Humeurs taurines et éclectiques

samedi 25 août 2012

Signes du toros (suite)

Suite à l'article «Pour qui marche Signes du toro» (http://bregaorthez.blogspot.fr/2012/08/pour-qui-marche-signes-du-toro.html), Monsieur Joël JACOBI a la courtoisie et le pundonor de répondre. La réplique suit: 
Monsieur,
Nos précédents échanges de courrier n'ont donc servi à rien. Vous persistez à affirmer que l'émission que j'ai l'honneur de diriger, Signes du Toro, participe à un "véritable conditionnement des (…) téléspectateurs ", fait "exclusivement l'apologie d'une corrida-spectacle" et opère des choix "révoltants".
Vous faites état dans votre argumentation des "options et des goûts toreristas" des journalistes de l'émission. Nous sommes deux, Zocato et moi-même. En ce qui me concerne, je vois peu de pertinence à cette division torista/torerista. Et je suis par conséquent bien incapable de me situer dans un "camp" ou dans l'autre: c'est comme si vous demandiez à un amateur de café au lait de dire s'il préfère le lait ou le café. Au contraire de vous, qui bondissez d'affirmations péremptoires en réquisitoires définitifs, j'ai peu de certitudes en matière taurine; après 25 ans passés à traiter de tauromachie à la télévision (à quoi il faudrait ajouter quelques années à Radio France), je suis certes en mesure de citer les toreros, les toros et les après-midi qui m'ont marqué et mais je suis bien incapable de "théoriser" une quelconque pensée globale sur la corrida, son évolution, son avenir, ce qui la menace, que sais-je encore. Appliqués à mon travail, les termes de "monopole" ou de "pensée unique" me semblent à peu près aussi bien convenir qu'un tutu rose à un mammouth. La seule chose dont je sois sûr, c'est que je n'imagine pas louper une feria de Nîmes ni une feria de Céret: les deux me sont également agréables. Pour des raisons différentes, bien sûr.
Comme je vous l'ai déjà écrit, j'assume entièrement les choix de tourner telle corrida plutôt que telle autre. Pour des raisons économiques, nous ne pouvons "couvrir" tous les spectacles et je considère qu'il est plus "rentable" de déplacer une équipe sur une feria proposant plusieurs spectacles.
En 2011, par exemple, nous avons tourné simultanément les corridas d'Orthez et de Saint-Vincent de Tyrosse et j'ai décidé de ne passer que quelques images d'une faena de Stéphane Fernández Meca à Tyrosse. Vous êtes, je pense, parfaitement bien placé pour considérer avec moi que montrer des piques ou des passages de faenas de la corrida de Dolores Aguirre n'aurait été agréable ni pour cet élevage, ni pour le fournisseur de la cavalerie, ni pour les toreros. Ni pour l'organisateur de ce spectacle.
Quant à "l'intérêt intrinsèque" de ce sujet, il n'y en a aucun pour une émission de télévision qui se veut destinée à tous les publics et qui prétend montrer de la corrida une image de vitalité, de diversité et de beauté.
Nous sommes en train de préparer un long sujet sur les toros d'Escolar Gil que nous avons filmés au campo, à Vic, à Céret, à Mont de Marsan et à Dax. J'ignore si vous considérez que cette ganadería est "torista" ou "commerciale" et pour dire la vérité je crois bien que ça m'importe assez peu. On y verra des piques données, me semble-t-il, dans les règles de l'art, des combats de toros particulièrement braves, des hommes valeureux. On verra Sandoval à cheval, les yeux clairs de Robleño et le manteau gris des toros. On racontera la blessure de Castaño, l'orgueil de Lescarret et la faena d'Aguilar.
J'espère que ça vous plaira.
Joël Jacobi

PS. Je vous laisse libre de publier ce courrier sur votre blog et vous remercie par avance de ne pas apporter votre soutien à l'émission au cas où elle viendrait à être menacée.


