«Il ne s'agit pas, avec la psychanalyse, d'endormir la souffrance, mais d'éveiller à sa vérité. La découverte de Freud est que cette vérité est celle du désir.»
Adagio rubato
Il existe mille et une façons de domestiquer les intellectuels. L'une des plus courantes consiste à fustiger leurs tendances brutales, leur fascination pour la violence, voire leur essentielle férocité. En temps normal, dit-on, ces arrogants s'attribuent une position de surplomb, ils s'autorisent de leur science pour dynamiter le sens commun, tracer de nouvelles frontières entre le vrai et le faux, régenter nos conceptions du monde. En temps de crise, ces pyromanes multiplient les discours incendiaires, ils mettent le feu aux esprits, ils préparent le pire des embrasements.
Tout cela n'est pas faux. En atteste le riche volume collectif qui paraît sous la direction de Vincent Azoulay et Patrick Boucheron. A coups d'"anachronismes contrôlés", une vingtaine d'historiens y décrivent les formes de la violence intellectuelle depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et de l'exécution de Socrate jusqu'à "l'affaire Sokal". Mais si l'on trouve dans ce livre quelques exemples de l'abjection dont se sont rendus coupables, au fil des siècles, certaines femmes et certains hommes d'idées, on y repère également une entreprise plus discrète, plus originale : la remise à l'honneur de la pensée comme geste offensif, du champ intellectuel comme champ de bataille.
Née dans le fracas de l'affaire Dreyfus, la notion même d'intellectuel implique l'urgence du combat à mener. Et par-delà les situations où un engagement ouvertement politique s'impose, toute théorie digne de ce nom constitue en tant que telle un passage à l'acte. Quiconque tient à une idée sait que sa victoire implique nécessairement un coup de force. Bien sûr, les savants aiment à se présenter comme les membres d'une communauté policée, où les échanges obéissent à une éthique du dialogue respectueux qui remonterait à l'humanisme classique.
Or l'humanisme fut tout sauf une révolution de velours. Son héros, Pétrarque, définissait le théâtre des opérations comme une "arène poussiéreuse et bruissante d'injures". Lui-même prisait l'intimidation, l'invective, l'attaque ad hominem, jusqu'à en faire des armes de destruction massive, comme le rappelle Etienne Anheim. "Te craindre, toi, avec ton cerveau engourdi, ta plume émoussée, ta langue qui fait des noeuds ?", lançait Pétrarque à l'un de ses détracteurs en 1355.
Quant aux philosophes de la Renaissance, ils pratiquaient souvent l'escrime, et réglaient leurs affrontements sur le modèle du duel. Soulignant les liens qui unissaient alors passion du vrai et "sentiment du fer", Pascal Brioist cite ces mots du mathématicien milanais Jérôme Cardan : "Je maniais le poignard en même temps que l'épée, la pique ou la lance (...). Sans armes je savais arracher à mon adversaire un poignard dégainé."
Parce qu'il exige une confrontation des thèses et des arguments, le monde des idées est un univers impitoyable. Il arrive que ces face-à-face sécrètent des procédés indignes, quand le polémiste nourrit un pur déchaînement de haine : il s'en prend au corps de l'adversaire, il fait des jeux de mots sur son nom... bref, il se déshonore. Mais il est aussi des cas où la plus virulente des joutes provoque une avancée de l'esprit. Jérémie Foa avance l'exemple des disputes théologiques qui opposèrent catholiques et réformés durant les guerres de religion. D'une cruauté implacable, ce conflit n'en favorisa pas moins "un essor remarquable de la connaissance érudite". Surtout, il mit en lumière cette fonction des bagarres intellectuelles : "par elles se découvrent ceux qui ont la grâce et ceux qui ne l'ont pas", ceux qui peuvent s'affranchir des règles établies et ceux qui y resteront à jamais enfermés.
LA FRANCHISE PROSCRITE
De ce type de "grâce", notre société semble ne plus vouloir. D'un côté, elle célèbre les pamphlétaires venimeux, qui ne souhaitent rien d'autre qu'anéantir leur cible, ayant tout autre chose en tête que le triomphe de la Vérité. De l'autre, elle chasse les esprits critiques, ceux qui estiment encore assez leurs contemporains pour tenter de les convaincre, quitte à leur dire les choses en face. De là ce phénomène angoissant : dans les colloques académiques comme sur la scène médiatique, la franchise se trouve désormais proscrite. Exprimez le début d'un désaccord avec tel "cher collègue", l'esquisse d'une divergence avec tel "cher confrère", et vous passerez aussitôt pour une brute.
"Dans l'état actuel des choses, constate le sociologue Bernard Lahire dans sa postface, celui qui exerce son sens critique est souvent soupçonné d'agressivité, de méchanceté ou de dureté, et ce, indépendamment de la justesse de la critique. La rigueur intellectuelle est, pour certains, un simple signe de rigidité morale ou psychique, et l'exercice de la critique est réduit à une entreprise malveillante, voire terroriste."
