Humeurs taurines et éclectiques

vendredi 24 août 2012

L'honneur des Saint-Perdonnais

Ils ne «se la pètent pas», ne «la ramènent pas», ne «se melonnent pas».
Avec gentillesse, modestie et surtout avec une énorme afición que beaucoup devraient leur envier, contre vents et marées, sans faire de bruit mais capbourruts comme des gascons de grande souche, ils s'obstinent à faire vivre leur journée taurine.
Déportés à Mont de Marsan après la crémation escolière de leur tabernacle, ils n'en démordent pas, et ils ont raison.
Quand on constate les gesticulations en tout genre, les appels aux rassemblements, à l'union sacrée antizantis, les mesas de ci, les observatoires de ça, et tutti quanti, on se prend à sourire en se disant qu'on est plus prodigue d'effets de manche pour Barcelone, Illumbe ou Fuentes de la Chiclana que d'une bonne, saine et vigoureuse manifestation devant la Mairie pour que l'on reconstruisît -enfin- la placita balsamique et résineuse des Saint-Perdonnais.
Le patrimoine ne semble guère procéder d'une grande préoccupation locale, semble t-il, puisqu'on n'hésita pas à y raser en 2011, le Château de Bertheuil, une splendide et romantique ruine pourtant.

En tout cas, personne n'aura besoin de porter banderoles, casque lourd, battes de base-ball, manches de pioches ou autres cocktails molotov pour apporter un soutien aussi précieux qu'actif à nos camarades Saint-Perdonnais.
Il suffira seulement de zapper la pêche à la ligne, de sortir de vos piscines et de vos léthargies pour vous porter vous-mêmes jusqu'au Moun, cela suffira amplement...
Vous y verrez le phalanstère perdonnais en action, et vous vous exclamerez: «Mais c'est bien sûr qu'on les connait, on les rencontre partout où courent les toros, les vrais!»
Et en fait de toros, ou plutôt de novillos, c'est que les gonzes ne mégotent pas. Du franc et honnête pensionnaire de la casa Baltazar Iban, dont le caractère et les mensurations devraient satisfaire tous les publics. Des lots qui furent légitimement primés ces dernières années pour leur complétude.
Et puis, ce n'est pas tout, c'est que les coquins compères et con paires ont des exigences: celles d'un premier tercio de qualité, lui aussi primé.
Amitié, convivialité, sérieux: que demander de plus?
Xavier KLEIN

4 commentaires:

Marc Delon a dit…

Peut-être une affiche un peu plus... enfin un peu moins... non ? ;-)

Moi, je demande le transfert géographique du Moun et d'Orthez à maxi deux cent kilomètres de Nîmes, ça m'arrangerait pour la Madeleine et le flamenco, notamment.

Bientôt je ne commenterai plus (de cet acabit ce ne sera pas une grosse perte, certes...)j'arrive de moins en moins à prouver que je ne suis pas un robot...

Xavier KLEIN a dit…

Marc,
OK avec toi pour les robots: même problème.
Mais comment fait-on pour s'en débarasser?

Marc Delon a dit…

je crains qu'il n'y ait pas le choix, faudrait peut-être aller asking the question on the blogger forum...

Marc Delon a dit…

ah ben.... t'as trouvé la solution ? je n'ai pas eu de mot à écrire...