Une présidence éminemment compétente.
Une novillada de Montealto remarquablement présentée, tant dans le trapio largement plus conséquent que ce que l'on voit d'ordinaire dans la majorité des corridas pour figuras, que dans les têtes aux armures acérées.
Un lot encasté et plutôt «en cannes», qui s'est avéré tout à fait intéressant (qui poursuivait les banderilleros jusqu'aux tablas ou aux burladeros dans lesquels il ne se privèrent pas de taper), avec du piquant et de la tonicité.
Selon une mode désormais bien établie, les novilleros qui les affrontèrent demeurèrent, à mon sens, très en deçà de la qualité des novillos, dont la plupart seraient sortis du ruedo, en d'autres temps, sans leurs oreilles.
Selon une mode désormais bien établie, les novilleros qui les affrontèrent demeurèrent, à mon sens, très en deçà de la qualité des novillos, dont la plupart seraient sortis du ruedo, en d'autres temps, sans leurs oreilles.
Un lot qui demandait à être tout simplement lidié avec efficacité.
Evidemment entre ceux qui ont du talent et ne veulent pas, ceux qui veulent mais n'ont pas de talent et ceux qui n'ont ni talent, ni quelque chose à dire, cela devient vraiment compliqué! Entre le désengagement des uns et l'engagement des autres...
A Saint-Sever on est généreux et l'ami Olivier Lataste a été bien mal récompensé de servir de telles perles aux pourceaux.
On aura donc passé en revue le catalogue de ce qu'il convient de ne pas faire: toréer décroisé, au pico, fuera de cacho, étouffer la bébête, se faire balader et même bouffer tout cru.
Pour autant, l'après-midi fut passionnante et il est vraiment dommage que l'on ne se soit pas plus déplacé, sans doute la canicule...
A moins qu'il ne s'agisse des fruits de ce black-out dont pâtissent certaines arènes peu en cour.
On préfère en ce moment faire le «buzz» en attirant les gogos par la fibre de la défense de la tauromachie en péril sur les plages nordlandaises.
Signe des temps: on prétend défendre la tauromachie là où elle n'existe pas au lieu de la soutenir là où elle vit intensément depuis longtemps. Tout cela pour la gloriole d'un péquin m'as-tu-vu!
En tous cas, j'ai abusé des temps morts pour me livrer sans retenue à mon goût des portraits: tranches de vie callejonesque.
A moins qu'il ne s'agisse des fruits de ce black-out dont pâtissent certaines arènes peu en cour.
On préfère en ce moment faire le «buzz» en attirant les gogos par la fibre de la défense de la tauromachie en péril sur les plages nordlandaises.
Signe des temps: on prétend défendre la tauromachie là où elle n'existe pas au lieu de la soutenir là où elle vit intensément depuis longtemps. Tout cela pour la gloriole d'un péquin m'as-tu-vu!
En tous cas, j'ai abusé des temps morts pour me livrer sans retenue à mon goût des portraits: tranches de vie callejonesque.
La cogida de Juan Milian en 10 photos.
La vie est bizarre. Juan Milian fut le seul novillero que je photographiai dans le patio de caballo.
Sans doute à cause de la finesse de ses traits et de l'expression très concentrée et en même temps très rêveuse qu'il adoptait.
A revoir les clichés, j'ai été frappé par le fait qu'à divers moments, on croirait qu'il ne s'agit pas de la même personne.
Ce jeune novillero passe par diverses métamorphoses, divers stades, diverses émotions, diverses postures. Rien que de très normal dire-vous? Pas si sûr...
Ces modifications de l'apparence, réelles ou supposées, n'échappent pas à la prise de vue ("prise-de-vue": quelle expression tout à coup étrange!), alors que jusqu'à ce jour la chose m'était complètement passée outre.
L'appareil photo, la photo, apprendraient-ils à voir ou du moins à regarder? Ou plutôt, permettraient-ils de voir?
