Humeurs taurines et éclectiques

lundi 24 octobre 2011

Profession: matador de toros

On sait que le mot «croque-mort» provient de la coutume de cette honorable corporation de mordre les orteils des défunts pour vérifier qu’ils le fussent effectivement et définitivement, toute erreur pouvant s'avérer très désagréable pour l'intéressé (le défunt, pas le croque-mort!).

Un jour un maître croque-mort se dépêchait à son office, assisté de son apprenti fraîchement émoulu. Le disciple enthousiaste ne laissait de tanner son mentor pour, enfin, passer à la pratique et éprouver sa juvénile science.
Le maître consentit.
Introduit aux bons soins du défunt, l’apprenti s’en vint désemparé s’enquérir de son désarroi auprès du maître: l’homme était cul-de-jatte, comment faire?
Le vieux qui avait conservé l’âme joueuse et l’esprit carabin lui conseilla de procéder sur l’extrémité la plus inférieure du sujet.
C’est depuis ce jour là qu’on évoque les pompes funèbres…

Le verbe «pomper» porte de multiples sens dont la luxuriance autorise l’expression accomplie de ce que les étrangers appellent l’«esprit français», mais qu’amoureux de notre histoire  nous nommons gauloiserie, allez savoir pourquoi.
Dans la «belle langue» (j’entends l’argot) «pomper», entre autres significations, exprime l’idée de se gaver d’argent (pomper du pognon). Mais si on l’accole à d’autres sens plus grivois du mot, la manière de procéder serait plus … physique.

Ce sont ces considérations sémantiques et hautement philosophiques qui trottaient dans ma caboche lorsque je considérais perplexe les cartels de la «Feria de Quito Jesús del Gran Poder 2011».
Je n’ai jamais clairement perçu ce que Jésus venait faire dans l’histoire, surtout accolé à l’idée que l’agnus dei, parangon de l’humilité puisse, en quoi que ce soit, avoir à faire avec le Pouvoir, aussi grand fût-il.
Mais l’utilisation de l’appellation d'origine catholique contrôlée jointe au concept de foire (feria), le tout emballé avec des toros constitue en soi une contradiction majuscule.
Si le pauvre Jésus savait à quelles sauces on l’accommode, lui qui était si fier d’avoir bouté hors les marchands du temple!
Pour en revenir aux tauromaches quiténiens, ils ont semble t-il consenti à la suppression de la mise à mort dans leurs cirques, enceintes qui méritent désormais pleinement leur nom étant donné les mascarades qui s’y déroulent. Même le Klu Klux Klan y prête à rire après s'être converti à l'indigo.
Cela n’empêche nullement un certain nombre de morfals, appâtés par l’oseille andine de s’y être précipités, au mépris de cette valeur suprême de la toreria –du moins le prétend-on- le «pundonor».

Il vaut la peine de publier les noms de ceux qui ont préféré leur porte-monnaie à la voie de l'honneur: Enrique Ponce, Sebastián Castella, David Fandila "El Fandi", Alejandro Talavante, Miguel Abellán, Rafel Rubio Rafaelillo, David Mora, Iván Fandiño, Diego Silveti, Francisco Ruiz Miguel, Víctor Barrio, David Galván. On pouvait s'y attendre de certains, à d'autres on ne saurait le pardonner.

On notera que les toreros suivants ont refusé de jouer les pitres: Julián López "El Juli", Morante de la Puebla, José María Manzanares, Miguel Ángel Perera, César Jiménez, Cayetano

En règle générale, je suis opposé à l’idée même du boycott. Toutefois, il est indispensable de se résoudre à la simple évidence: ces gens là renoncent par leur acte à leur qualité de MATADORES DE TOROS.
Il est donc logique de s’abstenir de les voir dorénavant paraître dans une arène digne de ce nom.
Si les empresas renoncent à les engager et le public renonce à les voir, si les considérations pécuniaires ont prévalu pour convaincre ces toreros d’abdiquer leur dignité, nul doute que ces mêmes considérations pécuniaires pourraient les inciter à une vertu que leur conscience ne leur impose pas.

On ne peut qu'espèrer que par delà les blablas, les grandes déclarations, les G10 espagnols et les G7 français, les mesas et les observatoires pourront s'accorder sur cette mesure simple à mettre en oeuvre et totalement gratuite: ostraciser les fossoyeurs, enterrer les croque-morts, les pompes funèbres de la fiesta brava.
Nous dansons sur un volcan, Quito aussi.
Assez de mots, des actes! Tout le reste est littérature et billevesées...
Xavier KLEIN

vendredi 21 octobre 2011

SCOOPISSIME!

