Humeurs taurines et éclectiques

mardi 10 janvier 2012

Des mots qui me parlent

Des mots...
Des mots qui m'ont toujours touchés...
Des mots comme des cibles que l'on voudrait atteindre.
Des mots qui plaisent à tant mais qui prennent si rarement corps pour la plupart...
Des mots à entendre et ré-entendre, comme des médecines de l'âme, contre la médiocrité et l'esprit de soumission.
Des mots éternellement subversifs et révolutionnaires, surtout à l'heure du «korrect», du normalisé, du paraître.

«Et que faudrait-il faire?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce,
Grimper par ruse au lieu de s’élever par force?

Non, merci. Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers ? se changer en bouffon
Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre?

Non, merci. Déjeuner, chaque jour, d’un crapaud?
Avoir un ventre usé par la marche ? une peau
Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale?
Exécuter des tours de souplesse dorsale?…

Non, merci. D’une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l’autre, on arrose le chou,
Et, donneur de séné par désir de rhubarbe,
Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe?

Non, merci ! Se pousser de giron en giron,
Devenir un petit grand homme dans un rond,
Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,
Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames?

Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy
Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci!
S’aller faire nommer pape par les conciles
Que dans des cabarets tiennent des imbéciles?

Non, merci ! Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d’en faire d’autres ? Non,
Merci ! Ne découvrir du talent qu’aux mazettes?
Être terrorisé par de vagues gazettes,
Et se dire sans cesse : « Oh, pourvu que je sois
Dans les petits papiers du Mercure François?»…

Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême,
Aimer mieux faire une visite qu’un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter?

Non, merci ! non, merci ! non, merci ! Mais… chanter,
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l’oeil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, – ou faire un vers!
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
À tel voyage, auquel on pense, dans la lune!
N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d’ailleurs, se dire: mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles!
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul!»
Edmond ROSTAND, «Cyrano de Bergerac» Acte II Scène 8

jeudi 5 janvier 2012

ETYMOLOGIE

In memoriam de mon très cher ami G., latiniste et hélléniste distingué, docteur et agrégé es lettres classiques qui s'est donné la mort il y a peu, ne pouvant supporter la perte de son épouse.
En le remerciant des pompes qu'il me refilait pendant les interros, des heures de rêves, et d'un certain périple en Italie.
A ses grands enfants qui comprendront.

Deux de mes chères têtes blondes sont venues récemment me «confesser» à propos d’un exposé qu’ils devaient commettre sur les arènes de Dax, puisque dans le cadre d’une sortie de latinistes, ils ont visité la ville gallo-romaine de Dax, ses monuments, son musée, ses vestiges.
C’est le genre de requête qui me dérange fortement dans la mesure où un travail pédagogique exige une grande neutralité dans son discours. Un enseignant n’est pas là pour transmettre ses convictions, ses goûts ou au contraire ses aversions, mais pour apprendre à l’enfant à questionner, à relativiser et à mobiliser son sens critique. Il faut donc, dans la mesure du possible, faire abstraction de soi, de ce que l’on aime, de ce que l’on pense ou de ce que l’on croit, pour entrer dans la complexité du respect des consciences.
L’exercice est donc délicat, mais également passionnant car il oblige à une ascèse, à un contrôle de son verbe et de ce que l’on transmet.

Très heureusement, la question s’est très rapidement centrée sur la définition de la corrida, ce qui m’a permis de botter en touche et de recentrer le tir sur le sens des mots et leur étymologie, latine notamment.
Comment définir la corrida?
C’est très précisément me souvient-il, la question initiale posée par Francis WOLFF, dans sa «Philosophie de la corrida». Divertissement? Jeu? Sport? Spectacle? Rituel? Tradition? Culture? «Mesclagne» de tout cela?

Il a fallu tout d’abord faire comprendre aux jeunes gens que tout ajout de qualificatif («jeu violent», «sport cruel», «spectacle barbare» ou «tradition ancienne», «rituel épique») faisait rapidement passer de l’objectivité à la subjectivité, aussi bien positivement que négativement.
Dans un deuxième temps, je les ai fait réfléchir (ce que leur enseignante attendait) sur la définition de ces divers termes et, notamment sur une retour à leur étymologie qui très souvent dévoile la réalité profonde d’un mot, comme lorsqu’on restaure un tableau multiséculaire en lui restituant ses teintes et sa vigueur originelles.
Le jeu devient alors passionnant et les gamins sont souvent captivés.

Ainsi le mot «sport» provient-il, via le moyen anglais médiéval «disport», du vieux français «déport» ou «desport», substantif du verbe «se desporter» (se distraire, se divertir, prendre plaisir). Le mot n’avait pas alors la consonance contemporaine d’activité physique. Dans son sens originel, la corrida est donc un «desport», puisqu’on s’y divertit.

