Aïd el-Kebir (commémoration du sacrifice d'Abraham) au Sénégal |
La télévision publique française d'Etat (dont les directeurs de chaînes sont nommés par le régime) passe t-elle un reportage sur l'abattage halal dans les abattoirs de Parigothie et c'est l'embrasement du microcosme, le Verdun des médiocrates, la mêlée des cloportes.
Il est vrai que notre doulce France, dont tous les indicateurs économiques: chômage, inflation, déficits, dette, commerce extérieur, investissements, créations d'entreprise, délocalisations, agressions aux personnes, démantèlement des services publics, logement, sont au rouge vif et fluorescent, n'a pas de plus grande urgence à traiter que de débattre à l'envie sur des épiphénomènes.
Il est vrai aussi qu'il est infiniment plus facile de mobiliser les passions ou les émotions (je n'ai pas dit la RAISON) sur ce type de sujet que sur la complexité des choix que la Nation sera portée à faire sur des thèmes autrement plus ardus et autrement moins folichons.
Il est enfin vrai qu'on redonne ainsi quelque vigueur au débat avorté sur l'identité, en mêlant au passage dans la tambouille, un zeste de piment laïque, une grosse poignée de sensiblerie post-moderne, une louche de politiquement correct, une forte dose d'hygiénisme catastrophiste (no pasara l'escherichia coli), une hénaurme lichette d'esprit de clocher bien xénophobe, et une grosse mesure de débat de café du Commerce. Un petit peu d'islamophobie pendant la campagne électorale ne peut guère faire de mal, surtout pour qui traque les voix des beaufs (de droite comme de gauche d'ailleurs...).
Rappelons avant tout que le terme «halāl» signifie en islam «autorisé», «permis», «licite», par opposition à «harām» (ce qui est prohibé, interdit). La consommation du porc ou de boissons fermentées est «harām» pour des musulmans pieux.
En fait ce dont il s'agît concerne le dhakât ( le rituel d'abattage proprement dit) qui correspond quasiment aux mêmes injonctions rituelles que l'abattage kasher (la shehita) dans la religion juive.
Le dhakât (littéralement «séparation») consiste à sectionner les veines et artères de l'encolure (sans atteinte à la moëlle épinière). C'est tout bêtement -si l'on peut dire- l'égorgement, le degüello espagnol, le mode d'abattage traditionnel tel qu'il a toujours été effectué en France jusqu'à ce que le progrès -ou prétendu tel- impose sous la pression animaliste d'autres normes.
L'action doit être effectuée avec un instrument affuté, quand la tête de l'animal, qui doit être conscient est tournée vers La Mecque. Il suppose une intentionnalité et doit être accompagné de l'énonciation de la «bismillah» («Au nom de Dieu...»).
L'action doit être effectuée avec un instrument affuté, quand la tête de l'animal, qui doit être conscient est tournée vers La Mecque. Il suppose une intentionnalité et doit être accompagné de l'énonciation de la «bismillah» («Au nom de Dieu...»).
La Bismillah |
Ce rituel témoigne d'une conception de la sacralité du quotidien et du caractère nullement anodin de tuer un animal pour s'en nourrir. Ajoutons que les qualités gustatives de la viande ne sont aucunement affectées: il est impossible de distinguer une viande halāl d'une autre.
L'abattage rituel juif et musulman représentait en 2010 … 4% du tonnage du bétail abattu en France!
Devant l'émoi provoqué par le reportage, dont seule la dernière partie fait la part belle aux abattages tituels, «je me suis pensé» que la démagogie et la manipulation avaient de belles perspectives d'avenir, si le bon peuple happe avec tant d'entrain le première perche venue.
Deux choses semblent troubler le péquin.
En premier lieu, la bestiole non étourdie souffrirait quelques minutes: horror!
Ce type de considération me fait hausser les épaules: quand bien même, ET ALORS!