http://laterredabord.fr/?p=10830
Non! Contrairement aux allusions crapuleuses, ce n’étaient pas des aficionados indignés qui ont mis le feu chez André VIARD à Vieux Boucau.
On ne sait combien de pandores se sont impliqués dans l’enquête, mais les limiers devaient courir la bécasse plutôt que de vérifier les informations les plus élémentairement accessibles, en l’occurrence sur le net!
Intéressant le net, surtout lorsque l’on sait qu’il représente une majorité des sources d’informations de l’espionnage industriel. Les James Bond modernes travaillent désormais en robe de chambre et charentaises.
Ainsi peut-on apprendre en surfant que le barbecue-qui-a-mal-tourné de Boucau le Vieux est revendiqué par le mouvement éco-terroriste A.L.F. (Animal Liberation Front) qui a diligenté un kommando (sur le site de «Bite back» USA).
http://www.directaction.info/news_oct11_11.htm
Une information relayée par le site français de leurs «camarades français» de la Terre d’abord (écologie radicale et libération animale). Un site qui, en lien avec les éco-terroristes, fait ouvertement la promotion de ces derniers et de leur idéologie (http://laterredabord.fr/articles5/activisme.html) avec à la clef le manuel du parfait éco-terroriste.
Gentils les «zantis»?

Entre les provocations de Rodilhan, la profanation de la tombe de Julio Robles et les flammes de Vieux Boucau, nous avons l'éventail des stratégies anti-taurines en usage.
Que les «camarades français» ne nous bassinent donc plus avec les quelques rudesses dûes à l'exaspération à Rodilhan quand des actes prémédités de cette gravité sont commis par les «camarades US».

En ce qui me concerne, ayant maintenant la preuve de l'implication des mouvements terroristes bestialistes, je puis légitimement manifester ma sympathie et ma solidarité à André Viard quant à cet ignoble attentat qui le vise, non pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il représente.

On ne peut qu’espérer la gratitude et les remerciements que la victime ne manquera pas d’adresser à votre serviteur pour cette information capitale servie sur un plateau (La prime est à verser à l’ordre de la Mairie d’Orthez pour l’organisation de sa journée taurine!).

Faut vraiment tout faire dans ce boulot!!!!
Xavier KLEIN

lundi 17 octobre 2011

«Le dire c’est bien. Le fer c’est mieux!»

«Le populisme renvoie à une valorisation de l'«homme de la rue» et du «sens commun», du peuple» considéré comme une entité homogène, dans une opposition radicale au système politique établi. […] L' «appel au «peuple» implique une participation politique directe en réaction critique à la démocratie représentative. […] Le «culte» du peuple s'accompagne de la critique des «élites en place», soupçonnées d'avoir trahi les idéaux et d'avoir perdu leur légitimité dans la communauté politique.»
Oscar Mazzoleni

Décidément le type est indécrottable!
Dans son dernier éditorial un certain A.V., de V.B. (département des L. en F.) trompe l’ennui d’une solitude morose, en aspergeant les foyers en cours, d’une grosse lichette d’huile d’olive vierge extra, «première pression à froid» rapportée du campo.
Il devrait parfois mettre un frein à ses ardeurs, le pyromaniaque!

On aurait pu penser qu’avec l’affaire de Rodilhan, le plaideur compulsif aurait trouvé quelque grain à moudre et -enfin!- justifier de son statut d’observateur-en-chef-maître-es-droit pour ester en justice au lieu d’enjoindre aux autres de le faire.
Comme disait Bourvil: «Le dire c’est bien. Le fer c’est mieux!»

Passons sur les ragots en cours, collectionnés dans les caniveaux de Saragosse, pour nous concentrer sur les tics et les tocs, qui sont infiniment plus parlants quant au substrat politico-philosophique de la bête.

André Georges Joseph (http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Viard) se livre donc sans pudeur et sans retenue au même grand exercice de langue de bois populiste qu’il se croit obligé de dénoncer chez les politiques: causer beaucoup et ne rien faire
POPULISME! Ce populisme rampant, qui est à la politique ce que la vérole était au bas clergé breton («était», car avec la pédophilie, les risques ont diminué!).
Ainsi, tout benoîtement, André Georges accrédite l’idée largement répandue dans les bars du commerce que l’art du politique consiste principalement à changer cent fois d’avis en usant de toutes les ressources langagières pour justifier la chose. Un grand classique de l'abc populiste jamais démodé...
On connaît l’appétence de Georges Joseph pour l’autoritarisme et son inclination pour ce qui se rapproche de près ou de loin du bon vieux temps du Caudillo.
L'est-il pas beau le Francisco avec sa polaire et ses mines sucrées de Dario Moreno?
Oui, oui mon bon monsieur, en c’temps là, y’avait des couillus! Des vrais de vrais! On mégotait pas! On te vous embastillait les emmerdeurs! On te vous garrottait un abertzale pour l’apéro! On te vous remédiait à la chienlit vite fait, bien fait! On te vous dépêchait pronto les maures pour rectifier les malfaisants!
Le pt'it père Bahamonde y causait pas trop (valait mieux!), mais clair et compréhensible par le premier phalangiste analphabète venu. Quand il décidait de construire un mémorial, c’était pas de la roupette de sansonnet, c’était du solide, du durable, allez’y voir du coté de Los Caidos! Et on cassait ce qui fallait d’œufs pour la tortilla!
Barguignait pas le vieux. Une seule palabra suffisait: zau poteau, c’était zau poteau! Pas comme ces putains de démocrates de merde, ces zintellos dégénérés qui pensent qu’à empapaouter les diptères et mêmes les dyptères!

