Humeurs taurines et éclectiques

vendredi 18 mars 2011

LODOSA (Navarra) dimanche 6 mars 13h15

Longeant le cours de l’Ebre, nous avons suivi de par les routes navarraises le convoi de fortune formé par le camion du picador et l’équipe de Fr3, managée par Don Vincente «ZOCATO», pour nous rendre à LODOSA, dans la Ribera.

Raul VELASCO devait y tienter, mais nous avions décliné l’invitation, ignorant qu’il fût possible de s’y rendre étant donné que le même piquero qu’à Funes devait y officier.
Comme à l’accoutumée, nos hôtes avaient bien organisé les choses (vous pensez avec la french TV!).
Après la dégustation gourmande de la production maison d’asperges brevetées, on nous véhicula en remorque communautaire tractorisée, à l’autre extrémité du kibboutz.
Le ganadero avait prévu grand et somptueux: la journée devait s’ouvrir en campo abierto, par un acoso y derribopoursuite et harcèlement» pour les russophones).
L’événement étant organisé à la bonne franquette, on attendit avec patience le jaillissement des fauves.
Au premier coup, la jolie rouquine prit tant d’avance que les cavaliers ne purent la rattraper avant la ligne d’arrivée à l’autre bout du champ.
Volte face et retour, bis repetita placent.

Le problème, c’est que la bestiole, nonobstant la célérité de sa course, avait pu jeter quelques œillades investigatrices et ainsi identifier des terrains de connaissances.
Ainsi, à mi-chemin, entreprit-elle hardiment d’infléchir sa trajectoire pour brutalement obliquer vers la clôture de palettes qui la séparait de la liberté. Et la coquine de la sauter prestement!
Panique à bord! Que faisait la policia?
Et tout l’équipage, Raul en tête, de se ruer à la barricade pour tenter de réintroduire la raisonneuse dans le droit enclos.
Désolé pour la piètre qualité: cliché pris à 100 mètres!
On assista ainsi de manière complètement inédite à une demie faena en palette, avant que la frondeuse ne s'éclipsât définitivement dans l'entrelac complexe et bordélique des clôtures de fortune: à elle les premières asperges! Ca ne s'invente pas...
La suite s'avéra plus classique. On dégota une autre candidate pourvue d’intentions moins aventureuses et infiniment plus conciliantes, façon toro moderne, à qui Raul se fit une joie de tirer 314,7 passes, si j’ai bien compté, en dépit d’un épuisement consécutif à sa course et/ou une faiblesse rédhibitoire. Un loukoum de vache que la garde rapprochée de Raul apprécia confortablement étendue sur l’herbette.

Il n’en demeura pas moins que le sieur Raul démontra, si besoin est, l’étendue de son savoir et de son art.


La suite ne devait pas être piquée des hannetons et donner dans l'épique.
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