Ayant plusieurs fois assisté à des abattages (agneaux, porc), voire ayant une ou deux fois saigné moi-même, si la chose n'est jamais plaisante, si l'acte a toujours revêtu un caractère de gravité, il n'en demeure pas moins NATUREL et constitue la plus vieille expérience de l'humanité.
Comment quelque chose d'aussi fondamental, d'aussi évident, d'aussi -comme je l'ai déjà dit- naturel, peut-il faire débat? Où en sommes nous rendus dans la déliquescence et la confusion des esprits, dans la rupture avec l'ordre naturel des choses pour que de telles questions posent désormais problème? Tuer le cochon lors du pèle-porc, saigner la poule dominicale ou l'agneau pascal, étouffer des pigeons, briser la nuque d'un lapin ont de tout temps à jamais fait l'ordinaire des populations rurales. Et dans ces cas là, de quelque manière que l'on s'y prenne, quelque respect que l'on manifeste légitimement à l'animal, il y a nécessairement un peu de souffrance.
ET ALORS!
On va aussi venir nous emmerder chaque fois qu'on tue une poule ou qu'on procède à cette fête gasconne qu'est la tuaille du porc?
Va t-on aussi proscrire toutes les activités où l'animal peu ou prou serait sensé «souffrir»: la chasse, le gavage des palmipèdes, les zoos, les cirques, les courses de chevaux, et même l'équitation (le cheval n'a rien demandé...), l'âne castré de BB et pourquoi pas le chihuaha que Madame Trucmuche sadise consciencieusement en lui imposant ses petits rubans, ses bottines et son ciré pour le pipi bi-quotidien?
L'anormalité me semble que notre civilisation urbaine s'en émeuve et s'offusque de la triviale banalité de devoir tuer pour manger, et de ce que cela suppose.
En l'espèce, le fait que des traditions religieuses aient conservé à cet acte fondamental un caractère rituel qui en souligne la gravité me semble plutôt rassurant.
En second lieu, d'aucuns s'irritent de consommer du «halāl» sans le savoir. On endosse alors le fallacieux prétexte d'une laïcité mal comprise (la laïcité à la française n'est pas la négation du fait religieux...) ou de Dieu sait quoi.
Il faut souhaiter que ces âmes sensibles s'abstiennent logiquement de voyager dans près d'un tiers de la planète, le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient, une bonne part de l'Asie. Finies les vacances tour opératorisées au Club Med de Djerba, aux Maldives, à Bali ou la croisière sur le Nil: halāl vous dis-je, halāl, vous allez bouffer halāl!
Ce qui me fait mourir de rire, c'est que l'on s'offusque ainsi de quelque chose qui n'a aucun sens pour celui qui n'y adhère pas. Que le boucher prononce la «bismillah» avant de tuer ne revêt aucune valeur, aucune signification pour celui qui ne croit pas: qu'est-ce qu'il en a à foutre? Ce sont des mots, des mots sans portée et sans impact pour le mécréant.
Cela me fait penser à l'un de mes amis qui se torture depuis des années parce que foncièrement incroyant, il fut baptisé par ses parents à sa naissance. Je n'arrête pas de lui seriner que puisque pour lui cela ne veut rien dire, que c'est un acte sans réalité, pour un Dieu dont il nie l'existence, tout cela ne devrait pas le préoccuper. Qu'importe, cela le mine au delà du raisonnable!
Et cet acharnement même dans le déni devrait le questionner.
En fait la racine du problème posé est tout autre. C'est une crise d'identité et la difficulté à admettre que dans notre société plurielle, l'«Autre»puisse affirmer sa différence, son identité propre, son altérité. Ce phénomène a été parfaitement étudié et constaté dans l'Amérique post-ségrégation, après le mouvement des Droits Civiques. On supportait le bougnoul ou le nègre qui «restaient à leur place», qui se contentaient sagement de construire nos baraques, de bâtir nos autoroutes, de vider nos poubelles en demeurant sagement cantonnés et entassés dans leurs foyers SONACOTRA. On les supportait d'autant plus qu'on nourrissait l'espoir qu'ils réintégrassent leur gourbis à l'issue de la grâce qu'on leur faisait de nous servir.