Et ses copains Benito et Adolf, des sérieux ceux là, qui travaillaient à l’huile de ricin et au zyklon B!
Tenez, quand Adolf meinkampfait: pas de vaines paroles, il réalisait LUI!!!: Je le dis, je l’écris, je le fais!

Comme Francisco, son héros, André Joseph est un homme simple avec des idées simples. Simplistes avanceront les comploteurs judéo-maçonniques! Les conneries du genre: «l’accès à la parole évite le passage à l’acte», c’est pas son genre, les subtilités et les nuances pas son truc!
Tenez, à lire son dernier opus, on comprend cette nostalgie du bon vieux temps où les commandos paramilitaires du G.A.L. (Grupos Antiterroristas de Liberación) vous cassait du baskoï récalcitrant.
Entre obtus basquo-ultra-gauchistes et bourrins franquistes ont se comprenait dans le grand match des liberticides. Carrero Blanco explosé entre la sortie de la messe et l'entrée au bordel: un amiral à zéro! Deux etaras garrotés: égalité, la balle au centre!
***
Tout cela pourrait indifférer et ne justifier que d’un haussement d’épaules, d’une moue narquoise, d’un air entendu.
Ce n’est pas le cas pour trois raisons:
La première tient à cette conviction profonde que les grandes mutations politiques de ce monde tiennent bien souvent à de petites choses. Ainsi, l’emprise grandissante de l’extrême-droite en France, le recours croissant au populisme, à la démagogie, à l’anti-parlementarisme ne naissent pas d’évènements exceptionnels ou de grands discours fondateurs. Ils sont la résultante d’une «intoxication homéopathique et progressive», d’une banalisation au quotidien de mots, de pensées, de thèmes malodorants et pervers qui semblent ensuite s’imposer comme des évidences.
Le devoir de tout démocrate, de tout citoyen responsable et conscient, c’est donc avant tout la VIGILANCE. Etre attentif aux petites dérives, les dénoncer systématiquement, ne pas laisser dire ou écrire sans réagir constitue le meilleur moyen de ne pas s’exposer aux grandes.
Et en la matière, chez A.V. de V.B., on donne dans l’encyclopédie du dérapage incontrôlé.

La deuxième raison est que celui qui tient ces propos, n’en est pas à son coup d’essai, à une maladresse exceptionnelle, mais que ces considérations instillées presque anodinement s’inscrivent dans un discours cohérent, dont les éléments du puzzle, placés bout à bout, composent un tableau particulièrement préoccupant.

La troisième raison –la plus importante- c’est que celui qui les écrit professe pignon sur rue et que nolens volens, il porte auprès de l’opinion et de nos protagonistes, l’image du monde taurin français.
Si ce qu’il avance n’est pas contredit avec vigueur –qui ne dit mot consent- on aura beau jeu de nous assimiler, avec raison, au discours simpliste, réducteur, réactionnaire et poujadiste qui fait son ordinaire.
La tauromachie a suffisamment de mal à surnager dans la tempête de la crise et de la mondialisation sans s’affliger en outre d’un tel boulet!
Un boulet, tout le monde en est conscient, et les confidences des détenteurs du passeport diplomatique de l’O.N.C.T. ne s’encombrent plus pour le reconnaître, en rajoutant l’air gêné: «On sait, mais qui mettre?».
En attendant, les «honnêtes gens», les intellectuels (ou prétendus tels) de l’Observatoire  qui cautionnent sans moufter, jour après jour, doivent commencer à se sentir sâcrément gênés aux entournures.
Comme quoi, il n’y aurait pas que les politiques à manier les revirements et à ingérer massivement les couleuvres sans piper mot.

En fin d'analyse, paradoxalement, je finis par me demander si je n'éprouve pas plus de considération pour A.V. de V.B., qui est ce qu’il est, que pour les sectateurs du silence complice, les éternels attentistes muets.
Je préfère les acteurs aux voyeurs…
Xavier KLEIN

En complément, une saine lecture que je viens d'achever, le chapitre sur le «fascisme éternel» (l'Ur-fascisme: http://japonde.canalblog.com/archives/2011/04/30/21018066.html) de «Cinq questions de morale» de Umberto ECO. Nous y reviendrons...
***
Pour la route:

vendredi 14 octobre 2011

Des têtes coupées à la pointe des piques


Christian LABORDE a été débarqué. «Remercié», comme «ils» disent si abominablement.
La populace -j’ai trop de respect pour le peuple- a obtenu la tête qu’elle réclamait. Une populace qui ne sera pas vraisemblablement reconnaissante à ceux qui leur a concédé ce menu plaisir. D'avoir sacrifié les chrétiens après l'incendie de Rome n'avait pas sauvé Néron de la déchéance!

Je n’apprécie guère cette pratique des politiques –de quelque bord qu’ils fussent- qui consiste en cas de panne à se défausser sur les fusibles ou sur le lampiste, lorsque la cause est la surtension du réseau ou le mauvais état de l'installation.
C’est trop facile et c’est abdiquer leur propre responsabilité.
De deux choses l’une, soit Maître LABORDE n’était pas à la hauteur de la situation ou commettait des erreurs et il eût fallu s’en apercevoir avant et intervenir pour «recadrer», soit on cautionnait sa politique taurine en toute connaissance de cause et ce lâchage est peu glorieux.
On a donc le choix entre l’aveuglement et la faiblesse.

