Humeurs taurines et éclectiques

dimanche 21 décembre 2008

BAJEZA

«Une sottise ou une infamie en se renforçant d'une autre peut devenir respectable. Collez la peau d'un âne sur un pot de chambre et vous en faites un tambour.»

Gustave Flaubert «Carnets»


Jeudi 18 décembre 2008, on pouvait lire sur Terres Taurines un éditorial signé André VIARD: «Le goût de la vérité». http://www.terrestaurines.com/forum/actus/01-12-08/18-12-082.php
Ce texte donne à lire quelques morceaux choisis d'une élévation à pâmer une carmélite. Que de bons sentiments! Que de célébrations de la vertu et d'un wonderful word dégoulinant de lieux communs aseptisés et consensuels. C'est Disneyland sur Guadalquivir pour les bofs ou les bobos montherlaniens en mal de virilité hemingwayenne.
Morceaux choisis: «
[...] Un idéal complexe qui, chez les aficionados passionnés et bien sûr chez les toreros, débouche souvent sur une véritable éthique de vie en ce sens que les valeurs que l’on recherche dans l’arène, soit pour les partager, soit pour les exprimer, deviennent indissociable de l’existence même. On est torero, et aficionado, dans l’arène et dans la vie. [...]
On peut donc prétendre sans risque qu’il existe un style de vie propre à tous ceux qui se reconnaissent dans les valeurs de la tauromachie, au nombre desquelles, sans que la liste soit limitative, on peut citer: la notion de tradition si décriée lorsqu’on évoque celle des régions taurines, la solidarité face au danger, le dépassement de soi, l’entraide, la persévérance, la loyauté, le respect des règles, le sens des responsabilités, de l’équité et du partage…
Mais aussi le goût de la vérité, à l'opposé de celui du mensonge et de la caricature véhiculés le plus souvent aujourd'hui.
»
Ne sont-ils pas mignons tous ces gentils aficionados communiant oecuméniquement dans la liturgie du toro moderne? On se croirait à Dax après un indulto...
Monsieur VIARD me pardonnera (et s'il ne me pardonne pas je n'en ai cure...) de ne pas me rallier à une vision aussi simpliste et manichéenne qu'infantile de la vie en général et de la tauromachie en particulier. La vie ce n'est pas cela, et la tauromachie non plus. On y trouve, comme ailleurs, tout l'éventail du sublime au pitoyable, des sages aux truands, des altruistes aux francs salauds.
Contrairement au bon Monsieur VIARD, l'arène pour moi est celle du monde, le théâtre des conflits et le lieu allégorique de la subversion. Subversion de la violence, de la mort, de la souffrance, de la sexualité, de la sauvagerie, soigneusement empaquetée dans la soie et les ors. Toutes choses qu'il se refuse à voir et surtout à reconnaître: cela fait mauvais genre dans les medias ou les salons parisiens. Le discours esthétisant passe mieux. Et puis, surtout, c'est peu vendeur ou comme il dit: «Comme plan media on peut rêver mieux
Il paraît «qu'on est torero, et aficionado, dans l’arène et dans la vie». VIARD n'a jamais réussi à être torero, il n'en est resté qu'aux médiocres prémices. De même, il ne sera jamais un aficionado. Cela demande une gratuité à laquelle il a renoncé depuis longtemps pour entrer dans le monde trouble des accessoiristes et des part-prenants. La passion ne se monnaye pas. L'amour ne se salarie pas, sinon son substitut dans les maisons subventionnées et les hôtels borgnes.
Monsieur VIARD professe de bons sentiments mais ne les pratique guère. Il y a comme de l'indécence à lire sous sa plume les mots de solidarité, de dépassement, d'entraide et surtout de loyauté, de respect et d'équité. L'énumération de vertus dont il est dépourvu, et qu'on comprend qu'il fantasme.
La réalité de Monsieur VIARD est infiniment plus délétère et nauséabonde. Derrière les paroles de miel se tapissent les insinuations assassines, les propos calomnieux, les manoeuvres en coulisses. Ne sachant répondre aux arguments, il préfère le poison au duel, l'agression dorsale et sournoise à la confrontation franche et loyale des idées.
Son commentaire du dimanche 21 décembre 2008 (LA MAUVAISE (?) PIOCHE D'ORTHEZ
http://www.terrestaurines.com/forum/actus/actu.php) est un joyau dans l'art complexe et subtil de la saloperie. Il y prend le risque délibéré de porter tort à une plaza, de saboter un projet pour satisfaire sa rancune, régler ses comptes personnels et assouvir une basse vengeance. Ne pouvant m'atteindre, il s'en prend à une équipe, à une ville, à un ganadero. C'est la minable et illusoire revanche du faible et du médiocre.
C'est bas! C'est vil! C'est lamentablement grotesque!
Où sont les grands sentiments? Où est l'objectivité? Où est l'éthique journalistique? Où est le devoir de réserve et de fédération des énergies et de la diversité du prétendu président de l'O.C.T.?
Il ne reste plus que le pitoyable spectacle d'un petit homme, englué dans ses contradictions, qui, après avoir avorté la plupart de ses entreprises, s'efforce indignement, pour avoir le dernier mot, de faire échouer celles des autres.
A titre personnel de tels procédés ne mériteraient que la manifestation la plus éclatante du mépris: le silence. Mais il y a les copains, il y a ma ville, il y a les partenaires avec qui nous travaillons. Pour ceux-là, je m'indigne.
A Orthez, nous ne savons sans doute pas ce qu'est un plan media, sans doute André VIARD eût-il désiré nous renseigner à ce sujet. N'ayant ni les moyens, ni la volonté de le rémunérer, comme bien d'autres, nous faisons avec nos modestes capacités: le dévouement, l'enthousiasme, la créativité, la sincérité, l'honnêteté, l'authenticité.
Et puis André VIARD a déjà eu l'occasion de sévir à Orthez. Comme empresa, il n'y laissa guère de souvenir impérissable. Le public, dont il se réclame a même oublié son nom. Les conseilleurs ne sont pas les payeurs!
Enfin, avant que d'avancer des calomnies, ou des vérités tronquées, André VIARD serait heureusement inspiré de se renseigner sur les résultats des autres lots d'Adolfo Montesinos. Cela lui éviterait, une fois de plus, de se ridiculiser. En outre, s'il s'était informé correctement (mais n'est pas journaliste qui veut) il aurait appris que la corrida dont il parle a été précédée d'un encierro interminable qui s'est très mal déroulé, les toros restant durant plus d'une demie heure dans les rues et ayant été toréés.


