Humeurs taurines et éclectiques

vendredi 7 octobre 2011

Seville, la ville où l'on fait danser les momies

«Memento mori» (Souviens toi que tu es mortel)

Lors de ma première incursion en Andalousie, en 1975, j’avais été ravi lors d’une pause fino à la brune, dans une ruelle de Triana, de voir un couple de fillettes se mettre à danser sur les tables, sous les jaleos des habitués, de la famille et du voisinage. Un délice de grâce et de fraîcheur!

Plus tard, dans un de ces bobinard baroques et huppés (qui n'existent malheureusement plus), j’y vis dans une atmosphère bunuellienne, kitsch et enfumée, des adolescentes dans la fleur de leur âge, danser nues devant des notables gras et lubriques. La nausée!

L’andalou n’étant jamais à court de créativité et surtout d’excentricité, met décidément le flamenco à toutes les sauces, même les plus frelatées.

Il y a deux mille ans, pendant les banquets et orgies, l’amphitryon faisait paraître des ossements humains et l’on récitait les «Odes» d’Horace: «Nunc est bibendum, nunc pede libero pulsanda tellus» («Maintenant il faut boire, maintenant il faut frapper la terre d'un pied léger») et surtout le fameux: «Carpe diem quam minimum credula postero» («Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir»). Une formule généralement très mal comprise, mot d'ordre de l'ascétisme épicurien.

Nos amis andalous ont semble t-il perfectionné la formule de cet héritage ancestral: pendant leurs réjouissances, ils présentent désormais les ossements sur pied –pourrait-on dire-



La richissime Duchesse d’Albe, dédaignant pour ses noces la franchouillarde trivialité de la «Danse des canards», invente la «Danse des zombies». Motivée la mémée! La nuit de noces risque de verser dans le torride!

Federico, combien tu nous manques! Après «Bodas de sangre» (Trad: Noces de sang), tu aurais pu nous entretenir des «Bodas de huesos» (Trad: Noces d'os)!
Dans une Espagne en crise, où sur les places publiques fleurissent les «indignados», n'y a t-il pas là quelque chose d'un tantinet scandaleux? Serais-je le seul à m'émouvoir?
Xavier KLEIN

Addendum: c'est qu'elle avait du chien la coquine:
Allez une cht'ite pour Marc, côté fleur bleue et chronique des altesses 

Et puis zut, tant qu'à faire, la totale pour Marco, histoire d'alimenter ses fantasmes!

Une association d'idée???

13 commentaires:

el Chulo a dit…

ah, mon javierin, laq famille d'albe en espagne!

Marc Delon a dit…

Qu'y-a-t-il de scandaleux ? D'être vieux ? Mortel ? De se marier ? De se marier vieux en pleine conscience d'être mortel alors que c'est la crise ? Vive l'Andalousie et son sens baroque et éminnement flamenco de brûler sa vie par les deux bouts, loin de tout les rationalismes ! Vive la Duchesse d'Albe ! Vive sa nuit de noce torride ! Vive sa maladie de Dupuytren qui ne permet plus l'ouverture des trois derniers doigts facilitant ainsi l'intromission prostatique du second ! Vive ses chevilles enraidies ! Vive l'espagne amoureuse et fière ! Vive tous ceux qui n'ont pas le temps de s'indigner parce qu'ils bossent ! Viva la Fiesta Nacional !!!

Maja Lola a dit…

Non, vous n'êtes par le seul à vous émouvoir.
On est dans le pathétique le plus triste et décadent.
La duchesse d'Albe, aux colossales richesses est "courtisée" par les flagorneurs de tous poils qui cherchent à obtenir faveurs et pesetas.
C'est leur Lilianne Bettencourt mais moins en "beauté". Botoxée à mort et relookée par un Docteur Delajoux andalou au bistouri défaillant (le Fino fait des ravages ...) elle est la risée de uns (les humoristes s'en délectent) le quotidien de la ménagère fidèle lectrice de "Hola" et la mane financière d'associations pseudo-culturelles qui profitent de son mécénat.
Je suis frappée par sa ressemblance avec un des personnages du tableau de F. de Goya "Las Viejas" ...
"Aunque la mona se vista de seda, mona es y mona se queda"