Pierre KAUFMANN
Adagio rubato
Je termine en ce moment la lecture passionnante –et passionnée- d’un bouquin tout à fait remarquable: «Le mot qui tue. Les violences intellectuelles de l'Antiquité à nos jours» sous la direction de Patrick Boucheron et Vincent Azoulay (collection Epoques chez Champ Vallon) Confere critique en fin. Dans cet ouvrage collectif les divers auteurs décrivent et commentent comment à travers les siècles, la plume vient souvent remplacer l’épée. Il ne s’agit pas là que d’une image. A la Renaissance, la structure du discours, du débat ou de la controverse s’inscrit dans la même logique que celle du duel, les techniques de combat de l’un se voient transposées explicitement dans le champ de l’autre.
Ce genre de lecture évidemment plus ardue et moins affriolante que celle du Midi Olympique –encore que!- nous laisse toutefois moins sots, moins vains et moins naïfs, à la condition toutefois d’y trouver un miroir de ses propres travers, et pas seulement de ceux des autres.
Il me semble qu’en général on «commence à grandir», lorsque l’on sort d’une vision manichéenne et infantile d’un monde bipolaire partagé entre «bons» et «méchants», bien et mal, vérité et erreur, etc.
Ce m’est un motif de satisfaction que de constater qu’en règle générale, les intervenants sur ce blog se placent dans la même perspective et qu’ils ont suffisamment bourlingués sur leurs sentiers intérieurs, pour «par delà le bien et le mal», comme dirait le précieux Friedrich, prendre de la hauteur et deviser, sinon sereinement (pourquoi d’ailleurs…) du moins sans les bassesses et les platitudes des discours convenus.
Non pas qu’il faille entretenir un quelconque sentiment de supériorité ou d’élitisme à l’endroit d’un vulgum pecus supposé trivial et méprisable, mais parce qu’il me semble nécessaire d’entretenir des espaces de parole où l’on puisse s’exprimer en vérité et sans dénis.
Andante grazioso
Hier nuit (le soir était copieusement dépassé), quand j’ai pris quelques temps pour mes dévotions à Saint Internet, je fus stupéfait du nombre d’interventions qui poireautaient gentiment, attendant mon imprimatur (dont je rappelle que je n’exclus que les insultes, propos diffamatoires ou attentatoires à l’honneur).
Ma doué, mais c’est que ça tombait comme à Gravelotte! Feux croisés et nourris, shrapnels et chevrotines à foison, corps à corps à la baïonnette, offensives, contre-offensives, choc au centre, débordement par l’aile, déploiement, enveloppement, c’était tantôt le Chemin des Dames, tantôt la charge des cuirassiers de Murat à Eylau.
Au milieu de tout cela Monsieur J.P.R. (Jean Paul RICHIER) tel Nelson à Trafalgar sous sa dunette envoyait les fanions: «PETA and CRAC expect that every man will do his duty». En face, les Cambronnes taurins rétorquaient fièrement que «La garde meurt mais ne se rend pas», assortis d’une variation sur «le mot».
Sans jouer les Fabrice Del Dongo ou les Comte Bézoukhov et me réfugier dans le rôle du témoin distancié, la mêlée en cours avait quelque chose d’assez surprenant.
Comment et pourquoi tant de passion réciproque?
Certes, il y a la provocation imprécatrice du cher Jean-Paul, et la jouissance profonde, seul contre tous, d’alterner le masochisme de se voir ainsi conspué et le sadisme d’aller porter le fer. Le reste n’étant que rationalisations : il ne faut pas nous la faire!
Mais il y a aussi la palette des réactions, de l’agacement à la fureur, qu’il suscite chez des interlocuteurs pourtant avisés (y compris votre serviteur), qu’il convient de ne pas négliger comme objet d’observation.
A ce stade, je ne voudrais pas passer pour un méticuleux sodomisateur de diptères, pratique zoophilique hautement réprouvée par les zamis des zanimaux. Mais lorsque quelque chose m’irrite, j’ai plutôt tendance à considérer qu’il faut s’y confronter plutôt que de le fuir ou de l’évacuer.
Le problème dans le débat en cours, c’est la dérivation répétée vers des conflits périphériques par des digressions incessantes vers d’autres questions, politiques, religieuses, etc., qui permettent d’échapper à la question. Ces échappatoires ne seraient-elles pas inévitables, si, comme je l’avance, nous nous trouvons dans le domaine de la croyance et de la foi, et non dans celui de la rationalité ?
Le problème, c’est la représentation culturelle du rapport de l’homme à l’animal qui diffère. Le problème, c’est le rapport et la représentation divergente quant à la souffrance et à la mort.
Il n’est nullement insignifiant de prendre compte du fait que Maître J.P.R. est psychiatre ET psychanalyste. Il ne peut ignorer, nous ne pouvons ignorer, qu’à l’instar d’autres métiers, c’est une orientation qui n’a rien d’anodin. De même que pour être chirurgien et aller trancher dans la chair, il faut une solide dose de sadisme plus ou moins assumée et consciente. De même que pour être historien ou policier, il faut être en quête du «secret» caché (réel ou supposé). De même pour être psychanalyste, il faut être et avoir été préoccupé de ses propres démons, de son sadisme, de son masochisme, d’autant que le psychanalyste est lui même passé par le divan.
Pourquoi J.P. s’intéresse t-il à ce qui se dit ici? Voilà une question qu’elle est intéressante. Il est bien trop fin pour envisager sérieusement, ou bien il serait légèrement parano, la «convertion des pêcheurs». Ce qui l’intéresse donc est l’objet et la confrontation, une confrontation qu’à mon sens il vit dans ses propres instances intérieures.