Le mot «jeu» provient du latin jocus qui signifie «plaisanterie, badinage». Comme on ne badine pas avec la mort, on comprend que le sens moderne (amusement, divertissement, en particulier jeux publics de caractère officiel ou religieux) a hérité du sens latin du mot ludus (qui a donné l’adjectif «ludique») par lequel on qualifiait dans l’Antiquité non seulement les jeux du cirque, mais aussi les compétitions de type olympique (jeux delphiques, pythiques, néméens, etc.), toutes activités dont l’origine était rituelle et sacrée.

«Divertissement» est un mot plus ambigu et intrigant, issu du verbe bas latin divertere «se détourner, se séparer de, être différent, soustraire, dérober». Se détourner, mais de quoi? De l’ennui, de la lassitude, de l’ordinaire, selon les plus anciennes acceptions.
Un «rituel» n’est pas un «rite» qui lui, expose le contenu codifié d’une cérémonie. Il se rapporte à l’idée de perpétuation d’une coutume ou d’un usage, à sa manière de se dérouler. Le rite est la fixation des règles, de l’ordo («ordre») des choses, des évènements, de la marche du monde. Nos devanciers romains, très conservateurs et attachés à la pérennité de l’harmonie universelle, pensaient se prémunir de toute rupture de cet équilibre par les rites, une application minutieuse et tatillonne de règles et prescriptions dont le sens primitif avait disparu, mais qu’il convenait d’accomplir scrupuleusement.

J’ai gardé le meilleur pour la fin, avec le mot «spectacle». Accrochez vous, c’est un peu complexe:
SPECTACLE, vient du mot latin spectaculum qui signifie «spectacle, vue, aspect».
Mais spectaculum est formé de deux parties:
1°) Le verbe spectō, spectare.
2°) Le suffixe culum (qui transforme un verbe en substantif).

Ce verbe spectō est un fréquentatif, c’est à dire qu’il modifie le sens d’un verbe apparenté: speciō, specere («regarder, observer, contempler») en introduisant l’idée de fréquence, de répétition, d’intensité.
Le verbe spectō signifie donc «regarder souvent ou longtemps», «regarder avec intensité» (on le retrouve dans «inspecter», «introspection»).

Intéressant également de le rapprocher d’un mot de même famille et même racine, le speculum latin qui signifie «miroir». En recherchant ce dernier sur le net, je suis tombé sur une citation du philosophe et précepteur Sénèque dans ses préceptes bien mal suivis à l’empereur Néron, qui lorsque je l’avais traduite, il y a quelques lustres, m’avait intriguée (après m’en avoir fait baver!):
«Institui, ut quodam modo speculi vice fungerer et te tibi ostenderem perventurum ad voluptatem maximam omnium.» (Je vais faire en quelque sorte les fonctions d'un miroir, et vous procurer la plus grande de toutes les jouissances, en vous montrant à vous-même.)

Encore plus passionnant un autre mot apparenté, qui celui-là ouvre des infinis de réflexion par sa proximité: species (qui nous a légué «espèce»), dont je ne résiste pas de vous dévoiler les divers sens:
1. (Sens actif) Vue, faculté de regarder, action de regarder, regard, coup d’œil.    Species acuta: vue pénétrante.
2. (Sens passif) Aspect, air, vue, apparence, forme, figure, représentation, portrait, image, statue, mine, physionomie.   Praebere speciem horribilem: avoir un horrible aspect.
3. (Par extension) Apparence, semblant, simulacre, faux air, dehors trompeurs, prétexte, faux-semblant.     Specie plebis tuendae: sous prétexte de protéger la plèbe.
4. Essence des choses conçue par l'esprit, espèce, notion, type, idée, idéal.    capere speciem veri scelerisque, se faire une idée du bien et du mal.
5. Nature spéciale, espèce, cas particulier.    haec species incidit: ce cas particulier se présente.


Ainsi, au sens étymologique des termes le spectateur, le public d’un spectacle serait un «contemplateur» un «observateur», le porteur d’un regard pénétrant et non un voyeur. Car voir et regarder ne procèdent nullement des mêmes ressorts.

