A lire aussi bien les publications anti-taurines que les textes des «zautorités» taurines (les «zautorinités»!!!) la question taurine viendrait titiller le politique autrement que sur le terrain des combats d’influences entre le pouvoir central espagnol de Madrid et les forces centrifuges des «provinces».
Rappelons qu’en France la même question se pose en termes symétriquement inversés, la tauromachie étant défendue par les «marges» et les identités locales.
On ne peut que déplorer qu’à l’heure où notre communauté nationale connaît une situation particulièrement difficile dans un contexte de crise économique, politique et surtout morale et identitaire, il se trouve des politiques qui se montrent assez irresponsables pour créer ou accentuer des clivages qui ne peuvent qu’exacerber des passions irrationnelles et diviser les citoyens.
Confronté à la mondialisation, nos sociétés européennes hésitent entre une adaptation économique sociale et culturelle à une nouvelle donne mondiale, et un mouvement de repli frileux qui se concrétise aussi bien par le «débat identitaire» que par la montée des peurs, soigneusement instrumentalisées par certains partis, qui se traduit par la poussée des extrêmes (cf. la Suède).
Dans ce contexte, est-il pertinent, en dehors de toute question de fond, d’aller se promener dans la poudrière avec un chalumeau allumé?
Au risque de débrider des passions que l’on sait sous-jacentes, n’existe t-il pas nombre d’autres impérieuses urgences à régler que de se préoccuper de l’épiphénomène extrêmement marginal que constitue la tauromachie?
Comme élu, j’en suis à entendre de plus en plus de détresses inacceptables. Aujourd’hui encore une famille de 5 personnes où l’on fait au mieux un repas par jour…
La thématique antitaurine demeure un combat d’«intellos new age», de bobos nantis, d’adolescents immatures et de mémères en mal d’affection qui n’ont que cela à penser.
Ceux qui manquent de tout ont d’autres préoccupations, et il serait bon qu’on les mobilise sur d’autres centres d’intérêts infiniment plus cruciaux pour leurs existences!
C’est là tout le fossé qui peut exister entre une conscience politique centrée sur un acte de RAISON et des mouvements d’opinion mobilisés par l’EMOTION.
Ce n’est nullement le cas du gouvernement espagnol qui a bien d’autres chats à fouetter. Il faudrait plutôt se préoccuper de l’attitude irresponsable du Partido Popular qui fait flèche de tout bois en utilisant cette thématique «identitaire», comme d’autres agitent ailleurs celle des Roms ou de l’insécurité des banlieues.
En outre, et sur ce point je suis totalement en accord avec A. VIARD (ou plus exactement, étant donné son évolution depuis quelques mois, celui-ci s’est rallié à notre analyse), la balle est dans le camp d’un mundillo vorace qui ne défend que ses intérêts à court terme.
Pourquoi un parti SOCIALISTE (ou pour le moins social-démocrate) irait-il défendre les intérêts particuliers d’une caste qui pratique les objectifs et les méthodes de l’ultralibéralisme le plus débridé et du capitalisme le plus aveugle?
Rappelons qu’en France la même question se pose en termes symétriquement inversés, la tauromachie étant défendue par les «marges» et les identités locales.
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Les «zantis» ont tout intérêt à porter le débat sur le terrain politique. C’est d’ailleurs le sens de la proposition de loi de Mesdames Muriel Marland-Militello et Geneviève Gaillard.On ne peut que déplorer qu’à l’heure où notre communauté nationale connaît une situation particulièrement difficile dans un contexte de crise économique, politique et surtout morale et identitaire, il se trouve des politiques qui se montrent assez irresponsables pour créer ou accentuer des clivages qui ne peuvent qu’exacerber des passions irrationnelles et diviser les citoyens.
Confronté à la mondialisation, nos sociétés européennes hésitent entre une adaptation économique sociale et culturelle à une nouvelle donne mondiale, et un mouvement de repli frileux qui se concrétise aussi bien par le «débat identitaire» que par la montée des peurs, soigneusement instrumentalisées par certains partis, qui se traduit par la poussée des extrêmes (cf. la Suède).
