Humeurs taurines et éclectiques

mercredi 7 septembre 2011

«Car nous ne quitterons nos places que par la puissance de la baïonnette.»


Mister Jean Grenet, héritier de la Grenet, Grenet and Co, le clan qui préside aux destinées de Bayonne depuis 1959 (sic) se préoccupe, semble t-il, des destinées de la tauromachie (http://www.sudouest.fr/2011/09/05/des-assises-de-la-corrida-490823-716.php). Ou plus exactement, se pare de tauromachie pour défendre la politique taurine de Bayonne.
Une politique qui, du strict point de vue «artistique», a produit incontestablement la temporada la plus honorable des grandes ferias du sud-ouest 2011.
Ce faisant, le Président du groupe parlementaire taurin de l'Assemblée Nationale, convoque les  «Grands» en conclave dans des «assises» («assises», lapsus révélateur plutôt bien trouvé. N'est-ce pas l'endroit où l'on juge du crime?) qui devraient se tenir mi-octobre.
Les «Grands», vous connaissez: les empresas des 7 plazas de 1ère catégorie du territoire national.

Car les «Grands», sans doute parce qu’ils demeuraient couverts en présence du monarque de toutes les Espagnes, se font, paraît-il, des cheveux.
Découragés, dépités, déboussolés qu’ils sont nos «Grands» français. Car nonobstant leurs efforts désespérés pour racoler l’aficionaveau dans leurs enceintes, à grands coups de figuras, les déficits persistent voire se creusent.

Pour un peu on les plaindrait…
Les autres, les «Petits», doivent être affligés de quelque maladie honteuse, contagieuse peut-être, de quelque tare irrémédiable pour ainsi être bannis des agapes. Ou bien, plus probablement, ne peuvent-ils atteindre à la hauteur de pensée et de jugement des puissants.  

Je n’entends pas grand chose aux affaires budgétaires, ma vocation littéraire, conjuguée à mon implantation villageoise, m’interdisant sans doute de bien calculer, comme de bien considérer.
Mais tout de même, j’ai quelques petits idées -simplistes sans nul doute- sur la question des déficits.

En l’occurrence, celles-ci se résument immanquablement à 3 types de solutions:
          * augmenter les recettes.
          * diminuer les dépenses.
          * conjuguer les deux premières.
Ce type d’alternatives fera passablement sourire la plupart de ceux qui président aux destinées des autres plazas taurines, le «Tiers-Etat», dont l’équation ne se résume qu’à la première des solutions, dans la mesure où leurs dépenses sont au minimum et que leur problème se concentre exclusivement sur l’augmentation des recettes.

Il faut croire qu’en matière de tauromachie, à l’instar de la vie des «vrais gens», comme on dit dans les sphères supérieures, les problèmes de la «haute» n’effleurent que très virtuellement l’intelligence sommaire et rustique de la plèbe que nous incarnons.
A priori, l’abruti moyen, dont je revendique le statut, pourrait stupidement penser que de troquer une ou deux figuras, voire un Jose Tomas, contre d’excellents seconds couteaux plus motivés et bien moins onéreux permettrait aisément d’économiser les quelques centaines de milliers d’euros concernés, tout en instillant une competencia de bon aloi.
Pour exemple, avec les émoluments du seul JT, on pourrait organiser 4 corridas ortheziennes.

Le même crétin de base pourrait également postuler que la désaffection incriminée procède, peut-être, d’un mouvement de fond tout autre, et qu’il conviendrait de se poser d’autres questions, notamment sur le sens (ou plutôt l’absence de sens), véhiculé par la corrida-spectacle commerciale, où l’esthétisme sans risques tue l’émotion.
C’est sans compter avec les hautes ambitions des «Grands» et leurs desseins élevés dont la principale préoccupation est de savoir qui d’entre eux pisse le plus loin ou possède «la plus longue», obsession bien compréhensible dans un milieu, on le sait, machiste.

En tout cas on ne manquera pas de s’esbaudir devant la suffisance du corridarque bayonnais qui en convoquant un G7 de pacotille  au bal des faux-culs prétend à évoquer et à résoudre les problèmes de la tauromachie française.
Les petites plazas, très majoritaires, ne manqueront pas d’apprécier en quel peu de cas le maire bâillonneur et bayonnais les tient, dans la première plaza de France (en venant de San Sébastien…), pour prétendre conférer sans elles.
On peut aussi légitimement se questionner sur l’utilité et l’action de l’U.V.T.F. ainsi squeezée et niée par ce sommet des prétendus décideurs.

