"La révolte au printemps" tiré du blog http://sehpial.over-blog.net/article-6287841.html |
D’aucuns, amateurs de mol consensus en tout genre, jugent parfois déplacés, outranciers, violents, agressifs, féroces, déplaisants, excessifs, immodérés, démesurés, indignés, en un mot merdiques, les propos tenus sur la Brega.
Je les rassure de suite: et encore, je me retiens et m’autocensure…
Deux ou trois conversations téléphonique ou «mailisées» récentes ont mis en cause ma dénonciation en règle du système mundillisé et notamment de la responsabilité des empresas dans le précédent article consacré à la disparition des COQUILLAS de CIFUENTES.
«Tu extrapoles, tu procès-d’intentionnes, tu exagères» m’entendis-je bienveillamment reprocher.
Pourquoi pas?
Mais cette critique relève t-elle d’un fait ou d’une opinion? Je précise que dans ce genre de situation, je m’exprime rarement à la légère, et qu’en l’occurrence, j’avais contacté Don Mariano.
Je conseillerais à ces «conseilleurs-conseillés» de prendre connaissance d’urgence de son dernier article où il met les pendules à l’heure.
Morcifs choisis
«Señores de Taurodelta, me dirijo a ustedes pues han tenido en sus manos evitar que mi firme decisión se anulara y no se desmontara la ganadería de Mariano Cifuentes. ¡Don Víctor Zabala, si usted hubiera contestado a mis llamadas, o por el contrario usted me hubiera llamado!»
«Messieurs de Taurodelta (empresa de Las Ventas à Madrid), je me tourne vers vous puisque vous aviez en main la possibilité d’éviter que ma ferme décision ne s’exécutât et que la ganaderia de Mariano Cifuentes ne disparût. Don Victor Zabala, si vous aviez répondu à mes appels ou au contraire m’aviez appelé!»
«Señores Empresarios del Mundo del Toro en general, Los Coquillas de Cifuentes durante cuatro días han colapsado la blogosfera taurina, pero ninguno de ustedes, al menos por cortesía, se dignó a llamarme ofreciendo algún tipo de ayuda.
Tampoco los G-10 que están muy ocupados con sus problemas televisivos, pero que indudablemente se podían haber sumado a los ruegos de los aficionados.
Sólo ustedes los aficionados taurinos han estado apoyando con todas sus fuerzas e incluso ofreciendo posibilidades económicas ( por si las tenía ) para que no desaparecieran los Coquillas de Cifuentes.»
«Messieurs les entrepreneurs du Monde du Toro en général, durant quatre jours les Coquillas de Cifuentes ont monopolisé la blogosphère taurine, mais aucun de vous, au moins par courtoisie, n’a daigné m'appeler pour offrir son aide.
Pas plus que ceux du G-10, qui sont très occupés par leurs problèmes de droits télévisés, mais qui auraient indubitablement pu se joindre aux démarches des aficionados.
Seuls vous, les aficionados taurins m’avez appuyé de toutes vos forces y compris en offrant des possibilités économiques (quand vous le pouviez) pour que les Coquillas de Cifuentes ne disparussent pas.»
Le reste est du même tonneau: le cri de colère et d’indignation d’un brave et honnête homme qui n’a rien d’un excité ou d’un gauchiste au couteau entre les dents.
En cela comme en d’autres matières, faut-il renoncer à se foutre en rogne, au nom d’un politiquement ou socialement ou Dieu-sait-quoi korrekt?
En quoi l’émotion, l’indignation, la révolte ressenties sur le fond et la forme de «l’affaire Cifuentes» devraient-elles s’effacer à on ne sait quels motifs, alors que les mêmes parangons de modération s’affirment le plus souvent comme les grands et honorables apologues de l’émotion, esthétique celle-là, des comedias taurinas qui se jouent dans nos plazas de luxe?
Y aurait-il des émotions valeureuses et des émotions honteuses? Des indignations légitimes et des indignations prohibées?
Tous ces censeurs, ces bien pensants, ces frileux de l’avis, ces fous sous des dehors de sages, ces munichois des ruedos, ces contempteurs de la vigueur oratoire commencent sérieusement à m’échauffer la bile.
Au pis qu’ils se taisent avec la digne lâcheté qui sied aux prudents, mais surtout qu’ils nous fassent la grâce du chœur des pleureuses de larmes de crocodiles!
Ras le bol de ceux qui critiquent mais ne proposent rien, de ceux qui causent mais n’écrivent jamais, de ceux qui se taisent et reprochent aux autres de parler, de ceux qui subissent et n’agissent jamais, de ceux qui n’ayant jamais «avancé la jambe» font payer leur pâle insignifiance à ceux qui s’engagent.
Comment dit-on déjà en castillan?
«¡ánimo!» Un mot qui veut dire à la fois âme, esprit et … courage. Une vertu bien désuète...
Xavier KLEIN
2 commentaires:
Bravo Javier!
Les modérés, c'est nous!
Les ultras, c'est pas nous!
Les intégristes du renoncement à la réflexion, ce sont ceux qui ne VEULENT pas lire un cri du coeur, l'appel désespéré de Don MARIANO, et à fortiori comprendre le drame qui s'est joué à Encina Hermosa, et qui est un nouveau coup de puntilla porté à la Fiesta Brava.
Un homme honnête, précises-tu, Xavier,un homme bien, certes, on le devine, mais avant tout un ganadero COURAGEUX.
Un tio que tiene lo que pensamos!
Merci pour ton bel écrit, Xavier, nous sommes nombreux à avoir le coeur gros.
Pour Mariano et les siens, pour son ganado, pour ses sacrifices, pour sa douleur
Abrazo
je pense surtout à un ganadero qui voit partir ses vaches et machos à l'abattoir. terrible, sûrement! pendant ce temps, el juli!!!!me cago!!!!
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