Humeurs taurines et éclectiques

mercredi 7 août 2013

ORTHEZ 2013, le bilan

Photo Pierre THOMAZO
Comme dab, après l’édition 2013, quelques propos forcément subjectifs sur la journée taurine d’Orthez.

On se reportera, utilement à mon sens, aux reseñas précises et documentées d’Olivier BARBIER (http://torobravo.fr/orthez-les-novillos-de-zaballos-meritaient-mieux/)
et http://torobravo.fr/orthez-lennui-sinstalle/) ou de Dominique VALMARY de la FSTF (http://www.torofstf.com/content/dimanche-28-juillet-2013-novillada-de-miguel-zaballos-et-corrida-de-raso-del-portillo-%C3%A0)

Après lecture de divers commentaires, me viennent quatre considérations préalables.
 
1°) La difficulté, voire l’impossibilité de beaucoup de «reseñeros» à remettre les évènements dans leur contexte. Orthez n’est ni Vic, ni Céret, ni Dax, ni Arles, ni Béziers, etc...
Elle n’en a ni les moyens financiers, ni le poids!
Il convient d’y juger ce qui s’y fait, avec les moyens dont elle dispose. D’autant qu’hors des circuits mundillesques, Orthez n’a aucune aide à attendre –tout au contraire- du «milieu»… De plus, sa ligne taurine est à contre-courant.
Orthez ne se veut pas restaurant 4 étoiles avec chasseurs, sommeliers et cuistot à toques, mais halte de campagne à coté de la rivière, avec la «daoune» qui fait une savoureuse cuisine de terroir avec les produits de la tierra. Et quelquefois, quand «lou maiste» passe et lui pince coquinement la fesse, il peut arriver que la garbure soit un peu plus salée…
 
2°) De même, il me semble aberrant de ne tenir aucun compte des critères que la Commission se fixe de façon délibérée et transparente: une lidia complète, notamment la revalorisation du premier tercio, la présentation d’encastes et d’élevages rares ou méconnus, des toros intègres et dans le type. Mais également le souci de conserver des tarifs raisonnables pour que la corrida demeure ouverte à tous.
 
3°) Certains aficionados français ont la mémoire courte: c’est parce quelques rares ruedos comme Orthez se sont battus pour maintenir des toros ou des pratiques différents que le courant amorcé cette année dans les grandes plazas a pu s’initier. Il s’agirait d’apprécier cette différence en se départissant de la vision des toros «actuels» et ne pas demander aux «toros d’Orthez» qu’ils se comportent et soient toréés comme ces derniers.
 
4°)  L’exigence de certains aficionados et de certains commentateurs me paraît souvent paradoxale et parfois outrancière : pour paraphraser Figaro, «Aux vertus qu’on exige dans un torero, Vos Excellences connaissent-elle beaucoup d’aficionados émérites qui fussent dignes de l’être.».
J’entends par là qu’on leur demande d’être toujours à 300%: nous le demandons-nous de même manière ? Et lorsque je lis, comme souvent, des mots définitifs sur tel ou tel maestro (en l'occurrence ROBLEÑO), mots qui s’évaporeront au premier triomphe, je me prends à sourire.
Le triomphe est et doit rester exceptionnel. Il ne saurait être la norme. Quand il n’est pas au rendez-vous, sans que pour autant la journée soit indigne, y a t-il pour autant matière à glapir?
Une dernière réflexion me vient:
En tant qu'organisateur, à partir du moment où un aficionado nous fait l'honneur et l'avantage de venir à Orthez et de soutenir la plaza en y payant sa place, il peut y siffler ou y applaudir autant qu'il lui plait. Peu me chaut et je ne regarde quasiment jamais le public. Pitos ou palmas sont des informations.
En tant qu'aficionado, il me semble qu'il y a l'essentiel (la présentation, l'intégrité des toros, le désir de faire vivre une lidia de qualité, de valoriser le premier tercio, etc.), et le secondaire (musique, oreilles, etc.). Le mieux étant l'ennemi du bien, vouloir être intransigeant pour tout me semble contre-productif, d'autant qu'une bonne moitié du public est composée de néophytes dont il convient de prendre en compte ces désirs secondaires. On ne remplit pas une arène qu'avec des aficionados, et le jour où elle sera désertée par les locaux (qui financent partiellement la chose sur leurs impôts), on sera bien avancés!!!
 