Loyauté et fidélité représentent à mes yeux des valeurs fondamentales qui doivent s’accorder avec la plus importante de toutes: l’humanité. On est loin de tout cela.
Cette question de la loyauté me paraît primordiale et revêt des contenus différents selon qu’on soit suzerain ou vassal. Quand le premier demande par là une adhésion voire une soumission absolue, l’honneur du second sera dans la franchise, le franc-parler et le soutien conditionné à une certaine éthique.
Me suis-je fait bien comprendre?

De même qu’en des temps disons «desgarbadiens», pour la «corrida du siècle» de Toros y Salsa 2010,  j’ai été de ceux qui refusaient à Christian LABORDE tant d’honneurs, je prétends aujourd’hui qu’il ne mérite aucunement tant d’indignités. Je le dis d’autant plus que je n’ai jamais été de ceux qui ont bénéficié de faveurs, et qui faisaient la cour.
Rien de particulier ne me lie à Christian LABORDE, mais s’il ne doit n’y en avoir qu’un à refuser la curée et le lâche soulagement de ce dénouement misérable, je serai celui-là!

Certes tout le monde s’en fout, certes tout le monde se voit soulagé, voire satisfait, de l'octroi cette ration de chair fraiche, certes Dax lavé de l’affront par le sacrifice du bouc émissaire, renvoyé au désert chargé de tous les péchés, se prépare à un avenir paraît-il radieux puisque LABORDE n’en ferait plus partie.

Mais la question était-elle là?
Mais n’est-ce pas reculer pour mieux sauter tant qu’on a pas identifié le, les vrai(s) problème(s)? Et n’est-ce pas faire peu de cas de la dignité d’un homme ainsi accablé, et comme il fut dit, «livré aux chiens»?
***
Ce qui me frappe avant tout dans cette affaire qui m’intéresse en ce qu’elle illustre bien la «commedia umana» dans toute sa dérision, c’est ce qui se profile en arrière plan.
Avant tout, prenons de la hauteur et dénonçons cette pratique à la mode qui consiste à ne pas juger les actes dans la durée, mais à viser au seul bénéfice à court terme.
On la voit à l’œuvre très significativement dans le monde du rugby où jadis une équipe constituée, hormis les éclopés, faisait l’intégralité d’une compétition.
Lorsqu’un Serge Blanco ou un Pierre Villepreux «contreperformaient» sur un match, on constatait seulement que ce n’était pas leur jour et que celui d’après serait meilleur.
On ne les renvoyait pas pour autant dans leurs pénates. Blanco était l’arrière en titre, sans contestation, jusqu’à ce que l’on décidât d’en changer.
C’était admettre la faillibilité de la nature humaine et l’accepter comme condition sine qua non de notre humanité. L’Homme, dans ses grandeurs comme dans ses faiblesses était considéré et respecté.

Il n’en va plus de même dans notre société post-moderne de l’homme-kleenex. Désormais ce n’est plus l’humain qui est au centre, mais l’efficacité, et par delà, le profit. C’est cela que je dénonce, et c’est cela qui me révolte. Surtout quand la règle s’applique aux sous-fifres et jamais aux décideurs.
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En ce moment, les charognards volètent déjà en tous sens, se préparant à se régaler du mets de choix de la manne dacquoise. On envisage déjà dans la presse des «interventions extérieures» (http://www.sudouest.fr/2011/10/14/quel-avenir-pour-la-gestion-des-arenes-525792-716.php), c’est à dire, pour parler clair, de renoncer à la gestion autonome pour transférer, tout ou partie vers le privé.
La peste libérale serait-elle appelée à sévir en ces lieux aussi?
Dans quel monde vivons-nous pour qu’une plaza de premier plan, dont les comptes sont assurés, qui remplit ses gradins, se voit ainsi déstabilisée et promise aux intérêts privés à cause d’une mauvaise temporada?

Gaby, Cacou, relevez-vous et «aguantez», nom de Dieu!
Ne laissez pas place au doute, aux spéculations et aux convoitises au seul motif que le mundillo a perdu son pundonor et n’a pas assuré et justifié à Dax des prestations pour lesquelles ces beaux messieurs ont été grassement rémunérés!
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Il y a surtout, à Dax comme ailleurs, un problème de forme qu’il convient de régler, celui de la séparation entre la fonction d’organisation et la fonction de contrôle.
Le règlement de l’U.V.T.F. définit clairement le rôle que doit jouer dans toutes les villes adhérentes, la Commission Taurine Extra-municipale (C.T.E.M.).
C’est un rôle de proposition, de contrôle et de supervision, dans lequel il est fondamental que les peñas aient leur part (il est d’ailleurs souhaitable, par delà les dispositions du règlement, qu’elles désignassent librement leur délégué). Ce faisant, les peñas conservent intactes leur indépendance et leurs fonctions de critique (constructive si possible!) en évitant de devenir otage des compromissions liées à l’organisation.
Dans une ville à gestion directe, il en va tout autrement de la fonction d’organisation, qui doit faire l’objet d’une autre commission dont la fonction spécifique est la mise en place des spectacles taurins. Les membres de cette dernière instance sont quant à eux DESIGNES par le maire pour leurs COMPETENCES TECHNIQUES et doivent à l’endroit de leur tutelle un devoir de réserve et pour le coup de loyauté.
C’est sans doute cette confusion des genres, et la «mesclagne» entre ces deux fonctions qui explique dans la forme, la «crise dacquoise», qui à mon sens était inscrite en germes depuis que Dax vit en gestion directe. Un dilemme, source de conflits, qui traîne depuis longtemps et n’a jamais été réglé.

