Humeurs taurines et éclectiques

dimanche 17 mars 2013

Escapade Grande Bretonne (1)


Picadilly circus. Photo perso
Pour Noël, mes enfants avaient gentiment offert à leurs parents un vol aller-retour sur 4 jours à London.
Allons donc pour London!
Cela faisait quelques years que je n'avais eu l'opportunité de fouler le pavé de Londinium, mes derniers séjours s'étant voués à l'Oxfordshire, au Wiltshire (Salisbury et Stonehenge), à la Cornouailles et au Lake District (Cumbria). Je ne compte pas la Calédonie, étant donné ses légitimes aspirations indépendantistes qui l'excluent du domaine godon.

Il faut préciser qu'en règle générale, les grandes villes n'ont jamais vraiment constitué ma tasse de tea, fut-il british: trop de gens, trop de circulation, trop d'agitation, trop d'inconnues, trop d'odeurs d'égouts, trop de trop. Je m'y trouve sur la défensive, appréhendant l'art naque, les piquepoquettes ou l'indifférence de ces masses qui vaquent à leurs occupations multiples et variées, sans se soucier du voisin.
Excellente raison pour «se déranger» et ne pas céder à la routine et à l'encroutement.

Dans ma jeunesse, l'affaire était d'importance, le trajet déjà représentait une aventure: il fallait prendre le train jusque dans le grand nord et s'embarquer dans un ferriboate jusqu'à Douvres. Après, l'exotisme persistait sous la forme de wagons de bois, tels qu'on les voit dans les films illustrant Agatha Christie ou Conan Doyle, dont chaque compartiment donnait de plain-pied sur les quais de Victoria Station.
A notre époque moderne, le parcours dure 1h30 (sans compter les préambules) de Biarritz à Stansted, à 60 kms au Nord-Ouest de Londres.
Ceci dit, les épreuves ne manquent pas non plus. Les formalités de sécurité, qui remplacent dans l'U.E. l'antique rituel de la douane, sont tout aussi exotiques.
N'ayant droit qu'à un luggage de cabine aux dimensions réduites, il faut se taper la litanie à la Prévert (en moins poétique) de tout ce qui est interdit. Pas question d'emporter son Verney-Carron bécassier à canons superposés, ni même son minuscule coupe-ongles. On pousse même l'avanie jusqu'à vous prohiber toute bouteille d'eau ou déodorant de moins de 100 ml.
Au retour, on s'est même fait confisquer un malheureux bocalito de marmelade à l'orange de Dundee, au motif que l'opacité de la chose ne permettait pas d'en identifier le contenu: la marmelade piégée par Al-Qaïda doit être un must!
Tout ça est stupide, definitively stupid. Pour qui sait faire, on peut tuer avec un simple quotidien roulé en pointe ou même à mains nues, on peut planquer n'importe où une once de Semtex ou une rasade de nitroglycérine et le faire péter y compris en y laissant sa couenne, ce qui ne dérangera guère les amateurs des 70 «houris aux grands yeux». Stupide et illusoire tant l'on sait qu'un fanatique décidé au martyre réussira toujours. Là comme ailleurs, seul un patient travail préventif de renseignement et d'infiltration peut payer.

