Humeurs taurines et éclectiques

jeudi 27 novembre 2008

HISTOIRES DE PALCOS 2

«Faire une loi et ne pas la faire exécuter, c’est autoriser la chose qu’on veut défendre»
Cardinal de Retz
La plupart des quiproquos, des incompréhensions, et surtout des débats qui agitent le monde taurin trouvent leurs origines dans l’ambiguïté inhérente à l’acte taurin, mais aussi dans le déni et dans l’absence, voire le refus d’en pénétrer la réalité et de se livrer à des analyses un tant soit peu approfondies.
Cette posture témoigne, d’une part d’une tendance générale de toute société à une consommation passive, qui refuse de s’embarrasser de tout élément venant perturber la béate satisfaction de son plaisir. Tendance particulièrement développée dans notre époque «post-moderne» friande d’éphémère, de superficiel et de «fun» sans entraves.
D’autre part, elle correspond nettement à l'instrumentalisation délibérée d’une grande majorité du mundillo qui fait le pari d’une tauromachie de masse, peu informée et peu cultivée tauromachiquement parlant, à qui elle vend du rêve et du plaisir facilement consommables par le plus grand nombre.
Lors de la soirée de Meillon, plusieurs questions, remarques et interventions sont venues à point nommé inciter à la réflexion. Il était difficile compte tenu de la composition du public de répondre à cette exigence.
Plusieurs paroles prononcées posent les bases du problème: «On est là avant tout pour prendre du plaisir, pas pour se prendre la tête», «La corrida est avant tout affaire de passion, pas de raison», «Les trois membres de la présidence ne peuvent avoir raison tout seuls contre une arène», «La présidence a une responsabilité quant au succès d’une corrida (par exemple: en la lançant par l’octroi d’une oreille)». Et cette réflexion tout à fait extraordinaire dans la bouche de Marc Amestoy: «Je ne comprend pas (et c’était sincère!) de tels déchaînements de passion, chez des gens que l’on voit parfaitement urbains par ailleurs en d’autres circonstances. Dans les arènes, ils se défoulent.». Qu'un garçon aussi avisé que Marc se trouve dans l'incapacité de prendre acte d'un phénomène aussi évident laisse rêveur: comme le sport, la corrida est la mise en scène, la ritualisation et l'exutoire de la violence sociale. Comment peut-il s'en étonner, à moins de se dûper lui même sur la signification profonde des choses?
On voit bien que par delà le rôle de la présidence, c’est la fonction de la corrida qui est clairement posée. Et sur ce thème, bien peu de discours acceptent de considérer sincèrement et lucidement les choses.
Pourquoi? Parce que les argumentations proposées relèvent de ce qu’on nomme en psychanalyse des rationalisations, c’est à dire des justifications soit disant raisonnables de ce qui procède avant tout de quelque chose qui ne l’est nullement et participe tout au contraire du domaine de la pulsion.
A mon sens, c’est le refus d’assumer cette expérience pulsionnelle, profondément respectable, mais vécue honteusement, qui donne du crédit aux anti-taurins, qui eux, n’hésitent pas à désigner clairement les choses. C’est le camouflage argumentatif constitué de lieux communs irrecevables qui décrédibilise le discours taurin: le déni de la souffrance du toro ou la justification par l’esthétique, par exemple.
