Humeurs taurines et éclectiques

lundi 15 octobre 2012

«N’éveille pas le chat qui dort»



Connaissez vous Grandville?
Peut-être alors Jean Ignace Isidore Gérard?
Non plus?
Pas étonnant, le premier étant le pseudonyme du second.
Mais si, vous connaissez!
Il serait étonnant que vous ne le connussiez point, il a bercé les endormissements de tant d’enfants depuis 150 ans.
Allez, un petit effort!

Rompons là l’insoutenable attente.
Jean Ignace (qui comme on le sait est un petit nom charmant) fut au début du XIXème siècle, caricaturiste et l’illustrateur de nombre de contes, fables et proverbes. Moins célèbre et moins talentueux que Gustave DORE, il fait partie de ces artistes qui ont imprégné l’imaginaire de nombre de générations de gamins, à travers ces images dont jadis, avec les bons points, on gratifiait les élèves méritants. Sans compter le bouquin remis à la fin de l’année, lors de la distribution des prix, par Monsieur le Maire.
Les plus de cinquante piges ont connu.
Récemment, j’ai retrouvé dans un carton, l’une de ces vignettes, tirée de l’opus des «100 proverbes» que j’avais dû recevoir par extraordinaire, lors d’un moment d'égarement.
***
«N’éveille pas le chat qui dort». Telle est la sage maxime qu’un maître sagace avait cru indispensable de m’inculquer. Elle n’a jamais quitté mon esprit.
Lorsque je sommeille, lorsque je batifole avec le gars Morphée, où plus simplement lorsque quiet, je ne demande rien à personne, sinon qu’on me foute une paix royale, je goûte assez peu qu’on vienne –vous me passerez l’expression audiardesque- «me les briser menu».
Ce fut le cas tantôt, quand un cuistre insistant voulut à toute force me convaincre de mon infortune en me serinant avec force ironie le malheur de ne pas avoir assisté à la corrida du siècle -que dis-je du millénaire!- à Nîchmes.
J’eus beau lui répliquer sereinement que je m’en tamponnais le coquillard, le gazier, enhardi par le soutien actif de son fan club (car le cuistre peut être plusieurs) non seulement n’en démordit pas, mais poussa le bouchon jusqu’à m’expédier en triple exemplaire la vidéo qui suit. Comme le chantait Brassens, «Les braves gens n’aiment pas que, l’on suive…».
Perso, ça ne me dérange nullement que chacun trouve son plaisir où il veut (où il peut…), mais le mien ne regardant que moi, il ferait beau voir qu’on m’imposât celui d’autrui.

Quoi que j’en ai pensé, je n’avais rien écrit sur l’événement cosmique Casaso-Tomasien, ou devrait-on rectifier aux dernières newsTomaso-casasien, parce que tant mieux si la chose a comblé un certain nombre d’aficionados, grand bien leur fasse. Mais m’envoyer des vidéos en requérant de ma part un orgasme rétrospectif obligatoire, voilà qui me «marrissait» passablement et «éveillait le chat qui dort».
***
C’est pourquoi, je livrerai au lecteur de la Brega, un exposé de mes ressentis, qu’il voudra bien imaginer en voix off au défilé des images. Bien évidemment, je parle de RESSENTIS et non de vérités révélées. Devant la dictature de la jouissance normée, on a encore le droit, il faut du moins l’espérer, de ressentir ce que l’on veut.

 



ACTE I
La bestiole terri-horrifiante pénètre en trottinant dans le redondel.
Quel trapio imposant!
Quelles cornes redoutables!
Quelle puissance!
Quelle présence!
Quelle impétuosité!
En voilà une machine à tuer!  C’est Totomamas qui a choisi esssspécialement le monstre sur le catalogue de la Redoute à Domecq?
Tiens! V’là qu’en plus de gambader, la pupuce saute la lice! On se croirait à l'hippodrome d'Auteuil pour le grand steeple chase!  En voilà de la caste qu’elle est présente!

