Humeurs taurines et éclectiques

mardi 5 février 2013

Gentils toros

C'est mignon un taureau.
On peut le promener au licol sur les places publiques, dans les cours d'écoles.
On peut lui lustrer le poil, comme avec une poupée Barbie, jouer au football et le mignoter de toutes les manières possibles.
On se demande bien pourquoi certains leur collent des anneaux dans le tarin: la mode piercing sans doute!

Et puis il y a les toros.
C'est moins mignon les toros.
ça peut même se montrer carrément désagréable, surtout quand «c'est plusieurs».
Des péléasses qu'on appelle ça, surtout les médisant(e)s...
Personne ne les force à se montrer ainsi belliqueux, mais que voulez-vous, c'est dans leur nature!
Et vicelards avec ça! Très capables de se liguer contre le copain d'hier, l'ex-jefe, et d'arriver en catimini par derrière, histoire de lui refiler une petite cornada entre amis.
J'ai vu une ou deux fois le résultat des courses: des victimes littéralement déchiquetées par la fureur vengeresse de la horde,  «bouillierisées» avec férocité.
Ils ramassent dûr les assassinés! Mettent plusieurs heures à claboter dans d'atroces souffrances, «torturés à mort à l'arme blanche et noire pitonesque», comme on dit dans les milieux civilisés.
On me dira qu'ils ont été élevés pour ça!
Ouais, bon! Mais leurs cousins bisons d'Amérique ou boeufs musqués musclés de la toundra font pareil! Comme tous les taureaux du monde d'ailleurs, de l'Inde à la Péninsule Arabique! Comment ce fait-ce?
Bizarre non?

Les nôtres, les toros bravos, je fréquente pas mal leurs cercados, ce qui me confère un très léger avantage pour en causer sur ceux qui n'y ont jamais mis les pieds et qui en dissertent abondamment.

J'y ai laissé traîner un ou deux tracts «zantis», manière de leur expliquer la civilité, que la violence c'est mal, que l'anti-spécisme c'est bien.
J'ai collé des autocollants Peace and love sur les clôtures et, puisqu'ils sont nos égaux (et les egos de quelques autres...), je leur ai même placardé le texte de l'article 521-1 du Code Pénal:
«Le fait, publiquement ou non, d'exercer des sévices graves, ou de nature sexuelle, ou de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, ou apprivoisé, ou tenu en captivité, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. En cas de condamnation du propriétaire de l'animal ou si le propriétaire est inconnu, le tribunal statue sur le sort de l'animal, qu'il ait été ou non placé au cours de la procédure judiciaire. Le tribunal peut prononcer la confiscation de l'animal et prévoir qu'il sera remis à une fondation ou à une association de protection animale reconnue d'utilité publique ou déclarée, qui pourra librement en disposer. Les personnes physiques coupables des infractions prévues au présent article encourent également les peines complémentaires d'interdiction, à titre définitif ou non, de détenir un animal et d'exercer, pour une durée de cinq ans au plus, une activité professionnelle ou sociale dès lors que les facilités que procure cette activité ont été sciemment utilisées pour préparer ou commettre l'infraction. Cette interdiction n'est toutefois pas applicable à l'exercice d'un mandat électif ou de responsabilités syndicales. Est également puni des mêmes peines l'abandon d'un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité, à l'exception des animaux destinés au repeuplement.»
Peine perdue!
Ces cons de toros s'en foutent!
Un très mauvais exemple de violence gratuite, brute, spontanée, viscérale, latente qu'ils donnent les rétifs .

Les toros ne devraient plus exister.
D'ailleurs, certains s'en chargent, pour les sauver d'eux-mêmes bien sûr, comme ces  bûchers où l'on brûlait les hérétiques, pour le salut de leur âme il va de soi.
Ou cestuy-là qui avait tranché la tronche de son taureau, parce qu'il avait couvert sa vache, et l'avait plantée sur un piquet avec un bel écriteau: «Comme ça, tu ne recommencera plus!»
Xavier KLEIN 




3 commentaires:

el Chulo a dit…

Fadjien le brave toro brave, leur aurait mis une vieille rouste à ces malotrus excités. peut être dopés?

Alain Lagorce a dit…

¡vaya fadjen!
alainlagorcepeintures.blogspot.fr/2013/02/toros-en-el-campo.html

Anonyme a dit…

Je reconnais les deux toros qui, dans la dernière vidéo, se filent un coup de casque terrible. Ils portent le fer de la Union de Maricones Politicos. Ganaderia fondée en 1958 par Carlos Degallo. L'un s'appelait Copeo, l'autre Fillone. Je ne me rappelle plus lequel des deux s'est remis du choc.
JLB