Tout au contraire, si l’on envisage la corrida comme la confrontation métaphorique de la nature et de la culture; ou autrement dit de la pulsion et de la raison, la raison venant civiliser, organiser, tempérer, cadencer, limiter le chaos de la sauvagerie; alors tout prend sens.
Non, la corrida n’est pas affaire de passion dans son objet: le combat et la mise à mort d’un toro. C’est grâce à la mobilisation de la pensée, de l’intelligence et de la détermination que le torero parvient à triompher de la puissance anarchique du toro. Quand renonçant à l’instinct primal de la fuite, le torero empiète sur le terrain du toro pour le «burlar» (tromper) en allant chercher l’œil et la corne contraire, il met en œuvre les ressources de l’observation, de l’analyse et de la volonté, toutes prérogatives dont le toro est dépourvu.
Il en va de même pour le spectacle en lui-même. L'immense majorité du public vient, il est vrai, pour éprouver du plaisir, ce plaisir si particulier de l'arène que Cicéron et les anciens romains nommaient «voluptas», il y a déjà 2000 ans. Le problème, c'est que l'assouvissement sans limite de ce plaisir ne saurait être envisageable, au risque de la barbarie et du chaos. Tout acte civilisateur trouve sa source dans la limitation du principe de plaisir par la loi.
L'expression de la loi dans une plaza de toros, c'est le règlement dont la présidence est dépositaire.
Ce qui m'a surtout indigné le jour de l'indulto de Desgarbado à Dax, c'est qu'on n’était plus dans la loi, mais dans un mécanisme de transe collective transgressive et incontrôlée qui venait submerger toute raison, au mépris des règles les plus élémentaires. Il faut comprendre un tel dérapage comme une étape supplémentaire dans la manifestation du pouvoir de la masse et dans l’expression du signe de son triomphe et de sa félicité. Après une, deux oreilles, la queue, le zénith de l’extase sera désormais l’indulto et l’opportunité de dire: «J’y étais» (comme à Austerlitz...).
http://camposyruedos2.blogspot.com/2008/09/de-la-pitre-trivialit-dune-journe.html
Ces dérives ne constituent pas une nouveauté. Dans les années 50, dans le grand mouvement de starisation entamé par Manolete et assumé par Dominguin, on a vu fleurir les sabots, les cornes ou même le toro entier, offerts en pâture au désir effréné de triomphe qui venait justifier et légitimer le plaisir ressenti et le prix consenti. On en avait pour son argent et l'évènement avait été extraordinaire puisque de tels trophées avaient été décernés. Et puis, plus on minimise l’exigence, plus on augmente la réussite. Il en va des corridas comme des examens et concours: quand on baisse les seuils, on augmente le pourcentage des lauréats, quitte à dévaloriser l’ensemble. Démagogie quand tu nous tiens!
La justification de la Présidence doit donc s'inscrire dans l'action de la raison, de la connaissance, de l'analyse et de la pensée qui viennent faire limite et garde-fou à l'excès de la passion et du désir de jouissance (du torero et/ou du public).
L’exercice de la présidence se rapprocherait dans ce sens, de celui d’un juge, qui, de la même manière, représente la loi qui vient s’opposer et sanctionner les transgressions. Le juge n’est pas là pour empêcher de vivre, mais tout au contraire pour permettre le «vivre ensemble» qui suppose la limitation des désirs individuels. Pour autant il doit accepter pleinement d’insatisfaire et de déplaire, car c’est la conséquence de la «castration du désir»: on ne fait pas plaisir mais on fait du bien. Tous les adultes en situation d’éducation devraient le savoir. Est-ce vraiment le cas dans une société de la permissivité à tous crins et du «jouir sans entraves»?