Quelle particularité marque ce blog? C’est que la plupart des intervenants se différencient du discours taurin conventionnel par un refus marqué du déni. Il n’y a pas de déni de la souffrance, de la mort, des pulsions sous-jacentes, d’une problématique morale, philosophique.
Ce genre de lecture évidemment plus ardue et moins affriolante que celle du Midi Olympique –encore que!- nous laisse toutefois moins sots, moins vains et moins naïfs, à la condition toutefois d’y trouver un miroir de ses propres travers, et pas seulement de ceux des autres.
Il me semble qu’en général on «commence à grandir», lorsque l’on sort d’une vision manichéenne et infantile d’un monde bipolaire partagé entre «bons» et «méchants», bien et mal, vérité et erreur, etc.
Ce m’est un motif de satisfaction que de constater qu’en règle générale, les intervenants sur ce blog se placent dans la même perspective et qu’ils ont suffisamment bourlingués sur leurs sentiers intérieurs, pour «par delà le bien et le mal», comme dirait le précieux Friedrich, prendre de la hauteur et deviser, sinon sereinement (pourquoi d’ailleurs…) du moins sans les bassesses et les platitudes des discours convenus.
Non pas qu’il faille entretenir un quelconque sentiment de supériorité ou d’élitisme à l’endroit d’un vulgum pecus supposé trivial et méprisable, mais parce qu’il me semble nécessaire d’entretenir des espaces de parole où l’on puisse s’exprimer en vérité et sans dénis.
Andante grazioso
Hier nuit (le soir était copieusement dépassé), quand j’ai pris quelques temps pour mes dévotions à Saint Internet, je fus stupéfait du nombre d’interventions qui poireautaient gentiment, attendant mon imprimatur (dont je rappelle que je n’exclus que les insultes, propos diffamatoires ou attentatoires à l’honneur).
Ma doué, mais c’est que ça tombait comme à Gravelotte! Feux croisés et nourris, shrapnels et chevrotines à foison, corps à corps à la baïonnette, offensives, contre-offensives, choc au centre, débordement par l’aile, déploiement, enveloppement, c’était tantôt le Chemin des Dames, tantôt la charge des cuirassiers de Murat à Eylau.
Au milieu de tout cela Monsieur J.P.R. (Jean Paul RICHIER) tel Nelson à Trafalgar sous sa dunette envoyait les fanions: «PETA and CRAC expect that every man will do his duty». En face, les Cambronnes taurins rétorquaient fièrement que «La garde meurt mais ne se rend pas», assortis d’une variation sur «le mot».
Sans jouer les Fabrice Del Dongo ou les Comte Bézoukhov et me réfugier dans le rôle du témoin distancié, la mêlée en cours avait quelque chose d’assez surprenant.
Comment et pourquoi tant de passion réciproque?
Certes, il y a la provocation imprécatrice du cher Jean-Paul, et la jouissance profonde, seul contre tous, d’alterner le masochisme de se voir ainsi conspué et le sadisme d’aller porter le fer. Le reste n’étant que rationalisations : il ne faut pas nous la faire!
Mais il y a aussi la palette des réactions, de l’agacement à la fureur, qu’il suscite chez des interlocuteurs pourtant avisés (y compris votre serviteur), qu’il convient de ne pas négliger comme objet d’observation.
A ce stade, je ne voudrais pas passer pour un méticuleux sodomisateur de diptères, pratique zoophilique hautement réprouvée par les zamis des zanimaux. Mais lorsque quelque chose m’irrite, j’ai plutôt tendance à considérer qu’il faut s’y confronter plutôt que de le fuir ou de l’évacuer.
Le problème dans le débat en cours, c’est la dérivation répétée vers des conflits périphériques par des digressions incessantes vers d’autres questions, politiques, religieuses, etc., qui permettent d’échapper à la question. Ces échappatoires ne seraient-elles pas inévitables, si, comme je l’avance, nous nous trouvons dans le domaine de la croyance et de la foi, et non dans celui de la rationalité ?
Le problème, c’est la représentation culturelle du rapport de l’homme à l’animal qui diffère. Le problème, c’est le rapport et la représentation divergente quant à la souffrance et à la mort.
Il n’est nullement insignifiant de prendre compte du fait que Maître J.P.R. est psychiatre ET psychanalyste. Il ne peut ignorer, nous ne pouvons ignorer, qu’à l’instar d’autres métiers, c’est une orientation qui n’a rien d’anodin. De même que pour être chirurgien et aller trancher dans la chair, il faut une solide dose de sadisme plus ou moins assumée et consciente. De même que pour être historien ou policier, il faut être en quête du «secret» caché (réel ou supposé). De même pour être psychanalyste, il faut être et avoir été préoccupé de ses propres démons, de son sadisme, de son masochisme, d’autant que le psychanalyste est lui même passé par le divan.
Pourquoi J.P. s’intéresse t-il à ce qui se dit ici? Voilà une question qu’elle est intéressante. Il est bien trop fin pour envisager sérieusement, ou bien il serait légèrement parano, la «convertion des pêcheurs». Ce qui l’intéresse donc est l’objet et la confrontation, une confrontation qu’à mon sens il vit dans ses propres instances intérieures.