Novillos et toros ont été ce qu’on leur demande d’abord d’être à Orthez: bien présentés, dans le type, forts (plus de 3 piques de moyenne), relativement complets (il y eu des troisièmes tercios).
Le lot de Zaballos m’a paru très intéressant, encasté, mais manquant peut-être de ce zeste de piquant, de cette «chispa» qui lui eût permis d’exploser. Encore eut-il fallu que tous leurs opposants trouvent la mèche ou sachent l’allumer.
Rappelons toutefois que peu de postulants se manifestent devant ce type de bétail et que le jeune Alberto POZO par exemple,  qui mit du cœur à l’ouvrage sans le maîtriser (mais le cœur, l’engagement et l’émotion ne sont-ils pas ce qui manque le plus fans la toreria actuelle), ne compte qu’une demi-douzaine de contrats au compteur depuis l’an dernier. Ceci expliquant et excusant cela.
Le fait est que ces novillos furent largement inemployés et que leurs exigences techniques ne trouvent plus guère d’opposants à même de mettre en valeur leurs superbes embestidas, museau au sol.
Seul Jesus FERNANDEZ sut le faire. En fut-il justement récompensé à son premier novillo?
 
Les Raso de Portillo sortent habituellement en novillada et le mot qui me vient pour les qualifier serait «rustiques» (au coté positif et originel de l’acception).
Il y avait là aussi de quoi faire, car, à part le cinquième que les cuadrillas ne voulaient pas voir (depuis le sorteo de la veille qui s’était prolongé durant 2h), aucun ne présentait de difficulté et tous se prêtaient au jeu, avec sans doute un léger manque de fond. Pour autant, me semble t-il, un lot qui, sans être exceptionnel se situait nettement au dessus de l'ordinaire par sa force, sa présentation, ses qualités morales différentes.
Ils ne se sont pas éteints au fer comme l’année dernière les Vega Teixeira, en dépit d’un tercio de pique conséquent.
 
Je note que le cinquième qui a tant fait jaser ne présentait, de mon point de vue, nul symptôme de difficultés durant les deux tercios  précédant (on se reportera aux vidéos existantes). Sans doute procédait-il de ce que je qualifierais de «toro d’émotion», tel que le premier colorado de Vega Teixeira l’an passé. De ces toros de 4 ou 5 tandas, qui par leur transmission autorisent les triomphes à ceux qui les consentent. Un toro pour Robleño, type de torero guerrier qui apparaît vite fade avec des exemplaires trop pastueños, mais brille dans la difficulté.
Un Fernando Robleño qui ne me paraît mériter en rien l’excès des critiques dont certains l’accablent. La temporada 2012 fut un moment de grâce qu’il peine pour l’heure à renouveler. En termes de contrats, en a-t-il été récompensé comme il eut convenu? Il y a là quelque chose de désespérant! En tous cas, il fut professionnel et honnête, conservons notre confiance à cet homme de pundonor.
Passons charitablement sur Morenito de Aranda qui sut avec maîtrise empocher le sueldo, pour terminer avec Oliva SOTO qui voulut mais ne parvint point, notamment avec le sixième. Il lui manqua toujours les 10 cm qui permettent d’être présent et si le buste souhaitait, les pieds se refusaient de suivre. Il n’est aucunement accoutumé au Santa Coloma. Un pari perdu! Mais faut-il renoncer à vouloir confronter des toreros fins avec des toros encastés?
 
On notera pour le coté pratique:
1°) La durée excessive de la novillada résultant d’une piste défoncée (le vendredi précédant par un spectacle équestre) qu’il a fallu arroser et retracer plusieurs fois, de la difficulté des novilleros et cuadrillas à mettre correctement en suerte pour des tercios de piques qui se sont prolongés, ainsi qu’à la cogida d’Alberto POZO.
2°) Le retard des paseos dus à l’informatique de la billeterie dont l’ordinateur a «flambé» avant la novillada.
3°) Des doubles numérotations de billets (cf 2°).
4°) Un cheval un peu trop lourd.
 