Eclaircir cela, c’est déjà régler la moitié du problème en renvoyant chacun à ses responsabilités propres. Chacun à sa place et une place pour chacun...
Tout le monde ne peut qu’y gagner, notamment les peñas qui retrouveront un totale liberté de parole et de critique, ce qui est sain et nécessaire pour un équilibre des forces entre organisateurs et afición. Elles ne seront plus déchirées par des conflits internes entre «ceux qui en sont», et «ceux qui n’en sont pas».
On voit donc que si les décisions structurelles (ci-dessus exposées), comme les décisions purement «taurines» (évoquées dans des articles précédents) ne sont pas prises, ce n’est pas la tête de Christian LABORDE, victime expiatoire, qui résoudra la question.
Ce que je dis ici, ne va pas peut-être pas faire plaisir à certains, mais cela peut leur faire du bien, s’ils y voient un regard lucide et bienveillant, même s’il est critique.
La véritable loyauté, c’est cela!
Xavier KLEIN

jeudi 13 octobre 2011

SAN-SEVER 11 11 11

Avec l’automne, vient le temps fort sans doute le plus aficionado de l’année, selon mon goût.
Aficionado par l’ambiance conviviale, sans chichis, complètement tournée vers la fête du toro, d’une peña dont l’objet se centre sur sa raison d’être: la tauromachie!
La «Jeune afición» demeure, contre vents et marées, un exemple de dynamisme et de ferveur, où l’on a sans cesse su se renouveler.

11/11/2011: une date qu’il fallait célébrer.
Déjà le 11/11/1111, à Saint-Sever on en avait fait toute une Apocalypse*…

On y verra 11 élevages de 11 encastes différents, événement qui suffit déjà à rameuter le ban et l’arrière ban de l’afición de qualité.
Connaissant les copains, ils auront mis les petits plats dans les grands et paré à toutes les éventualités.
Quelles heureuses surprises nous réserveront ces amphitryons délicats et subtils? Une banderole «Afición enthousiasmée»? Un enchaînement surprise à l’élastique de jokari de «zantis-punching balls» (histoire de se dégourdir les mimines avant l’apéro)? Une apparition surprise d'El Roque et Morante toréant alimón? François Capdeville relooké skinhead? Une espontáneada de Jose Tomas? Benito del Moun alguacillant en solex? Don Sergio de Parentis en traje corto jean?
Exprimez vos désirs les plus fous, on transmettra.
N’ayez crainte, ils trouveront!

En tous cas, jonction et retrouvailles des aficionados de la Brega à l’apéritif, avant la poule au pot, pour notre désormais traditionnel rendez-vous. Jean-Paul est cordialement invité (même pas cap de venir!), pourvu qu'il porte sa bouteille, comme les autres («corridalcooliques de tous les pays, unissez-vous!») ou à défaut les alcootests...
Xavier KLEIN


mardi 11 octobre 2011

J'hallucine!

Comme dirait ma fille: j'«hallucine».
J'«hallucine», mais je ne «paranoïe» pas...
Putaingue! comme disait Chichi, 3 ans déjà depuis l’ouverture du blog le 12 octobre 2008

3 ans, ce sont 320 articles publiés.

Depuis le 23/01/2009 (1000 jours )
134000 visiteurs de 47 nationalités différentes
Moyenne de 93 nouveaux visiteurs par jour
Moyenne de 251 visiteurs quotidiennes

Jamais je n’aurais cru être capable de tenir 3 ans!

3 ans d’humeurs et d’articles alternant interrogations, critiques, fond, forme, colères, joies, doutes, engueulades, propositions, idées, venin, déceptions, provocations, affirmations, conneries, etc., etc.

3 ans où la Brega a tant bien que mal réussi à demeurer un espace de libre expression, où les commentaires, même quand ils font mal, même quand ils sont désagréables, et parfois même lorsqu’ils sont offensants, voire limite injurieux ont été publiés.

3 ans d’«états multiples de l’être» -pour parodier l’un de mes maîtres, René GUENON, - où le lecteur a dû supporter, endurer les méandres baroques de mes flâneries névrotiques. Une névrose, dont mon seul mérite est d’être conscient, contrairement à la foule de ceux qui s’acharnent à ignorer la leur… quand il ne s’agît pas de leur perversité!