Quelle particularité marque ce blog? C’est que la plupart des intervenants se différencient du discours taurin conventionnel par un refus marqué du déni. Il n’y a pas de déni de la souffrance, de la mort, des pulsions sous-jacentes, d’une problématique morale, philosophique.
La souffrance? Et alors!
La mort? Et alors!
Le sadisme ou le masochisme? Et alors!
Assumer? Et alors!
J.P. se trouve ainsi confronté à une splendide collection de névrosés qui, autant qu’ils le puissent, s’assument tel quel, sans trop de complexes. Du pain béni pour le psychanalyste, dont la névrose constitue le fond de commerce et le terrain de prédilection (et de succès).
Or, J.P. postule généralement que l’addiction taurine procède surtout de la perversion, c’est à dire, en l’espèce, du déni de la souffrance infligé à l’autre. Mais quel autre est le toro? Est-il un autre?
Ce n’est pas le cas ici. C’est là qu’est l’os hélas ! J.P. vient donc titiller ici, ce qui le gratouille aussi, comme les copains. Le pire, c’est qu’il le sait sans nul doute, mais qu’il préfèrerait monter à l’échafaud que de le reconnaître. Vous avez dit déni?
J.P. se trouve ainsi confronté à une splendide collection de névrosés qui, autant qu’ils le puissent, s’assument tel quel, sans trop de complexes. Du pain béni pour le psychanalyste, dont la névrose constitue le fond de commerce et le terrain de prédilection (et de succès).
Or, J.P. postule généralement que l’addiction taurine procède surtout de la perversion, c’est à dire, en l’espèce, du déni de la souffrance infligé à l’autre. Mais quel autre est le toro? Est-il un autre?
Ce n’est pas le cas ici. C’est là qu’est l’os hélas ! J.P. vient donc titiller ici, ce qui le gratouille aussi, comme les copains. Le pire, c’est qu’il le sait sans nul doute, mais qu’il préfèrerait monter à l’échafaud que de le reconnaître. Vous avez dit déni?
Allegro vivace
Je postulerai donc que le cher J.P. est en fait un aficionado qui veut s’ignorer. Peut-être un repenti. Fasciné par la chose mais encombré par son surmoi pour caricaturer.
Comment expliquer autrement le temps, l’investissement et la connaissance tout à fait extraordinaires pour un «zanti», consacrés à un débat somme toute très périphérique?
Voyez comme il tire un plaisir évident à la lutte, sans espoir d’une victoire finale. Il est vrai qu’il est trop subtil et trop sophistiqué pour trouver quelque attrait à la littérature simplette tant de la plupart des blogs taurins que «zantis». Ces derniers pêchent notamment par l’indigence de la pensée, du raisonnement, de l’esprit et surtout de l’humour. Les déclarations sommaires des groupies véganiennes sont d’un ennui et d’une platitude mortels dans l’expression de leur symptôme d’identification empathique.
Je postulerai donc que le cher J.P. est en fait un aficionado qui veut s’ignorer. Peut-être un repenti. Fasciné par la chose mais encombré par son surmoi pour caricaturer.
Comment expliquer autrement le temps, l’investissement et la connaissance tout à fait extraordinaires pour un «zanti», consacrés à un débat somme toute très périphérique?
Voyez comme il tire un plaisir évident à la lutte, sans espoir d’une victoire finale. Il est vrai qu’il est trop subtil et trop sophistiqué pour trouver quelque attrait à la littérature simplette tant de la plupart des blogs taurins que «zantis». Ces derniers pêchent notamment par l’indigence de la pensée, du raisonnement, de l’esprit et surtout de l’humour. Les déclarations sommaires des groupies véganiennes sont d’un ennui et d’une platitude mortels dans l’expression de leur symptôme d’identification empathique.
Rien qui puisse séduire notre homme. Non, il lui faut matière à prédation au garçon, du solide, du consistant, du "qui se traque", se défend, résiste. Son désir de dominio intellectuel, sa volonté de poder sont l’expression d’une attitude authentiquement taurine. Il veut châtier, faire baisser la tête, il cite, aguante et se croise, charge la suerte en en remettant une couche, sans jamais lâcher le terrain.
Quel torero certes, mais quel toro il ferait! Le nirvana d’un torista.
Il part de loin, s’engage sous le fer, négligeant sa morsure, en engageant les reins. Il revient inlassablement et répète, vous poursuivant jusqu’aux tablas.
Con sentido y genio, il n’humilie pas, ne renonce pas, et si l’on se découvre hasarde un coup de corne de derrière les fagots.
Un tio vous dis-je… de mucha casta… Allons osons: un miura de la grande époque, de ceux qui vous niaquaient de derrière les burladeros.
Soyons à la hauteur chers amis d’un tel opposant. Gardons humour et courtoisie de gentilhommes. Ne nous réfugions pas dans la facile banalité des invectives et noms d’oiseaux.
Déployons les ailes éthérées du duende et de la finesse.
Comme le patriarche Jacob, J.P.R, comme nous tous, lutte avec l’ange, il ne faudrait pas qu’il ignore cette réalité, ou plutôt qu’il pense que nous l’ignorions.
Quel torero certes, mais quel toro il ferait! Le nirvana d’un torista.