Ah, enfin le Jose le passe de capote.
Assuré le garçon.
L’a raison, l’autre andouille à cornes ne témoigne pas du quart de la moitié du millième d’une mauvaise intention et fait ses aller et retours SNCF, se retourne tout seul, revient, sans investissement outrancier, sans humilier outrageusement, à l’économie, comme tout bon toro moderne de troisième tercio se doit de le faire.
Hop, un petit accroché du capote, faudra signaler ça au ganadero, doit y'avoir un gène pour ça (et quand y'a un gène y'a pas d'plaisir!).
 Et vas y que je recorte dans le suave et que le bestiau complaisant se stabilise de lui même pour la suite des opérations.
Bien apprivoisé le type, il va tout seul stationner devant le burladero idoine.

Mise en suerte sublime pour la cavalerie, Jose ne contrôlant rien et déviant juste la charge pour une bordée perpendiculaire à tribord amures.
On va pas tout de même pas s’emmerder avec une pique, non!
Enfin, une pique, faut le dire vite, regardons le pt’it compteur en dessous de l’écran: 3 minutes chrono de poussette avant que le doryphore ne lève la puya et que le sauvage agresseur ne se retire tout seul comme le Duc de Brunswick à Valmy. Que bravura!
Le remet ? Le remet pas? Nous voilà parti pour le quite.
Et le brave couillon qui démarre tout seul, sans qu’on le cite, et qui passe comme le métro, la tête haute et l’esprit serein, l'oeil rivé sur la ligne bleue des Allobroges, se retournant en fin de ligne pour le trajet retour, toujours sans sollicitation.

Saint Tomas ne croit que ce qu’il voit, et comme il a senti les rails sous le sable, il peut se permettre de rester impassible sur le quai, il sait que l'engin n'en sortira pas. L'assurance vient souvent de la certitude.
Un peu distrait Ingrato: faut quelque peu le solliciter un tantinet avant qu’il consente à se prêter aux voletis de capote. Faut dire que fabriqué pour la muleta, tant de cape n'est pas prévue au contrat. Faudra signaler ça aussi au ganadero: désormais 2 quites prévoiras, à une main effectueras, si rencontres Jose Tomas («Evangile selon Saint Jean Pierre chap IV-verset 10 ».

Bis repetita placent, second simulacre de pique identique au premier. Et puisqu’on en est au latin «Beati pauperes spiritu quia ipsorum est regnum coelorum» (démerdez vous avec les pages roses, j’commente moi!).
Alors là, ‘crochez vous au pinceau, Tomas enlève l’échelle, on suppute et même on subodore qu’on va voir du lourd.
A une mimine qu’il va vous la faire, comme mon neveu sur sa bicyclette. Ça horripile féroce dans les tendus d'os, les calbuts s’humidifient, la pamoison guette, on renifle l’historique.
Et Ducon qui passe et qui repasse mieux qu’une blanchisseuse écologiste.
On amidonne sévère dans les étagères. «Quoi! Qu’est-ce! Il nous fait ÇA, à nous qu’avons raqué si cher. Et Arlette qu’à loupé ça!».
Et le Tomas de Savoie, aux cimes qui s’en repart fier comme un bar tabac.

ACTE II
Ça moufte pas dans le cercle, les loufiats travaillent à l’éconocroque, que le premier qui donnera un coup de capote superfétatoire, il va manger sévère au retour à l’hôtel. D’ab, sont payés pour faire. Avec Tomas Stodonte, c’est pour rien faire: on ne se méfie jamais assez du petit personnel.
Ça ravit le péquin qui a toujours préféré le seigneur à la valetaille… «T’as vu, fait tout le gonze!».
C’est le tercio express, en fondu-enchaîné. Tant pis si les figurants n’ont pas droit au texte, si les banderilles sont toutes à corne passée.
Après tout, le second tercio, avec le premier, ne représentent que des formalités intempestives, des préliminaires abrégés avant la grande copulation muletatienne.
C'est comme ça la tauromachie moderne, foin des agaceries galantes, à l'essentiel: elle est vaginale, pas clitoridienne.
Et comment pourrait-il en aller autrement avec un bovidé spécialement programmé et conçu pour cela, qui ne requiert en rien la faena (la tâche, le travail) indispensable pour endiguer la caste d’un authentique toro de lidia?

