Humeurs taurines et éclectiques

jeudi 30 mai 2013

Les apories du Grand Sâr Rabindranathviard

Aporie: contradiction insoluble dans un raisonnement. 
Paradoxe: proposition qui, contradictoirement, mettant la lumière sur un point de vue pré-logique ou irrationnel, prend le contrepied des certitudes logiques, de la vraisemblance.

Le garçon est indécrottable et c'est au détour d'un article, lorsqu'il se prend à les sortir en série, que sa vérité fondamentale jaillit, telle l'éruption de ces gisements de pétrole soudainement libérés de leur claustration géologique multimillénaire.
Ces lapsus, chers au vénérable Sigmund, viennent subitement dévoiler la réalité profonde de convictions trop longtemps refoulées ou soigneusement «contentionnées» qui relèvent du paradoxe.
En témoigne son dernier article du 30 mai intitulé «Jandilla», un chef d'oeuvre de contradictions et d'équivoques (http://www.tierrastaurinas.com/terrestaurines/actus/01-05-13/30-05-132.php).

1ère affirmation (c'est une OPINION et non un FAIT): «À moins d'être un révisionniste aveugle, nul ne peut contester le fait que la ganadería de Jandilla est une de celles qui possèdent un des patrimoine génétiques les plus riches et les plus variés.»
Je ne sais pas ce que l'on entend par «un des patrimoines génétiques les plus riches et les plus variés».
Quand je ne sais pas, ne disposant pas des connaissances mirandoliennes du Grand Sâr argenté, j'obéis stupidement à l'antique injonction parentale et je vais chercher sur le dictionnaire, en l'occurrence l'Encyclopedia Universalis. Pour simplifier les choses, basculons sur wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrimoine_g%C3%A9n%C3%A9tique).
Toujours très stupidement, ne pompant pas grand chose au merdier, je m'en remets au bon sens qui me susurre benoîtement que Jandilla, c'est le Domecq le plus pur, avec un morphotype caractéristique et le comportement que l'on sait.
Question: où voit on de la richesse et de la variété là dedans? Ou plutôt: que peut nous importer la pullulation des gènes, allèles et autre génome si à l'arrivée les bestiaux sortent moralement et physiquement à l'identique? Contrairement aux toros, cela nous fait une belle jambe!

2ème affirmation, beaucoup plus contestable (c'est toujours une OPINION et non un FAIT): «Elle est la véritable source du toro moderne, et le savoir-faire de son ganadero ne saurait être sujet à caution.».
Source du «toro moderne» OK, pourquoi pas.
Quoique à la réflexion!
On sait combien l'expression «toro moderne» m'engendre de l'urticaire. J'aimerais bien que le Grand Sâr nous dise alors, ce qu'est le toro de Cuadri, d'Aguirre, d'Escolar Gil? Des «toros anciens»? Des «toros dépassés»? Des «toros périmés»? Bizarre! Bizarre! Surtout quand tout le monde en France se rue cette année dans ces très honorables ganaderias pour s'en procurer quelques échantillons. Le Grand Sâr(cophage) serait-il débordé par une nouvelle modernité en marche qu'il n'a su ni voir, ni prévoir?
Quant à la seconde assertion, il faut la mettre en relation avec la suite pour en apprécier toute l'inconséquence.

Voilà un «super ganadero» dont «le savoir-faire ne saurait être sujet à caution»
1°) qui se trouve dans une impasse.
2°) qui est dans l'incapacité à lidier autre chose que des toros sosos.
3°) dont les toros sont à la limite de l'invalidité.
4°) dont les toros sont sans intérêt pour l'aficionado.
5°) ni bientôt pour les toreros (là je me marre!).
6°) conclusion mathématique du Sar(donique) très versé dans l'algèbre: «moins de caste + de noblesse + les fundas + un excès de manejo = début de domestication, non souhaitée bien sûr, mais réelle.»

V'là t'y pas que, fastueux, le Sâr(danapale) en remet une louchasse: «des animaux au mental fragilisé qui hésitent à se livrer, et, quand ils le font tout de même, qui se dégonflent immédiatement en comprenant qu'ils sont incapables de supporter le combat auquel on les invite.»
Il a mis du temps à comprendre le cancer qui nous rongeait le Sâr(come)!
Depuis le temps qu'on le lui disait et qu'il s'escrimait à convaincre les pauvre ayatolibans que nous sommes des vertus domecquales du «toro moderne», de la «caste qui se consume pendant la faena», de l'évolution du premier tercio sans piques et autres billevesées...

Au final, je pose une question simple: un ganadero coupable de telles insuffisances détient-il «un savoir-faire qui ne saurait être sujet à caution».
Moi, perso, qui suis vulgaire, populacier, ayatollesque, je qualifierais plutôt un gonze pareil de «bille», de «brêle», de «toquard», de «cloche», voire de«burne», mais le Sâr est poli, il maîtrise la périphrase ravageuse, l'insinuation assassine.
Quant à votre serviteur, tout grossier et rustique qu'il soit, s'il remplace depuis longtemps l'expression «toro moderne», par celles de «toro domecqtisé» pour ne pas évoquer plus crûment un «toro dégénéré», s'il s'attaque à un système, à une dérive, à l'emprise monopolistique de l'encaste domecq (appelation générique), il ne se serait jamais permis de dézinguer ainsi un ganadero. Surtout après avoir si longtemps léché et pourléché l'ensemble des botas de campo de la casa.
Tout de même, on peut s'interroger sur ce que lui a fait ce malheureux Borja pour mériter une telle dégelée? Lui aurait-on fermé les portes de la finca pour un prochain «opus»? Aurait-on douté de l'omniscience, de l'omnipotence et de la sincérité du  Grand Sâr(menteur)?
Plutôt que de s'en prendre à un éleveur et à un élevage dont il fut l'ardent thuriféraire, notre Sâr(isse) ferait mieux de retourner son fer contre l'ensemble du système qui a produit cette abomination, et, surtout de faire amende honorable sur sa grande responsabilité.

Un aggiornamento viardosâresque s'impose!

Ferait mieux de venir à Orthez le dépité, il n'y verrait pas de «toro moderne», mais du «toro tout court», sans prétention, sans chichis, sans éprouvette, sans ADN, du toro quoi! C'est vrai qu'avant, Orthez n'existait pas, on ne l'a annoncé que cette année sur TT.
Comme concluait Francis Blanche: «Il peut le faire ! Alors on l’applaudit très fort!».
Xavier KLEIN

2 commentaires:

DenisG. Dionxu a dit…

Etrillé de toutes parts, le Dédé.
Empalé par Maître Puntilla sur Campos y Ruedos où une échasse le troue de haut en bas, en compagnie de ses thuriféraires,
Dézingué nuit et jour sur la Bronca,
Apostrophé, et de quelle manières, sur la Brega,
Il n'y a guère que dans sa chapelle où l'on n'entende encore ses râles au milieu des chœurs de ceux qui sont à la soupe, car empalé comme il l'est, cela montre qu'il ne manque quand même pas d'air...
Et dire qu'il se présente aux yeux de tous comme le représentant (autoproclamé) de l'aficion...
Pas de la mienne, en tous cas.
Trop tordu, le Dédé, le pal l'a pourtant redressé un peu, là, comme un tuteur ...
Denis Guermonprez-Dionxu.

Anonyme a dit…

Sar(mefaitbeaucouprire)
Sar(perlipopette)
Sar(faitdubienparouk'çapasse)
Sar(kory)