3 ans de l’infinie patience de ceux qui ont subi mon style lourd et foisonnant, ses digressions, ses répétitions, ses manques.
***
On écrit comme on est, en prenant toutefois le risque de se dévoiler, d’entrouvrir l’armure, la coque protectrice que la plupart d’entre nous s’acharne à protéger et à sans cesse renforcer.
On prend le risque de la critique, d’une critique qui mette à mal nos ego, nos je, nos jeux, le risque d’une atteinte douloureuse à notre précieux narcissisme.
***
Je sais, j’entends combien la démarche peut irriter voire insupporter certains. Combien d’amis, de bienveillants, m’apostrophent souvent: «Pourquoi «batailler» ainsi?» ou récemment tel l’ami Chulo: «Tu te fais du mal mon Javierin!»

Que voulez-vous, je ne puis vivre sans remises en cause, sans doutes, sans questions.

Des questions ou des critiques adressées aux autres mais en fait, secrètement, à moi-même.
Il n’est rien qui ne m'insupporte plus chez les autres que ce que je ne supporte pas en moi. De même que ma colère, trouve bien souvent son fondement dans ce que je suis ou ne suis pas, ce que je fais ou ne fais pas, et se reporte vers les autres avec une intensité à la mesure de ce dont je m'accable.

Les idées, les questions se sèment, germent, se cultivent, s’arrosent, et … produisent. N’en doutons pas!
Voyez comme certaines (et certains...) ont changé depuis que tels de petits missiles autoguidés, elles ont jailli de quelques consciences rebelles.
Voyez comment leur martèlement obstiné, en dépit des injonctions, des menaces, des chaires autoproclamées a triomphé!
Voyez comment la conversion des discours s’accomplit, malgré les dénis, le mépris affiché!
***
En fait -faut-il s'en excuser?- les réponses ne m’intéressent pas trop.

Une réponse n’est qu’un des barreaux, qui, une fois atteint en révèle d’autres, de l’infinie échelle de Jacob de l’immanence.
Une réponse -si tant est qu’elle existe- n’est qu’une courte pause sur le chemin sans fin des «chercheurs de vérité». La seule vérité qui vaille demeurant dans la question, comme la seule foi qui vaille s'érige sur le doute.
***
Je suis ainsi!
Ainsi je suis!
Si l’âge ne m’a apporté qu’une seule sagesse, c’est celle de l’accepter et de vivre avec. Et que ceux qui ne l’acceptent pas aille bloguer ailleurs!

Faut-il continuer à questionner sans cesse? Faut-il proroger la Brega?
Faut-il s’abstenir de penser, au motif que d’autres, spécialistes, philosophes, psys, professeurs d’université, docteurs es cogitations dûment patentés, prétendent penser mieux ou monopoliser la chose? Et faut-il s’abstenir de dire, d’écrire ce que l’on pense par l’effet d’une fausse humilité et d’une véritable couardise?

Socrate prétendait accoucher la vérité de l’entendement de l’esclave, Platon voulait nous faire sortir de la caverne. Voilà la lutte éternelle, l'inépuisable litanie des porteurs de lumières qui appellent chaque Homme à marcher vers le brasier de la connaissance.

Pourquoi les trahir? Pourquoi quitter la voie? Pourquoi se refuser aux sarcasmes et à la haie de verges (non, pas de phallus!) qui de toute éternité ont jalonné leur marche?

Il n’est de progression dans ce pèlerinage que dans le combat et le heurt des idées. Il n’est de victoire que dans la ferme résolution de ceux qui n’abdiquent pas leur responsabilité de penser, qui ne la délèguent pas et qui assument cette héritage prométhéen de nourrir le feu de la pensée et de la conscience humaine, même lorsqu’il se réduit à une braise à peine rougeoyante ou à une  étincelle ténue.

Le feu!

En cadeau d’anniversaire, nulle publication exceptionnelle, nulle commémoration, seuls quelques mots d’un poème oublié, que si peu connaissent:

[…] «Parce que, irrémédiablement, je reconnais en moi...
bien plus qu'un enfant du Ciel
Un fils de la Terre!

Je monterai ce matin, en pensée, sur les hauts lieux
chargé des espérances et des misères de ma mère
et là...

fort d'un sacerdoce que VOUS SEUL, je le crois, m'avez donné...
sur tout ce qui dans la Chair humaine s'apprête à naître ou à périr
sous le soleil qui monte...
J'appellerai le FEU !

Pierre Teilhard de Chardin «La messe sur le monde»


Xavier KLEIN


lundi 10 octobre 2011

La radicalisation bestialiste

Je discutais récemment avec des aficionados avisés sur l’actualité taurine et les évolutions en cours.
Les divers point de vue constituent toujours une richesse, et l’on a toujours profit à les entendre et à les prendre en considération. C’est d’ailleurs ce qui motive le fait que j’entretiens le dialogue avec des interlocuteurs avec lesquels je suis tout ou partie en désaccord.

Il y a pourtant une posture qui m’agace souverainement (mais mes agacements sont MON problème…), c’est celle que je qualifie de «posture de la tour d’ivoire».