ACTE III
Le thaumaturge est tellement convaincu du résultat des courses, tellement assuré du succès, tellement mentalisé sur l'«abandon de son corps à l'hôtel» (a t-on déjà entendu expression si vide, si conne  et si propre à épater le con de base?) et si peu sur le risque qu’il ne s’embarrasse même pas de l’estoc, ni de la montera.
Impérieux et impérial, sans perte de temps (c’est de l’argent!) ni finasseries inutiles, sans toquer, il accueille l’animal parti comme un Exocet, qui se replace automatiquement à distance optimale pour répéter l’assaut, et répéter encore et encore, chaque fois en se plaçant de lui même, quelque soit la sortie donnée, dans le terrain idéal.

Certes les trajectoires sont serrées, certes le temple est là, mais on se demande qui «agit» l’autre: le toro d’une soumission, d’une noblesse et d’une prévisibilité extraordinaires ou le torero qui met ces «qualités» en scène. Car si la bestiole vire comme un stamp dans un meeting aérien, c'est par ses facultés propres autant, sinon plus, que par la conduite du toreo. Tomas Sacré profite de la trajectoire plutôt qu'il ne la mène. Il gère plus qu'il ne produit.

Les séries s’enchaînent, sans surprises, inéluctables et programmées, n’induisant d’autres variables que l’élégance, la profondeur ou la virtuosité du geste.
L’impondérable n’ayant là aucune part, le risque étant minimisé au maximum, l’émotion ne saurait émerger que de la perfection du ballet.
On est plus près de la mécanique de précision helvète, de la prestation olympique d’une gymnaste roumaine ou des exploits ressassés, techniquement parfaits, d’Holliday on Ice que de l’inspiration luxuriante, de la joie barbare, chaotique et duendée du flamenco.

Me vient à l’esprit le kōan zen (anecdote, parabole pédagogique) de ce vieux moine qui demande au jeune disciple de nettoyer le jardin du monastère.
Chaque jour, le bonzinet s’évertue à un ouvrage idéal, mais le soir venu, le maître n’est jamais satisfait. Tout y passe, y compris l’arrachage du moindre brin d’herbe à la pince à épiler, le lustrage de chaque caillou à la brosse à dent, le tamisage du sable, le filtrage de l’eau, le massage des carpes koi.
Rien n’y fait: la vieille baderne persiste à faire la moue.
L’adepte finit par craquer, jeter les gants et désespéré, au bord de s’ouvrir les tripes d’un tel déshonneur, de demander à l’ancien ce qu’il convient de faire.
L’air canaille, le kroumir se dirige vers l’érable, le secoue fortement faisant chuter une pluie de feuilles mordorées qui viennent aurifier la mousse et constate: «Maintenant, c’est parfait!».
Ainsi,  en va t-il de la faena de Jose Tomas comme du jardin du moinillon, il y manque «l’imperfection qui conditionne la perfection» et surtout, par dessus tout, telles que les traduisent les images, je n’y sens jamais cette condition impalpable, indéfinissable, indicible qu’on nomme alma (âme) ou duende (inspiration) que j’ai pu éprouver chez d’autres, y compris par le truchement de la vidéo.