J'ai toujours eu des problèmes à la douane, tout mes copains vous le diront.
Quand durant les seventies, on affrétait des bus pour la San Isidro, les gabelous s'intéressaient systématiquement à mon cas. Les copains rigolaient et prédisaient: «Xavier, c'est pour toi», ce qui ne loupait jamais...
C'est toujours le cas. M'étant dépouillé pire que Job, le passage sous le portique déclencha la sonnerie funeste. Retour au point de départ, on enlève les groles. Re-sonnerie, on quitte les bretelles ou la ceinture, idem pareil. Je les préviens qu'entre mon râtelier et la ferraille que j'ai dans la gambette, ça m'étonne pas. Veulent rien savoir les vigilants: faut palper!
J'aime pas trop les tripotages, surtout que maintenant avec le «mariage pour tous», on risque autant avec les mecs qu'avec les bergères et on ne voit pas pourquoi la décence exigerait qu'on se fasse palper par un quidam de même sexe.
Tant qu'à se faire tâter les burnes, autant que ce soit par une dame, en uniforme qui plus est, c'est plus coquin!
Va te faire foutre! J'ai eu droit à un blondinet boutonneux que j'ai fusillé d'un regard soupçonneux, histoire de désapprouver l'inspection et de le malaiser. Ça a marché, il s'est excusé en bredouillant: «Désolé, c'est le règlement!». Heureusement que le règlement n'impose pas de touchers rectaux, on était mal barré!
Scannerisé de partout, ayant fait le plein de rayon X, scruté jusqu'au moindre nonosse, on se résout à vous laisser passer.
Big Brother a fait son job!
Perso, ça ne me rassure pas du tout ce cirque. Les «vigiepirates», le défilé des flics et zuniformes dans les lieux publics, baïonnette au canon et peur au fusil, les contrôles, ça m'inquiète plutôt que ça me rassérène: c'est quand on n'y voit pas un képi qu'un pays fait preuve de son état démocratique et paisible et c'est quand on en voit trop qu'il y a lieu de s'alerter. Les pays totalitaires sont toujours très sûrs...
M'enfin, paraît que ça apaise le péquin ce déballage de militaires déguisés en soldats!

Le vol Ryanair constitue une bonne transition vers l'Albion post-thatchérienne.
Patrie de l'ultralibéralisme, nous voilà!
Tout y est étudié pour baisser les coûts, tout en ménageant des aménagements salvateurs pour les enflouzés nantis. Ainsi, au prix d'une modeste obole de 10 euros, vous pouvez être «privilégié» et passer avant tout le monde sans poireauter pour choisir votre place.
La culture du privilège, tout un programme: certain n'ont pas désarmé et aucunement compris depuis le 4 août 1789...
Et tout à lavement, comme disait l'autre.
Z'ont du étudier le «market» à la loupe, vu que les sièges sont calibrés pour l'européen moyen. Les dodus font le voyage façon statue égyptienne: de profil assis sur une fesse; quant à boucler la ceinture, macach bono, en cas de crash vous êtes bon pour vous retrouver copilote ou décalqué sur le fuselage. Pendant tout le trajet, les stewards et hôtesses, transformés en V.R.P. volants essaient de vous fourguer toutes sortes de trucs bizarres, y compris un grand loto pour des oeuvres de bienfaisance.
Sont bien les zultra-libéraux: on ruine les services publics con remplace par les dons des pognonisés, on troque la solidarité pour la charité (non, pas l'hôpital!).
C'est futé quand même!
Tenez, un billet de métro de la Eratépé parigote, entreprise d'état, coute 1,33€ (par 10); pour son homologue londonnien, chez London Tube, en voie de privatisation, vous devrez débourser £4.50, soit 5,20€.
C'est sûr qu'on raque moins d'impôts, mais si c'est pour tout payer plus cher, c'est kifkif au bout du compte. Y'en a qui préfèrent financer des actionnaires que des fonctionnaires, la seule différence -notable- c'est qu'un fonctionnaire, c'est un emploi, quand un actionnaire, c'est de la spéculation!!!
Tout ça pour vous affranchir: London is expensive and their tailors are rich.
Xavier KLEIN
Photo perso
SUITE AU PROCHAIN EPISODE