Il part de loin, s’engage sous le fer, négligeant sa morsure, en engageant les reins. Il revient inlassablement et répète, vous poursuivant jusqu’aux tablas.
Con sentido y genio, il n’humilie pas, ne renonce pas, et si l’on se découvre hasarde un coup de corne de derrière les fagots.
Un tio vous dis-je… de mucha casta… Allons osons: un miura de la grande époque, de ceux qui vous niaquaient de derrière les burladeros.
Soyons à la hauteur chers amis d’un tel opposant. Gardons humour et courtoisie de gentilhommes. Ne nous réfugions pas dans la facile banalité des invectives et noms d’oiseaux.
Déployons les ailes éthérées du duende et de la finesse.
Comme le patriarche Jacob, J.P.R, comme nous tous, lutte avec l’ange, il ne faudrait pas qu’il ignore cette réalité, ou plutôt qu’il pense que nous l’ignorions.
Allons J.P., lachez-vous et faites-nous un peu tomber ce masque qui ne trompe que vous.
Comme dit mon tavernier préféré, tenancier du bistrot "Le Pitchoun": «Ici tu ne parles pas à ta mère».
Xavier KLEIN
Il existe mille et une façons de domestiquer les intellectuels. L'une des plus courantes consiste à fustiger leurs tendances brutales, leur fascination pour la violence, voire leur essentielle férocité. En temps normal, dit-on, ces arrogants s'attribuent une position de surplomb, ils s'autorisent de leur science pour dynamiter le sens commun, tracer de nouvelles frontières entre le vrai et le faux, régenter nos conceptions du monde. En temps de crise, ces pyromanes multiplient les discours incendiaires, ils mettent le feu aux esprits, ils préparent le pire des embrasements.
Tout cela n'est pas faux. En atteste le riche volume collectif qui paraît sous la direction de Vincent Azoulay et Patrick Boucheron. A coups d'"anachronismes contrôlés", une vingtaine d'historiens y décrivent les formes de la violence intellectuelle depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, et de l'exécution de Socrate jusqu'à "l'affaire Sokal". Mais si l'on trouve dans ce livre quelques exemples de l'abjection dont se sont rendus coupables, au fil des siècles, certaines femmes et certains hommes d'idées, on y repère également une entreprise plus discrète, plus originale : la remise à l'honneur de la pensée comme geste offensif, du champ intellectuel comme champ de bataille.
Née dans le fracas de l'affaire Dreyfus, la notion même d'intellectuel implique l'urgence du combat à mener. Et par-delà les situations où un engagement ouvertement politique s'impose, toute théorie digne de ce nom constitue en tant que telle un passage à l'acte. Quiconque tient à une idée sait que sa victoire implique nécessairement un coup de force. Bien sûr, les savants aiment à se présenter comme les membres d'une communauté policée, où les échanges obéissent à une éthique du dialogue respectueux qui remonterait à l'humanisme classique.
Or l'humanisme fut tout sauf une révolution de velours. Son héros, Pétrarque, définissait le théâtre des opérations comme une "arène poussiéreuse et bruissante d'injures". Lui-même prisait l'intimidation, l'invective, l'attaque ad hominem, jusqu'à en faire des armes de destruction massive, comme le rappelle Etienne Anheim. "Te craindre, toi, avec ton cerveau engourdi, ta plume émoussée, ta langue qui fait des noeuds ?", lançait Pétrarque à l'un de ses détracteurs en 1355.
Quant aux philosophes de la Renaissance, ils pratiquaient souvent l'escrime, et réglaient leurs affrontements sur le modèle du duel. Soulignant les liens qui unissaient alors passion du vrai et "sentiment du fer", Pascal Brioist cite ces mots du mathématicien milanais Jérôme Cardan : "Je maniais le poignard en même temps que l'épée, la pique ou la lance (...). Sans armes je savais arracher à mon adversaire un poignard dégainé."
Parce qu'il exige une confrontation des thèses et des arguments, le monde des idées est un univers impitoyable. Il arrive que ces face-à-face sécrètent des procédés indignes, quand le polémiste nourrit un pur déchaînement de haine : il s'en prend au corps de l'adversaire, il fait des jeux de mots sur son nom... bref, il se déshonore. Mais il est aussi des cas où la plus virulente des joutes provoque une avancée de l'esprit. Jérémie Foa avance l'exemple des disputes théologiques qui opposèrent catholiques et réformés durant les guerres de religion. D'une cruauté implacable, ce conflit n'en favorisa pas moins "un essor remarquable de la connaissance érudite". Surtout, il mit en lumière cette fonction des bagarres intellectuelles : "par elles se découvrent ceux qui ont la grâce et ceux qui ne l'ont pas", ceux qui peuvent s'affranchir des règles établies et ceux qui y resteront à jamais enfermés.
LA FRANCHISE PROSCRITE
De ce type de "grâce", notre société semble ne plus vouloir. D'un côté, elle célèbre les pamphlétaires venimeux, qui ne souhaitent rien d'autre qu'anéantir leur cible, ayant tout autre chose en tête que le triomphe de la Vérité. De l'autre, elle chasse les esprits critiques, ceux qui estiment encore assez leurs contemporains pour tenter de les convaincre, quitte à leur dire les choses en face. De là ce phénomène angoissant : dans les colloques académiques comme sur la scène médiatique, la franchise se trouve désormais proscrite. Exprimez le début d'un désaccord avec tel "cher collègue", l'esquisse d'une divergence avec tel "cher confrère", et vous passerez aussitôt pour une brute.