Dans ce contexte, est-il pertinent, en dehors de toute question de fond, d’aller se promener dans la poudrière avec un chalumeau allumé?
Au risque de débrider des passions que l’on sait sous-jacentes, n’existe t-il pas nombre d’autres impérieuses urgences à régler que de se préoccuper de l’épiphénomène extrêmement marginal que constitue la tauromachie?
Comme élu, j’en suis à entendre de plus en plus de détresses inacceptables. Aujourd’hui encore une famille de 5 personnes où l’on fait au mieux un repas par jour…
La thématique antitaurine demeure un combat d’«intellos new age», de bobos nantis, d’adolescents immatures et de mémères en mal d’affection qui n’ont que cela à penser.
Ceux qui manquent de tout ont d’autres préoccupations, et il serait bon qu’on les mobilise sur d’autres centres d’intérêts infiniment plus cruciaux pour leurs existences!
C’est là tout le fossé qui peut exister entre une conscience politique centrée sur un acte de RAISON et des mouvements d’opinion mobilisés par l’EMOTION.
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André VIARD, dans son éditorial de TT du 27/09/2010 (http://www.terrestaurines.com/forum/actus/01-09-10/27-09-102.php), semble critiquer la position du gouvernement ZAPATERO, peu soucieux selon lui de s’emparer de la question taurine. On peut le comprendre, Dédé en vit, et en dépend.Ce n’est nullement le cas du gouvernement espagnol qui a bien d’autres chats à fouetter. Il faudrait plutôt se préoccuper de l’attitude irresponsable du Partido Popular qui fait flèche de tout bois en utilisant cette thématique «identitaire», comme d’autres agitent ailleurs celle des Roms ou de l’insécurité des banlieues.
En outre, et sur ce point je suis totalement en accord avec A. VIARD (ou plus exactement, étant donné son évolution depuis quelques mois, celui-ci s’est rallié à notre analyse), la balle est dans le camp d’un mundillo vorace qui ne défend que ses intérêts à court terme.
Pourquoi un parti SOCIALISTE (ou pour le moins social-démocrate) irait-il défendre les intérêts particuliers d’une caste qui pratique les objectifs et les méthodes de l’ultralibéralisme le plus débridé et du capitalisme le plus aveugle?
Un mundillo qui se fout comme de sa première muleta de la «kultur» ou de la tradition, du romantisme écolo des dehesas ou de la disparition des encastes.
Des taurinos qui préfèrent remplir des arènes, pour quelques temps encore, avec des comités d’entreprises, plutôt qu’avec des aficionados de verdad. Après eux, le déluge! L’exemple Balaña à Barcelone ne sert-il à personne?
Le gouvernement ZAPATERO fait en l’occurrence preuve de responsabilité. La tauromachie doit rester un problème annexe et périphérique et surtout ne pas être politisé et il serait lamentable et dommageable, comme le prédit Dédé que «la question taurine [soit] au cœur des prochaines élections générales qui en 2012 décideront du gouvernement de l’Espagne».
C’est là un piège mortel, même et y compris, si la tauromachie y gagne une bataille de circonstance..
Dans cette perspective, il me paraît assez superfétatoire de disserter sur la question de savoir si elle doit relever du Ministère de l’Intérieur ou de celui de la Culture. Là n’est nullement l’urgence.
Il me semble avant tout que la priorité serait que le monde taurin tienne ses Etats Généraux, sans les politiques, autour de ce(ux) qui la fait (font) vivre : les AFICIONADOS, et non autour de ceux qui en tirent bénéfice.
Peut-être la France, avec sa tradition de lutte et de mobilisation pourrait-elle peser sur ce débat : culturellement et historiquement les aficionados y ont beaucoup plus de place.
Encore faudrait-il que les structures de représentation et de concertation (ou leur embryon comme l’O.N.C.T.) reflètent réellement ce rôle central et soient la véritable émanation de cette réalité.
L’AFICIONADO doit être au centre et tout doit procéder de lui, même s’il est indispensable de prendre en compte les «contingences».
C’est là que l’on doit attendre André VIARD, et non sur de vagues opinions, des velléités, des déclarations d’intention ou de beaux «pregones».