Quand on gracie Desgarbado au mépris de toute règle, aux seuls motifs de la jouissance du public, on bafoue la loi et on bafoue la présidence. Cela ne peut se poser sans conséquences.
Le juge n’est pas là non plus pour se prononcer sur la légitimité de la loi, encore moins pour l’ignorer ou l’invalider, mais pour l’appliquer en l’adaptant, si besoin, avec pondération, pertinence et équité, au cas particulier de chaque action ou infraction. D’autant plus que le règlement taurin est infiniment plus précis et clair que ce qui se prétend avec beaucoup de légèreté. Voilà l’argument de ceux qui se défaussent en refusant d’assumer des responsabilités clairement définies.
Que l’application pratique en soit complexe ou difficile est un autre problème, dans la mesure où les présidences ne jouissent aucunement de pouvoirs de coercition de nature à crédibiliser leur légitimité, ce qui les pousse à la transaction permanente entre le souhaitable et le réalisable. Quand bien même en bénéficieraient-elles, qu’on peut douter qu’elles en usent! L'exemple espagnol vient régulièrement le confirmer.
Il y a donc lieu d’afficher la plus grande méfiance et la plus grande fermeté à l’endroit du discours qui tend à faire des présidences une partie agissante de la fiesta brava, responsable de l’animation. Quand un président prétend «lancer la corrida» en accordant une oreille ou en envoyant la musique, il sort de son rôle et de sa neutralité pour devenir partie prenante. L’octroi d’une récompense, trophée ou musique, doit correspondre à la sanction objective d’une action, et non à la promotion du spectacle. On ne saurait être juge et partie.
Une présidence n’a aucunement à s’impliquer affectivement dans le déroulement d’une corrida, elle est même là pour le contraire, c’est à dire contrevenir à l’excès d’émotion. Il ne lui incombe pas plus de faire émerger un consensus. Un consensus est un acte qui relève, entre autres, du champ du politique, nullement du champ du jugement objectif et éclairé que doit acter une présidence.
C’est pourquoi, par honnêteté intellectuelle, les candidats à la présidence devraient renoncer à entretenir des amitiés ou des complicités affectives avec le mundillo et particulièrement les toreros. Ou bien s'ils en sont incapables, renoncer à assurer une charge, qu'ils ne pourraient sereinement exercer, en toute indépendance d'esprit et sans conflits d'intérêt. Confierait-on le soin de juger un cambrioleur ou un agresseur à un ami de la victime?
En revanche, la présidence se doit d’être pédagogue. C’est à dire de donner du sens.
On connaît ce sentiment de malaise éprouvé quand un torero qui «porte sur le public» obtient des récompenses exagérées et souvent même totalement injustifiées alors que le travail sérieux, méritoire et valeureux d’un autre, passe inaperçu d’un public peu informé. L’équité, la justice et le jugement éclairé de la présidence imposent alors la reconnaissance de «ce qui vaut».
Car la présidence joue un rôle éminemment normatif puisqu’il lui incombe de fixer la mesure de toute chose et d’introduire un jugement.
«La loi doit avoir autorité sur les hommes et non les hommes sur la loi»
Pausanias

