Humeurs taurines et éclectiques

lundi 27 septembre 2010

TAUROMACHIE et POLITIQUE

A lire aussi bien les publications anti-taurines que les textes des «zautorités» taurines (les «zautorinités»!!!) la question taurine viendrait titiller le politique autrement que sur le terrain des combats d’influences entre le pouvoir central espagnol de Madrid et les forces centrifuges des «provinces».
Rappelons qu’en France la même question se pose en termes symétriquement inversés, la tauromachie étant défendue par les «marges» et les identités locales.

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Les «zantis» ont tout intérêt à porter le débat sur le terrain politique. C’est d’ailleurs le sens de la proposition de loi de Mesdames Muriel Marland-Militello et Geneviève Gaillard.
On ne peut que déplorer qu’à l’heure où notre communauté nationale connaît une situation particulièrement difficile dans un contexte de crise économique, politique et surtout morale et identitaire, il se trouve des politiques qui se montrent assez irresponsables pour créer ou accentuer des clivages qui ne peuvent qu’exacerber des passions irrationnelles et diviser les citoyens.
Confronté à la mondialisation, nos sociétés européennes hésitent entre une adaptation économique sociale et culturelle à une nouvelle donne mondiale, et un mouvement de repli frileux qui se concrétise aussi bien par le «débat identitaire» que par la montée des peurs, soigneusement instrumentalisées par certains partis, qui se traduit par la poussée des extrêmes (cf. la Suède).
Dans ce contexte, est-il pertinent, en dehors de toute question de fond, d’aller se promener dans la poudrière avec un chalumeau allumé?
Au risque de débrider des passions que l’on sait sous-jacentes, n’existe t-il pas nombre d’autres impérieuses urgences à régler que de se préoccuper de l’épiphénomène extrêmement marginal que constitue la tauromachie?
Comme élu, j’en suis à entendre de plus en plus de détresses inacceptables. Aujourd’hui encore une famille de 5 personnes où l’on fait au mieux un repas par jour…
La thématique antitaurine demeure un combat d’«intellos new age», de bobos nantis, d’adolescents immatures et de mémères en mal d’affection qui n’ont que cela à penser.
Ceux qui manquent de tout ont d’autres préoccupations, et il serait bon qu’on les mobilise sur d’autres centres d’intérêts infiniment plus cruciaux pour leurs existences!
C’est là tout le fossé qui peut exister entre une conscience politique centrée sur un acte de RAISON et des mouvements d’opinion mobilisés par l’EMOTION.

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André VIARD, dans son éditorial de TT du 27/09/2010 (http://www.terrestaurines.com/forum/actus/01-09-10/27-09-102.php), semble critiquer la position du gouvernement ZAPATERO, peu soucieux selon lui de s’emparer de la question taurine. On peut le comprendre, Dédé en vit, et en dépend.
Ce n’est nullement le cas du gouvernement espagnol qui a bien d’autres chats à fouetter. Il faudrait plutôt se préoccuper de l’attitude irresponsable du Partido Popular qui fait flèche de tout bois en utilisant cette thématique «identitaire», comme d’autres agitent ailleurs celle des Roms ou de l’insécurité des banlieues.
En outre, et sur ce point je suis totalement en accord avec A. VIARD (ou plus exactement, étant donné son évolution depuis quelques mois, celui-ci s’est rallié à notre analyse), la balle est dans le camp d’un mundillo vorace qui ne défend que ses intérêts à court terme.
Pourquoi un parti SOCIALISTE (ou pour le moins social-démocrate) irait-il défendre les intérêts particuliers d’une caste qui pratique les objectifs et les méthodes de l’ultralibéralisme le plus débridé et du capitalisme le plus aveugle?
Un mundillo qui se fout comme de sa première muleta de la «kultur» ou de la tradition, du romantisme écolo des dehesas ou de la disparition des encastes.
Des taurinos qui préfèrent remplir des arènes, pour quelques temps encore, avec des comités d’entreprises, plutôt qu’avec des aficionados de verdad. Après eux, le déluge! L’exemple Balaña à Barcelone ne sert-il à personne?
Le gouvernement ZAPATERO fait en l’occurrence preuve de responsabilité. La tauromachie doit rester un problème annexe et périphérique et surtout ne pas être politisé et il serait lamentable et dommageable, comme le prédit Dédé que «la question taurine [soit] au cœur des prochaines élections générales qui en 2012 décideront du gouvernement de l’Espagne».
C’est là un piège mortel, même et y compris, si la tauromachie y gagne une bataille de circonstance..
Dans cette perspective, il me paraît assez superfétatoire de disserter sur la question de savoir si elle doit relever du Ministère de l’Intérieur ou de celui de la Culture. Là n’est nullement l’urgence.
Il me semble avant tout que la priorité serait que le monde taurin tienne ses Etats Généraux, sans les politiques, autour de ce(ux) qui la fait (font) vivre : les AFICIONADOS, et non autour de ceux qui en tirent bénéfice.
Peut-être la France, avec sa tradition de lutte et de mobilisation pourrait-elle peser sur ce débat : culturellement et historiquement les aficionados y ont beaucoup plus de place.
Encore faudrait-il que les structures de représentation et de concertation (ou leur embryon comme l’O.N.C.T.) reflètent réellement ce rôle central et soient la véritable émanation de cette réalité.
L’AFICIONADO doit être au centre et tout doit procéder de lui, même s’il est indispensable de prendre en compte les «contingences».
C’est là que l’on doit attendre André VIARD, et non sur de vagues opinions, des velléités, des déclarations d’intention ou de beaux «pregones».
C’est sur sa capacité (et celle de sa coterie) à tendre loyalement et sans arrières pensées la main à ceux qu’il a jusqu’à présent méprisés et ignorés
C’est sur son aptitude à leur accorder une place, une écoute et une vraie prise en compte. et non de trier les «bons» et les «mauvais» aficionados, ceux qui ont droit de cité et ceux voués aux gémonies.
C’est sur sa faculté à mettre de coté ses affects, ses opinions, ses options, ses intérêts pour se rendre disponible aux autres et à la «cause».
Le peut-il? L’intérêt général qu’il invoque peut-il prévaloir sur ses démons, sur ses haines, sur ses inimitiés?