Xavier KLEIN a dit…

Elle a de qui tenir la décatie.
María del Pilar Teresa Cayetana de Silva y Álvarez de Toledo, treizième duchesse, maja «desnuda»y «vestida» se faisait peindre et accessoirement sauter par Francisco Goya!
Réminiscence ô Maja Lola (ni desnuda, ni vestida)?
La 18ème duchesse, Cayetana de Alba, de son vrai nom María del Rosario Cayetana Alfonsa Victoria Eugenia Francisca Fitz-James Stuart y de Silva Falcó y Gurtubay, est -paraît-il la nénette la plus officiellement titrée au monde: cinq fois duchesse, dix huit fois marquise, vingt fois comtesse, vicomtesse, comtesse-duchesse et connétable, quatorze fois Grand d'Espagne.
Il y a pire comme prolétaire!
Son ancêtre par alliance, Fernando Álvarez de Toledo y Pimentel, 3ème duc (1507-1582), par ses exactions et sa cruauté inouïe a déclenché la guerre de Quatre-Vingts Ans dans les Provinces Unies et laissé un souvenir impérissable dans le secteur, ainsi qu'à Lisbonne.
Les fortunes d'aujourd'hui sont érigées sur les crimes d'hier...
Pas très moral tout ça!

el Chulo a dit…

mon marcos, lis sur la guerre d'espagne et tu comprendras.

nous sommes dans les soubresauts décadents de ceux qui s'opposèrent à la réforme agraire "come republica" et en fer de lance cette cinglée absolue riche à crever, à laquelle almodovar devrait s'intéresser.

tu as parfaitement raison maja, comme toujours, lorsqu'il s'agit de ton pays et de ses cinglés. nous en avons, il y en a chez toi aussi.

et celle là, c'est une forme de pompom et bien moins anecdotique que ce que marc voudrait laisser penser. rivera ordonez alla y fricoter dans cette famille, comme s'il était un "grand d'espagne", avant d'êttre un artiste. quien pago?, on se marre!

bravo maja mia! retour en trombe, querida amiga!

Ludovic Pautier a dit…

"Vive tous ceux qui n'ont pas le temps de s'indigner parce qu'ils bossent !" euh, juste pour savoir : c'est quoi son taff à la Duquesa, cher Don Marco Delon y Delarge ?

Ludo

ps : mais suis d'accord sur ta diatribe albesque. par contre, combien de flamencos , de los mas grandes, sont passés à trépas dans un dénuement physique, moral et pécunier. tiens, Rafael Romero "El gallina".
Sin embargo, como ocurrió con otros grandes artistas, El Gallina acabó tieso como una mojama y murió en el más incomprensible olvido. En sus últimos meses de vida se le podía ver andando por Cuatro Caminos, el barrio madrileño donde vivía, cabizbajo y la barba raída. El gran fotógrafo Pepe Lamarca lo retrató para El País y esa fotografía, en la que el maestro aparecía con mal aspecto y los puños del abrigo roídos, deshilachados. Al poco tiempo llegaba a Sevilla la noticia de su muerte, ocurrida en enero de 1991. Su familia, seguramente dolida por el olvido del mundo del flamenco, se negó a dar la noticia en su momento y don Rafael Romero se fue para el otro mundo en la más triste soledad. Tuve la suerte de presentarlo en 1985 en la Jumoza 3 de Sevilla, en el último concierto que dio en la capital andaluza. Cuando acabó el recital el maestro dijo que tenía hambre y nos comimos juntos un plato de garbanzos. Cuando le dije que cómo se podía comer un plato de potaje a las dos de la madrugada, con sus años, me dijo: “Más malo es acostarse sin comer”.

1991, c'est vrai, c'était au siècle dernier.

Bernard a dit…

Xavier,

Et si on se mettait à imaginer, à cette aune décatie, une corrida de "toros" (!!): faute de toreo de jambe (athrose oblige?), nous resterait peut-être un d'orteil?... Quant à ton énumération des "titres" de la belle (es-tu sûr au fait qu'elle soit exhaustive?), elle m'a irrésistiblement fait penser à ces condamnations à des 463 ans de prisons, dont les états-uniens ont tant le secret qu'on le leur abandonne volontiers à garder!...
En effet, il eût fallu un Goya pour peindre un tel embarquement pour Cythère ("la vieillesse est un naufrage"!)...

