Ils ne «se la pètent pas»,
ne «la ramènent pas», ne «se melonnent pas».
Avec
gentillesse, modestie et surtout avec une énorme afición
que beaucoup devraient leur envier, contre vents et marées, sans
faire de bruit mais capbourruts comme des gascons de grande souche,
ils s'obstinent à faire vivre leur journée taurine.
Déportés
à Mont de Marsan après la crémation escolière de leur tabernacle,
ils n'en démordent pas, et ils ont raison.
Quand
on constate les gesticulations en tout genre, les appels aux
rassemblements, à l'union sacrée antizantis, les mesas de ci, les
observatoires de ça, et tutti quanti, on se prend à sourire en se
disant qu'on est plus prodigue d'effets de manche pour Barcelone,
Illumbe ou Fuentes de la Chiclana que d'une bonne, saine et
vigoureuse manifestation devant la Mairie pour que l'on reconstruisît
-enfin- la placita balsamique et résineuse des Saint-Perdonnais.
Le
patrimoine ne semble guère procéder d'une grande préoccupation
locale, semble t-il, puisqu'on n'hésita pas à y raser en 2011, le
Château de Bertheuil, une splendide et romantique ruine pourtant.
En
tout cas, personne n'aura besoin de porter banderoles, casque lourd,
battes de base-ball, manches de pioches ou autres cocktails molotov
pour apporter un soutien aussi précieux qu'actif à nos camarades
Saint-Perdonnais.
Il
suffira seulement de zapper la pêche à la ligne, de sortir de vos
piscines et de vos léthargies pour vous porter vous-mêmes jusqu'au
Moun, cela suffira amplement...
Vous
y verrez le phalanstère perdonnais en action, et vous vous
exclamerez: «Mais
c'est bien sûr qu'on les connait, on les rencontre partout où
courent les toros, les vrais!»
Et
en fait de toros, ou plutôt de novillos, c'est que les gonzes ne
mégotent pas. Du franc et honnête pensionnaire de la casa
Baltazar Iban, dont le caractère et les mensurations devraient
satisfaire tous les publics. Des lots qui furent légitimement
primés ces dernières années pour leur complétude.
Et
puis, ce n'est pas tout, c'est que les coquins compères et con
paires ont des exigences: celles d'un premier tercio de qualité, lui
aussi primé.
Amitié,
convivialité, sérieux: que demander de plus?
Xavier
KLEIN
4 commentaires:
Peut-être une affiche un peu plus... enfin un peu moins... non ? ;-)
Moi, je demande le transfert géographique du Moun et d'Orthez à maxi deux cent kilomètres de Nîmes, ça m'arrangerait pour la Madeleine et le flamenco, notamment.
Bientôt je ne commenterai plus (de cet acabit ce ne sera pas une grosse perte, certes...)j'arrive de moins en moins à prouver que je ne suis pas un robot...
Marc,
OK avec toi pour les robots: même problème.
Mais comment fait-on pour s'en débarasser?
je crains qu'il n'y ait pas le choix, faudrait peut-être aller asking the question on the blogger forum...
ah ben.... t'as trouvé la solution ? je n'ai pas eu de mot à écrire...
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