Les tandas (séries de passes) succèdent aux tandas.
Pas la moindre fausse note, pas le moindre grain de sable dans la mécanique, pas le moindre de ces estraños, de ces incongruités qui, par contraste, illuminaient la grâce et le génie, humanisaient les faenas inspirées de Rafael, de Curro, ou maintenant de Morante.
Peut-on parler de domination quand le collaborateur se prête si ardemment au jeu, s’obnubile à ce point de percale au point de totalement méconnaître qu’il put n’y avoir rien derrière?
Dominer quoi?
J’hésite à choisir –et pourquoi pas concilier- entre l’idée spécieuse d’un toro si malin ou si manipulateur qu’il conduirait le torero à lui offrir ce qu’il aime et l’option d’une connerie incommensurable.
Comme sur le chemin de Damas, une vérité me bouscule, me jette à bas, me triture et s'impose, lumineuse, irréfragable: que ce bestiau est con!
Il en est obscène.

ACTE IV
On va quérir l’estoc et relancer la ronde des passes qui seraient admirables si elles n’étaient si facilement évidentes parce que certes le monsieur sait somptueusement les donner, mais que l’autre, l’abruti, sait merveilleusement et loyalement les offrir, sans pudeur, ni retenue.
Ça olète à tout va dans la cambuse, mais on commence à causer indulto, parce que «pardonner la vie» au toro, c’est le trophée suprême après les oreilles et la queue, et que cela fait fenomenal et estupendo sur le curriculum vitae du spectateur chébran qui enchâssera le billet en reliquaire.

Théâtral, le Tomas Million (tomas se traduit par «tu prends») laisse monter la bouillabaisse. C’est sans doute ce qui m’agace le plus, ce faux-culisme affecté.
Mon senseï de kenjutsu, comme tous les maîtres compétents ne cesse de me semoncer: «Quand tu t’engages dans une action, tu le fais ou tu ne le fais pas».
Cette manière de s’engager en sachant sciemment que l’on n’ira pas au bout, cette manière de sembler céder à ce que l’on a déjà décidé qu’il soit, m’apparaissent comme l’antithèse de la sincérité.
C’est la manipulation suprême, le maniement optimal de la foule, l’envoûtement fallacieux de ceux qui, pour avoir obtenu la félicité, pensent être comblés, alors que la béatitude était sinon prévue, du moins programmée.
Le peuple est content, donc César est content et si César offre le pain, c’est que le pain était là, attendant dans les panières.

Le sésame orange tombe. Comment aurait-il pu en être autrement? Un palco ne saurait s’opposer ni à César, ni à la vox populi.
On goûtera toutefois les commentaires savoureux du voisinage, comme du reste durant toute la tragi-comédie.
***
Tout cela est-il bien sérieux?
Peut-être est-ce en fait une hénaurme galéjade provençale, une sardine qui obstrue la Porte des Consûrs.
Mon ami Batacazo y a vu l'effondrement d'un renouveau, l'apothéose torerista qui remet en cause les succès toristas de l'été.
Le problème me semble t-il, c'est surtout l'autocensure des aficionados, la peur du blasphème tomasiste, le renoncement à l'insolence salvatrice, à l'impertinence décapante, à la critique créatrice.

Nul n'est Dieu en ce bas monde, et les idoles n'existent que par la grâce de leur créateur et la foi des croyants.
Leur antidote c'est l'humour, la dérision et la lucidité.

Bonne nuit les petits!
Xavier KLEIN
***

12 commentaires:

Anonyme a dit…

anicove 6olala lala !

..je viens de faire 3 saltos arriére.. 2 flips avant..1 lutz 800watts..3 boucles piquées-kari-ok et un axel kahn-apé que je viens,hélas,d'estoquer à l'instant !..poil aux dents.

le vieil ernesto...poil au dos...plié clic clac et ... mdr.

Pierre THOMAZO a dit…

http://www.midilibre.fr/2012/09/22/solo-de-jose-tom-as-la-ville-achetera-les-cinq-tetes-de-toros,566743.php

pedrito a dit…

Increible
Fantàstico
Fenomenal
Grandioso
Extraordinario
Fabuloso
Unico
Estupendo
Historico
Irreal

14.000 pèlerins envoûtés par le nouveau prophète de la toreria

Désormais, les chemins de St Jacques s'arrêtent à Nîmes.