Les choses ne se sont pas déroulées ainsi: ces cons sont restés. De bougnouls ils sont devenus beurs, et de nègres, blacks. Désormais, ils prennent leur place, comme les autres parties prenantes de notre Nation. Ils sont cadres, ministres, fonctionnaires ou présentateurs de télé. Ils draguent nos filles, deviennent voisins de notre «Sam suffit», se présentent aux élections, construisent des mosquées à côté de nos églises (que nous ne fréquentons plus...) et même nous envoient chier quand on les emmerde: tout fout le camp mon pôv' monsieur!
Tant qu'ils s'efforçaient de nous ressembler, no problem, mais voilà t'y pas qu'ils se mettent à réaliser que leurs ancêtres n'étaient pas gaulois et que le brave Charles Martel ou le bon Saint Louis ont consciencieusement occis leurs aïeux!
Dur! Dur! Pas facile à négocier ces virages là pour notre communauté nationale. Et pourtant, faudra se la cogner la route en lacet, parce que le coeur, la raison et l'histoire ne laissent pas d'autre choix...
Et pour ma part, cette aventure de l'acceptation des différences, cette conjugaison de l'altérité qui n'exclut nullement la culture et la passion de ses propres racines, cette redéfinition du «vivre ensemble» est passionnante.
On attendrait de la part des aficionados quelque compréhension, voire quelque solidarité dans ce débat.
Est-ce toujours le cas?
Car ne nous faisons pas d'illusions, avec nos coutumes barbares de ce sud interlope, auxquelles nous nous accrochons becs et ongles, nous sommes bien les nègres et les bougnouls, fainéants, pervers et jouisseurs de ce nord bien pensant, urbain, urbanisé et hygiéniste qui depuis la croisade contre les Albigeois tente de nous imposer ses valeurs.
Halāl, corral, eral, même combat!
http://www.mosquee-de-paris.net/Conf/Halal.pdf
Deux choses semblent troubler le péquin.
En premier lieu, la bestiole non étourdie souffrirait quelques minutes: horror!
Ce type de considération me fait hausser les épaules: quand bien même, ET ALORS!
Ayant plusieurs fois assisté à des abattages (agneaux, porc), voire ayant une ou deux fois saigné moi-même, si la chose n'est jamais plaisante, si l'acte a toujours revêtu un caractère de gravité, il n'en demeure pas moins NATUREL et constitue la plus vieille expérience de l'humanité.
Pèle-porc contemporain en Béarn |
ET ALORS!
On va aussi venir nous emmerder chaque fois qu'on tue une poule ou qu'on procède à cette fête gasconne qu'est la tuaille du porc?
Va t-on aussi proscrire toutes les activités où l'animal peu ou prou serait sensé «souffrir»: la chasse, le gavage des palmipèdes, les zoos, les cirques, les courses de chevaux, et même l'équitation (le cheval n'a rien demandé...), l'âne castré de BB et pourquoi pas le chihuaha que Madame Trucmuche sadise consciencieusement en lui imposant ses petits rubans, ses bottines et son ciré pour le pipi bi-quotidien?
L'anormalité me semble que notre civilisation urbaine s'en émeuve et s'offusque de la triviale banalité de devoir tuer pour manger, et de ce que cela suppose.
En l'espèce, le fait que des traditions religieuses aient conservé à cet acte fondamental un caractère rituel qui en souligne la gravité me semble plutôt rassurant.
En second lieu, d'aucuns s'irritent de consommer du «halāl» sans le savoir. On endosse alors le fallacieux prétexte d'une laïcité mal comprise (la laïcité à la française n'est pas la négation du fait religieux...) ou de Dieu sait quoi.