lundi 11 mars 2013

La problématique des présidences

Nous avons l’immense chance dans notre pays de bénéficier de la mobilisation et de l’existence d’instances fédératrices de l'afición, telle que la Fédération des Sociétés Taurines de France, et de l’action régulatrice que mène la «vieille dame» depuis des lustres.
L’afición espagnole gagnerait infiniment à disposer d’une telle structure qui lui permettrait de faire entendre son point de vue, ses attentes, ses desiderata et qui pèserait pour réguler les dysfonctionnements taurins dont pâtit la péninsule.
Tout organisateur se devrait d’accorder une attention extrême à l’activité, aux bilans annuels, aux débats, aux initiatives de la F.S.T.F. Il paraît indispensable et fécond, non seulement de les relayer et de les appuyer, mais de s’y associer et d’impliquer pleinement ses représentants; sinon dans l’organisation, du moins dans l’observation et la mise en œuvre des divers festejos.
Des productions intelligentes tels que ses tracts violets (http://www.torofstf.com/tracta.htm), mais également son document d’assistance aux présidences devraient faire l’objet d’une utilisation courante.

Fidèle à sa vocation de «force de proposition» et à son objectif de conservation et d’amélioration des pratiques taurines en France, la F.S.T.F. s’est engagée dans le chantier complexe de la constitution d’un Corps des Présidents (http://www.torofstf.com/corps_des_presidents_assesseurs_corrida_charte_document_assistance).

Certes les objectifs affichés s’avèrent des plus louables: échanger, former, harmoniser les pratiques, susciter les vocations, s'engager dans une «démarche de qualité». Ils répondent à un réel besoin et à une exigence de sérieux et de compétence, depuis longtemps réclamée par l’afición.
Pourtant, si l’initiative se place sous les auspices les plus généreux et les meilleures intentions du monde –mais l’enfer n’en est-il pas pavé?- la création du Corps des Présidents semble poser un certain nombre de questions qui ne sauraient être éludées.

Ces objections sont de trois ordres: pertinence, opérationnalité et modalités.
Il convient tout d’abord de se questionner sur la pertinence. En d’autres termes, quelle fonction remplit une présidence, qu’en attendent ceux qui la désignent, autant que le public dans sa diversité? C’est là que les ambiguïtés et les divergences interviennent et qu’il convient de ne pas se voiler la face.
Pour une majorité d’organisateurs, la présidence doit gérer, voire susciter le succès, en tout cas le consacrer. On connaît ces plazas –et pas des moindres- où l’organisation reprochera souvent à une présidence sa parcimonie quand elle ne lui disputera jamais sa prodigalité, en matière de trophées par exemple.
Le rôle de ces palcos-animateurs se limitera donc à mettre en scène, à accompagner les triomphes programmés, à jouer les disc jockeys en envoyant l’indispensable accompagnement musical au moment stratégique et surtout à distribuer oreilles, queues -et plus si affinités- consacrant la renommée et la gloire –factices- du lieu.
Le discours de nombre de Présidents, y compris de gens généralement considérés comme sérieux, laisse à tout moment transparaître ces considérations. On parle de la volonté de «lancer la corrida», «d’animer une faena», sans évoquer l’aspect comptable de tel à qui l’on fut «obligé» de concéder deux oreilles par rapport à tel qui en aurait obtenu une précédemment. Sans parler de la complaisance avant changement de tercio (le maestro «saurait», donc on obtempère) ou des «retards» dans la sonnerie des avis. L’aboutissement de cette logique transparaît désormais dans les octrois d’indultos où le palco se justifie au motif «qu’on ne saurait avoir raison contre tous».
On aurait tort d’accabler les seuls organisateurs, même si certains d’entre eux abusent caricaturalement soit du téléphone, soit de l’insulte callejonesque, soit usent élégamment de leur … doigté. La majorité des publics, constituée de «spectateurs», cautionne cette demande, à la mesure de son inculture taurine et de sa méconnaissance du Règlement.

En quoi le Corps des Présidents peut-il se concilier avec cette réalité, quand son objet même serait de s’y opposer?
Car la véritable question que la F.S.T.F. et les pionniers de ce Corps des Présidents éludent est bien celle là: quelles sont les attentes de ceux qui désignent les présidences et quelles sont les attentes des publics? Lorsqu’on se préoccupe d’y répondre, on en vient vite à considérer la difficulté de l’opération, voire son amphibologie.

