Ce ne sont pas les aficionados et a fortiori les toristas qui vont se prendre à douter de la supériorité indiscutable de l'inné sur l'acquis, ni de la vérité du sang et des encastes.
Les éminents spécialistes des copulations bovines, les vénérateurs assidus des éjaculations victoriniennes, barcialiques ou zabaliaques ne sauraient remettre en question la subtile et lente mutation entre Bos primigenius primigenius et notre glorieux Bos taurus ibericus.Il en va de même pour le genre humain où des siècles d'évolution, de "struggle for life", de hasards et de nécessités ont fait émerger de la masse terne et confuse d'Homo sapiens, Liné 1758, une mutation particulière: l'Homo dacquensis récemment rebaptisé Homo desgarbadensis.
L'origine de ce séisme génétique est à rechercher dans la plus noble antiquité, lorsque des hardes d'aquitaniens buccoliques batifolaient gaiement sur les charmantes collines de la doulce Novempopulanie.
Parmi les neuf peuples identifiés, l'un se distinguait tout particulièrement: les Tarbelli quatuor signani ou Tarbelles aux quatre enseignes (4 clans: sans doute les tomasistes, les poncistes, les morantistes et enfin les pereristes), dont la capitale était Aquae Tarbellicae, dont nul ne saurait ignorer non seulement qu'elle soit devenue Dax, mais qu'en sus, elle a donné, selon Ausone, son nom à l'Aquitaine.
Ausone, dont la grand-mère Emilia Corinthia Maura (la Maure: déjà des influences d'Al Andalus!)), soit dit en passant, était dacquoise, «dans ces contrées où l'Adour s'échappe vers la mer, où l'océan des Tarbelles mugit en fureur» («Les parentales» III, 9)
Franchement, peut-on sérieusement remettre en cause un premier grand cru classé A qui s'est chopé un 91-94+ pour le millésime 2007, chez Parker?
Mais revenons à nos moutons, où plutôt à nos toros. Tarbelli provient du radical celtique *tarv/*tavr le mot taur, d'où vient en grec ταυρος (tauros) et en latin taurus: TAUREAU
Les Tarbelli auraient pu porter des noms aussi redondants ou ridicules que les Cocosates, surnommés Sex Signani (Caussèque), les Tarusates (Tartas), les Élusates (Eauze), les Sibusates (Saubusse), les Ptianii (Orthez), les Basabocates (Bazas) ou plus tardivement les Aturenses (Aire sur Adour). Non, en toute simplicité et à jamais, les Tarbelles resteront le peuple du taureau.
Que les jaloux, les aigris, les bilieux marinent dans leurs humeurs vinégrées: ils n'y peuvent rien c'est ainsi! Depuis les origines les dacquois sont placés sous le signe du divin cornu et si certains prétentieux affirment indûment être la première ville taurine de France (en venant d'Espagne bien sûr!), ils ne sauraient prétendre à être la plus ancienne, la place étant déjà prise et attestée.
La jouissance tarbelle serait d'ailleurs inachevée si ces malfaisants bayonnais et leurs homologues montois n'étaient à jamais privés de généalogie gauloise.
Vous connaissez les noms des peuples qui vivaient à Bayonne ou à Mont de Marsan quand Crassus soumettait proprement l'Aquitaine? L'histoire n'en a pas gardé trace.
Et puis, le génie tutélaire sait gratifier les siens. Il n'est que de suivre l'actualité taurine régionale pour prendre acte du succès dacquois dans le contexte plutôt sombre des remaniements de clochers: ça grenouille dur dans le mundillo. Les couteaux sont sortis, on effile les lames, on sonne le ban et l'arrière ban des parents, amis, clients et alliés, qui, par presse interposée accourent à la rescousse.
Prudence quand même: la roche Tarpéienne est près du Capitole et les dieux aiment à favoriser ceux qu'ils veulent perdre. Le dieu risque un jour de s'offusquer du peu de considération que les descendants des fiers Tarbelles prête à ses avatars. Le peuple du toro serait-il devenu le peuple du torero?
Depuis quand n'a t-on plus admiré le combat d'un vrai toro à Dax? Les dacquois savent-ils encore à quoi cela ressemble?
L'origine de ce séisme génétique est à rechercher dans la plus noble antiquité, lorsque des hardes d'aquitaniens buccoliques batifolaient gaiement sur les charmantes collines de la doulce Novempopulanie.
Parmi les neuf peuples identifiés, l'un se distinguait tout particulièrement: les Tarbelli quatuor signani ou Tarbelles aux quatre enseignes (4 clans: sans doute les tomasistes, les poncistes, les morantistes et enfin les pereristes), dont la capitale était Aquae Tarbellicae, dont nul ne saurait ignorer non seulement qu'elle soit devenue Dax, mais qu'en sus, elle a donné, selon Ausone, son nom à l'Aquitaine.
Ausone, dont la grand-mère Emilia Corinthia Maura (la Maure: déjà des influences d'Al Andalus!)), soit dit en passant, était dacquoise, «dans ces contrées où l'Adour s'échappe vers la mer, où l'océan des Tarbelles mugit en fureur» («Les parentales» III, 9)
Franchement, peut-on sérieusement remettre en cause un premier grand cru classé A qui s'est chopé un 91-94+ pour le millésime 2007, chez Parker?
