Humeurs taurines et éclectiques

lundi 8 mars 2010

La stratégie des effets de manche

Ca ne s’invente pas. Déroute viardaque à Magescq.
Le pourfendeur d’atrabilaires (
http://www.terrestaurines.com/forum/actus/01-03-10/06-03-102.php), la voix du monde taurin français, le génie des pâturages, en un mot «l’inénarrable» a subi à Magescq l’une de ces déconvenues qui devrait le porter à plus de modestie, et à opérer un prudent repli stratégique vers un trou de souris.
J’adore ces gens qui poussent les autres à la guerre mais se gardent bien d’aller se confronter à la poudre, à la boue et au sang des tranchées, et quand ils s’y retrouvent d’aventure, se «chient dans les gueilles» ni plus ni moins que les copains.
L’homme qui parle à l’oreille des sénateurs espagnols, qui interpelle les cabinets ministériels, qui conseille les renseignements généraux et les cellules anti-terroristes s’est trouvé bien dépourvu quand la bise fut venue.
On eût pu supposer que le «grandiose», au vu de ses déclarations tonitruantes et des leçons ou préconisations qu’il ne cesse d’asséner de ci de là, n’aurait fait qu’une seule bouchée, à quelques lieues de son fief boucalais, de dix malheureuses rombières, venues manifester leur insatisfaction glandulo-anti-taurine à l’occasion de la journée taurine de Magescq.
Que nenni!
Et bien sûr, ce n’est nullement de sa faute. Une maréchaussée improbable, un maire indécis, tout le monde se serait ligué pour faire échouer les saintes objurgations de Son Altesse. Tous coupables…sauf lui! Même pas cap d’empêcher la prise de photos à l’arrastre, le boxeur-juriste!
Que vont penser nos amis espagnols, surtout les sénateurs?
Quand même! Lui qui tutoie les sommets aurait pu user de ses amitiés intimes sinon particulières avec la gent préfectorale ou procuratorale pour mettre un terme à la chienlit.
Il y a loin de la coupe aux lèvres, et si la stratégie est comme l’affirmait Napoléon «un art simple et tout d’exécution», on ne peut que se tordre de rire de voir le napoléon des ruedos mis ainsi en déroute dans une escarmouche de village. Et de remettre une couche de franche marrade de l’entendre ainsi se dédouaner sur les copains.
Un vrai «chef», tel qu’il se targue d'en être, assume, lui.
Xavier KLEIN
PS: Monsieur VIARD est prié de se calmer, on aimerait parler d’autre chose que de l’exposé quasi quotidien de ses frasques et avanies (et framboise).
http://www.terrestaurines.com éditorial du 8/03/2010 : «Le couac de la maréchaussée»
.

7 commentaires:

el chulo a dit…

a vrai dire, tout ceci porte vraiment à rire.

pour entendre des gens plus sérieux, cet extrait d'interview du tres estimazble joselito, au sujet de la "mesa del toro", les distingués alliès de l'inconsolable et furieux inénarrable. je copie en espagnol.

" ¿Cree que sirve para algo la Mesa del Toro (órgano creado para defender los diferentes sectores taurinos)?
R: Va a concienciar a la gente. Quieren unir. Me gustan las intenciones. La unión va a hacer la fuerza. El problema es la desconfianza. Entre los toreros, cuando uno habla siempre se mira qué interés puede haber detrás de esta palabra. Me molestaba bastante en las reuniones por eso. A Esplá se lo dije, él estaba en activo y yo no. Le costó caro. Yo no me jugaba nada. Él sí.
Hasta hicieron una asociación de toreros con un empresario como presidente. ¿Somos tontos? ¿A quién se le ocurre poner una zorra a guardar las gallinas?"

"mettre un renard pour garder des poules", c'est bien le fond du problème, merci maestro!