C’est sur sa capacité (et celle de sa coterie) à tendre loyalement et sans arrières pensées la main à ceux qu’il a jusqu’à présent méprisés et ignorés
C’est sur son aptitude à leur accorder une place, une écoute et une vraie prise en compte. et non de trier les «bons» et les «mauvais» aficionados, ceux qui ont droit de cité et ceux voués aux gémonies.
C’est sur sa faculté à mettre de coté ses affects, ses opinions, ses options, ses intérêts pour se rendre disponible aux autres et à la «cause».
Le peut-il? L’intérêt général qu’il invoque peut-il prévaloir sur ses démons, sur ses haines, sur ses inimitiés?
La tauromachie doit demeurer un fait de société, non un objet politique. Un fait de société trop sérieux pour être confié aux politiques. Balayons d’abord devant notre porte.
Le gouvernement ZAPATERO fait en l’occurrence preuve de responsabilité. La tauromachie doit rester un problème annexe et périphérique et surtout ne pas être politisé et il serait lamentable et dommageable, comme le prédit Dédé que «la question taurine [soit] au cœur des prochaines élections générales qui en 2012 décideront du gouvernement de l’Espagne».
C’est là un piège mortel, même et y compris, si la tauromachie y gagne une bataille de circonstance..
Dans cette perspective, il me paraît assez superfétatoire de disserter sur la question de savoir si elle doit relever du Ministère de l’Intérieur ou de celui de la Culture. Là n’est nullement l’urgence.
Il me semble avant tout que la priorité serait que le monde taurin tienne ses Etats Généraux, sans les politiques, autour de ce(ux) qui la fait (font) vivre : les AFICIONADOS, et non autour de ceux qui en tirent bénéfice.
Peut-être la France, avec sa tradition de lutte et de mobilisation pourrait-elle peser sur ce débat : culturellement et historiquement les aficionados y ont beaucoup plus de place.
Encore faudrait-il que les structures de représentation et de concertation (ou leur embryon comme l’O.N.C.T.) reflètent réellement ce rôle central et soient la véritable émanation de cette réalité.
L’AFICIONADO doit être au centre et tout doit procéder de lui, même s’il est indispensable de prendre en compte les «contingences».
C’est là que l’on doit attendre André VIARD, et non sur de vagues opinions, des velléités, des déclarations d’intention ou de beaux «pregones».
C’est sur sa capacité (et celle de sa coterie) à tendre loyalement et sans arrières pensées la main à ceux qu’il a jusqu’à présent méprisés et ignorés
C’est sur son aptitude à leur accorder une place, une écoute et une vraie prise en compte. et non de trier les «bons» et les «mauvais» aficionados, ceux qui ont droit de cité et ceux voués aux gémonies.
C’est sur sa faculté à mettre de coté ses affects, ses opinions, ses options, ses intérêts pour se rendre disponible aux autres et à la «cause».
Le peut-il? L’intérêt général qu’il invoque peut-il prévaloir sur ses démons, sur ses haines, sur ses inimitiés?
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Ce serait pourtant dommage que la tauromachie, issue de l’Espagne, se passe de l’apport du «génie français», de son sérieux global, de sa tradition de lutte, de ses expériences de gestion directe de la chose taurine, de sa perception très cartésienne mais très complémentaire de la chose taurine.La tauromachie doit demeurer un fait de société, non un objet politique. Un fait de société trop sérieux pour être confié aux politiques. Balayons d’abord devant notre porte.
Xavier KLEIN
Un superbe exemple de falsification historique: quel est l’abruti intersidéral qui a pondu ce torchon simpliste? Envoi du document PDF sur demande (joindre e-mail):
http://pcf-nimes.over-blog.org/article-plaidoyer-pour-la-tauromachie-par-jean-ortiz-universitaire-paru-dans-l-humanite-le-10-08-10-56173601.html
Un chef d'oeuvre de bétise primaire qui fera sans doute plaisir aux camarades communistes ci-dessous. Franquistes eux aussi?:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article105176http://pcf-nimes.over-blog.org/article-plaidoyer-pour-la-tauromachie-par-jean-ortiz-universitaire-paru-dans-l-humanite-le-10-08-10-56173601.html