Au final, une journée à mes yeux intéressante, avant tout pour des aficionados affirmés mais qui consacre le paradoxe ortheziens : des toros qui offrent des possibilités souvent inexploitées faute d’opposants motivés ou confirmés. Une journée qui stigmatise une situation actuelle préoccupante où même avec 3 ou 4 contrats, des toreros qui devraient s’engager à fond se permettent des délicatesses de repus. Signe des temps !!!
Des réflexion, des efforts, des améliorations à poursuivre.
6,5/10
On voudra bien excuser les phôtes de style, d’orthografe, de synthaxe et de grandmaire, j’ai beaucoup de difficultés à écrire…
Xavier KLEIN

 

26 commentaires:

Anonyme a dit…

Cher Xavier, je n’autorise pour la première fois à venir déposer mes états d’âme taurins, Je suis entièrement d’accord avec ton analyse sur la corrida du dimanche, mais rien d’étonnant nous connaissons tous ton intégrité et la passion qui t’anime, en revanche j’ai quelque peu bondi en lisant les « resiñas » de certains et pas des moins connues, certes !!! On ne scie pas la branche sur laquelle on s’assoie, il est plus facile d’attaquer le public pour remplir sa chronique que de « narrer » l’essentiel avec objectivité. Je rajouterais que malgré le respect que j’ai pour Robleño dimanche le syndrome « poncé » l’avait quelque peu investi …abus du « pico » et voilure digne du Vendée globe , mais bon il resta professionnel et digne jusqu’au bout …Aranda, irrespectueux des taureaux, du public, de l’organisation et de lui-même, je pense qu’il aura le revers sans la médaille et qu’il s’éloigne de l’olympe taurin et enfin Soto qui pour moi toucha le lot le plus comestible a confondu tauromachie et leçon de claquettes …lundi son teinturier était aux anges. Un grand merci à Orthez …ne changez rien..au plaisir de se croiser sur les tendidos à défaut que sur le sable ils oublient de le faire …ton presque voisin des arènes DAX .

pedrito a dit…

Javier, je ne veux pat Paul et Mickey

Juste deux mots, sur l'excès des critiques sur ROBLEÑO d'abord: n'y a-t-il pas là le pendant à l'excès des louanges vus, célébrés, subis, ailleurs? Même si ORTHEZ n'y est pour rien....
Et les regards scrutateurs du callejon? Ils ne venaient pas de Xavier, du moins je le crois, mais bien de certains personnages qui se permettaient de vouloir sans doute nous impressionner, alguazil ( c'est un comble !!!!) compris.
D'ailleurs entre deux et trois cents personnes dans le callejon d'ORTHEZ, çà fait quand même un peu beaucoup. Si encore ils s'en tenaient à une certaine réserve...
Abrazos

thierry reboul a dit…

ouf ,je ne suis pas le seul à penser que Morenito n'a pas voulu voir ce toro.
certains me connaissent ,je râle parfois .Suite à la prestation au cinquième ,j'ai dit ce que je pensais à "voix haute" et surout fait le lien entre les palabres du sorteo et le comportement du torero .
Du coup Zocato m'a apostrophé ,quel honneur, me disant :"j'espère que tu vas écrire que ce toro était une merde".
je lui ai répondu que ,si j'admettais son point de vue ,ce n'était pas le mien (vieux truc de gestion de conflit) ,ce qui l'a fait taire.Je pense que ce qui l'a le plus géné ,c'est que j'ai fait le lien entre le sorteo et la non lidia de ce numéro 40.
d'accord avec vous ,ce lot ,sans atteindre les sommets ,offraient des possibilités.Ce qui devient dramatique ,c'est que des toreros en manque de contrats ,ne soient pas plus motivés .Qu'auraient ils fait face aux curé de Valverde des années 90 à Alès.
thierry reboul

ElBisonFuté a dit…

En réponse à votre commentaire sur ce que j'ai pu écrire sur la corrida au cas où vous n'auriez pas eu le temps ni l'envie de le lire..."Ni indignité, ni scandale bien entendu,mais malgré tout le soin qui a été mis à monter cette course (et je maintiens que ce cartel avait de la gueule)le résultat est décevant.Par les toros tout d'abord, mais en la matière il est bien difficile de faire un coup sûr à chaque fois, mais aussi par les toreros. Robleño a rempli honnêtement son contrat(sauf à la mort)mais m'a semblé être en roue quelque peu libre. Morenito s'est moqué du monde autant à son second (mais parait-il il était criminel dont acte!) mais aussi à son premier où il ne m'a pas semblé mettre toute l'application nécessaire pour toréer au mieux son Raso. Quant à Oliva Soto, de toute évidence le coup de poker n'a pas marché et après-coup on peut toujours se dire qu'il n'était pas à sa place (comme Paulita l'an dernier).C'est en cela que le nez de l'organisateur s'est cassé sur ce fil invisible du rasoir et que les réflexions de l'hiver seront encore plus complexes que les années précédentes pour trouver l'équilibre entre toros qui doivent rester dans la ligne éditoriale d'Orthez et toreros qui ont suffisamment de bagages mais pas assez de contrats pour venir en Béarn avec l'intention de marquer le coup et triompher; triomphe dont le Pesqué aurait bien besoin pour attirer encore plus les regards car s'il doit rester exceptionnel il faut bien qu'il surgisse de temps à autre pour valider le travail entrepris"