Amen

Alain Lagorce a dit…

Grandville !
Baudelaire avait écrit un très beau poème inspiré par Grandville :
Rêve Parisien.
(…)
Insouciants et taciturnes
Des Ganges, dans le firmament,
Versaient le trésor de leurs urnes
Dans des gouffres de diamant
(…)

pedrito a dit…

Puedo añadir:

Sublime
Maravilloso
Inimitable
Fabuloso
Sensacional
Precioso
Excecional
Inolvidable

Anonyme a dit…

Enfin quelqu'un qui rompt la loi du silence et qui ose dire.
C'est le seul article critique que j'ai lu sur le sujet.
A lire, relire et surtout faire lire.
Encore une fois, merci Monsieur KLEIN de votre liberté de ton et d'esprit qui est si rafraichissante.
Si vous n'existiez pas, il faudrait vous inventer.
Benat

Anonyme a dit…

A ce point de mauvaise foi et billevesées (revoyez la légendaire faena du toro blanc d'Antonete par exemple, en video et dites-moi l'impression que cela vous fait...) mieux vaut vous renvoyer aux resenas parues dans TOROS, exemptes de délires psy, qui disent simplement ce qui a eu lieu, les réserves à émettre et les réussites avéréés. Essayer de convaincre ceux qui y étaient et ont aimé qu'il ne s'est rien passé en ne l'ayant pas vu, n'a aucun sens, relève de la mauvaise foi ce dont on n'a plus à douter en constatant le plaisir que cela vous procure ainsi qu'à vos commentateurs et de plus relève de l'intimité de chacun. Vous qui érigez souvent l'éthique de la pensée en préalable, émettre un avis tranché sur ce qu'on a pas vu, discrédite mieux le critique que le combat auquel il se rapporte. Pour cela, la prochaine fois, déplacez-vous pour le voir. Vous relatez quelque chose que vous n'avez pas vu, fort de l'idée innébranlable que ceux à qui cela a plu sont forcément plus incapables que vous de savoir où est la vérité. Je crois qu'ils ont au contraire intégré plus de choses que vous concernant cette course qui vous révulse parce qu'elle se passe à Nîmes; Je vous souhaite de voir un jour à Orthez le tiers de ce qui s'est passé là-bas en terme d'art du toreo...

Mohamed Touzani

Xavier KLEIN a dit…

Monsieur Touzani,
Avant que de juger définitivement, je vous renvoie simplement au début de l'article où, de manière parfaitement limpide et explicitée, surligné en gras et en orange («je parle de RESSENTIS et non de vérités révélées»), je définis le cadre, les circonstances et l'esprit de mon propos qui est d'exprimer un RESSENTI (et non un AVIS), qui ne vise en rien à CONVAINCRE qui que ce soit, mais à exprimer une perception différente. Ce qui ne vous empêche en rien de conclure exactement le contraire.
Ne prenant absolument pas en compte cet avertissement préalable pourtant parfaitement clair, c'est vous qui interprétez et faites un procès d'intention.
Mon français serait-il à ce point incompréhensible ?