pedrito a dit…

La maréchaussée refusant d'optempérer aux exigences légitimes du Prrrréééézident de l'obser-vatoire (qui sert à quoi, au fait?), l'homme qui tutoyait les étoiles et, parmi elles, les grands d'Espagne: dans quel pays vivons-nous? Que ne suis-je même pas reconnu parmi les miens? La honte à vous, maire et maréchaussée! Une barrière d'antis décidéEs fait la loi à la monumental de MAGESQ ! Elle partirent à quatre, mais par un prompt renfort, elles se virent à ONZE en arrivant aux port(es) de l'arrastre. Ô rage ! Ô désespoir! Solitude ennemie! N'ai-je donc tant vécu - et parlé - que pour cette infâmie? Où étiez-vous, mes alliés de l'alliance contre les méchants zantis? Et notre slogan, "UN POUR TOUS, TOUS POUR MOI", qu'en avez-vous fait?
Me reste qu'à moucharder au préfet... Et lui filer le numéro de téléphone du sénat espagnol, pour qu'ils appellent Sarko....
Afin que je sois enfin reconnu et con sacré Préééézzzident de l'obsevatoire des marées boucaliennes.
Et accessoirement de l'observatoire des YO SOY !
Que c'est bon de rire des choses -et des gens- comiques.
Un saludo

el chulo a dit…

encore faudrait t'il en rire, pedrito.
je trouve la réponse de joselito stupéfiante d'ntelligence et de cette élégance qui l'habitait.
je traduis mal, pardon: "parmi les toreros, quand un parle, on regarde toujours quel intérêt il peut y avoir derrière ces mots. Ces réunions me génaient beaucoup pour celà. Je l'ai dit Espla, il était en activité et moi non. Ca lui a coûté cher. Moi je ne jouais rien. Lui oui
Ils allérent jusqu'à faire une association de toreros avec un impresario comme président. Sommes nous fous? Qui peut avoir l'idée de mettre un renard pour guarder les poules?"
je maintiens que tout est dit et gloire à l'immense Joselito.

entradas jose tomas bilbao a dit…

Très bon article, depuis l' Espagne.

Jean-Paul Richier a dit…

Les fanatiques animalistes n'ont donc pas mis la commune à feu et à sang, malgré le révoltant laxisme du maire, inconscient du terrible danger, et la scandaleuse bonhomie des pandores, au risque d'ouvrir grand la boîte homonyme ?

Bonté divine, nous revenons de loin !

Rassurez-moi, ce n'est pas à Orthez que ça risquerait d'arriver, au moins ?
Je serais vous, qui avez dans ces colonnes exprimé votre ferme position sur le sujet, je m'empresserais de « recruter un service d'ordre privé pour faire nous-mêmes la police devant les arènes », comme le suggère le Líder Máximo‎.

Xavier KLEIN a dit…

J'y pensais, cher Jean Paul, j'y pensais. J'ai même envisagé la création d'un uniforme, mais j'hésite encore sur la couleur.
Plus sérieusement, je fulmine régulièrement sur le désengagement de l’état et la multiplication des officines privées de vigiles qui se multiplient –y compris dans ma commune- à la demande des préfets, pour suppléer l’absence de Gendarmerie ou de police pendant les fêtes (et sur d’autres terrains).
Il ne vous aura pas échappé que ma position, effectivement ferme et arrêtée, est certes d’interdire toute manifestation AUX ALENTOURS DES ARENES, mais pour autant de l’autoriser ailleurs.
L’exercice de la démocratie et du droit de protestation dans la tradition française ne suppose en rien d’organiser et de permettre une confrontation directe. On a vu en 1934 et la marche des ligues factieuses sur l’Assemblée ce que peut engendrer ce type de manifestation.
Vous êtes bien placé pour savoir Jean Paul, que la violence peut revêtir plusieurs visages, y compris celui de la plus affable des douceurs. Je ne vois nullement l’intérêt, sinon dans l’optique de permettre l’exercice d’un sadisme des «zantis» (qui en sont capables, comme les copains) contre le public qui se rend aux corridas, de favoriser des manifs aux portes des arènes. Il me paraît qu’on serait là dans l’instauration d’une situation particulièrement perverse, et l’autorité responsable serait bien coupable des dérèglements ou incidents éventuels, comme si l’on autorisait une manifestation d’extrême gauche et d’extrême droite au même moment et sur le même site.
Cela me semble évident et indiscutable et je suis étonné que cela puisse prêter à quelque discussion de votre part, sinon par des commentaires humoristiques toujours bienvenus.
Ceci dit, je comprends parfaitement que la castration de votre désir d’en découdre par une autorité qui se manifeste vous soit particulièrement désagréable…
Cordialement.

el chulo a dit…

et qui plus est, on ne poursuit pas les "détails" de qui vous savez, ou le karsher de qui nous ne pouvons pas dire que nous savons, (de marseille), et nous baignons dans la connerie la plus dense.