«Quel est l'homme auquel le besoin ne fasse faire des bassesses?»

«Histoire de ma vie» Giovanni CAZANOVA

Xavier KLEIN

PS: Pour l'édification de Monsieur VIARD, pour qu'il puisse à loisir parfaire ses pratiques, une saine lecture: «La calomnie, Monsieur? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien; et nous avons ici des gens d'une adresse!... D'abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l'orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez Calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'oeil; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?»


«Le Barbier de Séville» Pierre-Augustin Caron de BEAUMARCHAIS

12 commentaires:

Marc Delon a dit…

Un bovin étant ce qu'il est, c'est à dire un animal que l'on peut assez facilement conditionner (la preuve ça se torée...)notament en ce qui concerne les notions de terrain à partir desquels il se meut par instinct, il ne faut pas s'étonner que du bétail qu'on a fait entrer et sortir du toril une dizaine de fois pour les besoins de l'encierro soit ensuite obstiné à la recherche de cette querencia de groupe : renseignements pris, voila l'origine de ce fracaso. Rien d'inquiétant donc et qui ne présage en rien du comportement que l'on verra à Orthez. (Bon sauf si vous faites exprès de les imiter...)
Enfin, je préfère les programmations audacieuses, plus risquées mais Ô combien moins ennuyeuses que les "de garantie" ou on a surtout la garantie d'assister à la négation de l'essence même de la tauromachie en étant privé du danger, du risque, de l'aléatoire du combat et donc de son émotion et de la magie quand elle survient. Les oreilles soporifiques pleuvent drues mais ne mouillent pas les yeux ! Bravo donc pour cette programmation que l'on suivra avec intérêt, voire pour laquelle on se déplacera.

duflair a dit…

Je suis tout à fait d'accord avec vous sur la vision de ce sale type.