J’ai laissé mes charmants bambins plongés dans un abyme de perplexité, grouillants de questions, qui en poussent d’autres, et ce à l’infini.
A leur ultime question: «Ouais, mais la réponse, c’est quoi?», je n’ai pu que les décevoir: «Il n’y a pas de réponse, il n’y a que des questions! Pour les réponses, c'est direction cours de maths, de physique ou de techno.».
J’ai bien pensé à les orienter vers le site de la F.L.A.C. ou du C.R.A.C., ou vers l’intellectualisme délicat et subtil de la Fondation BB, qui eux, fourmillent de réponses. Mais faut quand même pas pousser mémé et l’objectivité dans les orties.
Commentaire en sortant du bureau de torture: «Putain, c’est balaise!».
Vous comprenez pourquoi, je n’ai pas fait de vieux os dans l’enseignement de l’histoire et géographie: pas rassurant le barbu! Apprendre le doute, c'est pas chébran. Et en plus Nicolas qui supporte pas la Prince de Clèves aimerait pas: intellectualisme dégénéré...

Quand même, à la récré, il s’est trouvé une délégation de masochistes ou de fayots pour venir me demander en chœur si je ne pouvais pas recommencer pour l’ensemble de la classe.
P’tits cons, z'aviez cas tout piger du premier coup…
Xavier KLEIN

mardi 3 janvier 2012

Bon A+A+A+ n’est.



Formuler des vœux cette année, c’est comme souhaiter le bon jour au condamné qui monte à l’échafaud.
Un peu comme Thomas MORE qui interpella son bourreau: «Je vous en prie, je vous en prie, Monsieur le lieutenant, aidez-moi à monter; pour la descente, je me débrouillerai...», une déclaration d’optimisme doublée de l’humour anglais le plus inoxydable!

Il est vrai qu’il y a de quoi espérer et se réjouir en cet an de grâce 2012.
Une crise morale, politique, financière, économique et bientôt sociale, telle que l’on n’en avait connue depuis des lustres. Des perspectives réjouissantes de plans salvateurs, façon Grèce papandréienne ou Espagne zapatérienne, les chinetoques qui s’empirisent du milieu, les pères sans qui veulent en avoir en faisant des ronds dans l’eau du golf, les israéliens qui râ(é)lent, les coréens septentrionnaux qui cultivent leurs prochaine récolte de champignons atoniques sous les hospices de bombe de leur dégénéré héréditaire, Sarko karachisé, Karachi sarkosysé, l’afghan y s’tend à Kaboul, la finance globalisée qui règne à l’Elysée, le triple A qui va virer triple sec, etc., etc.

Enfin ne nous plaignons pas, ce pourrait être pire, Simon Desmaisons pourrait cogérer Las Ventas et Madame Arroyoseco pourrait présider l’U.V.T.F.!
Du premier, Jean-Paul FOURNIER, «Le grand mol», vu son rôle lors de l’affaire de Rodhillan, premier magistrat nîchmois panégyrique à tout va. Au grand dam de ces petits cons d’aficionados (sisi, il en reste!) minoritaires, il te nous le propulse d’un strapontin de complaisance au titre de conducteur de programmation tauromachique et culturelle des arènes de Madrid, le reconnu international. Il correctionne plus, il dynamite, il disperse, il ventile, le Raoul gardois… (http://vingt-passes-pas-plus.over-blog.org/article-l-enfant-roi-et-le-dieu-95933903.html).).
Dans le même filon, la Madeleine du Moun –on s’essaie à copier celle de Dax- a buriné sévère lors du Congrès de l’U.V.T.F. Dans le genre, une vraie spartakiste mémère, qui n’a pu se retenir de vilipender ces «aficionados qui ne font que détruire».
Finalement, il n’y a que l’Inénarrable qui est resté bloqué sur la case J-4 depuis 3 semaines, pour laisser espérer.

On voit donc que 2012 nous promet d’heureuses surprises, surtout si l’on ne s’attend à rien. C’est à mon sens le meilleur moyen de ne pas être déçu.
C’est pourquoi, afin de conserver une marge de progression et de supprimer toute possibilité, même infime, de déconvenue, j’ai le plaisir de vous souhaiter mes
PIRES VŒUX POUR l’ANNEE 2012.
Au 31/12/2012 à 23h59'59'', vous me remercierez…
Xavier KLEIN
PS: Mes félicitations au meilleur article de ce début d'année:


mardi 27 décembre 2011

Don Fernando De Castro Van Zeller Pereira PALHA

Don Fernando De Castro Van Zeller Pereira Palha est un aigle.
Un aigle au yeux de fauve.

Lorsque son regard se porte sur le lointain, toisant sa terre blanche, distinguant dans les broussailles la silhouette d'un de ses pensionnaires cornus, la flamme embrase son regard.
La flamme d'une passion viscérale, d'un attachement à sa terre et à son émanation la plus éclatante: ses toiros. Ses toiros, mais aussi les splendides coursiers lusitaniens qui font également sa fierté.