"Dans l'état actuel des choses, constate le sociologue Bernard Lahire dans sa postface, celui qui exerce son sens critique est souvent soupçonné d'agressivité, de méchanceté ou de dureté, et ce, indépendamment de la justesse de la critique. La rigueur intellectuelle est, pour certains, un simple signe de rigidité morale ou psychique, et l'exercice de la critique est réduit à une entreprise malveillante, voire terroriste."
Le «Monde des livres» du 2/05/09
12 commentaires:
Vous êtes funny mais malheureusement vous êtes un tortionnaire. Qu'est que je vous peut dire selon que les tortionnaires seront toujours des tortionnaires...Et même si je ne suis pas un psy la vérité est que tout les personnes qui s'amusent en voire un animal être torturé et mort pour la diversion ne sont pas personnes normales. Vous n'avez pas besoin de questionner un psy pour savoir ça. Il n'est pas normal.Bien au contraire.
Qu'est-ce qu'être normal cher anonyme?
Tortionnaire: celui, celle qui provoque volontairement des souffrances physiques ou morales chez quelqu'un.
Que je sache, je n'ai pas coutume de provoquer des souffrances physiques ou morales chez quelqu'un, et donc ne me sens nullement concerné.
En revanche, votre accusation calomnieuse et infondée est susceptible de provoquer en moi des souffrances morales (et physiques si je somatise). Le terme pourrait donc s'appliquer à votre cas.
Qui est donc le tortionnaire?
Mon cher Xavier,
En quelque sorte, "notre" JPR s'appliquerait à lui-même l'adage bien connu ("Mon Dieu, gardez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge") parce qu'il serait navré de l'indigence des propos tenus par ceux de son camp (les "zentis zantis" comme dit ludo), et ne trouverait vraiment "à qui parler" qu'en te rendant périodiquement visite virtuelle, à ses risques et périls... verbaux (ici, je ne peux m'empêcher d'évoquer cet autre "JPR" - JPR Williams, l'arrière baroudeur et porteur de rouflaquettes de la mythique équipe galloise des années 70, qui ne craignait pas de venir défier chez eux les packs adverses... lui aussi à ses risques et périls!)
Quant à ta métaphore taurine à l'endroit de notre ami (!), outre qu'il s'agit là d'une superbe trouvaille dont je ne doute pas qu'il saura goûter toutes les saveurs, permets-moi d'en reprendre sinon compléter le fil: JPR serait un Miura "à l'ancienne", du temps où certains aficionados osaient l'équation "miura = manso", certes "manso con casta", mais en sus à toréer dans sa querencia(donc plus dangereux dit-on), la querencia des mots, querencia de ses mots, des mots qu'il nous impose (un peu comme si, tout en jouant lui-même à l'extérieur, il tentait de nous faire jouer nous aussi à l'extérieur, à nous faire nous aussi sortir de nous-mêmes, chacun devant alors "sortir" ses mots comme on sortait ses armes...).
N'empêche, ici on n'est pas à Dax (mais à Orthez, comme chacun devrait savoir) et, puisque tu lui fais cet honneur de ne pas le prendre pour un "Desgarbado" verbal, son indulto il devra aller se le chercher à la pointe des mots!
Suerte - Bernard
PS: quant au "zenti" anonyme qui est passé par là, le pire n'est pas qu'il te traite - chez toi! - de "tortionnaire", mais qu'il te trouve "funny" (j'avoue que c'est pas le premier qualificatif qui me viendrait à l'esprit en pensant à toi, bien que je ne sache pas ce que cela veut dire). Au fond, le voilà le mot de la fin: nous vivons une époque décadente, lamentable, navrante... où n'importe qui, comme ça, en passant, peut trouver Xavier "funny"!
ouais, bof, même s'il est intéressant JPR n'échappe pas à une certaine casuistique assez banale et un peu mièvre quand par exemple on lui parle des liens de leonardo anselmi avec une frange de personnages assez peu regardante quant à l'utilisation des animaux dans ses relations socio-professionnelles. de même lorsqu'il emploie la tactique bien grasse qui consiste à faire semblant d'aller dans le sens de ce qui est avancé ( anselmi ne nous dit pas tout de ses motivations profondes )mais pour proférer des énormités ( il boit du sang et fait des orgies ) qui n'ont rien à voir avec l'argument apporté, tentant par là de le décribiliser et du coup, noie le poisson et assèche l'aquarium. c'est ce que j'appelle l'utilisation du syndrome milka ( "mais oui et la marmotte elle plie le chocolat dans du papier alu" en gros ).il utilise aussi un article de muñoz molina comme massue alors qu'il vous accuserait de vouloir l'assomer avec des marteaux en plastiques si vous l'inondiez de textes d'artistes, d'intellectuels, penseurs, philosophes...défendant la corrida, arguant que ,par exemple, et alors ? goering aimait les enfants.
sinon, estimado juan pablo riquisito , non, pas de "pièges" dans ma question sur tobie nathan.