A SUIVRE DANS HISTOIRES DE PALCOS 3
Xavier KLEIN

16 commentaires:

Anonyme a dit…

Xavier,

J'ai du taf non stop pendant deux jours ,je viendrai relire mais deja comme disent les gosses il est bien "le sentbon" et cette expession a mi gusto"...affaire de passion et non de raison".

Xavier KLEIN a dit…

OK Bruno. pas de problèmes comme dab!

Anonyme a dit…

Une présidence relève de deux définitions, qui sont : «personne qui dirige les délibérations d’une assemblée » ou bien « personne qui représente , dirige une collectivité, une société ». La perception que peut avoir le public (profane comme aficionado avéré) qui assiste à une corrida, n’est elle pas dans l’amalgame de ces deux définitions ? A mon sens, la première correspond à l’attitude que doit avoir une présidence dans la gestion associative lambda, pour la seconde il s’agit d’une présidence qui est à la tête d’un collectif décisionnel avec responsabilités (collectif politique, associatif impliqué dans la cité,…), rôle duquel je dissocie celui de juge contrairement à vous. Les résultats des décisions de ces deux rôles de présidences, n’ont pas l’une et l’autre les mêmes retombées. C’est ici que pour moi se trouve donc le problème, le public (profane comme aficionado avéré), n’arrive pas à (ou ne veut pas) distinguer la définition de la présidence qui doit être mise en avant pour une corrida de toros. Le cerveau trop préoccupé par le paraître et le « fun », que vous dénoncez à juste titre, la réflexion sur le sens que doit être l’acte d’aller aux arènes avec tout ce que cela comporte, n’est que très peu, voire pas du tout approfondi. Alors que penser du rôle de la présidence…
Quant à la notion de plaisir, je pense que l’on peut se faire plaisir dans l’effort ou tout du moins après l’effort. Pas l’effort de travailler plus pour gagner plus basiquement rattaché à la monnaie, mais le travailler plus intellectuellement afin d’améliorer la réflexion, la critique, dépasser le rationnel et cheminer vers l’amélioration. (N’est-ce pas cela que nous apprenons entre autre dans les dojos ?)
Si nous vivons honteusement notre expérience pulsionnelle (comme vous la définissez) qu’est la corrida, n’est-ce pas le fruit du travail sociétal en sous main, qui n’est que la mise en place depuis des milliers d’années d’une société castratrice ou l’individu doit ne penser toute sa vie qu’à se repentir des pêchers terrestres pour espérer aller au paradis ? Ainsi croulant sous le poids d’une société à forte religiosité, allant des religions classiques aux idéologies politico-sociétales sectaires qui veulent imposer leur seul monde, nous n’arrivons plus à nous détacher de cette crainte et donc à courageusement accepter cette « expérience pulsionnelle ». Bien entendu, il y a la castration inverse, avec ceux et celles qui font croire qu’ils plongent dans l’hédonisme. En fait ils ne reproduisent qu’une autre facette de la société castratrice, mais de l’autre côté.
Comme vous, je ne pense pas que la corrida soit une affaire de simple passion, me concernant elle est du ressort d’une affaire de conception sociétale. L’on perçoit la corrida comme l’on perçoit son engagement politique, d’acteur de la cité, son engagement philosophique et familial. Si l’on en reste au simple aspect de la passion, la réflexion ne sera que superficielle, du fait d’un ressenti à un instant « T » à un endroit donné et rien de plus. Alors que si la corrida est perçue à l’image de ce que l’on pense être la vie, sa vie, la réflexion sera plus en profondeur, plus riche car de cesse interrogée. Nous en revenons à la notion de plaisir. Il y a ceux qui se contentent à longueur de temps du plaisir simple (c'est un choix que je respecte même si je ne lepartage pas), et ceux pour qui le plaisir se trouve dans la recherche continuelle de l’amélioration. Mais je ne vous apprends rien, le jodo que vous pratiquez, comme le judo que je pratique, nous le démontrent chaque jours.
La corrida ne peut pas être une simple passion, car elle nous met face à la mort, et jusqu’à preuve du contraire, la mort n’est pas une passion, même si aborder le sujet peut être passionné et passionnant. La corrida n’est pas une passion, elle est un acte sociétal, philosophique, un rite. Notre vie perd de plus en plus son sens rituélique, bien sur il y a le rituel du quotidien qui est parfois vécu comme une contrainte, mais le rituel sociétal a disparu ou presque. Il ne se retrouve que dans des mouvements philosophique ou bien dans la pratique d’arts martiaux. La corrida est l’un des derniers piliers rituéliques de notre société, elle représente le pilier de la force. La force de regarder la mort dans les yeux, et donc sa propre mort. La corrida est dans ce sens politiquement incorrecte, puisque le politiquement correct veut que la mort soit cachée. Mais j’ai déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet ailleurs qu’ici, peut être l’avez-vous lu…
Vous avez entièrement raison lorsque vous écrivez que quand l’on exerce une pression pour gracier un toro au mépris de toute règle, l’on bafoue la loi ainsi que la présidence. Mais une dernière réflexion se présente, la présidence représente avec son pouvoir d’indulto le pouvoir de vie et de mort. Est-ce que à travers le désir de faire une pression indultoïde sur cette présidence, certains ne cherchent pas indirectement à faire pression sur la société qui accepte la mort telle quelle est ?
Bien entendu, tout ceci n’est que mon modeste avis et n’engage que moi, mais je ne suis pas certain d'être d’être dans le faux.
Lionel