L’opérationnalité pose également problème.
On sait que chaque plaza a sa culture, sa tradition, sa ligne taurine, son histoire, son «âme». On ne préside pas de la même manière à Dax, Béziers, Nîmes, d'une part, Céret, Vic ou Parentis de l'autre. Pas plus qu’on ne préside de la même façon une corrida de Garcigrande et une escolarada.
On peut le déplorer, mais on pourrait également s’en réjouir, si les palcos des premiers se montraient plus rigoureux et ceux des seconds faisaient preuve de plus de mansuétude et de compréhension par rapport à une difficulté nettement accusée, ce qui malheureusement n’est que rarement le cas. Comment dés lors envisager une forme d’harmonisation, quand la différenciation et l’adaptation aux caractères propres de l’arène et du festejo proposé seraient éminemment souhaitables?

Le point le plus contestable se situe dans les modalités de constitution de ce Corps de Présidents.
Il faut craindre qu’on ne suscite un mode d’élection des palcos porteur d’autant d’arbitraire que dans la situation actuelle, et qu’on ne remplace le fait du prince par l’emprise d’une caste autoproclamée. Le plus comique dans l’affaire, c’est que les impétrants sont eux-mêmes issus du système que l’on envisage de réformer.
A moins de recourir –ce qui serait passablement taquin- à la forme la plus impartiale de recrutement d’une élite: le concours (encore faudrait-il savoir qui sélectionne et sur quels critères…), on doit malheureusement craindre l’écueil de la cooptation et du copinage (non plus avec l'organisation, mais avec le divin phalanstère).
Aurons-nous droit comme dans la Chine confuséenne depuis le VIIème siècle à l'institution des «examens impériaux» qui sélectionnaient les futurs mandarins?
«Celles et ceux qui vont le rejoindre seront connus pour leur bonne connaissance des toros, leur souci d'éthique et de vérité, leur dévouement à la cause taurine. Ils seront contactés par les membres fondateurs ou présentés par des associations taurines honorablement connues» avance la F.S.T.F. Chacune de ces vertueuses assertions peut donner lieu pour le moins à sourire, sinon à persifler et l’on attend avec impatience la liste des oiseaux rares, dont les connaissances, le souci d’éthique et de vérité, le dévouement, l’honorabilité les propulseraient à la dignité de membres fondateurs et de recruteurs d’élite.
On patauge, avec la meilleure conscience du monde, en plein arbitraire et dans la glèbe incertaine d’une subjectivité incontournable. Sans compter que d’autres qualités non évoquées paraîtraient tout aussi nécessaires: l’honnêteté, la force de caractère, la sensibilité, l’intelligence des situations, le pragmatisme, etc.
On notera également que les apôtres du Saint Cénacle demeurent pour l'instant inconnus. On attend donc comme dans l'Islam chiite, la révélation des patronymes de ces mahdis, de ces imams cachés oints de si précieuses vertus!

Que des présidents se réunissent, se concertent, échangent, se fixent des objectifs, soit. Mais prétendre à de si hautes compétences qu’on (qui?) puisse ainsi désigner les futurs heureux élus, laisse rêveur. Ne nous égarons pas: dans l'état actuel des choses (et on ne voit pas comment il pourrait changer étant donné les enjeux), le choix d’une présidence est toujours partial et correspond à une attente de l’organisateur, quelle qu’elle soit, avec les plus nobles intentions comme les plus sordides arrières pensées, parfois les deux.
La seule manière d’y pallier serait que les présidences de chaque festejo soit désignées par une instance indépendante de l’empresa ou du politique ET que cette obligation s'impose à tous et soit inscrite dans le Règlement Taurin (dont il faut rappeler qu’il doit être adopté dans chaque ville par vote du Conseil Municipal, c’est à dire des élus locaux).
Qui contrôlerait cette instance?
Y sommes-nous prêts?
Est-ce réaliste?
Ce serait sans aucun doute souhaitable, mais demeure pour l’heure de l’ordre de l’utopie, surtout lorsque l’on considère que des plazas parmi les plus importantes, certaines de dimensions interplanétaires, ne siègent pas à l’U.V.T.F. pour les raisons que l’on sait.