Je rajouterai après la lecture de votre bilan que pour décevants qu'ils furent à mon sens (je les aurais aimé plus "sauvages"),les toros offraient des possibilités certaines.
Concernant la novillada,la complexité de ses novillos les a rendus intéressants avec une palette large allant de la mansedumbre à la noblesse franche, il est dommage que les hommes qui leur furent opposés possèdent un recours technique insuffisant même si les candidats ne se bousculent pas au portillon pour les toréer (ce qui entre parenthèse est fort désolant à ce niveau là de l'apprentissage).
Philippe LATOUR

Anonyme a dit…

Oh putain... c'est une affaire d'état chez vous la corrida ou quoi...? Faut tout disséquer, analyser, justifier, ergoter...
On dirait que vous préparez la troisième guerre mondiale... Vous devriez en organiser plus souvent, cela vous serait plus naturel...
juju

Anonyme a dit…

Pedrito!!! Arretez vos commentaires svp... Parce que vous vous etes créé un blog taurin, vous estimez connaître et dévoiler la vérité!! Evoluez... Seule la technique informatique vous permet aujourd'hui d'exister!!!
Votre silence rendra service à la tauromachie!!
Mathias SOARES

pedrito a dit…

Mathias SOARES! Probablement un enseignant qui se croit face à un élève.
Ou un comique! Heureusement que ce n'est pas ce mec qui m'a permis d'exister, d'autant qu'il est un peu jeunot, pour me faire taire. Mais qui peut se permettre de dire "boucle la"? Parce que lui rendrait service à la tauromachie? Xavier, bravo de permettre ce genre d'agression sur ton blog.

Anonyme a dit…

@SOARES

Ta gueule.
C'est plus direct.

JPc

Anonyme a dit…

Pedrito n'est jamais content de quoi que ce soit,il faut toujours qu'il trouve a redire a bougonner bref la corrida semble être vouée a des analyses complexes dont le simple amateur se sent du coup rabaissé voir indigne.La corrida se meurt et de tels comportements intégristes finiront par lui donner l'estocade.Ne peut on pas apprécier une corrida simplement sans en connaitre forcéments tous les termes comme le dit Jean Bâptiste Maudet?"Evidemment « aficionado, même si cela ne représente pas toute ma vie », Jean-Baptiste est lassé des querelles stériles qui agitent le mundillo, le monde taurin. Et se plaît aussi à tordre le cou à quelques clichés qui ont la vie dure. Exemple : « On peut vraiment apprécier une corrida sans connaître un seul terme technique ou le moindre mot d'espagnol, au même titre d'ailleurs que la musique sans avoir fait de solfège. »Moi la corrida je l'aime simplement,je ne suis peut être pas un modèle de culture de l'aficion mais franchement Pedrito vos éternels discours rébarbatifs n'aideront en rien a sauver la fiesta brava victime a la fois de la crise mais aussi d'une certaine évolution des mentalités qui tend a traiter plus "humainement" les animaux.Cette idéologie semble se développer a grande allure et fait craindre pour la pérénité des jeux et de la culture taurine.
Alexandre Marchando.

Xavier KLEIN a dit…

A PEDRITO,
Tu sais cher Pedrito que je ne censure jamais sur mon blog, sauf injures ou insultes graves, y compris quand j'en fais les frais (rappelle toi avec les "zantis").
A Alexandre MARCHANDO,
Certes, vous avez raison, on peut apprécier et aimer la corrida sans la connaitre et sans user de termes techniques, comme on peut apprécier un coucher de soleil sans être astronome et sans savoir que la terre est ronde. C'est un point de vue légitime d'esthète ou de poète. Toutefois, le fait de savoir qu'elle est ronde et qu'elle tourne ne gêne en rien.
On peut aussi voter pour un candidat aux présidentielles pour son sourire, sa belle gueule, son bagout ou son goût vestimentaire très sûr, il me paraît tout de même plus intéressant d'avoir quelques notions en la matière.
On peut aussi vivre toute sa vie en jouissant sans se poser quelques petites questions fondamentales, cela disqualifie t-il les philosophes?