Ainsi ces «sauvages» qui refusent qu'on les photographie, de peur qu'on leur vole leur âme, auraient-ils quelque raison en fin de compte?
Une série de photos (j'en ai tiré 4 fois plus) pose ainsi une foule de questions dont la première serait: lesquelles choisir?
C'est une problématique sur laquelle Marc Delon avait attiré mon attention. François Bruschet m'en a récemment reparlé, ayant fait un stage passionnant sur ce thème.
Je ne dois pas être vraiment un photographe -ou alors un très piètre photographe- car ce choix là m'est difficile, comme un deuil impossible. Toutes me paraissent exprimer quelque chose de différent, un sentiment, une impression, une idée qu'il est dommageable de sacrifier.
Sacrifiez donc pour moi!
Ceci dit, cela ne m'étonne guère et me renvoie, comme d'autres expériences, à mon «architecture interne». Le tout étant de ne pas en être dûpe...
Prisonnier des images, celles que l'on ne veut pas nier, on l'est aussi des références culturelles et artistiques qui les ont inspirées.
Ainsi, grand admirateur de Jérôme Bosch, j'ai voulu rendre la frénésie du moment.
Ou saisir le désarroi du picador qui attend les nouvelles.
Ou saisir le désarroi du picador qui attend les nouvelles.
L'ultime question fut de savoir ce qu'on pouvait ou non, montrer. Ou se place la frontière entre le voyeurisme et la peinture d'une scêne.
Prendre les photos de l'infirmerie m'a gêné parce qu'elles «font intrusion dans l'intime». Un intime toutefois très relatif étant donné le monde présent et le ressenti des acteurs taurins que cet aspect là des choses n'avait pas l'air de préoccuper outre mesure.
Mais j'avais été frappé par le contraste de ce visage qui se révélait soudain si enfantin, et par la délicatesse des gestes qui devenaient d'une infinie tendresse, traduisant la solidarité des humains devant l'épreuve et la souffrance. L'infirmière devenait maternelle et le péon de confiance paternel.
Il y eut surtout un regard et un sourire que j'ai réussi à saisir, C'est ce genre de chose qui me touche, c'est de parvenir à saisir une miette d'humanité sans fards.
Voyeurisme?
Xavier KLEIN
5 commentaires:
euh! pardon! vous avez quelque chose contre les aficionados qui ont préféré Rion des Landes et s'y sont régalés?
N'est-ce pas pourtant l'une de vos terres?
le hautbois
oui tu as raison pour la photo me semble t'il. rien ne remplace toutefois, me dit ma grande fille, "l'oeil du photographe".
abrazo
Cher Hautbois,
L'infidélité à Rion n'était que partielle (ma moitié et mon fils y étaient) et temporaire (n'ayant pu me rendre au premier rendez-vous taurin séverin, je me devais d'honorer le second).
Supporter enthousiaste de Rion, je ne permettrait pas cher bois, même haut, que vous puissiez remettre en cause l'objet de mon adulation!
!Bien Xavi ,
C'est ce que l'on appelle une "belle partition" da familia, fort bien présente en Rion,mais aussi une partition ,clé en mains, pour instrument à vent et j'en donne bonne notation : TB +++.
Présent à Rion aussi,les bonnes notes des arènes de Maitre Henri me parvenaient et nous réjouissaient!.
Un dimanche chaud,il est vrai,mais aussi muy caliente y de verdad pour notre passion hélas coupée en deux ,ce jour ,mais o combien réunie au sommet d'el monte alto d'el val del fresno !
..Et Momorante deux jours après !!!
Béni soit...cette semaine....là !!
ernesto très touché.
Peux tu admettre, cher Xavier, que la fidélité peut parfois LOGIQUEMENT laisser place à un tantinet de doute, et de lassitude?
Il en est ainsi pour MdM, Dax, mais aussi St Sever, Aire et son infumable "prrrrrrésident"....
REPOS!!! En attendant ANDORRA...
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