Humeurs taurines et éclectiques

mardi 8 septembre 2009

«Medice curate ipsum»

Commémoration oblige (indulto de Desgarbado), grande offensive automnale de l’establishment médiatico-taurin qui se fait actuellement les gorges chaudes d’un article commis par un certain Guy LAGORCE, génie littéraire heureusement méconnu qui a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire des lettres françaises.
Les brillants sujets ne hantant plus comme antan les callejons ou les barreras, on s’en remet à un LAGORCE. On a les gloires qu’on mérite ou du moins celles que l’on peut!
C’est le lot des esprits médiocres que de se référer à l’autorité, réelle ou supposée, d’une célébrité, ou prétendue telle. On le voit dans les débats taurins ou anti-taurins où chacun se presse d’exhumer la citation de son grand homme –de Victor Hugo à Picasso- qui viendrait ainsi cautionner, de sa stature, la justesse de la cause.
LAGORCE n’échappe pas à ce travers en faisant lui aussi parler posthumément les morts, à qui, comme les statistiques, on fait dire ce que l’on veut.
Nous nous en abstiendrons.
LAGORCE convoque l’union sacrée et flétrit les semeurs de «querelles byzantines», qui à ses yeux déchirent et divisent la nécessaire unanimité qui devrait s’imposer. C'est curieux chez les sportifs ce besoin de marcher au pas cadencé, en rangs serrés.
LAGORCE stigmatise «les docteurs en tauromachie auto-proclamés», les «ayatollahs», étincelant ainsi d’une originalité sémantique et d’une profondeur de pensée insondables. Faut-il user de cruauté en le renvoyant à l’éblouissant article d’André-Marc Dubos ("Les ayatollahs ne sont pas ceux que l’on croit"), qui sait lui, ce dont il parle?
LAGORCE insulte, LAGORCE méprise, LAGORCE caricature et déforme.
Et de clore par un théâtral: «Nous ne répondrons pas». Couillon va!
C’est à dire qu’il use à l’envie de ce qu’il voudrait critiquer.
Qui est donc ce Monsieur LAGORCE pour prétendre ainsi distribuer les blâmes et les imprécations? Un nouvel Hemingway? Ou plus vraisemblablement un sous-Blondin de pacotille?
Que Guy LAGORCE jouisse à satiété du mièvre agrément de faenas de complaisance, qu’il se satisfasse avec gourmandise de l’innocuité de l’adversaire ou de la vacuité du combat, c’est son problème et un droit que personne ne lui contestera.
Mais qu’il s’abstienne surtout de l’insulte et de l’anathème, et d’étaler par là même les fastes navrants de son insignifiance taurine. C’est scabreux et c’est ridicule.
Pour citer, puisqu’il le faut, citons Hugo: «L’odieux est la porte de sortie du ridicule»
Son opinion n’est pas un fait, ni une vérité. La mienne, la nôtre non plus d'ailleurs, nous ne l’avons jamais revendiqué. Pour autant doit-on s’abstenir de les émettre au risque que cela déplaise aux esprits conformistes? Quelqu’un pourrait-il se dévouer pour l’expliquer à Guitounet?
Monsieur LAGORCE conclut qu’il irait même jusqu’à nous aimer.
On s’en passera sans regrets. Quoique l’amour vache siée bien à la tauromachie!

9 commentaires:

el chulo a dit…

curieux j'avais commenté déjà cette "saillie" chez olivier deck.
ceci se nomme aussi un "ménage" chez les stars du petit écran , une opération de communication un peu dégueulasse, celà laisse augurer en tous cas d'un bon séjour dacquois à notre nouveau "blondin", puisque tu le donnes à penser, au moins au niveau de l'ambition.
son association au non moins délirant vincent bourg dans la même page, que je commente également chez olivier, l'homme de la tertulia, est d'une sidérante médiocrité, mais bon la comm-uniquation, celle qui "nique", a ses règles et ses pratiques.
félicitations donc à ces braves soldats, en service commandé, je le soupçonne, ce qui à défaut d'être une justification pourrait être une explication.

solysombra a dit…

Excellent Monsieur Klein, excellent ... faudrait même l'adresser au canard à titre de "droit de réponse" des ignares autoproclamés.
J'ai peur hélas qu'engoncés dans leur c... ils n'en fassent cas.
Mais ça aurait le mérite d'animer les "débats" !
M'enfin...

Xavier KLEIN a dit…

Les grands esprits se rencontrent cher François.
Après coup j'ai lu le Bluuuuuurp de Laurent: concis mais efficace...
A voir aussi BAYONNE: du chocolat sans cacao sur http://www.latertulia.fr/ d'Olivier DECK.

Ludovic Pautier a dit…

commadant lagorce, le fbi (federal borregos incorporated )vient de repérer le nid d'aigle des ayatollahs à bec crochus. les fondamentalistes seraient donc regroupés dans la province d'avila, très exactement à sotillo.
lisez ce qui suit puis considérez l'anéantissement de ce village comme étant votre prochaine mission. attention ! en ce qui concerne le matériel nécessaire à débusquer puis à éradiquer l'ennemi veuillez continuer d' utiliser la plume de perroquet afin de limiter au mieux les dégats collatéraux. courage et good suerte.

http://malakaespa.blogspot.com/2009/09/ferrera-denunciado-por-alteracion-del.html

le général ludovic boubull

Unknown a dit…

"siée" ???

L'auteur ferait mieux de revoir l'orthographe au lieu de se griser d'une suite de mots aussi creux les uns que les autres Et Lagorce idem. Pensons plutôt à la souffrance infligée à animal et son agonie. Ca c'est une réalité intangible.
Claire Starozinski.

http://www.allianceanticorrida.fr/

Xavier KLEIN a dit…

La commentatrice ferait mieux de se taire plutôt que de souligner, en cette matière, comme dans d'autres son ignorance crasse. Siée: subjonctif présent du verbe seoir (http://www.cnrtl.fr/morphologie/siee).
En ce moment ce qui me préoccupe et me mobilise, ce sont les souffrances des afghans, des irakiens, des birmans, de nos compatriotes qui subissent la crise, etc.
Chacun ses choix et ses émotions:
je suis humaniste, vous êtes animaliste...

el chulo a dit…

j'avais remarqué en effet cette élégante utilisation du verbe seoir, et me proposais de t'en féliciter, xavier.
pour le reste, rien de nouveau!

Unknown a dit…

MDR
Revoir, en outre, la grammaire. Subjonctif bien évidemment inutile dans ce cas de figure. J'observe que lorsqu'on est si plein de soi-même il doit être très douloureux de se remettre en cause.

Xavier KLEIN a dit…

Et vous Madame, de quoi êtes vous pleine?
De grâces, sans doute, comme la Madone...
Si vous prétendez mieux connaître la grammaire qu'un agrégé de lettres classiques à qui j'avais soumis la question!
Prière de lire l'article suivant, qui vous incitera sans doute à juger de ce que dis, et non de ce que je suis, procédé parfaitement méprisable, régulièrement usité par les esprits totalitaires.
Le titre pourrait vous concerner, à condition qu'il vous reste encore le soupçon de doute et d'autocritique qui fonde l'humanité.