Anonyme a dit…

Je vous reçois 5 sur 5 Monsieur Klein mais ce que je réprouve c'est ce sentiment que l'aficion est une élite de fins connaisseurs qui entretient une sorte de mépris pour le simple amateur qui de ce fait se sent exclut.Toutes ces querelles aussi au sein de l'aficion ne reflètent pas une très bonne ambiance et a lire certains blogs et commentaires nous sommes très loin de l'ambiance festive de la fiesta brava qu'attendent les amateurs.
Si j'aime la corrida beaucoup d'écrits et de réactions me choquent:André Viard par exemple va très très loin dans ses déclarations face a nos opposants,Simon Casas quand a lui frise le ridicul par des déclarations telles"La corrida est vaginale"beaucoup sur le sujet semblent pratiquer une masturbation cérébrale.Certe je ne suis pas obligé de les lire mais quand on s'interesse comme moi au sujet on n'aime se tenir informer eton attend un peu plus de dignité de la part de gens qui justement sont censés partager leur aficion.Pour moi la corrida c'est un plaisir avant tout!
Alexandre Marchando.

Clément Marsan a dit…

Pedrito, quand on se permet de traiter des voisins de tendido de "coños" sur votre blog (cf novillada Hagetmau), comment ne peut-on accepter un retour de bâton?

Merci à la commission taurine d'Orthez pour cette journée.

Clément Marsan

Anonyme a dit…

Les braillards intégristes existent depuis que la corrida existe, idem pour les zantis.
Ce qui est nouveau en revanche, c'est que des (bons) aficionados demandent à d'autres aficionados (plus mauvais) de ne plus exister sur le net.

JPc

Xavier KLEIN a dit…

Je vous entends aussi 5 sur 5 Monsieur MARCHADO.
Le mieux pour développer de manière circonstanciée mon opinion à ce sujet (la Brega se veut un blog d’expression personnelle et de débats) serait que je concocte un article plus complet qu’un commentaire forcément réducteur et sans nuances.
Je vais m’y attacher, néanmoins j’aurais aimé savoir d’où vous tirez les références à Jean Baptiste MAUDET, que je ne connais pas et qui semble s’être exprimé sur la question.
Pedrito également a son blog d’expression personnelle qu’il gère comme il l’entend, une autre expression de la réalité taurine qu’il convient d’accepter, et éventuellement de contester, en ARGUMENTANT. C’est bien mieux que des noms d’oiseaux, plus productif et convivial.

Anonyme a dit…

Mr Klein çi dessous vous trouverez le lien au sujet de Jean Bâptiste Maudet.
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2011/06/08/corrida-la-violence-assumee,197747.php

http://gc.revues.org/1714

Pardonnez moi si je vous ai paru agréssif envers Pedrito.Ce que je veux simplement faire comprendre c'est que tout le monde n'a pas une culture taurine pointue et que l'on peut malgré tout apprécier la corrida mais que certains comportements,certains écrits vous font sentir inferieur voir exclus une sorte de mépris de la part des élites taurines et des conflits perpétuels propres a vous dégouter de l'aficion.
Merci de m'avoir lu et publié et surtout merci pour la ichesse des informations disponibles sur votre blog.
Alexandre Marchando.

pedrito a dit…

Clément Marsan,
je ne suis pas un perdreau de l'année, et j'ai tellement pris l'habitude d'entendre, - depuis les gradins, par même les placeurs qui voient une ou deux corridas par an, des voisins de tendidos qui en voient une, et du callejon, qui eux se prennent tous les droits, alors qu'ils devraient surtout SE FAIRE OUBLIER- des "ferme la, ta gueule, vous nous emmerdez, vas-y toi", qui s'adressent non seulement à moi, mais à tout individu qui ose émettre un son discordant.... Alors, moi aussi je peux parfois libérer mon verbe, non?
Et puis, nom de dieu, vous faites sans doute partie vous, ainsi que soarès le justicier, et A. Marchando, de cette majorité silencieuse qui boit jusqu'à la lie au calice des trampas, et c'est votre droit. Mais ne critiquer exclusivement que ceux justement qui osent critiquer cette dérive de la corrida vers la fiesta circo, alors là, vous faites très fort. Tout ce que vous retenez de cette pantomime de novillada, c'est que j'ai écrit que quelques coños applaudissent le destoreo et la tricherie!!!

Bravo!