Don Fernando est un poète, un coureur d'utopies.
Don Fernando est un charmeur, pour qui accepte d'embarquer dans ses caravelles, défricheuses d'horizons oniriques.
Don Fernando témoigne à chaque instant de cette grâce et de cette élégance que confèrent la noblesse de l'âme lorsqu'elle se marie à l'héritage séculaire d'une tradition aristocratique de bon aloi.

Don Fernando inspire un sentiment qui ne saurait mieux se traduire que par un mot: la CLASSE. La vraie, celle qui, patinée par l'éducation, la civilité et l'épreuve du temps luit dans l'obscure banalité de nos temps comme une escarboucle, un Graal précieux et rare.

On m'excusera d'y être sensible.
La chose est certes bien passée de mode dans un monde de rollex et de nouveaux riches où le penchant va au «people» et au clinquant.

Du haut de ses quatre vingts printemps, Don Fernando a connu les vicissitudes du siècle.
La société où il est né n'a plus rien de commun avec celle où il continue obstinément à poursuivre des rêves périmés. Des rêves sans concessions à la modernité, peuplés de toros braves comme il lui semble que la bravoure dût s'exprimer: sans rien céder à la commodité et au confort de ceux qui les affrontent.
Don Fernando façonne donc ses toros à l'empoignade, au combat, au duel sauvage et épique, loin des fadaises, des frivolités, des ganaderos-épiciers qui vendent leurs bestioles comme des paquets de lessive, en ne songeant qu'à les adapter au sacro-saint «marché», les Garcimachins ou les Victoriano de la Cuneta (http://camposyruedos2.blogspot.com/2011/12/joyeux-noel.html).
Don Fernando nourrit des élans et des fantaisies de gentilhomme campagnard du Grand Siècle. Quand d'autres eussent herborisé, lui collectionne des toros remarquables, s'étant attelé à la reconstitution de la souche «Palha blanco» de la ligne vasqueña d'implantation portugaise.

Il faut parcourir avec lui sa finca, se régaler des mille et une anecdotes d'une longue existence de ganadero et de caballero, sourire à la vue de l'arbre mort où il grimpa jadis pour éviter l'ire d'un de ses toros d'or, imaginer les acosos y derribo où l'on jouissait des grâces des toros, en habit, dans le tournoiement des ombrelles, revivre le toast du roi des portugais au roi des ganaderos.
C'est tout cela Fernando Palha, c'est une histoire, ce sont des histoires, et par dessus tout une conception héroïque et élevée du monde et de la vie, c'est l'un des derniers témoins d'un monde et d'une caste qui n'existent et n'existeront plus.
Des regrets? Non, mais une nostalgie au goût de fado.

Don Fernando De Castro Van Zeller Pereira Palha sera à Orthez en juillet, avec ses mignons. Nul doute que nombreux seront ceux qui voudront honorer sa venue.
Xavier KLEIN






samedi 17 décembre 2011

CRYING FREEMAN

«Dieu me garde de mes amis; mes ennemis je m'en charge!»
Antigone II «Doson»  de Macédoine
Maréchal de Villars
Il y eût ce film chanbara (film de sabre) franco-canadien, sorti en 1995 d'après un manga de Kazuo Koike. Il traite des exploits d'un tueur apointé par les triades chinoises qui verse une larme chaque fois qu'il remplit un contrat et exécute une victime.
«Crying freeman» pourrait se traduire par «l'homme libre qui pleure». Un comble, car le dit tueur n'est à l'origine qu'un potier enlevé, drogué et conditionné pour en faire un tueur impitoyablement efficace. Son office n'est donc pas le fait d'un homme libre, mais d'une coercition.

Il y eût ces toreros -on n'ose plus parler de matadors!- qui se prêtèrent à Quito à une parodie pitoyable qui dépouillée de tous sens par l’amputation de la «hora de verdad» se réduit à un spectacle touristique pour bouffons en goguettes.

Il y eût enfin cet ultime et dérisoire dérapage d’une «figura» (comme ils disent…) c’est à dire d’une icône, d’une exemple, qui au lieu de cacher l’indigence de son entendement derrière le paravent salvateur du silence, se croit obliger de déblatérer.
Dans son édition du 6 décembre 2011, le quotidien équatorien «HOY» publie une entrevue avec le grand penseur taurin Sébastien CASTELLA sous le titre 'No me gusta ver a los animales sufriendo' («Je n’aime pas voir souffir les animaux»)
On peut lire les versions française et espagnole de l'article sur le site de la Fédération des Sociétés Taurines de France (http://www.torofstf.com/infos2011/111206entrevista_castella_quito.html)

Morcifs de choix:

Publicado el 06/Diciembre/2011 00:43
Entrevista
Sebastián Castella, matador de toros, número 8 del escalafón mundial.
[…]
Hay gente que considera una cesión a una decisión política que grandes figuras hayan venido a la feria.
Il y a des gens pour considérer que des figuras ont cédé à une décision politique pour venir à la feria.
Creo que, antes de dejar morir un arte, hay que apoyarlo. En Portugal, no se mata, no se pica, no se banderilla, y van los toreros. Y aquí, que tiene más cultura, que tiene más vida, que se pican los toros... Es insignificante decir y largar cosas que no tienen sentido. Para mí forma de ver las cosas, después de debatir tanto, hay que apoyar. (La muerte del toro) es algo que volverá.
Je crois qu'avant de laisser mourir un art, il faut le soutenir. Au Portugal, on ne tue pas, on ne pique pas, on ne banderille pas et pourtant les toreros y vont. Et ici, où l'on a plus de culture, plus de vie, on pique les toros... Il est insignifiant de dire et de lancer des choses dépourvues de sens. Pour ma part, après avoir tant débattu, il faut soutenir. (La mort du toro) C'est quelque chose qui évoluera.
[…]
¿Y qué argumentos darías para que se restablezca el tercio de muerte?
Et quels arguments donnerais-tu pour le rétablissement de la mise à mort?
Te voy a contar una historia. Antes de querer ser torero, tenia afición a los toros. Mi padre me llevaba a las corridas, a la feria de Béziers (sur de Francia), y me fascinaba el arte del toreo, pero me daba una pena tremenda del animal.
A mí, no me gusta la caza, no me gusta la pesca, no me gusta ver animales sufriendo. No me gusta un caballo o un perro dejado así porque ya no sirve, y que se va a morir. A mí, me da una pena tremenda, porque yo hasta lloro. Cuando me metí en el toreo, fui entendiendo que la parte de la muerte del toro es necesaria porque el toro es un animal que tiene una bravura y una inteligencia que no tiene ningún otro animal. El toro bravo es el animal que tiene la inteligencia más elevada dentro de los animales. El argumento te lo da el toro mismo.
El toro se va para adentro pero lo matan con un balazo, y nadie lo ve. Esa no es la muerte que quiere ese animal. No estamos dentro de él, pero llevan cientos de años criándolo y ya lo conocemos, que tiene esa fuerza, esa aletilla y esa verdad. Porque el único que, en el mundo del toreo, tiene la verdad es el toro. Los demás solo estamos ahí acompañando.
Je vais te raconter une histoire. Avant de vouloir devenir torero, j'avais de l'afición a los toros. Mon père m'amenait aux corridas, à la Feria de Béziers (sud de la France) et l'art du toreo me fascinait mais me procurait une peine terrible pour l'animal.
Je n'aime ni la chasse, ni la pêche, ni la souffrance des animaux. Je n'aime pas qu'un cheval ou un chien soit abandonné parce qu'il ne sert plus et qu'il va mourir.
Cela me procure une peine terrible à en pleurer.
Quand j'ai commencé à toréer, j'ai compris que la suerte de la mort du toro était nécessaire parce que le toro est un animal qui fait preuve d'une bravoure et d'une intelligence que n'a aucun autre animal. Le toro brave est l'animal qui possède l'intelligence la plus élevée parmi les animaux. L'argument, il te le donne lui même.
Le toro sort de l'arène, mais on le tue d'un coup de feu, et personne ne le voit. Ce n'est pas la mort que veut cet animal. Nous ne sommes pas à sa place, mais  cela fait des centaines d'années qu'on l'élève et nous savons qu'il possède cette force, cette ardeur et cette vérité. Parce que dans le monde du toreo, le seul qui détienne la vérité, c'est le toro.
Nous ne faisons que l'accompagner.

¿Qué fue lo primero que pensaste con la prohibición?
Qu'as-tu d'abord pensé de la prohibition?
Dentro de lo malo, le di gracias a Dios de que no quitaran el toreo entero. Hay que ser inteligentes. Ellos no han sido inteligentes. Quieren hacer una cosa pero les ha faltado inteligencia, y no voy a decir más porque con eso, ya lo digo todo. Y eso nos beneficia a nosotros.
Le moindre mal, grâce à Dieu c'est qu'il n'aient pas abandonné la corrida entière. Il faut être intelligent. Ils ne l'ont pas été. Ils voulaient agir, mais ils ont manqué d'intelligence, et je n'en dirai pas plus parce qu'avec ça, j'ai tout dit. Et cela tourné à notre bénéfice.

Cuando te toca entrar a matar y no puedes, ¿cómo te sientes?
Quand vient le moment de tuer et que tu ne le peux, comment te sens-tu?
Yo voy a la plaza a torear, no a matar a un toro.
Je vais aux arènes pour toréer, non pour tuer un toro.