Don Juan GRENET serait autrement plus inspiré de prêcher par l’exemple plutôt que d’aspirer à régenter l’oligarchie taurine.
Avec l’actuelle présidente montoise de l’U.V.T.F., Dame Darrieussecq, tout aussi imbue de sa supériorité supposée, les deux bourgmestres n’ont conçu aucun scrupule à modifier les dates de leurs ferias respectives en empiétant sur les copains et voisins.
Pousse toi de là que je m’y mette susurrent nos édifiants édiles en imposant l’arrogance des pots de fer aux petits pots de terre tyrossais, garlinois et ortheziens.

Du premier mercredi d’août (http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAtes_de_Bayonne), Bayonne décide de s’avancer délibérément sur juillet, occupant désormais le dernier dimanche, et d’y organiser en outre des corridas, qui de notoriété publique et d'aussi loin que l'on en juge n’ont jamais fait bon ménage avec las hèstas de Baiona.

Quant à Mont de Marsan, on reculera désormais les fêtes (qui débutaient traditionnellement la veille du samedi le plus proche du 14 juillet à condition que le 14 juillet ne soit pas un samedi (http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%AAtes_de_la_Madeleine) pour qu’elles englobent le 22 juillet, jour de la sainte Madeleine (qui fut une grande pécheresse).

Prises en tenailles, les fêtes de Saint Vincent de Tyrosse, de Garlin et d’Orthez, qui se déroulaient les 3ème ou 4ème dimanche de juillet, selon les années, ne peuvent que souffrir, voire mourir, de la concurrence que le fait des princes leur impose.
C’est sans doute ce que la grande prêtresse montoise et le mandarin bayonnais appellent la défense des cultures locales, ce dernier en rajoutant dans l’humour involontaire en revendiquant «ne pas être soumis au diktat des uns et des autres»: il a la verve ravageuse pépère…

Aux bastions avancés qui se débattent furieusement pour défendre la survie d’une CULTURE taurine, on oppose une logique méprisante, exclusivement commerciale, financière et de prestige, qui trouverait une solution facile dans un retour à la raison et à la modération de leur ligne taurine.

Décidément, comme on ne cesse de le répéter, la planète taurine est infiniment plus menacée par l’implosion interne que par la menace de l’astéroïde «zanti».
Mais de tout cela, on reparlera.

L’hiver sera chaud, il ne sera pas question de se laisser plumer sans rien faire et sans rien dire…
En 1789, la détermination du Tiers-Etat et la justesse de sa cause ont triomphé des baïonnettes, qu'on nommait à l'époque bayonnettes.
Xavier KLEIN

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Si les 2500 pin-pins de Parentis avaient poussé un peu plus au sud leur périple, ils auraient grandement arrangé les affaires de bayonne. Malheureusement pour bayonne, les pin-pins sont toujours bien entre eux à Parentis devant de beaux novillos.

JPc

el Chulo a dit…

un pet de nonne, pardon, une fois de plus.
tout ceci est dans une ligne de récupération politique de la corrida, insupportable.
quand on n'a rien à dire, n'est ce pas.
abrazo mon javierin, que bien, me cago!

pedrito a dit…

Ils peuvent et dire et déclarer tout ce qu'ils voudront!
Les yo soy,les soy yo, les moi-je, les mas-tu-vu bonimenteurs passés maîtres dans l'art de communiquer, de parader, de plastronner, de caresser dans le sens du poil les gogos en quête de ces sauveurs suprêmes autoproclamés qui pourraient, selon eux et selon leurs courtisans gogos gordos y ciegos, mais contre l'avis des aficionados "A LOS TOROS" entêtés,
préserver la corrida moderne et ses moissons d'oreilles et d'indultos de chèvres, de trucages, de mensonges, d'esbrouffe, tout ce qui est le contraire de l'authenticité de la fiesta brava...
Bref, les batatchar, viard, darrieusecq, grenet and co, tous unis comme copains et coquins, enfarineurs de haute futaie, ne feront taire personne, ni baisser pavillon: leurs méthodes autoritaires sont marquées du sceau de la démagogie des dictateurs, du mépris de tout ce qui n'est pas dans leur intérêt personnel immédiat, ce sont des petits petits politiciens, préoccupés seulement de l'image qu'ils renvoient à ceux qui les écoutent et les croient, semblables à des gosses en train de casser un jouet dont ils n'auraient pas compris le mécanisme.
Merci pour ce texte, Xavier, il y a des gens qui ont besoin qu'on leur rappelle qu'ils doivent rester humbles, humains, à l'écoute de tout, même et surtout de ce qui dérange

Anonyme a dit…

ASSIS--KLEIN
ASSIS--ROQUE
ROQUE--KLEIN
ASSEZ--ASSIS
KLERO--QUEIN
GRENE--ZNEEZ
7ABAB--A7AYO
YOKON--CBIBI
7ABAY--ONNEE
KONCE--BIBIK
ONCBI--DONNE
!!!!!--!!!!!

ernestopinambour