Humeurs taurines et éclectiques

lundi 10 septembre 2012

De la nécessité de la critique


«On préfère un compliment menteur à une critique sincère»
PLAUTE (254 av JC- 184 av JC)

Quand un juge prononce sa sentence, quand un gendarme verbalise, quand un politique fait des choix, quand un chirurgien joue du scalpel, quand un boucher équarrit, quand un chef d’établissement vire un gamin deux jours, quand un croque-mort officie, quand…, quand…, quand…, leur «être» peut-il être résumé à leur activité, à leur «faire»?
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Certes il faut, consciemment et inconsciemment, une certaine propension à l’ordre moral pour juger, à la répression pour verbaliser, à la jouissance de trancher dans les chairs pour opérer, etc.
Pour autant, on ne peut et on ne doit réduire l’«être» au «faire», et un homme à sa fonction. Cette grâce doit être laissée aux saints ou aux sages, c’est à dire par les temps qui courent, à une élite infinitésimale. Il existe des bouchers très doux, des fossoyeurs très gais et même des procureurs paillards.
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Il est vrai que ces derniers années, d’aucuns, au plus haut niveau de la Nation, se sont ardemment employé à entretenir cette préjudiciable confusion en «subjectisant» à outrance leur (sur)activité, en «mesclagnant» ce qui relève du public et ce qui devrait demeurer de l’ordre du privé.
Il est également vrai qu’il est difficile pour un individu de se livrer à l’exercice de la distinction nécessaire entre activité publique et personnalité privée, quand les autres s’y refusent et vous accablent systématiquement avec cet amalgame.
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Personnellement, sans doute en raison de ma pratique professionnelle, la chose ne me pose pas problème. Lorsque je préside un Conseil d’Administration et que les délégués du personnel tempêtent contre le budget ou les moyens d’enseignements, je sais parfaitement que leurs critiques ne sont pas dirigées contre Xavier KLEIN, mais contre le Principal du Collège, représentant de l’institution. Il en va de même dans le cadre de mes activités politiques.
Cependant, beaucoup se laissent piéger à cette paranoïa qui frappe trop souvent les hommes et femmes «aux affaires» et qui dérive vers un autisme, une incapacité à entendre quelque critique, quelque objection, sans y voir immédiatement un acte d’hostilité ou de malveillance. On entre alors dans un cercle vicieux d’enfermement, de clan, de forteresse assiégée.
Pour l’éviter, il importe de discerner «qui dit quoi et pourquoi», d’évaluer ce qui anime et motive l’interlocuteur.
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Par disposition intime, par éducation et par les pratiques que j’entretiens, je me place résolument infiniment plus du coté du questionnement que de la réponse. Ce qui n’interdit nullement d’avoir des convictions assurées.
Quand mes maîtres en arts martiaux me font la grâce d’une correction ou d’une critique, je leur en suis sincèrement reconnaissant, car sans cela on ne peut progresser. Lorsque régulièrement on se soumet à cette discipline, lorsqu’on est passé par l’exercice de la psychanalyse ou celui des exercices spirituels d’Ignace de Loyola, lorsqu’on se place du coté du doute plus que de celui de l’affirmation, on demeure disponible et détenteur d’une fraîcheur d’esprit qui permet de supporter, voire de solliciter la critique, sans crainte excessive de blessure narcissique.
Dans toute action en général, et publique en particulier, la critique de ce qui se FAIT, ne suppose en rien la critique de l'«ETRE» de ceux qui font. A moins bien sûr que ces derniers ne se prêtent au jeu.
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Dans le milieu taurin la paranoïa constitue une maladie chronique, quand elle ne tourne pas carrément à la  mégalomanie. Les exemples foisonnent… surtout parmi les empresas.
Plus la plaza est d’importance, plus la boursouflure prend d’ampleur. Ces gens là en arrivent à se couper complètement des réalités, à se cloîtrer dans leur callejon, à se barricader dans la querencia d’un local de la Commission ou d’un bar à champagne où ne les entoure que le grouillement des parasites ou des bénis-oui-oui qui les flattent, les caressent dans le sens du poil, les rassurent, les convainquent de la méchanceté et de la malveillance intrinsèques des «criticayres» ou des siffleurs. Pourtant, les jaleos des cuadrillas n’ont jamais fait une bonne faena! 
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Comme les novillos apeurés se regroupent grégairement au corral pour faire front à l’agression hypothétique, on assiste au conglomérat des empresas malmenées, à la solidarité des conspués, à la conjuration des incompris. A se refuser de se confronter à la critique, à s’enfermer dans un seul discours rassurant, à rejeter sur d’autres la responsabilité des échecs, on s’entête dans l’erreur et pour le coup, on se met à dos même ceux qui sont a priori bienveillants.
J’ai récemment ouï, formulé dans des termes quasiment identiques, un empresa-apoderado multicartes doigt d'honneur de leçons et le patron d’une grande plaza aquitaine dénoncer ces «quarante gueulards qui ont fait foirer la corrida» (il paraît que j’en étais!).
En dehors du fait que c’est faire beaucoup d’honneur à 40 gugusses sur 8000, que les dits organisateurs feraient mieux de regarder avec LUCIDITE ce qui se passe dans leur ruedo que de passer leur temps à scruter les gradins pour repérer les mauvais sujets (il y a des progrès car il fut un temps où dans les mêmes lieux on les photographiait), qu’ils feraient mieux d’aller à la rencontre de leur afición que des crapules aveugles et sourdes qui les bernent, c’est manquer d’un respect élémentaire à ceux qui depuis des années vous soutiennent et vous achètent des abonnements.