La mafia des tricheurs peut dormir sur ses deux oreilles.
Mais ce n'est pas pour cela que les partisans de la corrida intègre dont je fais humblement partie cesseront de mettre en garde les publics contre la dérive commerciale ou "moderniste" que vous ne percevez pas comme moi et comme nous
Xavier, bien sûr il n'y a pas insulte, un quidam se permet de crier avec sa plume, chez toi, à un invité de passage :"ta gueule"! çà, c'est un peu dur à encaisser.
Ce comportement ultra autoritaire, pour ne pas dire autre chose, se répand de plus en plus, alors que la manipulation médiatique ne semble plus choquer personne, surtout pas les censeurs, qui accepteraient même que les blogs indépendants soient bâillonnés.
Il n'y a pas que la corrida qui dérive, la démocrassie bipolaire n'est pas mal non plus

Anonyme a dit…

Stephane Nicolai.
On dira ce que l'on voudra de Pedrito mais ses connaissances sa rigueur font a mon sens honneur a la tauromachie.Il fait tout pour que celle çi soit intègre et conserve sa noblesse.Pedrito a l'aficion chevillée au corps et qui pourrait lui en vouloir de nous offrir ses analyses rigoureuses tellement enrichissantes?Pedrito si vous me lisez Merci!
Stephane Nicolai de Angers.

Anonyme a dit…

Si la corrida est vaginale c'est que l'on sent le désir d'approfondir, non ?
Ce cri torride frôle la branlette intellectuelle, je sais...
La corrida n'appartient à personne et à tout le monde : jouissons.
juju

Bernard a dit…

Xavier,

Merci pour ce bilan, comme toujours sans concessions...
Quoi qu'il en soit, les chameaux aboient mais la caravane passe : Vive la paradoxe orthézien !...
Quant à nous, et je l'espère de tout coeur, a l'an que ven!

Abrazo fraternel - Bernard "Largo campo"

Clément Marsan a dit…

Pedrito,

En lisant deux lignes écrites par ma personne vous statuez sur mon cas comme sur celui de toute une commission taurine hagetmautienne (dont je ne fais pas partie) qui a fait de son mieux pour préparer des novilladas sérieuses : nous sommes donc complices de toutes les dérives modernes de la corrida. Dieu merci vous n'êtes pas magistrat, les procès iraient bien vite avec vous ! Par contre pour l'indulto de Jasmin à Mont de Marsan j'ai un alibi, je faisais une cesta punta avec Perera et le Juli.

Trêve de plaisanteries, je voulais juste faire remarquer par mon commentaire votre apparente susceptibilité vis à vis de commentaires plutôt anodins alors que vous ne vous privez pas de qualifier de noms d'oiseaux certaines personnes ayant un avis discordant du vôtre.

D'autant plus que non, je n'ai pas retenu que cela de votre analyse de la novillada d'Hagetmau. Votre avis aurait même pu alimenter la tertulia qui s'est tenue après, et je ne pense pas que messieurs Marteuil et Klein vous y auraient refusé la parole.

Revenons donc sur cette novillada de Cebada Gago, désolé M.Klein de le faire ici mais je serai bref.
Passons très vite sur les novilleros pour qui selon moi les oreilles octroyées restent anecdotiques, même si elles n'en valent pas d'autres (cf Soler à Céret).
Du point de vue du bétail, je ne sais pas ce que vous vous attendiez à voir mais il ne me semble pas que la maison Cebada Gago soit très réputée pour le poids et le trapio de ses bêtes ("un toro athlétique, fin, mobile" cf Terres de toros).
Certes cela manquait peut être un peu de poids et de bravoure, mais la présentation au niveau de la tête m'a semblé sérieuse, et surtout tous étaient d'une rare noblesse. C'est cette homogénéité du lot qui a à mon sens séduit la plupart et ce n'est pas un gros scandale que de faire saluer le mayoral en retour. Bref je ne pense pas que cette course mette en péril l'authenticité de la fiesta brava, mais après ce n'est que mon simple avis.

Bien à vous,

Clément Marsan

pedrito a dit…

Clément Marsan,
Quand les coups viennent de partout à la fois, et ce depuis près de 50 ans, j'ai tendance à vouloir frapper "d'estoc et de taille".
Parfois sans trop de discernement, je le concède, et Xavier ne me contredira pas là-dessus, c'est dans ma nature: mais quand çà vient de partout, de droite, de gauche, souvent de derrière, ou de l'ombre - la lecture des propos orduriers que je reçois vous édifierait, et c'est vrai aussi que je n'ai pas choisi l'engagement citoyen le plus facile, hormis celui de la corrida intègre - on pourrait mieux comprendre.... Après, on peut toujours gloser sur l'ouverture d'esprit, l'intolérance de Pedrito, ( je ne suis plus à un procès près), mais quand on prend des coups, des revers, et pas seulement dans les arènes, on n'a pas forcément les uns et les autres la même appréhension de la tolérance.
Et ceux qui me connaissent savent de quoi je parle.