Monsieur Jacobi,
Il m'est difficile de croire que vous n'ayez pas lu avec attention l'ensemble de l'article et qu'en conséquence vous n'ayez pas sciemment répondu à ce qui en constituait l'essentiel.
En l'espèce, il ne s'agit nullement d'une distinction torista/torerista, à laquelle je n'accorde guère plus d'importance que vous (je suis «morantiste» et «ponciste», j'ai un abono à Dax et je serai avec plaisir à Bayonne en septembre), mais du problème d'une prime plus que conséquente accordée aux grandes plazas et aux grandes ferias par rapport aux «autres».
La «ségrégation» que vous opérez et la critique que je formule se fondent surtout entre «corrida-spectacle» et «corrida-afición».
Ne vivant pas de la chose, et n'ayant aucun intérêt personnel et pécuniaire à sauvegarder, sinon la survivance d'un rituel qui me tient à cœur, et par ailleurs, pour cette raison, préoccupé de comprendre le sens de ce qui se passe, je me permets de proposer débats, analyses et propositions. Ce dont vous n'avez cure puisque votre travail serait de rendre compte.
Mais tout le problème est là: rendre compte de quoi?
Vous exposez très clairement vos présupposés: il vous est inimaginable de «louper une feria de Nîmes ou de Céret».
Fort bien! Cependant, il pourrait vous être également inimaginable de «louper les novilladas de Parentis, la semaine taurine de Saint-Sever, les excellentes novilladas de Garlin, les corridas de Saint Vincent de Tyrosse ou … d'Orthez, etc.» (pour ne parler que du Sud-Ouest). Mais cela aussi, vous est … inimaginable. Quel déficit d'imagination pour un créateur audiovisuel!
Vous persistez à nier l'évidence des goûts que vous imposez. Que vous en ayez est humain, compréhensible et admissible, mais que vous vous dupiez sur le fait d'en avoir, c'est à dire sur votre «subjectivité agissante» est tout de même légèrement problématique, surtout pour un journaliste.

