Humeurs taurines et éclectiques

mercredi 22 octobre 2008

CHRONIQUE D'UNE MOUCHE 0

«Entre la mouche et l'homme, il n'y a que la distance d'un orgueil démesuré, sacrilège, finalement illusoire et sans doute catastrophique»

André Bay «Des mouches et des hommes»








Ce cher André désopile grave ces derniers temps.
Dans son édito du 21/10/2008 (attention à ne pas cliquer sur l'édition en plusieurs tomes de son autobiographie), il s'en prend aux «mouches» qui l'agacent.
Sous des imprécisions apparentes, Monsieur le Président du «machin» (j'assume pleinement la paternité du qualificatif) traduit parfois avec justesse et fulgurance des vérités profondes, de
celles qui ne s'inventent pas, mais surgissent involontairement, telles des lapsus, des tréfonds de l'âme.
Voyons! Mouches, mouches, mouches. Cela éveille bien quelque chose!
Mais c'est bien sûr!
D'abord Jean-Sol Partre dont «Les mouches» incarnent la métaphore des remords et de la culpabilité des citoyens d'Argos.
Voilà qui est bien vu: André-Jupiter VIARD, dieu des mouches et de la mort!
L'homme qui parlait à l'oreille des mouches!
Mais quelles mouches te piquent Dédé, et quelle sourde culpabilité viennent-elles éveiller en toi?
Il y aurait bien aussi La Fontaine: «L'ours et l'amateur des jardins»
«Certain Ours montagnard, Ours à demi léché,
Confiné par le sort dans un bois solitaire,
Nouveau Bellérophon vivait seul et caché:
Il fût devenu fou; la raison d'ordinaire
N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés:
Il est bon de parler, et meilleur de se taire,
Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.»
Serions-nous sur la bonne piste? Poursuivons plus loin:
«L'Ours allait à la chasse, apportait du gibier,
Faisait son principal métier
D'être bon émoucheur, écartait du visage
De son ami dormant, ce parasite ailé,
Que nous avons mouche appelée.
Un jour que le vieillard dormait d'un profond somme,
Sur le bout de son nez une allant se placer
Mit l'Ours au désespoir, il eut beau la chasser.
Je t'attraperai bien, dit-il. Et voici comme.
Aussitôt fait que dit ; le fidèle émoucheur
Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur,
Casse la tête à l'homme en écrasant la mouche,
Et non moins bon archer que mauvais raisonneur:
Roide mort étendu sur la place il le couche.»
Nous y voilà enfin! Qui l'eût cru? Dédé serait-il un ours qui s'ignore? La morale de la fable pourrait nous le donner à penser:
«Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami;
Mieux vaudrait un sage ennemi.
»
Enivré par la remise du prix Génova, dont personne ne connaissait l'existence, et ne s'en portait d'ailleurs pas plus mal, André nous ferait-il une petite crise de parano?
Un prix soit disant remis par «le monde institutionnel espagnol», en fait un club international financier qui regroupe de nombreux chefs d'entreprises
(dixit A.V. lui-même dans un communiqué triomphal à la la Fédération des Sociétés Taurines de France). Dis moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es!
http://www.torofstf.com/Infos2008/091008messageobservatoire.html
Laissons le dernier mot à J.D.L.F (Jean de la Fontaine, analphabètignares!), dans une ultime «Mouche du coche»:
«Ainsi certaines gens, faisant les empressés,
S'introduisent dans les affaires:
Ils font partout les nécessaires,
Et, partout importuns, devraient être chassés.
»
Xavier KLEIN


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Xavier,
C'est sympa mais les rg savent ou me trouver ,pour le reste je ne suis qu'un modeste aficionado et quand à André Viard je le connais de longue date et son attitude ne me surprend guère et je n'eprouve pour lui que le respect que j'ai pour l'etre humain quelqu'il soit.
Suerte
Un saludo
bruno