Humeurs taurines et éclectiques

jeudi 30 décembre 2010

Connaissez-vous Jean MALLOT?

Le dernier klein d'oeil de l'année: un dé-li-ce!!!
Connaissez-vous Jean MALLOT?
Non?
Vous devriez.
Un fanatique du café.
La campagne électorale la plus kitsch des primaires à gauche déjà lancée.
Du grand art!
A déguster au deuxième ou troisième degré:




Sans oublier son site: http://www.jeanmallot.fr/gauche2012/

5 commentaires:

ludo a dit…

tu es donc né entre le saucisson et la galette, je veux dire entre le jésus et l'épiphanie. feliz cumple, Don Xavier. et qu'en 2011 vos Aguirre soient plus que la colère du daron du saucisson.je veux dire de dieu.
abrazo.

ludo

JP Richier a dit…

Ce coup-ci, vous n'êtes pas tombé dans le panneau du second degré, comme avec Jérôme Lavoix. Ou même, ici, effectivement du troisième degré, particulièrement méritoire de la part d'un élu de la nation (notre facétieux moustachu est député socialiste de l'Allier)...

Les commentaires accompagnant les membres de son comité de soutien sont éloquents.
Et dans ses voeux pour 2011, il rappelle l'impérissable assertion d'Alexandre Vialatte : "Sans bonheur, l'homme n'est pas heureux"

Quant à sa référence au café, elle renvoie bien sûr à la conclusion de son premier clip de campagne (celui du bas) : Who else ?

Mais attention, il a déclaré :
"Je n'ai rigoureusement aucun humour. D'ailleurs la dernière fois que quelqu'un a prétendu que j'avais de l'humour, je lui ai fait un procès en diffamation et j'ai gagné"

Pour enchaîner sur votre billet du 3 janvier sur l'orthographe, notons que François Loncle, député de l'Eure "chargé du coup de cidre" dans le comité de soutien de Mallot, est l'auteur d'une question écrite en date du 16 février 2010, sur l'expression en langue française du président de la République.
Cette question, à défaut d'une réponse officielle dans le JO, fait l'objet d'une réponse de Luc Chatel en date du 7 décembre dernier, et récemment reproduite par Médiapart.
Évidemment, cet échange fait l'objet depuis hier de commentaires sur tous les médias que compte la France. Dans quel autre pays aurait pu sévir la dictée de Pivot, curieuse cérémonie en hommage à l'incohérence et à l'hermétisme de la langue française ?

Vous faites dans votre billet du 3 janvier une digression bourdivine sur la fonction de domination sociale de la langue française ("cf Ce que parler veut dire etc). Evidemment, Bourdieu n'avait pas eu affaire à la démagogie consistant à parler "peuple" pour se prétendre proche de lui, ce qui est encore une autre histoire.

Mais en tout état de cause, cet angle d'attaque de Loncle est pitoyable, comme le sont tant d'attaques de socialistes. Les Français de base se foutent complètement du français de Nicolas Premier, il y a des questions autrement plus importantes. Si la multiplication des attaques ad personam envers Sarkozy, de la part des membres d'un parti de gouvernement, cache une carence de réponses politiques et économiques dignes de ce nom, c'est de mauvais augure pour 2012.

Sinon juste pour savoir : mon commentaire de Noël n'est pas apparu par l'effet d'un bug informatique ou de Mme Anastasie ?

Xavier KLEIN a dit…

Est-ce que le comble de l’humour ne serait pas de déclarer que l’on n’en a aucun? Il en est tellement qui prétendent en avoir. Pour moi, l’humour tient surtout à la capacité d’autodérision, individuelle et collective : savoir rire de soi-même, y compris jaune.
Il est vrai que depuis longtemps, le piètre français du président me racle les oreilles et contribue largement à l’opinion détestable que j’entretiens du monsieur. Pour autant, JE SUIS EN PLEIN ACCORD AVEC VOUS sur l’ENSEMBLE de votre analyse. On n’élit pas un président pour ses aptitudes à entrer à l’Académie Française. La critique paraît d’autant plus bizarre venant d’un parti qui se veut «populaire».
Ceci dit, je crois qu’elle est formulée du fait de l’origine sociale et professionnelle de Nic. Dans sa «classe» et dans sa profession on devrait causer autrement. Il n’a pas l’excuse de provenir d’un milieu défavorisé, dont on sait que dans une majorité de cas, et malheureusement, le français est plus indigent. En outre, c’est un retour du berger à la bergère. Les prétentions de Nicolas 1er à la culture, son insistance à imposer ses idées débiles en matière historique (obligation de lire la lettre de G. Moquet, discours de Dakar, citations dans ses discours, etc.) ou même de psychologie sont ridicules. On ne peut pas lui reprocher de ne pas être cultivé, mais on peut lui reprocher de vouloir le paraître.
Par association d’idée, cela me fait penser à ce film de Pierre ETAIX que j’évoquais récemment (Pays de cocagne, http://bregaorthez.blogspot.com/2010/12/fain-de-rire.html), monté à partir de prises de vue enregistrées lors du Tour de France 1969. On constate sur ce document comme sur d’autres contemporains que le niveau de langage et d’élocution, les capacités d’argumentation (je ne parle pas du contenu), s’est considérablement dégradé. Un tel film tourné en 2010 serait sans doute encore plus affligeant.
Quand une langue commence à se déliter ainsi -je parle de l’appauvrissement du répertoire sémantique: dans les banlieues on n’utilise plus que 400 à 500 mots en moyenne- ce n’est guère bon signe. On peut parler «décadence». Sachant que langage populaire n’induit pas langage pauvre. Le français argotique des faubourgs, mis à l’honneur par tant d’écrivains, à commencer par Queneau, était un français richissime et créatif, ce qui n’est plus le cas.
Ce qui me paraît avoir changé, c’est qu’auparavant, le modèle social à suivre du point de vue linguistique était le modèle des classes dominantes. Maintenant ces dernières, ou du moins les «nouveaux riches», veulent faire «peuple». Il me semble que tout cela procède de cette logique de nivellement par le bas dont je dénonce la démagogie et la duperie. On parle «peuple», mais on vit «bourgeois».
Pour conclure, le cher Nic me fait toujours penser au clip des inconnus: Auteuil Neuilly Passy (http://www.dailymotion.com/video/x4lkio_les-inconnus-auteuil-neuilly-passy_music).
Oui Mme Anastasie a sévi. Coup de rogne.
Meilleurs vœux d’épanouissement personnel et de paix.