Dieu sait que je m’attache ici à dénoncer les dénis, les faux-semblants, les hypocrisies, les lieux communs, les dérives, la langue de bois qui foisonnent dans le «monde des toros», ni plus ni moins que dans d’autres activités humaines d'ailleurs. Mon propos n’est nullement de donner des leçons –critique ô combien facile!- mais de regarder, de SE regarder (je ne m’abstrais aucunement de cette vision critique) avec honnêteté, lucidité et sans complaisance.
Pour autant s’accabler me semble aussi ridicule et aussi stérile que d’accabler les autres en les chargeant de tous les maux (et de tous les mots) et vice-versa.
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Certains considèrent qu’il serait indigne de leur part d’aborder peu ou prou certains sujets par trop prosaïques ou triviaux, ou bien que c’est leur faire trop d’honneur de se commettre à certains débats, ou avec certaines personnes.
Je n’approuve nullement ce type de positionnement qui procède au mieux de la politique de l’autruche, au pire de la négation de l’autre: ne pas parler de ce qui vous dérange serait par un raisonnement archaïque de type «magique» lui interdire d’exister.
Il est des gens qui vivent ainsi dans une tour d’ivoire intellectuelle, où remugles et turpitudes du vulgaire ne sauraient les atteindre. Ces grands esprits des hautes sphères, libérés des contingences, méconnaissent volontairement la fange et le cambouis qui pourraient souiller leurs mains fines et leurs âmes sensibles d’esthètes (de veau).
Les menées interlopes du mundillo, les grenouillages de la presse taurine, les manigances des caciques taurins sont ignorés et méprisés au même titre que l’activisme des «zantis» que toute âme bien née ne saurait que suprêmement méconnaître.
Quant à ceux qui font mine de s’y intéresser, de les dénoncer, ils participent à leurs yeux du même cloaque malodorant, auquel on se doit de se soustraire.

Cette engeance élitiste de philosophes au petit pied a de tout temps caché sa peur du combat, de la confrontation, en un mot de la réalité, derrière la position fort confortable de celui qui disserte mais ne s’engage jamais. Ce sont ces postures là dont Winston Churchill disait: «S’occuper des choses les plus sérieuses du monde n’est possible qu’à condition de comprendre aussi les choses les plus dérisoires.»
L’ignorance volontaire ou inconsciente du monde tel qu’il est, le refus de s'y investir, déclinent toute la panoplie des veuleries, de la lâcheté ou de la démission jusqu’à la résignation ou au nihilisme. Et puis, il est tellement aisé et tellement confortable de se contenter de critiquer les erreurs de ceux qui font alors qu’on ne prend pas le risque de faire!
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Tout aficionado quelque peu responsable, même s’il centre sa réflexion sur une problématique taurine, ne peut et ne doit ignorer et minimiser le contexte et notamment les agressions subies ça et là du fait des «zantis».
Tant leur répétition que leur aggravation devraient alerter, de même que leurs agissements. Tout cela n’a rien de périphérique et on ne peut conclure aux épiphénomènes.
Le lobbying effréné mené par un Thierry HELY auprès des communistes, comme l’activisme parlementaire de Miss MARLAND-MILITELLO, ne doivent pas être négligés, même si pour l'heure ils prêtent surtout à sourire.
Pas plus que la radicalisation SANS CONSEQUENCES des actions de plus en plus dures menées par la frange ultra des «zantis».
Le monde de l’afición, par désorganisation, division, incohérence, veulerie, désintérêt –que sais-je?- est en train d’accepter l’inacceptable, de tolérer l'intolérable, de supporter l'insupportable sans réagir. Il n’est pire stratégie parce qu’elle banalise l’opprobre et cautionne le discours dévalorisant des «zantis»: «Qui ne dit mot consent...».
Les contempteurs taxent les aficionados de SADISME, la réalité révèle surtout du MASOCHISME...

Ainsi tout est permis contre l’afición, parce que tout serait légitime contre des tortionnaires, des pervers, des salauds, dépourvus de toute humanité par un discours d’indignité. Insensiblement, on s'est ainsi inféodé au discours de l'adversaire dont on ne conteste même plus la sémantique.
C’est parce qu’on accepte que ce discours soit tenu, c’est parce qu’on s’y est accoutumé, c’est parce qu’on l’entérine en ne s’y opposant pas que ce discours prend corps et s’accrédite, tant parmi ceux qui le tiennent que –plus grave- dans l’opinion publique.
Accepterait-on que des militants du FN aillent s’enchaîner lors d’un concert de la fête de l’Huma? Que des libres penseurs «banderollent» la messe dominicale de Notre Dame ou la prière du vendredi de la Grande Mosquée de Paris? Que des intégristes fassent irruption dans le camp naturiste de Montalibet, comme ils s’attaquèrent aux salles d’opérations où l’on pratiquait l’avortement? Que quiconque se permette, comme c’est le cas, d’agresser impunément, au motif que ceci ou cela déplaît et ne correspond pas à ses convictions?
Le laisser-faire, cette impunité favorisent la violence et la barbarie et portent petit à petit vers des affrontements incontrôlables. En la matière, la passivité des pouvoirs publics devant ce blanc-seing concédé à l’agression devient intolérable.