quand j'ai lu "le divan et le grigri" son livre d'entretiens avec catherine clément , je ne pouvais m'empêcher de penser que c'était la même qui avait aussi mené une expérience à deux voix, avec françois coupry, autour du monde de la corrida ( "torero d'or" ) et il y avait , pas tout le temps, mais souvent des passages où, sans jamais que le mot affleure, on pouvait penser à ce qui nous occupe en ce moment : totem , tabou et bêtes à cornes.
c'est tout.
tiens, un dernier pour la route :un article d'elvira lindo où elle s'automutile en pensant qu'elle est obligée de "convivir" avec nous les , barbares, quand elle pense à ce qu'elle aime et qui l'emmène, tout de même, vers des lieux, des auteurs, des artistes ... que ces autres, nous, les barbares donc, aimons aussi:
http://www.elpais.com/articulo/ultima/er/mundo/elpepuopi/20090930elpepiult_1/Tes
précision JP : elvira est la femme d'antonio.un couple "muy progre" en quelque sorte.
ludo
XK : « Je postulerai donc que le cher J.P. est en fait un aficionado qui veut s'ignorer. Peut-être un repenti. Fasciné par la chose mais encombré par son surmoi pour caricaturer.
Comment expliquer autrement le temps, l'investissement et la connaissance tout à fait extraordinaires pour un «zanti», consacrés à un débat somme toute très périphérique? »
Je signale d'abord qu'il convient de ne pas confondre le plan des déterminismes, qu'ils soient psychiques, biologiques, familiaux ou sociaux, avec le plan du discours du sujet comme membre du corps social, et des valeurs qu'il « choisit » d'y défendre. On peut se livrer à une psychanalyse plus ou moins sauvage des uns et des autres, avec plus ou moins de bonheur, mais ceci ne valide ni n'invalide leurs positions morales, politiques ou sociétales.
Ceci recoupe ce que je pointais dans un autre fil en écrivant (pardon de me citer) : « je vous invite à ne pas confondre l'approche descriptive avec l'approche prescriptive, la logique explicative avec la logique normative. »
Par ailleurs, la question de la corrida est certes extrêmement périphérique sur le plan quantitatif (i.e. les hommes et les animaux concernés). Mais elle est symbolique d'une question de toute première importance, en ce qu'elle la met en scène pour ainsi dire à l'état pur : la pulsion sadique, aussi bien dans l'acception de la première théorie des pulsions que dans celle de la seconde.
Et j'ai par ailleurs pour habitude de connaître un peu ce à quoi je m'attaque, quel que soit le domaine.
Ceci étant posé, il vous est tout à fait loisible de tenter une psychanalyse des défenseurs des animaux, voire de ma personne en particulier.
(pourquoi diable Annie Maïllis et Francis Wolff, qui vont enfin éclairer le monde, ne vous ont-ils pas invité le 30 janvier à Arles ?)
Dans la mesure où les pulsions agressives habitent tout le monde, et moi le premier, il faut bien en faire quelque chose.
On peut tout à fait poser l'hypothèse que des défenseurs des animaux sont mus par ce que les psychanalystes appellent, dans le cadre du fonctionnement névrotique, des formations réactionnelles, c'est-à-dire des attitudes psychologiques de sens opposé à un désir refoulé, et constitué en réaction contre celui-ci. Dans cette hypothèse, le combat contre la corrida serait le contre-investissement conscient opposé à un investissement sadique inconscient, une réaction contre la force des pulsions agressives.
Pour ma part, s'il existe au tréfond de mon âme des pulsions agressives orientées contre des animaux, je n'en ai jamais identifié d'indices. Si tel était le cas, je le reconnaîtrais bien volontiers, comme puisque ça ne changerait strictement rien au fond du problème. Lutter contre la violence des hommes envers les hommes ne m'empêche ainsi nullement d'identifier en moi l'existence de consistantes pulsions agressives orientées contre mes semblables. Cette identification est d'ailleurs le meilleur moyen d'éviter de les mettre en oeuvre si un jour l'occasion m'en était donnée.
Je n'ai certes pas, par définition, accès à tous les recoins de mon inconscient, mais faire systématiquement de l'empathie militante pour d'autres formes de vie une formation réactionnelle attestant de pulsions zoosadiques serait, vous en conviendrez, assez court.
[cf suite]
avec la permision, j'espere de l'auteur, sinon voir terres taurines
HISTORIQUE !
Depuis l'adoption du statut d'autonomie et l'éclatement des compétences de l'Etat entre les Comunidades qui le composent, jamais les représentants de celles-ci ne s'étaient retrouvés autour d'une même table pour évoquer la question de la Fiesta. Et chacune de leur côté, toutes ou presque avaient légiféré en la matière, de manière plus ou moins heureuse, et sans aucune concertation.
Réunies hier au Sénat madrilène en présence du Ministère de l'Intérieur et à l'invitation de l'Association Taurine Parlementaire qui a joué là un rôle déterminant, toutes ont pris conscience de la nécessité de revenir vers une règlementation unique et de placer celle-ci, suivant la proposition de l'Observatoire français soutenue par la Mesa del Toro, dans une perspective culturelle : la règlementation doit se mettre au service du spectacle que nous voulons pour le XXIème siècle... et pas le contraire. Une avancée fondamentale dans la mesure où mieux règlementée la Fiesta sera mieux défendue.