Quand on est élu, on est au SERVICE des gens qui vous élisent. Quand l’aimable et rassurant babillage des mercenaires du mundillo pèse plus que les interpellations des «clients», on se met en danger.
Si l’on doit écouter quelqu’un c’est prioritairement le concitoyen aficionado et non l’empresa de Nîchmes ou de Béziers dont on se demande pourquoi et à quel titre, ils prennent racine dans les cénacles du Sud-Ouest et y exercent un pouvoir d’influence inacceptable! D’autant que leur avis et leur positionnement n’est ni neutre, ni innocent, ou il faut être benêt pour le croire.
Il y a donc lieu de se ressaisir d’urgence, de s’ouvrir, d’écouter et surtout d’ENTENDRE. Il y a surtout lieu de ne pas confondre la critique portée sur les toros ou les toreros qui a toujours existé et qui est salutaire, et les attaques plus malsaines. A défaut, l’autisme est la plus mauvaise des solutions et ne fait qu’étendre, renforcer et surtout justifier la réprobation.
Enfin, un déparasitage approfondi des ruelles afin d’en chasser les «tiques de callejon», les photographes-apoderados, les incrustés depuis perpète, ou les lèche-bottes inamovibles de tous les régimes s’impose d’urgence.
Cela assainira considérablement l’atmosphère et conduira à de saines et fécondes remises en causes.
Xavier KLEIN

39 commentaires:

el Chulo a dit…

mouais, malheureusement, les attaques "malsaines" prennent souvent le pas sur les engueulades salutaires.

Anonyme a dit…

Je ne prends même pas la peine de lire les conneries que vous écrivez, vous me faites pitié, vous êtes fou à lier, vraiment il faut vous faire enfermer.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point je vous hais, je vous souhaite les pires choses du monde.
Bien sûr vous n'allez pas valider ce commentaire étant donné que vous êtes un gros lâche, mais peut importe, ça me fait du bien de vous dire ça.
Vous ne méritez pas d'être heureux, j'espère que vous allez souffrir c'est tout ce que je vous souhaite.

Au revoir, je vous hais et les taureaux aussi.

Anonyme a dit…

A MORT LA CORRIDA

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Xavier KLEIN a dit…

Tiens un "zanti" parkinsonnien!