Il faut souhaiter que ces âmes sensibles s'abstiennent logiquement de voyager dans près d'un tiers de la planète, le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient, une bonne part de l'Asie. Finies les vacances tour opératorisées au Club Med de Djerba, aux Maldives, à Bali ou la croisière sur le Nil: halāl vous dis-je, halāl, vous allez bouffer halāl!
Ce qui me fait mourir de rire, c'est que l'on s'offusque ainsi de quelque chose qui n'a aucun sens pour celui qui n'y adhère pas. Que le boucher prononce la «bismillah» avant de tuer ne revêt aucune valeur, aucune signification pour celui qui ne croit pas: qu'est-ce qu'il en a à foutre? Ce sont des mots, des mots sans portée et sans impact pour le mécréant.
Cela me fait penser à l'un de mes amis qui se torture depuis des années parce que foncièrement incroyant, il fut baptisé par ses parents à sa naissance. Je n'arrête pas de lui seriner que puisque pour lui cela ne veut rien dire, que c'est un acte sans réalité, pour un Dieu dont il nie l'existence, tout cela ne devrait pas le préoccuper. Qu'importe, cela le mine au delà du raisonnable!
Et cet acharnement même dans le déni devrait le questionner.
En fait la racine du problème posé est tout autre. C'est une crise d'identité et la difficulté à admettre que dans notre société plurielle, l'«Autre»puisse affirmer sa différence, son identité propre, son altérité. Ce phénomène a été parfaitement étudié et constaté dans l'Amérique post-ségrégation, après le mouvement des Droits Civiques. On supportait le bougnoul ou le nègre qui «restaient à leur place», qui se contentaient sagement de construire nos baraques, de bâtir nos autoroutes, de vider nos poubelles en demeurant sagement cantonnés et entassés dans leurs foyers SONACOTRA. On les supportait d'autant plus qu'on nourrissait l'espoir qu'ils réintégrassent leur gourbis à l'issue de la grâce qu'on leur faisait de nous servir.
Les choses ne se sont pas déroulées ainsi: ces cons sont restés. De bougnouls ils sont devenus beurs, et de nègres, blacks. Désormais, ils prennent leur place, comme les autres parties prenantes de notre Nation. Ils sont cadres, ministres, fonctionnaires ou présentateurs de télé. Ils draguent nos filles, deviennent voisins de notre «Sam suffit», se présentent aux élections, construisent des mosquées à côté de nos églises (que nous ne fréquentons plus...) et même nous envoient chier quand on les emmerde: tout fout le camp mon pôv' monsieur!
Tant qu'ils s'efforçaient de nous ressembler, no problem, mais voilà t'y pas qu'ils se mettent à réaliser que leurs ancêtres n'étaient pas gaulois et que le brave Charles Martel ou le bon Saint Louis ont consciencieusement occis leurs aïeux!
Dur! Dur! Pas facile à négocier ces virages là pour notre communauté nationale. Et pourtant, faudra se la cogner la route en lacet, parce que le coeur, la raison et l'histoire ne laissent pas d'autre choix...
Et pour ma part, cette aventure de l'acceptation des différences, cette conjugaison de l'altérité qui n'exclut nullement la culture et la passion de ses propres racines, cette redéfinition du «vivre ensemble» est passionnante.
On attendrait de la part des aficionados quelque compréhension, voire quelque solidarité dans ce débat.
Est-ce toujours le cas?
Car ne nous faisons pas d'illusions, avec nos coutumes barbares de ce sud interlope, auxquelles nous nous accrochons becs et ongles, nous sommes bien les nègres et les bougnouls, fainéants, pervers et jouisseurs de ce nord bien pensant, urbain, urbanisé et hygiéniste qui depuis la croisade contre les Albigeois tente de nous imposer ses valeurs.
Halāl, corral, eral, même combat!
Xavier KLEIN
Dans le patio après l'arrastre. |
On visitera avantageusement le site d'extrême-droite françaisdefrance (http://francaisdefrance.wordpress.com/2010/11/29/www-abattagerituel-com-le-site-a-visiter/) où l'on pourra constater les affinités électives entretenues avec le mouvement bestialiste notamment par la promotion forcenée du site www.abattagerituel.com qui regroupe plusieurs associations notoirement «zanti» dont la Fondation Brigitte Bardot.