Mais la grande nouveauté, au-delà de cet aspect règlementaire, est qu'à la demande de l'Observatoire les Comunidades se sont engagées "à étudier les conditions dans lesquelles chacune d'entre elles pourrait déclarer la Fiesta Patrimoine Immatériel sur son territoire en vue d'une inscription postérieure au patrimoine de l'UNESCO".
Après les Villes taurines françaises, les Comunidades espagnoles ont donc franchi le pas, en présence du Ministère de l'Intérieur qui s'est engagé à accompagner cette initiative et à faciliter le travail qui devra continuer en commun, l'UVTF - représentée hier par Guillaume François de Mont de Marsan - prenant le relais de l'Observatoire en ce qui concerne les questions règlementaires, tandis que celui-ci continuera à suivre le volet culturel et bien sûr le procesus d'inscription à l'UNESCO.
André Viard
Voilà donc, le sommet de la courbe.
L'ineffable, plus inénarrable que jamais, prétend avoir tout compris au « catalanisme », et au passage, il réalise ce qu'aucun historien sérieux, si on excepte Pio Moa ou Vidal ou De la Cierva, ou plus récemment le forcené Del Castillo pour ne citer que les plus « présentables » n'a jamais prétendu faire. Bravo mon dede!
Ainsi cette réunion au Sénat espagnol se serait pliée aux désideratas vertueux de notre porte flingue de la casa Casas. Me cago!
Je me renseigne!
Dios moi!
putain, quel texte ludo! ( celui du lien)
me vient encore a la mémoire le "vomitorium psychiqe" de La Selouze, il y a si lontemps, dans Midi Olympique.
Abrazos
A L'INTENTION DE J.P. RICHIER: les 3 dernières interventions n'ont pas été censurées, seulement en attente de réponse.
POUR EL CHULO
L'édito du 23/10 est encore plus gratiné: "L'observatoire français a été invité à participer à ces travaux, et en tant que président je dispose d'un temps de parole qui va peut-être nous permettre de recadrer un débat qui s'annonce confus."
http://www.terrestaurines.com/forum/actus/01-01-10/23-01-102.php
Dédé recadre les débats du Sénat espagnol. On serait heureux de connaitre la réaction des sénateurs. Ce type est complètement mégalo (si J.P. RICHIER ne trouve rien à redire au diagnostic...).
On atteint des cimes...
et de quelle façon!
on est tous coupables, sauf le mundillo, les figuritas et les empresas, évidemment benevoles.
bref, enlevez la protection des cornes et tout redeviendra dans le meilleur des mondes,, sauf qu'on perdra plus de toros dans le champ.
sauf que tout de même, ce toro inepte est méticuleusement sélectionné sur ordres des figuras, le mêmes qui gueulent quand sonnent les avis, ils sont si artistes!
car les figuras, sont les seuls à pouvoir remplir les arenes, cqfd.
de qui? de quoi? peu importe, pourvu que celà paie fort!
on va indulter de façon à montrer que nous ne sommes pas des bêtes!
communication, ou est l'art merde!
l'art peut t'il être assimilé au profit immédiat, aux vulgarités de postures et de propos les plus éhontées
et relayé par son porte flingue, el dede, casas continera à dire qu'il perd de l'argent, mais nom de dieu, il en gagne bien ailleurs, et ou? mont de marsan?
mais bien sûr dede, la corrida est devenu un produit spéculatif ou de relation pubiques pour les geants fragiles de la saucisse, ou de l'immobilier, et merde, il faut rentabiliser.
les élevages infinis de taureaux a fonds perdus sont morts,vive l'élevage en batterie.
Quelle honte d'appeler l'art àla rescousse dans ces magouilles.
eh jean-paul , j'en ai une bonne :
"antonio muñoz molina et Javier Zubizarreta Lejardi sont dans un bateau..." je vous laisse imaginer la chute du chiste. allez, un peu de votre humour siiii décaaaaaalééé devrait faire merveille.
ali lodel(monti)piton
peuh peuh peuh monsieur ali...attention à ce que vous avancez, car un train , en l'occurence un esquif,peut en cacher un autre : celui où est monté un troisième larron qui va compliquer la tache de tous les djonpol of ze world , j'ai nommé le polifacetico jon idigoras...
http://es.wikipedia.org/wiki/Jon_Idigoras
ah , oui, en voilà un poulet à désosser pour notre bon psychiatre. je lui laisse le soin de découvrir la bête. quand on veut rendre uniquement clinique ce qui est du ressort de l'histoire, de la sociologie, de la géopolitique, de la culture, des équations complexes de l'humanité , on oublie que , on veut faire croire que derrière il n'y a que des hommes. et leurs cortèges de grandeurs et de misères. ici comme par ailleurs. pourquoi s'acharner ici justement en faisant croire qu'ils ,nous en l'occurence, seraient plus "malades" ou "pervers" ou "traumatisés" que les autres ?
un torerista et un torista qui s"écharpent pendant une plombe, c'est quoi , intrinséquement de plus ou de moins qu'un lacanien et un freudien qui s'anathèment sans fin ?
bien à toi, xavier.
bien à toi jipé.
ludo
vrai
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