Anonyme a dit…

Xavier,

La liberté de commentaire étant posée, je m'en autorise pour deux petites remarques - acquis le fait que j'approuve ton développement en son entier. Tu écris, à propos du toreo: "limiter le chaos de la sauvagerie"; on pourrait ajouter: le "conduire" (cf - je crois - Domingo Ortega "Toréer c'est faire aller le toro là où il ne veut pas")... Et tu évoques la "puissance anarchique du toro": est-elle aussi "anarchique" (non gouvernée) que cela? N'est-elle pas plutôt "orientée", orientée vers l'atteinte de ce que le toro poursuit (et dès lors "gouvernée" par la recherche de cette atteinte de la part du toro)?... Après tout, n'est-ce pas sur cette aptitude du toro à poursuivre, pour l'atteindre et l'encorner, tout ce qui vient fouler de trop près son territoire - pénétrer son "terrain" - qu'est basé le toreo, dans sa possibilité en particulier de "burlar" - de tromper le toro sur la réelle direction que le torero aura fait prendre au "leurre" (aller chercher "l'oeil et la corne contraire")?...
Un grand merci pour tes textes, clairs, précis, détaillés - "pédagogiques" (!)... De quoi te valoir quelque "palco"?...

Bien à toi - Bernard

Anonyme a dit…

Xavier,

Refermé ce premier commentaire, m'est revenu ce propos de Jacqueline de Romilly - très récemment lu dans son dernier ouvrage ("Petites leçons sur le grec ancien", Stock 2008) - et que je n'ai pu m'empêcher de rapprocher de votre texte. Elle y écrit page 77: "La ''théâtrocratie'', création platonicienne injustement oubliée, pourrait sans doute retrouver vie et sens dans notre monde contemporain parfois analysé comme une ''société du spectacle''. La théâtrocratie correspond à ce stade de l'évolution de la démocratie où tout le monde se croit compétent sur tout sans avoir rien appris (...). Chacun acquiert alors une assurance qui se transforme bientôt en impudence, refuse toute autorité et, finalement, cherche à désobéir aux lois, ne respectant plus ni serment, ni engagement (Lois III, 701 A-D)".
Platon - qui avait déjà tout pensé - aurait donc pensé aussi la dérive post-moderne de la "fiesta brava"!?...

Olé! - Bernard

Anonyme a dit…

Bonjour,

afin que tout un chacun puisse (re)voir ce qui s'est dit lors de ce débat : la vidéo est en ligne.

Merci à tous les participants, dont vous faites partie et qui ont contribué au succès (du moins à nos yeux, de cette soirée).

Xavier KLEIN a dit…

Effectivement, la présidence est une fonction déléguée, comme le sont d’ailleurs toutes les fonctions civiles dans une démocratie. Ce n’est pas pour rien qu’elle est désignée par le Maire ou son délégué. Un juge, en France n’est pas élu, mais désigné pour rendre justice, c’est à dire appliquer les lois, au nom du peuple français. En Espagne c’est encore plus clair, ce n’est même pas le pouvoir judiciaire, mais le pouvoir exécutif qui assume la présidence (souvent un commissaire de police), en tant que délégataire de l’autorité publique. Il ne s’agit nullement de représenter une collectivité mais d’appliquer la loi.
En ce qui concerne la notion de plaisir, il ne vous aura pas échappé, cher Lionel, qu’elle s’inscrivait clairement dans une acception psychologique voire psychanalytique, dans la logique du «principe de plaisir» qui représente l’un des moteurs fondamentaux de tout agissement humain. Dans cette optique, toute accession à l’humanisation doit nécessairement passer par la renonciation à des plaisirs «primaires» et infantiles (oraux, anaux, etc.) pour accéder à l’élaboration sublimée de plaisirs complexes (tels que ceux que l’on serait sensé développer, mais est-ce toujours le cas, dans les dojos).
Je partage entièrement vos conclusions et vos questionnements pour le reste, comme je vous l’ai dit, je travaille intensément sur ce thème.
Veuillez m’excuser de ne pas avoir encore répondu à votre mail. Ce week-end sans doute.
Permettez-moi d’afficher ci-dessous le lien avec l’article extrêmement intelligent et pénétrant que vous avez commis sur le site de la FSTF.
http://www.torofstf.com/pagesinvites/241108pierobon.html
Cordialement.