Elle ne l’est toutefois pas autant que l’inaction incompréhensible de nos têtes pensantes taurines qui se cantonnent à de grands discours dépourvus d’effets. Il ne manque pourtant pas de juristes habiles à ester à la tête de l’hydre!
Combien de profanations de monuments et de mémoires, combien d’enchaînements, combien d’avanies et d’insultes ignobles faudra t-il supporter avant que l’on daigne enfin réagir?
L’Observatoire des Cultures Taurines semble vaillamment décidé à lutter jusqu’à la dernière goutte de sang du dernier des aficionados. Nos généraux confortablement installés sur des hauteurs inexpugnables encouragent de l’arrière les fantassins de la première ligne:
«L'Observatoire National des Cultures Taurines invite donc les organisateurs à prendre désormais toutes les mesures de sécurité pour éviter que les arènes ne soient le théâtre de pareils désordres, les élus à user de leurs pouvoirs de police pour protéger le public contre de pareils attentats, et les autorités à veiller au respect l'ordre public.
Il invite enfin les aficionados à ne pas tomber dans le piège qui leur est tendu, et, comme ils l'ont toujours fait, à conserver leur calme face au visage haineux de l'intolérance et de l'obscurantisme.»
Quel courage! Quelle détermination! Quel engagement! Que cela nous fait une belle jambe!
Et lui, le «machin», que fait-il?
Je ne suis ni boxeur, ni ex-torero, ni surtout juriste, mais il me semble avoir entendu causer, quelquefois, d'une expression: «plainte avec constitution de partie civile». Une hallucination sans doute!

Sans doute l’article 2 de ses statuts -«L’objet de l’association est d’étudier, de défendre et de promouvoir la culture taurine sous toutes ses formes.
Aux fins de réalisation dudit objet, l’association utilisera les moyens d’action suivants: publications diverses, interventions dans les medias, organisation de manifestations, toutes actions légales» (http://www.culturestaurines.com/)- n’inclut-il pas l’obligation, au moins morale, de s’engager là où particuliers ou organisations demeurent trop faibles, impuissants et désarmés.

En cette matière, comme en d’autres, les «tigres de papier» trouvent plus commode de s’en prendre à «l’ennemi de l’intérieur», aux «taurino-traîtres», aux «ayatollahs et autres talibans», que de vraiment s’engager dans une action judiciaire pour mettre un terme à cette chienlit.
Paroles! Paroles! Paroles!
En attendant connaissez vos ennemis. On notera avec délice dans le premier article, avec l'écrin d'une ortografe de décérébré, le détail qui tue: «Des militants ont été désabillés (certains femmes ont eu des attouchements sexuels)». Salauds d'aficionados! En plus d'être alcooliques, ce sont des obsédés sexuels!:


Xavier KLEIN

vendredi 7 octobre 2011

Seville, la ville où l'on fait danser les momies

«Memento mori» (Souviens toi que tu es mortel)

Lors de ma première incursion en Andalousie, en 1975, j’avais été ravi lors d’une pause fino à la brune, dans une ruelle de Triana, de voir un couple de fillettes se mettre à danser sur les tables, sous les jaleos des habitués, de la famille et du voisinage. Un délice de grâce et de fraîcheur!

Plus tard, dans un de ces bobinard baroques et huppés (qui n'existent malheureusement plus), j’y vis dans une atmosphère bunuellienne, kitsch et enfumée, des adolescentes dans la fleur de leur âge, danser nues devant des notables gras et lubriques. La nausée!

L’andalou n’étant jamais à court de créativité et surtout d’excentricité, met décidément le flamenco à toutes les sauces, même les plus frelatées.

Il y a deux mille ans, pendant les banquets et orgies, l’amphitryon faisait paraître des ossements humains et l’on récitait les «Odes» d’Horace: «Nunc est bibendum, nunc pede libero pulsanda tellus» («Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terre d'un pied léger») et surtout le fameux: «Carpe diem quam minimum credula postero» («Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir»). Une formule généralement très mal comprise, mot d'ordre de l'ascétisme épicurien.

Nos amis andalous ont semble t-il perfectionné la formule de cet héritage ancestral: pendant leurs réjouissances, ils présentent désormais les ossements sur pied –pourrait-on dire-



La richissime Duchesse d’Albe, dédaignant pour ses noces la franchouillarde trivialité de la «Danse des canards», invente la «Danse des zombies». Motivée la mémée! La nuit de noces risque de verser dans le torride!

Federico, combien tu nous manques! Après «Bodas de sangre» (Trad: Noces de sang), tu aurais pu nous entretenir des «Bodas de huesos» (Trad: Noces d'os)!
Dans une Espagne en crise, où sur les places publiques fleurissent les «indignados», n'y a t-il pas là quelque chose d'un tantinet scandaleux? Serais-je le seul à m'émouvoir?
Xavier KLEIN

Addendum: c'est qu'elle avait du chien la coquine:
Allez une cht'ite pour Marc, côté fleur bleue et chronique des altesses 

Et puis zut, tant qu'à faire, la totale pour Marco, histoire d'alimenter ses fantasmes!

Une association d'idée???