Ou bien, d'évidence le fait d'exprimer un autre point de vue, une autre sensibilité pose problème à beaucoup de gens. Je l'avais déjà constaté lors de l'indulto de Desgarbado où j'étais bien présent.
C'est d'ailleurs la logique même des «zantis», incapables d'admettre qu'une autre logique que la leur puisse avoir droit de cité.
Plutôt que de vous en tenir à la condamnation sommaire, assortie d’un procès d’intention (qu’est-ce qu’Orthez vient faire là?) peut-être serait-il plus profitable que vous explicitiez vos explications et que vous me disiez, vous qui y étiez, en quoi ce que j’avance est erroné. Là on pourrait discuter.
Quoi ? Ce toro n’a pas sauté la lice? Il n’a pas pris deux semblants de piques? Il n’est pas d’une noblesse imbécile? Il ne se replace pas tout seul dans le sitio? Etc.
Tout cela me fait penser au passage de l’Evangile : «A ces mots, un des subalternes s’étant avancé, donna une gifle à Jésus disant : «C’est ainsi que tu réponds au grand-prêtre?» Jésus lui répondit : «Si j’ai mal parlé, témoigne de ce qui est mal. Mais si par contre j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?».
Jn 18, 22-24
Les choses ont peu changé depuis 2000 ans...

pedrito a dit…

Nous n'avons pas les mêmes valeurs, ânonnait la pub vantant les rillettes Bordeau Chanel.

Monsieur Touzani pourrait-il admettre que nous n'avons pas les mêmes émotions, ceux qui comme lui, se pâment d'émoi devant un "artiste" qui avait choisi lui-même les animaux qu'il toréait dans le cirque casassien - de quel droit, svp, ces innombrables dérives de la corrida?-, et ceux qui, comme nous et d'autres, exigent de la corrida un sacrifice sans concession, avec de vrais toros, ce sont eux et eux seuls par exemple qui gagnent leur grâce, et non pas le bon vouloir d'une équipe de magouilleurs qui ne mesurent pas la bravoure à l'épreuve de la pique
DONT ILS SE FOUTENT !!!!!
Alors que la pique est l'épreuve FONDAMENTALE de la lidia.
Le reste n'est que fioritures le plus souvent dosées et administrées à de pauvres toritos sans jus, dans poder.

Passes savamment templées, Juste pour ne pas que les bestioles ne s'effondrent

Et j'espère ne JAMAIS voir dans le rond Orthézien ce que vous souhaitez nous infliger: une mascarade de corrida avec des perri-toros domestiqués.
NO AL FRAUDE. SIN TORO NO HAY CORRIDA. SI A LA CORRIDA INTEGRA

pedrito a dit…

Merci XAVIER

Anonyme a dit…

Eh bien oui, votre français est parfois tellement ampoulé qu'il trahit un style plus destiné à vous repaitre de votre prose qu'à éviter de délirer. Mais, ok, ne changez rien, vous êtes parfaits...
Et donc votre ressenti ne ressent pas bien puisqu'il n'a pas vu.

Les milliers de gens qui ont vu un truc important sont bien sûrs tous des cons ou des tauromaches incultes. Je dirais même que plus ils sont nombreux et qualifiés pour émettre un avis plus cela contribue à affirmer le vôtre.

Pour Orthez je maintiens sincèrement souhaiter que vous puissiez voir un jour quelque chose comme ce sommet de l'art du toreo. Voilà, ce que vient faire Orthez

M. Touzani

Xavier KLEIN a dit…

Cher Monsieur Touzani,
Je ne sais pas si mon style est ampoulé, mais c'est le mien, et personne n'est obligé ni de le lire, ni d'y adhérer. La Brega est un blog d'humeurs, non une Bible.
Je n'ai nullement la prétention d'être parfait, ce qui ne semble pas être votre cas, puisque vous vous autorisez, vous à émettre des avis définitifs, ce qui n'est aucunement mon cas.
Au passage, je n'ai jamais pensé et encore moins parlé de cons et d'incultes, sans doute est-ce une "projection" de votre part.
Quant à Orthez, nous n'envisageons pas d'y produire des évènements "cosmiques", seulement d'y faire correctement les choses avec honnêteté et éthique.
Par exemple, il y serait exclu qu'un ou des toreros, choisissent les ganaderias et les toros de ces ganaderias qui y seraient toréés.
En tout cas, nous ne viserions en rien d'atteindre des "sommets du toreo".
Approcher des "sommets du toro" nous conviendrait mieux!