Humeurs taurines et éclectiques

jeudi 17 septembre 2009

Don BULL (suite)

Selon les spécialistes et les vertueux esprits qui s'indignent volontiers des excès d'outre-atlantique, mais ne considèrent pas ceux qu'ils cautionnent sous nos cieux (le coup de la poutre et de la paille...), la pitrerie de Las Vegas se serait terminée en bide lamentable.
On se soucie déjà des répercussions du tsunami parti des confins du Nevada. En fait une vaguelette qui effraie surtout ceux qui aiment à se faire peur avec des illusions et des épiphénomènes pour mieux s'aveugler sur les réalités.
Et puis, il y a ceux qui ne se bercent pas que de discours alarmistes et se remuent.
C'est le cas de notre ami et lecteur Pierre Thomazo, qui après une nuit d'étreintes passionnées, a sacrifié l'un des draps de soie de son lit de compétition à baldaquins (avec menottes intégrées) pour y porter, en lettres de sang, le témoignage de sa ire.
Parler c'est bien, agir, c'est mieux!
La banderolle (en fait, il y en avait deux) n'était pas aux barreras, posée par quelque activiste du callejon, mais dans les gradins du populo.
Faudrait pas pousser tout de même! Se salir les mains ou risquer d'altérer les bonnes relations qu'on cultive avec le mundillo et les figuras.
La franchise et l'impertinence ont leur limite, surtout dans le beau monde de ceux qui fraient avec les "bullfighting people".
Xavier KLEIN

8 commentaires:

Bernard a dit…

Euh, Xavier,

Si tu nous caftais un peu de ce que c'était cette (ces) banderolle(s) du Sieur Thomazo, et de ce qu'est-ce qu'elles disaient, parce que nous on est pas au courant (courant: de "courir", en espagnol "correr", d'où vient "corrida"...)

Abrazo girondin (vendémiaire!) - Bernard

Xavier KLEIN a dit…

Désolé Bernard.
Petit problème technique, la photo n'était pas "sortie" sur le blog.

el chulo a dit…

pendant ce temps, el fundi se fait encore "prendre" près de madrid.
aficion débordante? irresponsabilité? connerie? appat du gain?
à pleurer.

Bernard a dit…

Chulo ami,

A propos du Fundi, peut-être as-tu omis comme "raison" (cause?) la "mauvaise année" (celle que, dit-on, les Corses invoquent au sujet de la récolte des châtaignes, lorsqu'il n'y a pas de vent!...)

Abrazo - Bernard

el chulo a dit…

bernard,

en ce qui concerne la récolte de chataîgnes, il n'a pas àsce plaindre. ca lui "pègue" même un peu dessus à mon goût non?
ceci dit peut t'on vraimlent aller devant les toros "desconfiado" et non en possession de tous ses moyens, je ne pense pas. de plus les suites de lourds traumatismes craniens sont bien connues non?
à la limite, avec la complicité probable des medecins, je pense qu'il y a un manque de respect envers le public, mais surtout, envers la corrida.

abrazo

Bernard a dit…

Chulo ami,

Au fond, tu as peut-être raison quant au manque de respect du Fundi pour la corrida, en sus du public... Mais, bien que torero, n'a-t-il pas le droit aussi - comme nous parfois - de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attend de lui, et même de ne pas y être plusieurs fois de suite?...

Abrazo - Bernard

Jean François a dit…

Quel vilain son Cher xavier Klein: "sa ire"? l'ire que vous évoquez va provoquer la mienne!Ecrivez "son ire" et tout ira mieux déjà.
A part ça Las Vegas nous amuse bien tous, et je ne crois pas que le public de barrera soit plus hypocrite que celui des gradins hauts: tout le monde a réagi correctement à sa manière, il me semble, ce n'est pas une question de classe ni d'appartenance à une chapelle taurine quelconque.
Jean François Neviere

Xavier KLEIN a dit…

Ire(substantif féminin): courroux, colère http://www.cnrtl.fr/definition/ire
Donc cher Jean François, SA ire...
Il n'aura sans doute pas échappé à votre scrupuleuse sagacité, que les broncas ne démarraient jamais des callejons ni des barreras, au contraire des pétitions.
La "populace", à l'inverse des stations de ski, s'amasse plutôt dans les hauteurs et au soleil.
Cette "stratification sociale" évidente et étudiée, recoupe aussi une "stratification aficionada", les "coureurs d'arènes" préférant ménager leur bourse, sollicitée par l'ardente nécessité de leur passion.
Je n'ai, à ma connaissance, jamais vu, par exemple, une banderolle critique affichée dans la peña Enrique Ponce à Dax, lieu sordide où se réfugie, c'est bien connu, l'aficionado de base smicard.
J'en ai connu trois qui s'encanaillaient dans le campo charro et avaient provoqué l'hilarité générale en prenant les vaches pour des añojos. Il a fallu les détromper en les initiant à certaines particularités anatomiques.
Il est des milieux où protestation rime avec grossièreté.
Mais ne détenant nullement la science infuse, peut-être suis-je dans l'erreur.