Xavier KLEIN a dit…

Cher Bernard,
Merci pour cette précision, tout à fait justifiée, le mot anarchique est en effet inadéquat.

Anonyme a dit…

Que dire de plus ?J'arrive trop tard.
Rien à jeter après Xavier et Anonyme.
Une réflexion indispensable que devraient s'imposer tous ces adeptes
de la "corrida grande consommation" qui probablement se précipitent aussi
dans les magasins le dimanche parcequ'il ne faut surtout pas "se prendre la tête" qui,s'il n'y prennent pas guarde,aura bientôt la forme de leur porte-monnaie.

Anonyme a dit…

Xavier,
Ché pas mais putaing les mecs font des traites de taureaumachie,c'est plus des commentaires c'est des bouquins,perso serai plus simple et plus direct .
les articles sont fait pour etre commentes certes mais tombons pas dans "la prose elite"
demain soir
Ciao companero

Anonyme a dit…

ça nous change de ce que l'on peut lire tous les jours ( les col...teries et certains propos border-line ;cela fait du bien de lire ces textes bien écrits, le week-end au coin du feu en attendant de reprtir sur les gradins
Au moins on aura un peu plus d'argumentaire quand on sera "apostrophés" par ceux qui ne savent nous nommer qu'en termes "d'ultras"

Anonyme a dit…

Cela s'adresse un peu à moi ? Si c'est le cas, je n'ai pas l'impression de faire de "la prose élite", mais bon. Il est vrai que le commentaire est un peu long, mais devant de tels articles construits, pertinents et profonds, qui donnent à de réelles réflexions hors des sentiers battus, je trouvai intéressant de commenter (ce que je ne fais que très très très rarement, mon prénom n'apparaît pas souvent sur les blogs taurins) et d'échanger avec l'auteur. Alors avec mes excuses, car je ne voulai pas déranger, je retourne dans le silence de la lecture, et je vais m'en tenir à celà. Pour l'échange, je vais continuer à procéder comme d'hab !
Lionel

Xavier KLEIN a dit…

Les commentaires sont libres et, en ce qui me concerne, riches d'enseignements. Un blog est un outil de communication, donc, exclut le monologue pour entrer dans l'échange.
Si quelqu'un n'apprécie pas les commentaires, il est libre de ne pas les lire.
Liberté, liberté chérie!
Ceci dit Lionel, Etant donné la richesse et la densité de vos interventions, sans doute vaudrait-il mieux que vous m'envoyiez des articles entiers que je publierai avec plaisir et reconnaissance.

Anonyme a dit…

Ah, les commentaires!... Il y a le style long et le style bref, le point de vue et le coup de gueule, le minutieux et le tout à trac, la "prose élite" et le prosélyte, et ceux que j'ai oubliés... et même l'inimitable - ça oui alors - "galimatias" (ainsi récemment dénommé, pour sûr par un inculte indultaïre) hispano-franco-anglais de bruno... Et tout ça pour parler de toros!... Qu'est-ce que ça serait - qu'est-ce qu'on se mettrait ! - si on causait philo ou économie politique... quoique.
Allez, Xavier a bien raison: liberté, liberté chérie! Et puis, le bon torero - le vrai ? - n'est-il pas celui capable de s'adpater à tous les "styles" de toros?...
Bien à vous tous - Bernard

Xavier KLEIN a dit…

Bruno est un visionnaire. Son "galimatias" est un nouveau métalangage tout à fait passionnant. Parfois difficile à appréhender à cause de l'absence de ponctuation, mais fantastiquement intéressant.
Bruno for ever!

Anonyme a dit…

Le conformisme et les fourches caudines sont pas mais mes tasses d'athée