16 commentaires:
muy bien mi javierin!
Un petit peu d'islamophobie pendant la campagne électorale ne peut guère faire de mal, surtout pour qui traque les voix des beaufs (de droite comme de gauche d'ailleurs...).
VRAI
Ajoutons que les qualités gustatives de la viande ne sont aucunement affectées: il est impossible de distinguer une viande halāl d'une autre.
FAUX : j'achète régulièrement chez le boucher arabe du quartier, c'est très différent une viande saignée (plus sèche)et d'ailleurs le boucher m'a précisé qu'elle avait moins besoin de cuisson que la "nôtre"
En second lieu, d'aucuns s'irritent de consommer du «halāl» sans le savoir. On endosse alors le fallacieux prétexte d'une laïcité mal comprise (la laïcité à la française n'est pas la négation du fait religieux...) ou de Dieu sait quoi.
Il faut souhaiter que ces âmes sensibles s'abstiennent logiquement de voyager dans près d'un tiers de la planète, le nord de l'Afrique, le Moyen-Orient, une bonne part de l'Asie. Finies les vacances tour opératorisées au Club Med de Djerba, aux Maldives, à Bali ou la croisière sur le Nil: halāl vous dis-je, halāl, vous allez bouffer halāl!
VRAI/FAUX : le problème n'est pas là, il commencerait si on exigeait que la viande qui nous est servie ne soit pas hallal ! On n'a jamais tenté de t'imposer de la viande Hallal pour tout le monde dans la cantine du collège que tu administres ? Tu as bien de la chance... tu leur dirais que tu vas y remédier en imposant le Hallal à tous, en faisant au prorata ou en disant qu'ici à l'école Française la viande n'est pas Hallal et qu'il est préférable qu'ils mangent chez eux pour satisfaire à leurs préceptes ? Parce qu'on pourrait aussi traduire les cours en Arabe à ce moment-là, ou donner de la morue aux Portugais tous les jours ...?
En fait la racine du problème posé est tout autre. C'est une crise d'identité et la difficulté à admettre que dans notre société plurielle, l'«Autre»puisse affirmer sa différence, son identité propre, son altérité. Ce phénomène a été parfaitement étudié et constaté dans l'Amérique post-ségrégation, après le mouvement des Droits Civiques. On supportait le bougnoul ou le nègre qui «restaient à leur place», qui se contentaient sagement de construire nos baraques, de bâtir nos autoroutes, de vider nos poubelles en demeurant sagement cantonnés et entassés dans leurs foyers SONACOTRA. On les supportait d'autant plus qu'on nourrissait l'espoir qu'ils réintégrassent leur gourbis à l'issue de la grâce qu'on leur faisait de nous servir.
UN N'IMPORTE-NAWAK bien politiquement teinté de mauvaise foi cher Xavier : les gens intelligents n'en sont bien sûr pas là... Chacun peut bien vivre et se nourrir selon ses goûts (ce qui au passage n'est pas possible dans leurs pays) Par contre, pourquoi se laisserait-on imposer - pour nous- des habitudes qui ne sont pas les nôtres ? c'est inadmissible et cela n'a rien à voir avec de l'inhospitalité...
Ils draguent nos filles
Téléphone à un ami (communiste) pour lui demander ce qui s'est passé avec sa fille... une histoire qui n'est pas un cas particulier qu'on me raconte très souvent...