JP Richier a dit…

XK : « Pour moi, l’humour tient surtout à la capacité d’autodérision, individuelle et collective : savoir rire de soi-même, y compris jaune. »

Et c'est bien connu, chacun trouve que les autres manquent cruellement d'autodérision.

XK : « Ceci dit, je crois qu’elle est formulée du fait de l’origine sociale et professionnelle de Nic. Dans sa «classe» et dans sa profession on devrait causer autrement. »

Pour en rester aux analyses bourdivines, Nicolas Premier a quand même la double particularité d'être fils d'immigré et de ne pas appartenir à "La Noblesse d'État", puisqu'il a échoué à Sciences Po. Ceci aurait pu le rendre sympathique, l'inverse s'est produit, comme si l'intéressé avait été obligé d'accumuler les surcompensations malencontreuses à une sorte de complexe d'infériorité au sens adlérien.

XK : « Les prétentions de Nicolas 1er à la culture, son insistance à imposer ses idées débiles en matière historique (obligation de lire la lettre de G. Moquet, »

On a tellement parlé à l'époque de Guy Môquet que même moi je sais qu'il a un accent circonflexe. Vous êtes probablement fâché avec cet accent, vous qui écrivez "diplome" dans votre billet sur... l'orthographe. Mais je ne saurais vous en vouloir, étant moi-même président-fondateur du Comité de Lutte contre les Accents Circonflexes.

XK : « ...discours de Dakar, citations dans ses discours, etc.) ou même de psychologie sont ridicules. On ne peut pas lui reprocher de ne pas être cultivé, mais on peut lui reprocher de vouloir le paraître. »

Ses discours les plus insupportables, pour un républicain digne de ce nom, sont le discours de Latran et le discours de Riyad.

XK : « Un tel film tourné en 2010 serait sans doute encore plus affligeant.
Quand une langue commence à se déliter ainsi -je parle de l’appauvrissement du répertoire sémantique: dans les banlieues on n’utilise plus que 400 à 500 mots en moyenne- ce n’est guère bon signe. On peut parler «décadence».
»

Le langage a de fait une importance primordiale pour autant qu'il permet d'accéder à la richesse, la variété et la subtilité des idées. Et je suis également inquiet de voir certains jeunes à casquette et à baskets disposer pour tout bagage de 10 mots avec lesquels ils peuvent former 30 phrases. Je suis loin d'être pour autant être à cheval sur l'orthographe ou la grammaire, le manque de rationalité rationnelle de la langue française frisant parfois l'imbécillité imbécile.

XK : « Oui Mme Anastasie a sévi. Coup de rogne. »

C'est votre droit le plus strict, et je ne vous en veux pas. Je suis même ravi de vous avoir mis en rogne, symptôme de faiblesse.
D'un autre côté, vous n'aurez plus à souffrir dorénavant de mes interventions. Non par rancoeur mais par paresse : je ne me vois plus prendre la peine de rédiger des réponses (je suis comme vous, je suis un vieux con, je mets du soin à ce que j'écris) qui risquent de passer à la trappe si j'encours le risque de vous déplaire.

XK : « Meilleurs vœux d’épanouissement personnel et de paix. »

Je vous adresse également mes meilleurs voeux d'épanouissement, d'enrichissement et de satisfaction sur le plan personnel, familial et professionnel. Accompagnés, vous vous en doutez, de tous mes voeux non moins sincères d'échec, de déception et de désillusion en matière taurine.
Et prenez soin de vous, n'allez pas nous refaire un AVC, vous êtes un peu trop jeune.

Xavier KLEIN a dit…

Encore pleinement en accord avec vous sur «Nic».
Et sur l'^, qui m'a toujours posé problème sur les «o». Sans doute à cause de l'accent du sud ou les voyelles sont «accentuées».
Le pis c'est ce dialogue tiré d'un documentaire: «Viens, vas-y», «Vas-y toi. » «Non vas-y viens!» et cela dure 3 mn.
«Vas-y» est la dernière mode 9/3. Pourquoi? Mystère! Peut-être le psy pourrait répondre. Aller, mais où? Tout le drame du ghetto peut-être...
Ne nous privez pas cher JP de tout commentaire, très sincèrement, cela manquerait. Et ce n'est pas le coté catho-maso qui parle!
Je hais les mondes et les huis clos, où l’on marine dans la jouissance incestueuse du «même».