Ce qui est particulièrement gênant -mais vous n'êtes certes pas le seul dans ce cas- ce sont les poncifs et les a priori que, pour le coup, vous imposez péremptoirement, comme péremptoirement vous décidez de «l'intérêt intrinsèque» d'un sujet.
Si l'an dernier, la corrida d'Aguirre s'est déroulée dans des conditions météorologiques désastreuses, prêtant peu il est vrai à relation télévisuelle, ce ne fut nullement le cas cette année où nous avons bénéficié d'une novillada de qualité (avec Sandoval à cheval, des veraguas jaboneros et capirotes, des cogidas, de l'orgueil, etc.) et d'une corrida dont tout un chacun est sorti très satisfait, bien qu'elle se soit surtout centrée sur le premier tercio, hormis une faena valeureuse de Robleño «aux yeux bleus» (puisque la couleur vous importe tant). Contrairement au lieu commun que vous faites vôtre, ces tercios de piques, généralement bien effectués (19 contacts), ont enthousiasmé le public, comme ils ont plu à Mont de Marsan et à Dax avec les Escolar.
Bien sûr, si vous décrétez que ce genre de détails périphériques n'intéresse pas le public!
Pourtant, comme le notait finement Miguel DARRIEUMERLOU, il y a tellement de spectacles et de plazas où l'on ne voit qu'un troisième tercio, qu'il importe de signaler et valoriser ceux qui s'intéressent également aux deux autres et s'attachent à les revaloriser.
Néanmoins, il ne vous émeut pas de considérer comme normal et naturel d'être présent pour filmer à longueur de ferias, des corridas dont l'histoire récente (et les propres reseñas du Maître Zocato)  à démontré la «vacuité intrinsèque».
Question de choix, question de goûts: les vôtres!
 ***
Vous voulez donner de la corrida une «image de vitalité, de diversité et de beauté». Voilà un autre splendide présupposé arbitraire. On pourrait aussi concevoir d'en donner une image de combat, de sauvagerie, de lutte acharnée, car cela aussi c'est une réalité qui procède de la diversité. Comme la diversité commanderait également que vos images ne se concentrassent pas dans leur immense majorité sur les corridas de figuras et du mono-encaste.
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Si cela vous fait plaisir de le croire et de l'écrire, je veux bien être péremptoire et réquisitorial, ce qui est une OPINION. Je préfère m'en tenir aux faits et aux chiffres qui, eux, sont têtus. Donnez-vous la peine de procéder à quelques statistiques sur les festejos dont vous rendez compte et vous ne pourrez nier qu'ils tournent à plus de 90% autour de cette corrida-spectacle, des grandes ferias, des figuras et des toros qu'il consentent à affronter. Ca, ce n'est pas une OPINION, c'est un FAIT.
Comme il est un fait que si les grandes arènes se vident (voir le remplissage de Bayonne en août), les petites qui se bougent pour montrer cette autre facette de la tauromachie que vous négligez, cette tauromachie fondamentale de village, cette authenticité sans fards ni paillettes ont plutôt tendance à se maintenir voire à progresser. Cela aussi est factuel et relève de la tauromachie, et cela aussi doit être montré, ni plus, ni moins que le reste.
Comme il est un fait également que l'ensemble de l'afición fait le constat désastreux de l'échec de ce système dans tous les «grands cycles» depuis trois ans, que les «aficións indignées» se multiplient en France, et commencent à déserter les arènes, comme elles le font déjà en Espagne massivement.
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Vous vous sentez «incapable d'une quelconque pensée globale sur la corrida, son évolution, son avenir, ce qui la menace, que sais-je encore».
Souffrez Monsieur que d'autres s'en sentent capables, s'en préoccupent, surtout quand ils la payent et n'en sont pas rémunérés.
Souffrez qu'ils s'en concernent et ne se contentent pas de la position très mode et très confortable de l'observateur distancié, désabusé ou complaisant.
Souffrez qu'ils s'engagent.
Et souffrez qu'ils vous adressent des critiques, puisque c'est eux qui justifient de votre office et vous font vivre.
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J'aimerais comprendre en quoi se déplacer à Mont de Marsan ou à Dax pendant 5 jours est plus «rentable» que 2 jours à Parentis ou Hagetmau , ou un seul à Orthez ou Tyrosse, à moins de reconnaître que certaines organisations qui en ont les moyens assument tous les frais, y compris le champagne. Mais là on dérive de l'économique à la déontologie. Et puis, entretenant une haute idée de ce que doit être le service public pour lequel nous payons et nous nous battons, j'aime à croire que la sacro-sainte rentabilité libérale ne lui interdise pas encore la pénétration des «territoires» et qu'on puisse encore s'y rendre sans casque colonial, saharienne et coolies, même et y compris si l'on n'y trouve guère d'hôtels et de restaurants 3 ou 4 étoiles.
***
Pour finir, je n'entends pas grand chose au journalisme, mais il me paraît que le véritable choix, c'est entre divertir et informer.
La corrida pour «tous publics» n'est-ce pas une utopie dangereuse, surtout lorsque le péquin appâté par des images choisies se voit confronté à la réalité plus prosaïque des ruedos? Entre la chronique mondaine de Stéphane Bern et le reportage réaliste d'Albert Londres, il faut choisir.
Je constate seulement qu'Albert Londres a laissé une oeuvre, un nom et un prix...
Ne vous leurrez pas et ne nous leurrez pas Monsieur JACOBI; et ne vous mésestimez pas: vous n'êtes nullement le gentil poète taurin bohème et esthète qui conte des histoires de toros, le candide ignorant des enjeux et des rapports de force. Vous êtes le rouage impliqué et agissant d'un système, comme Zitrone l'était de la France pompidollienne, Guy Lux de la France giscardienne et Drucker de tous les pouvoirs (l'espèce n'est toujours pas en péril de disparition). Vous choisissez ce qui est regardable et ce qui l'est pas, vous formez par là même les goûts et les répulsions, vous transmettez des valeurs et des normes.
Ce n'est pas critiquable en soi, mais c'est, et le nier relève de l'ineptie ou de l'innocence.
 ***
Il ne me plaira pas de voir votre reportage, Monsieur Jacobi. Non qu'il ne présente pas d'intérêt, mais je regarde très rarement la tauromachie à la télévision. C'est dans les ruedos qu'elle vit. C'est un art vivant qui se sent, s'écoute, se gueule, se jubile, s'horripile. Toutes choses que la télé ne procurera jamais...
Xavier KLEIN

6 commentaires:

pedrito a dit…

Prétendre baigner depuis 25 ans dans le domaine de la corrida- ou de la tauromachie - et avouer être "incapable de théoriser une pensée globale sur la corrida, sur son avenir, SUR CE QUI LA MENACE ....- c'est vraiment la regarder par le petit bout de la lorgnette.