Et pour ma part, cette aventure de l'acceptation des différences, cette conjugaison de l'altérité qui n'exclut nullement la culture et la passion de ses propres racines, cette redéfinition du «vivre ensemble» est passionnante.
passionnant en effet te serait l'écoute des témoignages que je reçois journellement de la part de leurs ex-femmes, sur leur "altérité"
Non, franchement Xavier, ce n'est pas pour t'emmerder au prétexte qu'on n'a pas la même sensibilité politique mais sur ce sujet tu es complètement largué, même si ce sont de sains a-priori à avoir pour tous au début je suis bien d'accord,mais ma réalité de terrain quotidienne de leur part à eux aussi me confirme que tu n'as absolument pas pris la mesure de ce qui se passe. Et ce n'est pas parce que j'en ai peur et ne les connais pas, c'est parce que je suis en immersion complète. Un exemple, tiens : depuis les immeubles de mon quartier les ordure et les meubles usagés s'expédient depuis les fenêtres, en vrac : super coutume !
La bise
ça devrait plaire...vous plaire.
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=U1hP3qRbPwE#!
Monsieur Barrière,
D'évidence vous faites partie de ces gens qui ont tout compris.
Et d'évidence vous n'avez pas lu l'article, notamment lorsque je parle de gravité et que j'écris: "Et dans ces cas là, de quelque manière que l'on s'y prenne, quelque respect que l'on manifeste légitimement à l'animal, il y a nécessairement un peu de souffrance."
Il est vrai que caricaturer et dénaturer est plus facile!
Votre vidéo montre des scènes insoutenables et inacceptables.
Marc,
Il y a une quinzaine d'année, quand la boucherie halal de Mourenx s'est implantée (dont j'étais client occasionnel), pour mettre un terme aux conneries, nous avons publiquement organisé avec quelques amis pendant la foire, un test dégustation.
2 chefs étoilés, 2 restaurateurs,3 bouchers, 2 responsables de la filière "blonde d'Aquitaine", 1 critique gastronomique ont dégusté à l'aveugle 20 échantillons de boeuf, veau, agneau.
Impossible de différencier les viandes!!!
Normal: TOUTES les viandes sont saignées, ce n'est que la méthode qui diffère.
Encore un lieu commun.
Quand au reste, je ne nie absolument pas que ton quartier connaisse des difficultés, que le communautarisme sévisse, que la délinquance foisonne.
Quand une communauté se retrouve largement majoritaire, elle a tendance à vouloir imposer ses normes et règles comme aux USA à Little Italy, Chinatown, Harlem, Little Odessa, etc.
Ce n'est nullement une fatalité. Le jour où tu viendras par ici, je te ferai visiter Mourenx (2/3 d'habitants d'origine maghrébine) où j'ai vécu et où ma femme travaille dans le social.
Ce qui peut poser problème, c'est le laxisme, la démagogie, la démission.
A ton Papy qui dit: "Vous les français, scusi-moi, hein, M. Delon, mais vous les français, on vous chie sur la gueule, jamais vous vous révoltez !!! Ti comprends ?" (http://photosmotstoros.blogspot.com/2012/02/le-fouzytou-edito.html), j'aurais répondu: "Mon cher Monsieur, je fais partie des gens heureux et fier que notre pays accueille des étrangers et les intègre, mais si certains ne sont pas satisfaits, ce qui est leur droit, la porte est grande ouverte..."
Autrement dit, quand j'accueille des gens sous mon toit, je n'apprécie guère qu'on se mouche aux rideaux et qu'on se cire les pompes avec la nappe...
C'est peut-être simpliste mais c'est efficace!
Pour moi, la meilleure illustration de l'immigration, c'est le film Mayrig (1991) qui me rappelle les voisins arméniens de la rue Francis de Pressensé quand gamin, j'habitais le quartier de la Porte d'Aix à Marseille.
Marc,
Dans mon collège, on sert un menu légèrement différencié aux musulmans, et le poisson le vendredi.
Cela ne pose aucun problème à personne.
Par contre, lorsqu'il est arrivé qu'on veuille dispenser une demoiselle d'éducation physique et notamment de piscine pour raisons religieuses, la porte était là aussi grande ouverte...et ça c'est conclut par une plainte et une enquête de l'Ordre pour le toubib qui avait fait un certif bidon.
Citation: "Votre vidéo montre des scènes insoutenables et inacceptables."