Mais retour au sujet: les noms d'oiseaux, franchement, vous ne les entendez jamais, à l'adresse des aficionados audacieux et clairvoyants, dans la bouche des gogos éthylisés des tendidos et des squatteurs "callejonnesques"?
Pas plus tard que hier, dans les gradins de PARENTIS, avec les énormes bêtises - JE SUIS POLI !!- entendues autour de nous, et je ne parle pas d'inculture taurine ou d'absence d'aficion: de quoi se mettre en colère, de quoi s'inquiéter, non?
Et tout ce que l'on entend, ici et là, sur certains blogs citoyens, ce sont des invectives et des procès - même d'intention- contre ceux qui émettent un avis tranché, et tentent ainsi d'alerter, de mettre en garde, même si çà peut paraître maladroit, ou peu-être trop présomptueux, pour vous OU d'autres, les moutons qui bêlent avec ceux du couloir.
Bien à vous, que je respecte autant que faire se peut, mais ne me - ou NOUS - demandez pas de nous taire devant les dérives dont vous êtes pourtant autant que nous les témoins.
Et vous pouvez écrire sur mon blog vos griefs ou désaccords: vous y serez le bienvenu

Anonyme a dit…

Pedrito,
Tout faux à mon égard!!! Non je ne suis pas un Professeur qui se veut donner des leçons!!! Sinon j'aurai moi aussi créé un blog où je vomirai toute mon rancoeur (Therme désigné par certains aficionados Madrilène sur certains membres du tendido 7.. pour votre gouverne Mr PEDRITO et oui tous les connaisseurs ne se positionnent pas dans ce tendido Madrilène)
Non Mr PEDRITO.... je suis un "pauvre" (a vos yeux.. d'esprit... mais seulement à vos yeux et vos amis) type qui travaille dans le privé dans une petite société et qui essaye de maintenir contre vent et marée son aficion... Mais des personnes de votre type ou bien celle dans votre propre opposé tel que Dédé VIARD m'écoeure par votre idiotie à gueuler et à critiquer par aigreur...
Tu vois Xavier... de part ta fonction à l'éducation nationale, le respect que l'on peut recevoir!!! Rien par cette réflexion, on dénote de votre objectivité dans vos pseudo reseña...
Alors je ne suis peut être pas autant connaisseur que vous... mais moi je la ferme et je respecte!!! et ce malgré ma trentène de corrida annuelle depuis 15 ans!!!
Aussi pour preuve.. je n'ai pas lu vos commentaires sur cette discutions... Je ne veux même pas m'abruptir à vous lire...
Respectez!!! Il n'y a pas d'âge pour apprendre du vocabulaire Pedrito!!!!
Mathias SOARES

Ps: ce qui me rassure c'est que je ne suis pas le seul à dénoncer votre pratique!!! Merci Alexandre!

Maxime a dit…

Je ne donnerai pas un avis supplémentaire et redondant sur Orthez, d'autant plus qu'il va totalement dans votre sens Xavier.

Cependant je vais rebondir sur "mais moi je la ferme et je respecte!!!", phrase superbe de Mathias Soares.
Merci Mathias, il était temps qu'on en parle de ce bruit dans les gradins, nous ne nous connaissons pas mais merci de ce petit peu plein de sens.

Un grand merci pour plusieurs raisons :

1. Une petite phrase pleine de sens, mais surtout de non sens. En effet c'est d'une connerie magistrale. J'espère que lorsque tu apprécies tu la fermes aussi.

2. Brailler, gueuler, pester, s'offusquer n'est pas manquer de respect aux types en piste ni aux voisins de tendidos mais seulement une manière de demander que certaines choses soient faites selon les règles : piques montées à l'endroit, mise en suerte, la lidia, ne pas être fuera de cacho, enfin tout ce genre détails qui constituent un minimum de respect pour la bête qui elle sort une fois seulement.

3. Les braillards applaudissent aussi et apprécient certaines corridas, Vadellàn de Vic vendredi, Zaballos d'Orthez, etc...

4. Les braillards ne sont pas là pour vous casser les couilles, globalement ils se foutent de ce qui se passent à côté mais il faut qu'en piste les choses se tiennent.