Pas étonnant que vos choix soient sélectifs, M. Jacobi, et qu'ils contribueront ainsi, même à votre corps défendant, à la disparition de la "FIESTA BRAVA". A moins que des aficionados comme Xavier et tant d'autres multiplient leurs protestations et leurs mises en garde auprès de toute forme main mise partiale et-ou- commerciale sur une aficion à l'avenir menacé par la cupidité du système et de ceux qui en vivent.

Merci Xavier, de te faire si brillamment l'interprète des aficionados: les spectateurs pourront t'en être un jour eux aussi reconnaissants

Marc Delon a dit…

Une petite histoire, qui par certains aspects revêt quelques analogies... :
Lors d'une "concentration taurine" où nous exposions tous deux nos photos, j'ai fait la connaissance d'une jeune femme. A l'issue de la manifestation, quand je lui disais que j'en avais vendu deux, elle me précisait qu'elle en avait vendu vingt-deux (exactement dans le même ordre de prix et de format...) j'ai donc regardé ses photos avec attention, pensant qu'elle était onze fois meilleure photographe que moi - au moins - ce qui était fort possible.
Ses photos étaient très regardables, en tout cas avec un je ne sais quoi de très féminin mais il y avait un truc qui clochait... je me suis soudain rendu compte qu'il n'y avait ni sang, ni armes blanches, ni cornes, ni... toro d'ailleurs, jamais ! Je lui ai demandé si elle travaillait pour elle ou couvrait les corridas pour quelqu'un. Elle m'apprît alors, que " bip..." pour qui elle couvrait, lui imposait de ne pas photographier les éléments précités : surtout pas de sang, d'armes ou de toros...
Ben oui, le toro ça fait caca, ça bave partout et vomit parfois du sang bien épais en salissant les habits étincelants...
je n'en revenais pas, le fascinant passage de vie à trépas qui interroge tant notre condition de mortel, la prééminence de l'idée sur l'obtuse adversité, le sentiment tragique de la vie, etc, tout ça était ravalé au rang bisounoursien de fête insouciante pour fashionistas avides de pampilles et autres guipures cousues d'or de costumes photographiés en gros plan.
Soit, pourquoi pas, c'est un thème comme un autre - et je l'ai exploré moi-même- mais dès lors qu'il est "obligé", il devient choquant.
Et donc dans ma grande naïveté, de quinqua abruti, moi qui ne vendait pas mes batacazos, mes visages ensanglantés, etc, j'ai poursuivi ainsi :
- eh...donc... les aficionados t'achètent ça ?!?
- Meuh non, qu'elle me répondit scandalisée devant tant de bêtise, les aficionados ils n'achètent rien ! Ils sont tellement saturés d'images de corrida à longueur d'année...
Je commençais à me gratter la tête en me demandant comment il était possible que j'avais pu être aussi con pour ne pas m'être rendu compte d'un truc aussi évident, mais elle poursuivait :

Marc Delon a dit…

- La plupart du temps mes acheteurs sont des gens qui n'en n'ont jamais vu mais qui ont un ami aficionado et veulent lui faire plaisir en leur offrant une photo se rapportant à sa passion...
je commençais à avoir la pelade au sommet du crâne quand je me suis remémoré qu'il m'était arrivé bien souvent qu'on m'offre un livre au prétexte que j'aimais la corrida, un livre pour touriste de l'arène depuis six mois, de vulgarisation peu profonde où les couleurs fuschia et jaune virevoltaient d'importance au fil des pages sans aucun intérêt.
Faites le test dans une librairie, demandez ce qui se vend le mieux comme ouvrage tauromachique et il est probable que vous soyez atterré...
De la même façon, à la question :
Vous aimez les corridas ?
Je me suis souvent entendu répondre :
- Ah oui... j'adore... cette foule bigarrée, cette ambiance, la musique qui joue et quand ils défilent là, tous, c'est beau... mais alors quand le picador entre et pique le toro là alors, non , je ne supporte plus...
exactement comme s'il y avait une erreur, une faute de goût dans le déroulement de la réjouissance.

et celui qui un jour derrière moi parce que les deux premiers toros s'étaient particulièrement bien battus, inquiétant tout le conclave, en déduisit à haute voix "qu'aujourd'hui on ne verrait rien...!"
Rien de suave peut-être, mais de grands toros, ce n'est pas rien !