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Ce serait pourtant dommage que la tauromachie, issue de l’Espagne, se passe de l’apport du «génie français», de son sérieux global, de sa tradition de lutte, de ses expériences de gestion directe de la chose taurine, de sa perception très cartésienne mais très complémentaire de la chose taurine.
La tauromachie doit demeurer un fait de société, non un objet politique. Un fait de société trop sérieux pour être confié aux politiques. Balayons d’abord devant notre porte.
Xavier KLEIN

Un superbe exemple de falsification historique: quel est l’abruti intersidéral qui a pondu ce torchon simpliste? Envoi du document PDF sur demande (joindre e-mail):
Un chef d'oeuvre de bétise primaire qui fera sans doute plaisir aux camarades communistes ci-dessous. Franquistes eux aussi?:
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article105176
http://pcf-nimes.over-blog.org/article-plaidoyer-pour-la-tauromachie-par-jean-ortiz-universitaire-paru-dans-l-humanite-le-10-08-10-56173601.html

SUITE A L'ARTICLE "LE SCHISME QUI S'ANNONCE"

PEUT-ÊTRE DU CONCRET
J'ai reçu plusieurs contributions et nombre de lecteurs m'ont informé de leur intérêt.
Les débats sur le sujet ne trouvant pas leur place dans la Brega, le mieux serait un échange et un travail par internet interposé.
Tous ceux qui sont intéressés par une telle entreprise sont priés de bien vouloir me communiquer par le truchement des commentaires, leurs coordonnées (noms, prénoms, adresses, portable et surtout EMAIL), QUI NE SERONT PAS PUBLIEES.
Je constituerai une liste de diffusion avec les premières contributions.
La balle sera alors dans le camp des contributeurs (dont je serai, ni plus ni moins qu'un autre!).
Nous rendrons compte périodiquement de l'avancée de l'affaire.
Faites passer le message à ceux qui pourraient être intéressés SVP.
Merci.

jeudi 23 septembre 2010

PHOTO 4

TOROS
Une série "informative", juste pour donner une idée des bébêtes!
Servies dans le désordre: amusez-vous bien...
SUITE DANS PHOTO 5

PHOTO 3


PUBLICO
El señor Jose ESCOBAR, mayoral de CUADRI
Un exemplaire typique (l'ami Bernard DESVIGNES, toujours dans les bons coups) de ces publics bestiaux, primitifs et avinés (comme ils disent!) qui peuplent les ruedos. pourtant certains savent apparemment écrire...
Mon pote, Jon (Juan) NARANJO, aficionado de qualité.
Celui-là n'était pas mal non plus, il m'a balancé des pipas depuis sa barrera durant les 3 premiers toros. J'ai un peu appréhendé lorsqu'il a sorti le tupperware de bonito con tomate du cabas que lui avait préparé maman.




Les deux frangines. La sultane de droite m'a trop ému. Très fine aficionada en plus, si j'en crois les commentaires qui me parvenaient avec des effluves d'ylang-ylang et de patchouli.Tradition et modernité

SUITE DANS PHOTO 4

PHOTO 2

Zut! , J'avais oublié celle là. Pour Marc, qui en avait fait une superbe du même modèle (je n'ose dire maestro).
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PIQUEROS
Toujours la traduction de l'attente. J'aime beaucoup cette position des picadors, les mains sur les hanches. J'ai recherché et raté une enfilade de 3, postés hiératiquement dans la même posture. J'aime ces faces burinées façon prolétaires de l'arène: les soutiers, les «gueules noires» des ruedos.
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PUYASOS

Trois idées m'ont intéressé.
D'une part le mélange des matières (bois, tissu, acier, pelage, corne) qui transcrit la mêlée.
D'autre part, l'intrusion
Enfin, la violence, la furia.
C'est pourquoi, je me suis attaché à photographier surtout en plans rapprochés et essayer de saisir des détails pour moi signifiants.
Je n'avais encore jamais vu un cheval prendre 2 batacazos, être retourné trois fois comme une crèpe sur vingt mètres et remis debout par le toro.

Je ne connais pas son nom, mais je crois que c'est l'excellent piquero qui a remporté le prix de la meilleure suerte de varas à la corrida de Dolores d'Orthez




SUITE DANS PHOTO 3