Les absents avaient tort, mais auraient-ils trouvé place au banquet? On refusa presque du monde.
Une après-midi vraiment intéressante ce dimanche 27 février à Arzacq à porter au crédit de l’afición et de l’investissement des peñas d’Arzacq et de Pau qui ont beaucoup de mérite à s’impliquer ainsi dans la réalisation de leur festival.
Une après-midi vraiment intéressante ce dimanche 27 février à Arzacq à porter au crédit de l’afición et de l’investissement des peñas d’Arzacq et de Pau qui ont beaucoup de mérite à s’impliquer ainsi dans la réalisation de leur festival.
Avec la note de buen gusto d’avoir programmé les maîtres lidiadors Frascuelo et El Fundi.
Une après-midi dédiée à Luis Antonio Vallejo «El Pimpi», visiblement et justement plus apprécié en Béarn profond que sur les rives océanes.
Sa courageuse épouse Nathalie faisait fière figure et apporta, s’il en était besoin, un démenti cinglant aux critiques malveillantes et infondées que l’on sait, par la prestation remarquable et en forte progression de sa cavalerie. D’autant que les piqueros se firent un devoir d’honorer par leurs actes, la mémoire de leur compañero disparu.
Il n’y eût besoin ni de balance, ni de «puces», pour se réjouir de la mobilité des chevaux sous les charges d’un lot de novillos bien faits et fortement encastés, très «en cannes», qui surprirent par une incommodité inhabituelle pour ce genre de spectacle (Jose Manuel Escolar CARRASCO, origine Garcigrande, Navamorcuende -Toledo-).
On m’excusera d’avoir surtout apprécié la rugosité et les charges violentes des 2 premiers, mansos con casta de fort caractère, un peu tontos également, qui présentaient des difficultés notables sur la corne droite.
Le troisième était un loukoum à suçoter avec délectation, ce que ne manqua pas de faire le maestro EL FUNDI, nous gratifiant d’une véritable leçon de tauromachie technique, tout en démontrant à ceux qui persisteraient toujours à l’ignorer, que pour se taper toute la camada seria, il n’en conserve pas moins des finesses et des élégances pleinement honorables. Nous lui saurons gré d’avoir poussé la jouissance, et le pundonor jusqu’à la conclusion d’un magnifique encuentro (quasiment un recibir).
Regardez les photos, c'est presque une méditation, un état de prière du corps et de l'âme.
Regardez les photos, c'est presque une méditation, un état de prière du corps et de l'âme.
On aura également relevé une très fine et délicate entrée en matière de Mathieu GUILLON sur deux séries particulièrement allurées, après poses de banderilles fort honnêtes et correctes, ce qui devient rare de nos jours (les banderilles du jour furent globalement de grande qualité).
***
On rem’excusera de terminer par ce qui constitue pour moi, l’événement marquant de l’après-midi, la prestation à l’ancienne, classieuse, austère, dépouillée et sans concession du Maître FRASCUELO.
Amateurs de quantité s’abstenir, on pouvait les compter sur les orteils d’un unijambiste, mais quelles passes ma douée!
Ce qui est rare est précieux…
Pesantes, efficaces, adaptées, superbes et suprêmement évidentes comme les colonnes du Parthénon.
Il ne fallut à l’«ancien» ni des lustres, ni des palanquées de remue-flanelle pour dominer et cadrer l’affaire. D’emblée, le bestiau fut soumis à quelque trinchera qui calme les ardeurs et laisse des souvenirs tant au cornu qu’à l’aficionado de verdad. De même qu’on le vit travailler et améliorer une corne dextre à tête chercheuse et une propension taquine à jouer frotti-frotta à tribord.
Il ne fallut à l’«ancien» ni des lustres, ni des palanquées de remue-flanelle pour dominer et cadrer l’affaire. D’emblée, le bestiau fut soumis à quelque trinchera qui calme les ardeurs et laisse des souvenirs tant au cornu qu’à l’aficionado de verdad. De même qu’on le vit travailler et améliorer une corne dextre à tête chercheuse et une propension taquine à jouer frotti-frotta à tribord.
A Madrid on serait mis au garde à vous, avec respect et exaltation mystique!
Et l'homme tranquille et fier de conclure par estocade contraire.
Putaingue que ce retour au laconisme taurin faisait plaisir à voir! Même si peu comprirent, hormis les initiés, et qu’il ne dut se contenter que d’un pavillon, même pas de complaisance.
La suite montra parfois que la vulgarité paie mieux!
Qu’importe!
Grâces soient rendues aux bons anges qui eurent l’idée lumineuse de l’inviter: c’est cela l’afición, la seule, l’éternelle, la vraie!
Et tant pis pour ceux qui ne surent pas voir, pas distinguer entre toréer et faire des passes!
Merci encore aux festi-valeurs. On en RE-DE-MAN-DE.
9 commentaires:
Si maintenant les festivals, traditionnelles coursiquettes où l'on se permettait toutes les entorses deviennent les valeurs-étalons face aux corridas-exhibitions, c'est le monde à verlan !
En tout cas cette resena fait regretter de n'y avoir pas assisté et la série photographique par son alternance noir-couleur d'un mauvais goût que l'on espère conscient et concerté (avec toi-même...) illustre bien la dualité entre la beauté du "laconisme taurin" et le superficiel de l'enjolivement superfétatoire qu'on cherche à faire avaler d'ordinaire au cochon de payant.
Tu as bien compris l'intention "supraconsciente".
Je confirme: c'était effectivement très bien sur ce que je relève.
supraconsciente? me cago!
bravo en tous cas.
Bravo et merci pour ce compte-rendu et ces photos de toreo de verdad y de frente (Frascuelo). Superbe aussi la photo du Fundi à l'expression de samouraï, et au capote à la fois pédagogue et ferme !
Fasciné par ce regard, totalement "despistao" j'ai pris la muleta du maître pour un capote. Magnifique doblon au demeurant...
Me cago, ce serait plutôt "infra-cérébral" tendance "anuso-rectal"... ;-))
oui, un tic!
Xavier,
Frascuelo donc à Orthez en juillet? ("supraconscient" comme l'eût pensé Marc?)... Du moins, ne me (nous) dis pas que tu n'en "rêves" pas - et que tu n'es pas le seul!...
N'empêche, quel retour fracassant (je parle des photos!)
Abrazo - Bernard
Et le Fundi? ca serait réalisable à Orthez?
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