Anonyme a dit…

Salut Xavier,
Je viens sur ton blog et que je vois que deux personnes ont à priori lu ton article mais ne sont pas mouillées ce qui me parait inadmissible et moi avec mon language verbial certes ,je ne peux pas passer à cote de cela sans causer à ma façon des propos que j'ai lu de André Viard et je ne comprends pas son attitude à vouloir tout détruire ce quoi ,il a participe toute sans vie,qu'il aime par dessus tout et qui va le nourrir jusqu'a la retraite!!!!!.
Ses propos sont indécents à ton égard et à celle permets me le de l'aficion tout entière ,que revendique t'il?.... l'intégrité absolu de l'art,la connaissance et la pratique de l'art taurin,j'en sais rien,car perso tous les matins je vais sur son site voir s'il abonde dans le bon sens mais je m'aperçois que je ne sais à quel titre ,il detiendrai la crème de la verdad sur ce sujet qui nous tiens tous à coeur et.... je n'ai meme pas l'esprit de ....vengeange,qu'il continue avec un talent certain à faire sa revue ,à nous filer des images magnifiques mais putain de dieu qu'il nous foutes la paix et particulierement à toi Xavier qui te décarcasse pour faite de Orthez une identité taurine car cela perdure avec la magouille de la gauche caviar à dax,de Simon l'ex rebelle plein de vanité ,André tu nous emmenes sur des sentiers dangereux qui un jour ou l'autre vont te couter cher ,car j'ai la certitude que tu te sens acculé dans ton coin au bord de la mer et que tu nous en veux à tous d'etre aficionados ,alors c'est pas du tout mon envie mais putas dios arretes tes propos agressifs indecents ,venimeux à la limite de la delation car in fine tu vas ser solo comme Robinson Crusoe.
Franchement moi qui te que connais depuis tres longtemps,tu deçois l'aficion tu me deçois à moi pour m'avoir parler de promesses que tu n'as jamais tenues ,alors si tu as envie balance sur moi j'en ai l'habitude moi le libertaire qui fout pas le bordel mais qui en cas de conflit dit merde à tout le monde et me barre sur le Larzacq sans tel ni internet car à cette societe de merde tu y contibrues et moi j'en ai ras le cul de me faire enculer par soit disant des copains et ce temps dans ma vie privée que sur un plan pro car j'ai pas eu de cul je travaille trop bien pour la banque et ses corrupteurs ,puis trop bien pour ces ong pourries qui filent du foie gras et du magret à des gens qui ne foutent rien de leur vie et qui viennent nous faire chier tous les jours.alors saches le nous ne sommes pas des rmistes de l'aficion,ni des gens exemplaires et surtout moi mais prends conscience a deux mains car à ce jour tu roules tout seul sur la route et que tot ou tard tu vas te retrouver sur le camino tout soutenu par quelques pourris comme Simon et quelques leches cul de premiere........................
les habitues du callejon ceux qui depuis 30ans n'ont pas verse un sou pour la corrida mais qui se servent d'elle pour vivre,alors maintenant suis vraiment dégouté de ton attitude de non plus ta propension a croire etre le meileur et moi j'en le cul des gens comme toi qui s'obtinent a detruire tout ce qui se fait de bien,dans cette sociéte corrompue par des gens comme toi et autres .....je me barre suis dégouté de voir tu embraies le pas de ses "yosoistes "qui ne font que nous faire chier à nous les purs aficionados.
laisse nous manger et bouffes ton soit disant foie gras.
bruno

Anonyme a dit…

Très bonne réponse, mon cher Xavier, à un individu qui vient, par ses propos, de décrédibiliser complètement l'association dont il est, malheureusement, président. Visiblement, il s'agit là d'un réglement de compte personnel et d'une volonté délibérée de nuire à la réussite de ta féria. Comme, je l'ai mis sur Cyr, il serait intéréssant de consulter un juriste pour mettre au point une riposte adéquate et d'étudier avec lui les diverses possibilités qui se présentent.
En attendant, je suis de tout coeur avec toi et serai ravi de me rendre à Orthez au mois de juillet.
Bien à toi.
Frédéric.