5. Les arènes ne sont ni un cinéma ni un musée et encore moins une église, c'est un lieu de vie et d'échange.

6. Le silence d'un aficionado n'en fait pas sa qualité ni ne jauge de ses compétences, tout comme le fait de parler haut et fort. Néanmoins parler est plus compliqué car c'est donner son avis aux autres. Généralement quand ça fait du bruit ce n'est pas une aficion de plage, c'est juste une aficion plus expressive que celle qui consiste à rester dans la passivité. Chacun son choix.

7. A l'heure actuelle le public se censure tout seul, il faut qu'il soit bien sage. Il n'y a pas besoin de vigile dans les gradins, la milice a déjà payé ses places. Tout doit être lisse, sans accroc, le spectacle est payé il en faut pour son argent. FAUX ! La tauromachie ce n'est pas cela. C'est une quête sans fin vers sa définition du toreo et du toro de combat. Mais aucunement un investissement à court terme.

8. L'argument entendu des dizaines de fois "l'aficion c'est avoir du respect" c'est de la foutaise. Fustiger ce qui gueule n'est rien d'autre qu'avaler ses couleuvres avec ou sans sauce, en se convainquant que finalement c'est pas si mal. Ou encore une manière de protéger ses sous "Taisez-vous j'y vois plus rien ! Ne gâchez pas mon ennui !"

9. Il n'y a pas de ratio courses/années qui vous fait basculer dans la compétence ou vous laisse dans le divertissement.

10. Certains organisateurs à qui vous cireriez les pompes vous surprendraient "pour preuve" : http://www.sudouest.fr/2012/05/16/c-est-ici-que-naissent-les-legendes-716533-716.php
Des broncas et soulèvements d'arènes dignes de celui-ci seraient impossibles aujourd'hui, quoi que regardons Céret 2012 où la milice s'est faite braillarde par ses "FUERA ! FUERA !" contre un braillard connaisseur.

11. Pedrito, je te sais et tu le reconnais, très pimenté et sans concession mais tu es lucide et puis merde c'est pas moi qui vais aller te dire chut ! Au contraire !

pedrito a dit…

Maxime,
J'aime les gens qui "en ont". Et toi, tu en as, nous le savons tous, nous qui te connaissons, mais je trouve ton coup de pied dans la fourmilière salutaire et revigorant, comme une potion de jouvence dont devraient se nourrir ou s'inspirer les peñas "CHUTTT!!", (qui ne supportent pas sur les gradins nos commentaires désabusés et nos critiques pourtant bien fondées, et même aujourd'hui, nouvelle insupportable attitude, sur nos propres blogs, lieux de liberté et d'échanges), spectateurs plus qu'aficionados que nous respectons, à qui pourtant nous ne faisons jamais une réflexion désobligeante, lorsqu'ils applaudissent à tout rompre les multiples saloperies et tricheries qui nous gonflent parce qu'elles apportent de l'eau au moulin des adversaires de la FIESTA BRAVA, et que par conséquent nous les condamnons et les combattons avec la seule arme qui existe: la voix!!
La parole!! Le propre de l'homme, comme le rire et les larmes.
Je pars à ROQUEFORT avec le coeur plus léger, après la lecture de ton plaidoyer de valiente.
Abrazos

Anonyme a dit…

Mon cher Maxime... et Pedrito... Artiste que vous êtes...
La critique est facile mais l'art est dificile!

Anonyme a dit…

Bonjour xavier,

j'ai attendu pour donner mes impressions sur cette journée taurine, alors voila les taureaux étaient superbes, et loin d'être intorréables comme certains l'ont dit, ou ont tenté de nous le faire croire, je suis plus torista que torerista et des taureaux difficiles j'en ai vu, j'ai vu aussi des vrais toréros les affronter comme El Fundi devant des valverde à Alès ou Espla à Ceret fouetté par un "torero de supermercato" lançé des gradins qui arreta de nous faire croire que son taureau était impossible à travailler et mis un point d'honneur à batir une faena digne de ce nom.

Tu as deviné où je voulais en venir j'ai vu des taureaux mais pas des hommes, c'est peut-être dur, ils ont toutes les excuses que l'on peut trouver, inexpérience, peur, manque de technique, mais je suis sorti de l'arène avec l'impression qu'aucun ne s'était engagé.

je ne veux pas réveiller les vielles querelles mais je pense qu'alors que tant de matadors français ne trouvent pas de contrat, tel Morenito de Nimes, il eut peut-être était judicieux de leur proposer une place au paséo, plutôt qu'à des espagnols pour qui Orthez ne représente pas grand chose.

Bien à toi et à l'année prochaine,

Wilfrid lefebvre