Mais revenons à nos moutons, où plutôt à nos toros. Tarbelli provient du radical celtique *tarv/*tavr le mot taur, d'où vient en grec ταυρος (tauros) et en latin taurus: TAUREAU
Les Tarbelli auraient pu porter des noms aussi redondants ou ridicules que les Cocosates, surnommés Sex Signani (Caussèque), les Tarusates (Tartas), les Élusates (Eauze), les Sibusates (Saubusse), les Ptianii (Orthez), les Basabocates (Bazas) ou plus tardivement les Aturenses (Aire sur Adour). Non, en toute simplicité et à jamais, les Tarbelles resteront le peuple du taureau.
Que les jaloux, les aigris, les bilieux marinent dans leurs humeurs vinégrées: ils n'y peuvent rien c'est ainsi! Depuis les origines les dacquois sont placés sous le signe du divin cornu et si certains prétentieux affirment indûment être la première ville taurine de France (en venant d'Espagne bien sûr!), ils ne sauraient prétendre à être la plus ancienne, la place étant déjà prise et attestée.
La jouissance tarbelle serait d'ailleurs inachevée si ces malfaisants bayonnais et leurs homologues montois n'étaient à jamais privés de généalogie gauloise.
Vous connaissez les noms des peuples qui vivaient à Bayonne ou à Mont de Marsan quand Crassus soumettait proprement l'Aquitaine? L'histoire n'en a pas gardé trace.
Et puis, le génie tutélaire sait gratifier les siens. Il n'est que de suivre l'actualité taurine régionale pour prendre acte du succès dacquois dans le contexte plutôt sombre des remaniements de clochers: ça grenouille dur dans le mundillo. Les couteaux sont sortis, on effile les lames, on sonne le ban et l'arrière ban des parents, amis, clients et alliés, qui, par presse interposée accourent à la rescousse.
Prudence quand même: la roche Tarpéienne est près du Capitole et les dieux aiment à favoriser ceux qu'ils veulent perdre. Le dieu risque un jour de s'offusquer du peu de considération que les descendants des fiers Tarbelles prête à ses avatars. Le peuple du toro serait-il devenu le peuple du torero?
Depuis quand n'a t-on plus admiré le combat d'un vrai toro à Dax? Les dacquois savent-ils encore à quoi cela ressemble?
Xavier KLEIN
Pline «Histoire Naturelle» IV, 33
Jules César «La guerre des Gaules» III, 27
Strabon «Géographie» IV, 1
Ausone «Préfaces» II, 8, «Les parentales» III, 9
Poseidonios d'Apamée «Fragments»
Jules César «La guerre des Gaules» III, 27
Strabon «Géographie» IV, 1
Ausone «Préfaces» II, 8, «Les parentales» III, 9
Poseidonios d'Apamée «Fragments»
6 commentaires:
Gracias pour cette époustouflante démontration historique!
Je regrette que ton collégue ,Le Grand Claude Pelletier,ait été aussi chauvin....mais c'était tout le charme de sa Haute personnalité...pour attribuer le titre à Bayonne!!
Malgré mon nom descendant plus des Maures que des Romains ,je suis fier d'être Tarbelle .
Ta derniére question est réelle mais peut être nuancée dans les quelques récentes années.
En fait le grand Claude, mon cher maître, n'était pas chauvin.
En fait Claude était surtout un grand provocateur. Non pas un de ces "agace-culs" qui s'épanouit dans la polémique, mais un superbe agitateur d'idées, un titilleur d'intelligence, un démolisseur de lieux communs et d'idées toutes faites, un brasseur de rêves, comme il en manque si cruellement de nos jours.
Certes, il était fier de ses racines, comme Périclès l'était d'être athénien, Dante d'être florentin, Prévert , parisien, et Nougaro d'être de Toulouse (et moi d'être né à 100 mètres de la Fontaine Chaude), mais sans se duper sur ce dérisoire destin qui vous fait naitre ici ou là, dans telle ou telle condition: qu'y pouvons-nous?
Le péché mignon des dacquois ne vient pas tant ce qu'ils sont, que de vraiment croire qu'ils soient!
Finalement le gros avantage avec le vin c'est qu'on est pas obligé de boire les vins de banquier.. euh ! des bordelais je veux dire.. je veux dire qu'en Vallée du Rhône ou en Bourgogne pour 3 ou 4 fois moins cher on a largement aussi bon. Mais bon... faut connaitre, ou chercher, ou se renseigner...
Alors qu'en tauromachie ns n'avons guère le choix... tout est plus ou moins joué d'avance. Enfin, presque tout, heureusement.
Mon âme aquitaine se révolte devant des propos aussi désinvoltes.
Comment peut-on comparer un bordeaux avec du picrate? Du Côte du Rhone! Et quoi encore?
Il existe bien une petite appellation sympa dans le coin: Chateauneuf du Pape, il me semble, qui produit des petits pinards agréables, mais à des prix très prohibitifs. J'y achète du Roger Perrin. Très bien sur les daubes et les salmis.
.....et comme le chante Jean Ferrat dans un de ses premiers vyniles ....(c)ubas,(c)ubas (c)..ubas si.
Foutez moi ce mec au chai toute la noche
Pour qu'il y fasse - le dit mec - des r(h)ic au chai sur le plan d'eau de sa nuit blanche, au moyen de quelques galets roulés de la terrasse rhodanienne quaternaire de Châteauneuf du Pape?...
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