Cette citation est votre perception personnelle, votre jugement, votre émotion à vous...
Est-ce parce que les animaux souffrent atrocement que vous analysez ainsi ces images ?
Ou bien sont-ce les tueurs que vous jugez à leurs actes ?
Débat Hallal/pas hallal.
La loi, européenne et française, oblige à l'étourdissement avant de donner la mort, pour empêcher que les animaux ne souffrent.
Pourquoi devrions-nous, contre cette loi, "tolérer" l'égorgement à vif et les longues minutes de souffrances générées avant la mort pendant lesquelles les animaux se débattent ?
Le débat sur l'égorgement à vif, générateur de douleurs, est consciencieusement déplacé dans les médias (pourquoi ?) vers le religieux et bien entendu la xénophobie.
Mais le coeur du débat hallal/pas hallal ne devrait-il pas conduire à empêcher toutes ces douleurs inutiles ? Ainsi qu'à l'application de la loi bien entendu.
Si chez vous on n'a pas l'autorisation de se moucher dans les rideaux (c'est inacceptable!), accepterez-vous que sur votre pallier, sur le même sol donc, des lois soient enfreintes conduisant à des "scènes insoutenables et inacceptables" ?
Dans votre vidéo, ce qui me paraît inacceptable, c'est que l'abattage n'obéit à aucune règle et que l'animal est inutilement, sauvagement et stupidement maltraité.
J'ai moi-même égorgé des agneaux ou saigné des poules. Les gestes doivent être précis, nets et doivent viser à une mort rapide. Même et y compris lorsqu'il n'y a pas étourdissement préalable ce qui est impossible à domicile.
Quant à vos règles européennes, si vous saviez comme on s'en tamponne, ce qui est tout à fait sain, étant donné ce que l'Europe donne à voir quant à la considération qu'elle porte aux humains, aux grecs notamment.
NOTA: la saignée est quasiment indolore, c'est d'ailleurs pour cela que les anciens se donnaient la mort par incision des veines du poignet.
bon ben j'achèterais deux côtes de boeuf qu'on fera griller à la braise sans chefs étoilés rien qu'avec nos petits palais pour comparer. La Halal, on dirait de la viande blanche... et d'ailleurs pas une goutte de sang ne remonte à la surface de la viande à la cuisson, alors qu'une viande non Hallal, je me sers de ce détail pour savoir qu'elle est à point.
"Mon cher Monsieur, je fais partie des gens heureux et fier que notre pays accueille des étrangers et les intègre, mais si certains ne sont pas satisfaits, ce qui est leur droit, la porte est grande ouverte..."
c'est pas un papi, c'est un carrossier en activité... et il aime la France et veut y vivre, c'est pas ça... il ne comprend pas pourquoi on laisse l'ambiance de notre société se pourrir à cause de gens dont tout le monde sait ou feint d'ignorer qu'ils ne veulent absolument pas s'intégrer !
En somme ta suggestion d'ouvrir grand les portes à ceux avec qui on peut discuter, reviendrai à chasser les gentils et garder tous les emmerdeurs !
Une visite du quartier où je suis installé :
http://www.youtube.com/watch?v=WpyyHfoQ8dY
Oui, mais là, nous avons au moins deux débats : la souffrance animale, d’un côté, le communautarisme de l’autre. Sans oublier le côté religieux et la gastronomie. Supposons par hypothèse que l’immigré ressenti comme envahisseur soit végétarien et ne bouffe que du soja et des tomates. Ah, ah, mais c’est que nous aurions du Danois là-dessous ! Et nous pourrions à juste titre nous interroger sur la souffrance de la tomate, cueillie à peine pubère, découpée en rondelles et immergée dans une vinaigrette qui doit terriblement lui picoter les fesses. Eh bien moi, je crains beaucoup plus la déculturation par les valeurs nordiques (et donc forcément « civilisées ») que par celles du Sud.