Anonyme a dit…

Pardon,
Une pierre à l'édifice que l'on tente de faire écrouler,la venue des Santa Coloma suscite des commentaires élogieux sur les blogs espagnols...au fait la corrida est elle d'origine iberique ou landaise?
le ciment qui colle!!!

Anonyme a dit…

Bravo pour cette réponse parfaitement rédigée aux attaques malhonnêtes de cet homme, félicitations pour votre programmation courageuse et novatrice,nous y serons certainement.
Caroline

Pierre a dit…

A Viard ne se grandit pas en écrivant de la sorte ! C'est petit en tant ue journaliste et inadmissible en tant que président de l'OCT; Je rigolerai bien si Orthez faisait le lleno et si la course sortait correctement. Muy mal Señor Viard !

Ludovic Pautier a dit…

cher xavier,
tu as l'appui du ciego et de tous ceux qui sont au bar avec lui.
un brindis al pesqué , que este año vendremos como a misa pagana.

ludo

Anonyme a dit…

La réponse de Xavier est exemplaire et mérite toutes nos félicitations.J'avoue avoir lu les commentaires de viard sur Orthez sans
avoir particulièrement réagi.Mais au vu des explications de Xavier sur l'encierro,il faut admettre que le fracaso s'explique.En supposant qu'il ne l'ait pas su(mais ce n'est pas une raison pour démolir une arène française,surtout de la part d'un président de l'OCT et d'un soit-disant journaliste)) cela le grandirait beaucoup de présenter ses excuses....ce qu'il ne fera pas,tant l'homme a changé et se sent investi d'une mission divine.
Plus grave,c'est qu'il semble jouir de sa manipulation d'une partie de l'aficion par le non-dit.Dommage qu'un droit de réponse ne soit pas possible(pourquoi pas?) sur son site.Cela éclairerait la plupart de ses aficionautes "disciplinés".

Ne changez rien et bonne fin d'année.On y sera.

Xavier KLEIN a dit…

AVIS
Par inadvertance et suite à une fausse manoeuvre, 3 commentaires ont été malheureusement supprimés.
Désolé et toutes mes excuses.

Anonyme a dit…

Mon cher Xavier,

Bon, voilà, c'est à nouveau prouvé, AV n'est qu'un petit monsieur - à qui il faudrait envoyer une édition de poche (pas trop chère) des Fables de La Fontaine pour qu'il pût y lire ce qui arriva à une certaine grenouille qui se voulut faire plus grosse (qu'un toro de combat?)... Nous répondrons en étant à Orthez le 26 juillet! Et puis, même s'il y a fracaso, nous ne l'aurons su... qu'après! Entre temps, un mot nous aura guidés - comme il a de tout sûr guidé les Orthéziens dans leur choix, un mot que le petit AV ne peut connaître, un des plus beaux mots de la langue française, ultime mot écrit par Edmond Rostand comme en paraphe à son génial Cyrano : PANACHE!

Suerte, et Bonne Année à tous - Bernard

Xavier KLEIN a dit…

Merci à tous pour votre soutien.
Sur la Brega, comme sur d'autres blogs, par téléphone ou sur mon mail, ce ne sont pas moins de 157 manifestations de sympathie et de soutien qui nous sont parvenues.
Tout cela me gêne un peu, intellectuellement parlant.
En effet, il n'est pas question ici de faire de la pub pour Orthez.
Toutefois, il faut se rendre à l'évidence: ce que nous nous essayons à mettre en place est la traduction dans les actes, des idées, des discours, des analyses véhiculées par beaucoup.
Le pire serait que ces options soient désavouées par les faits, et, comme vous vous en doutez, Orthez sera regardé à la loupe en juillet, tant dans le remplissage que dans le résultat.
On nous attendra au virage.
La vie est certes faite de convictions, mais si l'évidence économique se montre trop néfaste (arène vide), les convictions seront balayées.
Je suis homme de conviction, aficionado de verdad, mais je suis aussi élu du peuple, et en tant que tel tenu à un minimum de résultats.
J'espère seulement que les choix audacieux que nous opérons, s'avèreront justifiés par la confiance et le soutien du public.