Pero te llaman matador...
Mais on te dit matador (tueur)...
Sí, obviamente, porque en los principios, solo se pegaban dos muletazos y se mataba. Ha evolucionado y los toreros no vamos a matar, sino a torear. La gente no quiere ver cómo matan a un toro, sino que quiere ver arte. Y hace parte dentro de ese arte la parte final, que es matar al toro.
Oui, évidemment, parce qu'à l'origine, on se contentait de deux passes puis on tuait. Cela a évolué et les toreros ne vont pas tuer mais toréer. Les gens ne veulent pas voir comment on tue le toro, mais veulent voir de l'art. Et la partie finale de tuer le toro fait partie de cet art.

Que penser de telles déclarations?
C'est un lieu commun depuis des lustres que certains toreros, notamment dans le registre artistique n'éprouvent guère d'appétence pour la mise à mort.
Des maîtres comme Curro Romero ou le grand Rafael n'ont jamais caché -il eût été difficile de le faire étant donné leurs piètres prestations à la rapière!- que ce qui les intéressait dans l'acte de toréer, c'était de «s'accoupler» avec le toro pendant le «ballet amoureux» que constituait pour eux une faena. Renacler à tuer «l'objet du désir», le partenaire d'un instant d'harmonie parfaite peut parfaitement être entendu et compris.
Mais dans cet article, par delà les lieux communs et les platitudes, derrière l'anthropocentrisme de pacotille, Castella va beaucoup plus loin que l'expression d'un goût ou d'un dégoût personnel.
Malheureusement, à travers l'article, court cette nouvelle posture -on n'ose parler de philosophie!- du toreo moderne tant promue par certains.
Un cri du coeur: on va aux arènes «pour toréer, non pour tuer un toro », «les toreros ne vont pas tuer mais toréer». Et pourquoi s'émouvoir du syndrome de Quito puisque «le moindre mal, grâce à Dieu c'est qu'il n'aient pas abandonné la corrida entière» et qu'en fin de comptes «cela ait tourné à notre bénéfice».
Qu'un propos ait été déformé, c'est possible, que la teneur globale d'un article soit le fruit d'une incompréhension, ne l'est pas.
Surtout de la part de l'ex-gamin que «l'art du toreo fascinait mais procurait une peine terrible pour l'animal».

On se trouve en présence soit d'une terrible hypocrisie soit plus probablement, vu la personnalité de l'intéressé, d'un déni de réalité d'anthologie, voire même d'un trouble de la personnalité.
Surtout lorsqu'on entend lors de l'assemblée de l'U.V.T.F. que le pôvre drôle a même consulté des psys pour résoudre son problème.
Dommage que le révérend père J.P. n'ait pas trainé dans le secteur, une conversion était à portée!

Le tueur qui pleure sur sa proie, le «Crying freeman» de la tauromachie, c'est sans doute le dernier must de notre «société de la victime». Mais bon sang que ce môme aille planter des choux ou coincer la bulle sous les tropiques si tuer un toro ne lui convient pas et le peine à ce point! Assez de tartufferie!

Ecoeurant!!!
Avec de tels «héraut(o)s», nous n'avons plus besoin de «zantis».
Xavier KLEIN

mardi 29 novembre 2011

L’émoi sans air

 L'émoi sans air, c'est l'émoi d'hiver, l'émoi des huitres, pas l'émoi des moules. Et nous prendre pour des moules, certains savent faire.

«700 millions de pesetas
L’émoi, l’émoi, l’émoi
Avec ma vie, mon petit chez moi
Mon mal de tête, mon psi
J'y pense et puis j'oublie
C'est la vie, c'est la vie»

Avis de grand frais sur Las Ventas qu’il faudrait rebaptiser d’urgence Los Vientos, quoique «venta» signifiant à la fois «vente» et «auberge» (espagnole bien sûr!), toutes les conjectures sont permises.
Pour les non-hispanistes et les «estrangers», les «ventas» sont ces boutiques (qui jouent aussi le rôle d’auberge) sises à la frontière, côté méridional, dans lesquelles on traite une foultitude d’affaires et de trafics (forte concentration de «maltouziers» par le passé!).
Du chorizo au ouisqui de bas étage vendu en cubitainer en passant par les clopes, voire le chocolat vendu au détail (si vous voyez ce que je veux dire…), les ventas sont vouées à l’épicerie touristique de masse et aux trafics frontaliers. On y trouve de tout, du colifichet made in Kazakhstan à la baignoire serbo-croate émaillée vintage 1908.
Il y a quelques plombes, avant l’édification de l’autoroute, j’ai connu des tenanciers qui vous fourguaient leur camelote (5 ou 6 cartouches, plus 10 quilles d’octanisé) puis téléphonaient aux gabelous français pour qu’ils vous serrent sur la N10, à l’époque encadrée de bucoliques platanes derrière lesquels se planquaient les pandores à passementerie rouge.