Bref (!) tout ça pour dire que la foule, la masse, ceux qui regardent ces livres-là, qui regardent la télé (aucun de mes amis aficionados ne regarde ces émissions de compte-rendus) ne veulent pas voir l'âpreté de Céret ou d'Orthez et Jacobi, que ce soit conscient ou non, préfère avoir des milliers de spectateurs que des centaines, ce qui se comprend aussi, ce qui est même peut-être sa mission dans son travail. Mais effectivement, il serait de sa responsabilité d'éduquer un peu, de montrer autre chose aussi. Ca faciliterait peut-être un peu le démarrage du cheminement en aficion que nous avons tous vécu.

Ca fabriquerait d'autres vieux cons comme nous, quoi... ;-)

Marc Delon a dit…

je pense donc exactement l'inverse de pedrito (comme c'est étonnant !) l'aspect commrcial du système a quelque chose de bon : il ratisse beaucoup plus large, recrutant un intérêt pour la chose de gens qui n'y seraient jamais venus. Parmi eux, certains voudront aller plus loin, chercher à comprendre et chemineront en aficion. De fan de Tomas ou d'un autre, ils réaliseront pour quelques-uns d'entre eux que le toro est bien le centre de la chose et approfondiront le plaisir de sa connaissance.
Sinon, on retomberait très vite dans une sorte d'élitisme de ceux qui savent et méprisent les autres. (ce qui existe déjà chez des toristas il faut bien le reconnaître...) Evidemment tout est une question de dosage : faire du profit n'est pas le but ultime de la production d'une corrida ( surtout pour nous qui n'y avons aucun investissement ! ) et puis il faut admettre l'aspect "ouvert au public" de la chose : celui qui en voit deux par an cherche à se divertir, rien de plus ce qu ne rend pas son billet moins légitime... De plus comme rien n'est simple, que répondre à une empresa qui dispose d'une arène de 15000 places et qui n'en vend que trois mille quand il organise une corrida sérieuse ?
A mon sens, plus Jacobi en recrutera, plus ce pourcentage de "contaminés" grossira (avec l'innombrable déchet des superficiels congénitaux pour qui le ballet nourrit plus que le combat)
Accuser Jacobi de contribuer à la disparition de la fiesta m'apparait plus comme une production idéologique radicale qu'une réalité nue et crue...
Mais rendre compte de l'intensité de combats avec de réels enjeux peut aussi recruter des gens et plaire aux spectateurs et téléspectateurs ! j'ai vu autant d'ambiance dans les arènes de Nîmes un certain dimanche de Pentecôte je crois (donc arène pleine) où un lot de palha avait tout cassé que lors des grands triomphes de figuras ! les gens étaient emballés, ils découvraient la sauvagerie !

Bernard a dit…

Xavier,

Arrête donc de faire souffrir ce pauvre homme!... "Souffrez...", "Souffrez...": à la longue, il en restera forcément quelque chose, et comment veux-tu qu'après toutes ces injections à répétition, il ne t'en veuille pas!?... Rien qu'un tout petit peu, voire un "gros peu" comme eût dit le regretté Michel Colucci... Etonne-toi ensuite qu'en 2013 il trouve un prétexte quelconque (par ex: "les sangliers avaient mangé des cochonneries!") pour pas venir filmer, au hasard, la journée taurine d'Orthez!...

Abrazo fraternel - Bernard

Yves Pétriat a dit…

Toutes les vérités sont bonnes à entendre. Savoir les entendre et en retirer le suc positif est une qualité que chacun de nous devrait mettre en application à chaque occasion donnée. Grâce à cette démarche, qui laisse la place à l'humilité, nous nous enrichirons tous de l'autre.

Xavier Klein a raison de montrer du doigt une vérité criante. Rejeter si maladroitement cette remarque est la preuve d'une analyse globale de la situation réfléchie sans recul et dans l'actualité médiatique du moment.
En y regardant de plus près vous verrez que beaucoup de petites arènes sont le socle de la tauromachie. Avec les grandes ferias elles forment un ensemble, pilier de la tradition taurine. La corrida n'a pas besoin de flon flon mais de fond et de toros.

M. JACOBI, à nous aficionados, il nous serait agréable que l'image de la corrida transmise par l'émission publique 'Signes du toro' reflète l'ensemble de l'actualité taurine du sud de la France. Escolar Gil c'est bien, mais n'oubliez pas nos éleveurs français ... ils le méritent bien.