Xavier Klein est prêt à nous expliquer(très longuement)la quadrature du cercle et à nous prouver(du moins essaie-t-il à force d'auto-persuasion)que certaines minorités,car il s'agit bien de minorités,sont dans leur droit le plus absolu de vouloir "imposer" leur viande casher à tous nos concitoyens.Les problèmes de traçabilité,les problèmes sanitaires,la violence de l'abattage... et par dessus tout le FINANCEMENT du culte par le consommateur,tout cela il le balaie du revers de la main sous couvert, je suppose, de non"stigmatisation"(mot très à la mode)des musulmans.Cela me fait penser à ces deux ou trois élèves qui mettent en péril une classe que l'on est prêt à sacrifier pour n'avoir pas à les exclure.Même la laïcité trouve à peine grâce à ses yeux.Mais il est vrai qu'après la disparition totale du mot "intégration" il semble bien que "laïcité" soit également appelé à subir le même sort.Il est vrai aussi que les problèmes qui se posent à notre société(notamment d'identité,n'ayons pas peur des mots et d'insécurité)n'ont pas le même impact quotidien quand on habite Nimes,Marseille,Lyon, la banlieue parisienne...que lorsqu'on réside dans une région "épargnée",bien confortablement au pied des Pyrénées,ou l'on peut "disserter".
Ce qui m'étonne, Mr Klein,c'est que n'apparaissent pas dans votre discours "pro hallal" les mots de "réacs" ou "fascistes" à l'encontre de ceux qui comme Marc Delon ne semblent guère goûter cette viande hallal,tant vos propos
vont dans le sens convenu de ceux qui expliquent et donnent raison à tout.
Mais la tauromachie est bien loin dans tout cela.
Très respectueusement
manolo
Rien de tel, cher Manolo, rien de tel.
Simplement le constat d'une certaine ... instrumentalisation à laquelle il me déplait que l'on se prêtât (la partie de pingpong politicarde sur le sujet m'a parue assez éloquente sur le sujet) sur un sujet qui me semble bien accessoire, à moins que l'on considérât fondamental pour le destin de la Nation que l'on égorge plutôt que l'on étourdisse les quadrupèdes.
Mais je veux bien admettre que d'aucuns pensent que cela importe plus que la situation de crise économique, morale et sociale. Question de point de vue...
Quant à exclure les mauvais élèves, j'ai cru comprendre que le sacrifice des individus au collectif était très en vogue dans les régimes totalitaires. Ils en sont même la marque, qu'il s'agisse des juifs sous le nazisme, des «bourgeois» sous le stalinisme, des «intellectuels» sous le maoïsme ou des mécréants sous l'islamisme (la liste serait longue des «ismes» et de leurs boucs émissaires). En tout cas j'avoue que j'ai toujours renâclé à la chose.
Je me refuse à la «reductio ad Hitlerum» car il existe un vrai problème, veuillez ne pas me croire naïf. Tout dépend comment il est posé et comment il y est répondu.
Je répète ici que j'en connais parfaitement les données, ayant vécu et exercé VOLONTAIREMENT dans des banlieues difficiles (Drancy, Bobigny, Bordeaux). Mon discours n'est nullement déconnecté de la réalité.
Autorisez moi quand même par conviction profonde, philosophique et religieuse, à militer pour une société bienveillante qui refuse la fatalité de l'action/réaction et qui place prévention, éducation, action au même niveau d'exigence que la répression.
Cette foi irréductible dans l'humain est je crois la nature profonde de cet humanisme dont on se pare tant, sans le pratiquer souvent.
En tout cas, qu'est-ce qui vous permet de supposer que je veux expliquer et donner raison à tout?
Quant à la tauromachie, elle est vue par beaucoup de français avec le même oeil que celui porté sur l'abattage halal: communautarisme, cruauté, tradition barbare. ATTENTION DANGER!!!
Mais tout ceci n'est qu'un point de vue, une contribution au débat. Je n'ai jamais prétendu à l'exclusivité d'une vérité canonique.
Egalement très respectueusement.
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