En sus –c’est le cas de l’écrire- des traficotages précités, on y trouve quelques bobinards où le routier en transit, le touriste belge en mâle d’émotion coquine et les disgraciés du département vont se faire éponger le trop plein d’humeurs corporelles.
Tout ça me rappelle une petite tôle de Biên Hoa pas très loin de Saigon ... les volets rouges ... et la taulière, une blonde commac...comment qu'elle s'appelait déjà?

Pour en revenir à la marmite madrilène, même si le drapeau noir n’y flotte pas encore, l’ébullition soulève le couvercle.
Very étonnant le typhon-fon-fon dans le crachat!
Messieurs les hommes se séminarisent pour causer entre darons au Velington, un nid à punaises 5 carats et on en fait tout un fromton.
Pt’êt que c’est l’éventualité que la Kika à Simon fasse le service façon D.S.K. qui vous émoustille, bande de père verts!

Mais foutredieu, QU’EST-CE QUE VOUS EN AVEZ A CIRER?

Troquer un mafieux contre un camoriste, c’est comme échanger une chaude-pisse contre une blennorragie: le nom change mais le fond demeure identique. La première fait plus chic dans les souvenirs d’anciens combattants de la bisouquette et la deuxième dans les partouzes de notables de province.
La gestion des dernières années aurait été flamboyante et les problèmes inexistants, on peut comprendre, mais franchement un maquignon reste un maquignon, qu’il s’appelle Capdeboscq ou Victoriano del Rio. De même qu'un épicier en gros demeure un épicier en gros, qu’il s’appelle Chopera ou Casas…
Vous me direz qu’il y a aussi Fauchon, mais serait-ce bien raisonnable quand la plèbe s’indigne?

Perso, j’ai jamais trop apprécié les films de truands, sauf quand Michel AUDIARD ou Albert SIMONIN étaient aux manettes … question de style!
Mais faut reconnaître que le genre a toujours passionné le péquin et notamment les bourges en mal d’exotisme. L’affaire Las Ventas, c’est le sujet du roman de gare à la mode, mâtiné de Paul-Loup SULITZER. C’est le marronnier de l’«Ici Paris» du mundillo: on se polarise sur le croustillant ce qui permet d’éviter d’entrer dans le vif du morcif d’un système plus vérolé qu’un curé breton. Un système mafieux qui organise la spéculation taurine et se préoccupe plus des pépettes que des Pepete.

C’est un peu comme la guerre d’Espagne: le sort des républicains ne s’est pas joué dans la bataille de Madrid mais sur le front de l’Ebre…
Il ne faudrait pas que l’arbre cache Marie Laforêt, que Simon Ca$a$ dissimule Bernard Domb, nique (ta mère) Docteur Jekyll masque Mister Hyde.
Salut les blaireaux!
Xavier KLEIN
repompé


samedi 26 novembre 2011

Terrorisme intellectuel: les outils de la propagande (partie 3)


Transfert: cette technique sert à projeter les qualités positives ou négatives d'une personne, d'une entité, d'un objet ou d'une valeur (un individu, un groupe, une organisation, une nation, un patriotisme, etc.) sur un tiers, afin de rendre cette seconde entité plus (ou moins) acceptable.
Cette technique est utilisée, par exemple, pour transférer le blâme d'un camp à l'autre, lors d'un conflit. Elle évoque une réponse émotive qui stimule la cible pour qu'elle s'identifie avec l'autorité reconnue.
Le mécanisme de transfert représente le Graal «zanti». Il est d’ailleurs aussi et surtout leur symptôme, puisqu’il repose sur le réflexe d’identification tellement caractéristique de l’espèce.
Un mécanisme mis en œuvre de manière généralisée sur toutes les campagnes bestialistes qui s’avère bien souvent contre-productif tellement il est caricatural et susceptible de provoquer des retours de bâtons. Ce fut le cas par exemple de ces affiches qui comparaient le sort des poulets élevés en batterie avec celui des déportés dans les camps de la mort. C’est le cas des scènes dénudées et sanguinolentes qui provoquent, par leur outrance, le sourire et décrédibilisent les auteurs. L'excès tue le message.
C'est d'ailleurs assez marrant: en bon fanatique, le «zanti» lambda vit dans l'imaginaire que ses représentations sont partagées, ou qu'il peut parvenir à les faire partager, ce qui n'est que rarement le cas.
Lors d’une de ces attractions, je me suis amusé à questionner les passants: 70% d’opinions qui pourraient se résumer à «ridicule». Par contre, beaucoup d’émoi chez les boutonneux et les vieux dégueulasses qui ont pu se rincer la pupille et procéder à des études mamellaires comparatives en vue de l’élection de Miss «zanti»… Une idée à creuser!!!

