Humeurs taurines et éclectiques

mercredi 20 juillet 2011

La «plaza qui n'existe pas» ORTHEZ 2011

Il y a aux confins méridionaux du pays taurin, une «plaza qui n'existe pas».
Dans les opus glacés, dans les chroniques complaisantes et convenues, dans les radios d'état de certains caciques, Orthez n'existe pas.
Que son nom ne soit plus!
En d'autres temps, sous d'autres cieux, on maquillait photos et films. Trotsky disparaît de la compagnie de Lénine pour ne pas offenser la grande sensibilité de Staline, comme Rudolf Hess disparaît de celle d'Adolf. Le moujik qui suspend le drapeau rouge sur le dôme du Reichtag en mai 45, n'a plus au poignet les 3 ou 4 montres qu'il vient de piller.
On pourrait multiplier les exemples de falsification qui sont devenus autant d'icônes.
Dans le domaine taurin, nous avons aussi nos tyranneaux de bas étage. On a lu récemment avec délectation certains opus (dei) où s'entretenant de Dolores AGUIRRE, dans la plus pure tradition de la censure totalitaire, on a soigneusement ca(viar)dé toute allusion passée ou future à la «plaza qui n'existe pas».
Une telle vindicte parée d'une telle mesquinerie prête surtout à sourire par sa puérilité. On sait combien l'absence motive le désir, combien la dissimulation engendre la curiosité. Pour l'imbécile, ignorer l'autre, c'est le nier, c'est l'empêcher d'exister. Une logique égocentrique et parano, combien éloignée des réalités, en cela comme pour le reste.
L'aficionado avisé et informé ne tirera donc sans doute qu'une conclusion: dimanche, tous à Tyrosse!
Quand à moi, pauvre homme, je serai dans la «plaza qui n'existe pas», à regarder des «toros qui n'existent pas», toréés par des «toreros qui n'existent pas», d'une «corrida qui n'existe pas» avec des «aficionados qui n'existent pas».
«The» pied et «the» must!
***
Un an d'attente, de travail, d'espérance, de passion, de désir quoi, qui va se conclure dimanche en un paroxysme de deux heures.
Voilà bien de cette déraison qui permet d'exister.
Ils ont débarqué ce mardi, au petit matin, dans les corrales de Dax, sous l'averse.
Déjà les paris sont ouverts, les conjectures se bousculent, les pronostics s'affrontent: le chorreado enthousiasme l'un mais d'autres lui préfèrent la «gueule» du 19, certains votent bajito, d'autres pitones.Ils sont jolis, musculeux à souhaits, de ce trapio adapté à la mobilité et au ruedo que nous recherchons à Orthez.
Tout le plaisir de la dispute théologique taurine.
Toutes les joies de l'échange et de l'aficion partagée!
La tauromachie est culture et rencontre avant tout, et les moments de campo, de corral, sont ceux que l'aficionado goûte le plus.
Mon fils Alexandre s'est plu à les photographier.
Les voili, les voilà les «douleurs» de Constantina:
Xavier KLEIN
***


7 commentaires:

Anonyme a dit…

A Céret, le dimanche on s'est donné rendez-vous à Orthez.

JPc

Bernard a dit…

Xavier,

As-tu lu le "commentaire" précédent?... "A Céret, [...] on s'est donnée rendez-vous à Orthez"! Tout est dit, avec la simplicité d'une évidence et la force d'un "court-circuit", comme je te l'avais soufflé à l'oreille il y a deux ans...

Félicite Alexandre pour ses "coups d'oeil"! Vivement de les voir déjà samedi à Dax...

Abrazo fraternel - Bernard

pedrito a dit…

Eh oui! A Céret, on s'est donné rendez-vous à ORTHEZ, la plaza qui n'existe pas pour ceux pour qui l'aficion demeure un phénomène tellement mystérieux, incompréhensible....Un anachronisme
Comme si "ELLE" - l'aficion des aficionados- n'existait pas!

Ce qui me fait le plus ch... , pardon, (suer), c'est que partout où l'on passe, dans tous les callejons, on voit les mêmes tronches, les commerçants, les boutiquiers, toujours, sans aucune honte, ces mecs paradent, avec leur "canon", ils sont à l'aise, invités, tolérés, courtisés(?), ils pratiquent quieto leur business, et distillent chaque édito leur venin contre tout ce qui se rebiffe contre leurs combines et magouilles!

Il y a du ménage à faire autour des ruedos et des champs, mais comme tout est pipé, c'est parfois désespérant....

A dimanche, Xavier, et vous tous les amis de la fiesta brava integra, rdv à ORTHEZ, la plaza qui n'existe pas pour le petit petit petit crapeau boucalais

Anonyme a dit…

un peu qu'elle existe cette plaza, en tout cas, nous on la trouve tous les ans, et cette année encore nous serons des vôtres!
A dimanche

Tonio ( Pena A Las Cinco de la Tarde)

Julito a dit…

Cette "plaza qui n'existe pas", j'aurais aimé y venir, dimanche. Mais faute de le pouvoir, j'attendrai que les choses se construisent dans les récits de celles et ceux qui y seront...

Suerte

Zanzibar a dit…

L'inconvénient de ces photos, c'est que depuis qu'elles sont en ligne les heures qui nous séparent de dimanche passent avec une effrayante lenteur.

Zanzi (une aficionada qui n'existe pas)

Anonyme a dit…

Vivement que je me refasse une santé financière ! Le Dolores est splendide d'orgueil ! Je regrette de ne pouvoir être des vôtres cette année encore :-(((((
Alain Lagorce