Abrazo fraternel - Bernard

PS: Ludo, j'aime beaucoup ce que tu écris - surtout quand c'est en Français!

Marc Delon a dit…

je crois qu'il n'y a effectivement que Ludo pour comprendre qu'en la matière plus c'est pire, mieux c'est ! Trop long à expliquer.
Rien à voir avec mes fantasmes, ( Megan Fox...) mes appétences, mes non-tabous sur le corps... mon regard est neutre et mes mains bienveillantes pour toutes celles que je soigne qui sont parfois bien pires.

Alain Lagorce a dit…

Si elle voulait ressembler à un tableau de Goya, c'est gagné !
C'est "qué tal"
http://www.pba-lille.fr/spip.php?article22

jo a dit…

Bien sûr, vous ne passerez pas mon commentaire, on connaît le courage des tortionnaires d'animaux.
S'attaquer à plus faible que soi est leur éthique, pas d'avoir du courage, pourtant dont vous ne manquez pas de vous gargariser, le cul calé sur vos dégradins.
Article lamentable: sexiste, âgiste, limite pedo...Reprenant en écho les sottises de votre ami Wolff sur le fait qu'il faudrait se savoir mortel alors que tout démontre que les tortionnaires en réunion êtes dans le déni. Vu que les pervers dont vous ne pouvez pas de ne pas être du moins au moment où vous êtes ces immoraux M. Hyde de l'aficion dénient la castration qui est au niveau inconscient la représentation de la mort.
Il est évident que la mort n'est pas représentable, comme le disait Heidegger. La mort, disait Lacan, 3 ans avant sa mort : "Il ne faut pas la regarder en face, tout comme le soleil."

T'inquiète, la mort, elle te ratera pas, que tu la donnes ou pas à des innocents chaque jour pour la voir (mais tu ne la vois pas, elle, mais ton Ça. et ça n 'est pas pour t'enseigner, mais pour saigner la femme toute, incastrable, pour te vautrer dans son sang comme le faisait sous la direction d'Arrabal l'actrice dans le ventre ouvert par elle du veau vivant. L'immonde aficionado (pleonase) Arabal se branlait devant ce spectacle et il a fallu 2 veaux pour le combler! A vomir, à mettre en taule comme toute l'aficion...mais il a été encensé. Drôle de monde. Immonde, oui.)
En vérité ce n'est pas la mort que vous guettez et qui vous faire orgasmer . C'est la petite mort de la femme non castrée représentée par le taureau.
Mais le pervers s'aveugle et les afics ne manquent pas de mots (vides de sens ) pour masquer tels des sèches avec de l'encre ce qu'ils sont en vrai: des voyeurs sadiques(et non sadiens car Sade avait malgré tout de l'imagination, bien plus qu'il n'a sévi dans le réel), donc des abjects.

Comment s'étonner quand on sait que vous, les imundillos, êtes comme ces brutes qui osent entrainer des enfants à leur vice:


http://www.lepost.fr/article/2011/10/09/2609844_des-militants-pacifistes-tabasses-par-des-pro-corridas-en-france.html
? Pas de la pédophilie mais du même ordre. méprisable, honteux, je serais mal si j’étais comme vos amis...et Ils se croient supérieurs et donneurs de leçon!
Impensable stupidité de l' abuseur des faibles.
Nous, les anti-corridas sommes révulsés de vivre dans un monde qui tolère cette intolérable cruauté et permet à des enfants de devenir comme vous.

Xavier KLEIN a dit…

Jo,
J'ai quasiment toujours passé vos commentaires. Ne prenez pas vos désirs et vos fantasmes pour des réalités.
Les lecteurs de ce blog aiment tellement votre courtoisie, votre modération, la justesse de vos arguments et de votre ton!
Toutes choses qui font de vous notre meilleure alliée...

el Chulo a dit…

elle a raison jo, je la trouve super moi la mémé d'albe!

jo a dit…

Au moins ai-je des arguments. Que ça soit un peu dur pour certains intellects...mouais, certes.
Où sont les vôtres?
Quant à la nénette que vous conspuez, je m'en fiche bien: elle est aficionada...donc tirez sur elle si vous voulez, c'est pas ma copine. elle était jolie, certes. mais c'est pas une excuse pour se repaitre du malheur et de la douleur des autres.