Humeurs taurines et éclectiques

dimanche 18 octobre 2009

PILAR 2009

Quelques clichés pris sur le vif lors de l'expédition à Saragosse les 16 et 17 octobre (Dolores AGUIRRE, MIURAS).
Sans prétentions.
Ils n'ont pas la qualité des productions des maîtres CyRiotes.
D'autant, qu'horreur, j'use parfois du mitraillage, ce qu'un puriste ne saurait supporter. Ils ne visent en rien à rendre la beauté plastique d'une passe, plutôt à saisir un instant, une posture, un détail qui tire l'oeil, une incongruité.
En outre, la lumière artificielle de l'arène couverte dénature les couleurs, d'où le recours au bon vieux noir et blanc.
Joselillo dans ses oeuvres. D'aucuns lui trouvent des airs de parachutiste, je pencherai plutôt vers le légionnaire romain. Dans tous les cas, ses manières de belluaire, sa mâle résolution lui permirent de tirer parti honorablement de l'après-midi.
Une après-midi d'Aguirre intéressante, mais marquée par la mansedumbre et surtout par le sempiternel constat de l'incapacité de la toreria actuelle à lidier ces toros difficiles, si éloignés du prêt à toréer actuel. On aura compris que par lidier, il ne faut nullement entendre l'alignement réglementaire des 50 passes liées indispensables à la satisfaction du public (et même de l'aficion) moderne.
Serranito dans les choux, Robleño "fatal". Panique à bord quoi...
Et pendant que le Titanic coulait, l'orchestre jouait.
Evidemment, ce n'est pas en déchargeant la suerte de cette manière, en se découvrant et en ne se croisant jamais qu'on peut espérer dominer des toros con genio (une vingtaine de photos encore moins charitables le confirme).
La finesse de Serranito ne s'acommodera guère plus de ces cactus.

Il y eût un jour, il y eût un soir, il y eût un matin (difficile), premier jour.




N'allez pas croire les fadaises, qu'on lit sur maints journaux et blogs du système, il n'y avait, à grand peine, qu'une grosse moitié d'arènes. Une pitié pour un samedi de miuras.

Pas de miracles pour le petit Jesus (Milian)
Encore moins pour un autre torero de la tierra, Alberto ALVAREZ, qui n'avait que son courage à opposer aux deux adversaires les plus incommodes.





Seul sous le dais, Rafaelillo disposait de la technique, de la pratique, et de l'expérience pour fort bien et valeureusement toréer son premier, et de la rouerie et du mauvais goût pour chaparder une oreille de pueblo à son second.



Conclusion déprimante pour ma part. Cette détestable hypocrisie, sous couvert d'introduire dans des cartels des toreros locaux, en fait de faire des économies pour financer les vedettes du reste de la feria, devient insupportable.
Jouer avec la peau et l'aficion de momes qui n'ont que 2 ou 3 corridas dans les pattes est proprement ignominieux.
Pendant ce temps les figuras se coltinent les carretons les plus commodes...
Il fût un temps où, dans une grande feria, les têtes d'escalafon se seraient disputées les miuras, pour l'honneur.
Mais il paraît qu'on a jamais si bien toréé...
Décidemment la tauromachie me paraît parfois comme le monton de fleur de la Vierge du Pilar après 5 jours de fêtes: bien défraichie!


4 commentaires:

Marc Delon a dit…

Trés belle la photo du traje de luces de dos dans l'ombre.

Xavier KLEIN a dit…

Pas fait exprés Marc. C'est venu comme ça.

el chulo a dit…

de désillusions en sésillusion, ou irons nous?
as tu lu malaka et la lettre ouverte des aficionados de seville.
on dirait que la résistance s'organise, alors que dede semble approuver des spectacles à deux vitesses, la ligue 1 pour les figuras avec les toros artistes, et la merde pour les autres.

nous y sommes, nom de dieu!

Marc Delon a dit…

M'en fous : c'est ton index qui a déclenché ? C'est toi qui a droit au compliment ! Si cela ne te gêne pas de m'envoyer le fichier (?) je voudrais voir si on peut l'améliorer à la retouche (malgré ma faible compétence dans le domaine...)