Simplification exagérée: ce sont des généralités employées pour fournir des réponses simples à des problèmes sociaux, politiques, économiques, ou militaires complexes.
En cette matière également, la propagande «zantie» fait merveille. On atteint même des sommets (ou des abysses pour ceux qui ont le vertige) dans la dialectique primaire, simpliste et réductrice, quand elle n’est pas purement et simplement mensongère. Il est vrai que le but est de susciter une EMOTION (y compris malsaine) et non une REFLEXION.


Stéréotyper ou étiqueter: cette technique utilise les préjugés et les stéréotypes de l'auditoire pour le pousser à rejeter l'objet de la campagne de propagande.
Espagne, franquisme, militarisme, passéisme.
Pêle-mêle évocateur. Afinités électives? Troublant, non?
Affiche de la Fondation Brigitte Bardot

Bouc émissaire: en jetant l'anathème sur un individu ou un groupe d'individus, accusés à tort d'être responsables d'un problème réel (ou supposé), le propagandiste peut éviter de parler des vrais responsables, et n'a pas à approfondir le problème lui-même.
On pourrait rajouter «éviter de parler de vrais problèmes».
Les «zantis» aiment tout particulièrement avoir leurs têtes de turcs, leurs boucs émissaires ou pour employer une expression plus délicate de Christian LABORDE (non, pas l'ex-président de la Commission Taurine de Dax!), la «racaille confessée».
De même toujours les mêmes similitudes avec les  «signaux» que l'on retrouve systématiquement chez le Front National: emplois répétés des couleurs nationales, des jeux de mots, notamment sur les noms propres («Mimisang»), du thème de la honte nationale, etc.
On constate bizarrement que les éléments sémantiques invoqués (voir ci-dessous) dans leur discours habituel -des mots tels que COMPASSION- disparaissent totalement lorsqu'il s'agît des aficionados pour laisser place à une violence verbale absolument ahurissante.
Pourtant les aficionados sont des animaux comme les autres!
Sans évidemment évoquer un attrait pronocé pour la stratégie du pilori: courageusement entouré de partisans bêlants, copieusement mégaphonisé, on n'hésite jamais à dénoncer et à livrer un bouc émissaire à la vindicte publique. Ce qui constitue un moindre mal...
On aime aussi à manier le boycott de commerçants ou de territoires, voire l'allumette, la lettre piégée:

Un petit air de zone libre et de zone occupée, non?

http://www.droitsdesanimaux.net/actualites.php
 

Glissement sémantique: technique consistant à remplacer une expression par une autre afin de la décharger de tout contenu émotionnel et de la vider de son sens (euphémisme). Le glissement sémantique peut à l'inverse renforcer la force expressive pour mieux émouvoir l'auditoire.
L'usage répétitif et lancinant de termes puissamment évocateur, à forte consonance, dénaturés par glissement sémantique du champ de l'humain à celui de l'animal est  systématisé à l'ensemble du discours, constituant une véritable terminologie, un jargon «zanti» qui fleure bon son totalitarisme. Des mots soigneusement choisis, destinés à humilier, à blesser, autant qu'à diaboliser.
Ainsi pour exemple:
TORTURE: souffrance odieuse que l'on fait subir à quelqu'un (physique ou morale), supplice que l'on fait subir à un accusé, à un opposant politique pendant son interrogatoire. Un terme utilisé pour l'humain, mais transposé à l'animal.
ASSASSIN: personne commettant un meurtre prémédité (le mot meurtre étant en français réservé à l'humain).
COMPLICE: participant à un crime ou délit commis par une autre ou d'autres personne(s), sous entendu, les aficionados sont des criminels ou des délinquants.
AIDEZ-NOUS: sous entendu, nous sommes en danger (associé avec TORTURE).
BARBARIE: fait d'être barbare, manque de civilisation, cruauté, inhumanité, tyrannie. Mot très connoté: la barbarie nazie. Et opposé à l'innocence supposée de l'animal (comme s'il pouvait être également coupable!).
CORRIDASSASSINE: toujours les «jeux de mots» à la Le Pen (une spécialité de Jo Benchetrit, comme son récent «dégradin»).

On pourrait continuer longtemps et ainsi décortiquer les ressorts d'un langage qui, comme tous les langages, parle surtout de celui ou de ceux qui l'emploient, de leurs structures mentales, de leurs angoisses, de leurs représentations du monde qui les environnent, de leur IMAGINAIRE.


 


Le site unanimus: un modèle du genre