La dernière question que l’on doive se poser après avoir considéré les attentes des empresas et celles des publics serait d’examiner quelles sont, quelles seraient celles des présidents?
Partant du principe basique que lorsque quelqu’un choisit de faire quelque chose, c’est toujours qu’il y trouve un intérêt (pas nécessairement matériel ou pécuniaire), il est intéressant de s’interroger sur celui qui motive généralement les présidents et assesseurs.
En outre, il en va des palcos taurins comme de la politique, la préoccupation sous-jacente n'est souvent pas d'y monter, mais d'y remonter, une contrainte qui favorise moult menus accommodements avec l'éthique.
On passera sur la «coquetterie» souvent constatée des faux modestes qui plaident «qu’on leur a demandé avec insistance», «que personne n’était disponible», «que l’on rendait service», «qu'on est passé, qu'il y avait de la lumière et qu'on est rentré...» et toutes sortes de billevesées. On en plaindrait quasiment les malheureux!

Figurer au palco est l’une expérience des plus intéressantes que puisse vivre un aficionado. Une expérience à mon sens des plus souhaitables, non seulement pour mieux comprendre le fait taurin, mais par delà, comme être humain pour vivre la distance de la coupe aux lèvres et de la théorie à la réalité. Après avoir subi les affres d’une bronca magistrale, on est généralement plus enclin à la bienveillance et à la compréhension.
En priver un aficionado au motif que le Saint Ordre du Corps des Présidents n’aurait pas validé votre candidature me semblerait stupide et stérile.

D’autant qu’officier au palco constitue une forme évidente de consécration.
On est «reconnu», «distingué», ce qui ne peut que flatter le narcissisme de l’heureux élu.
Et pourquoi pas?
Celui qui monterait à reculons, comme au calvaire, sans y trouver de gratification morale ferait sans doute un bien piètre président: il faut aimer «cela», une prétention parfaitement légitime que la plupart s’acharne stupidement à nier mais qui s’impose pourtant.
A toutes les qualités -déjà énoncées- que l’on exige des présidents, la dernière, la plus rare, la plus indispensable serait donc la lucidité: l’acceptation simple et bonhomme de la volupté d’être acteur du rituel taurin et d’avoir été choisi pour le faire.

Il me semble enfin que l'approche utile devrait s'inspirer de ce qui existe en matière d'arbitrage sportif, surtout rugbystique.
Ce qui excluerait de facto, l'idée très en vogue, à mon sens aberrante, de la nécessité d'un assesseur vétérinaire. Non que je remette en doute la compétence de cette très honorable corporation, mais parce qu'un aficionado montant au palco et ne sachant discerner une infirmité ou une incapacité n'y aurait pas sa place.
Requiert-on d'un arbitre d'être médecin?

Mon propos ici n’est aucunement de «dézinguer» une initiative dont le premier des mérites, et non le moindre, serait d’ouvrir un chantier utile et de poser des questions nécessaires. Il vise seulement à modérer des enthousiasmes parfois empreints de (fausse?) candeur et à mettre en évidence les dérives que portent inéluctablement les projets les plus généreux.
Il n'est que de considérer ce qui se passe chez nos voisins méridionaux, où existe la Asociación Nacional de Presidentes de Plazas de Toros de España (cf ci-dessous): c'est pas Byzance!
Le pire, en cette matière comme en d’autres, serait d’être dupe des réalités.
Un Corps des Présidents?
Oui, MAIS...
Xavier KLEIN
***