Le Kamarade Андрэи ВИАРД chaudement félicité par les membres du Politburo
Dimanche 27 juin se réunissait à Rieumgrad, d’abord le Politburo puis le Praesidium du Soviet Suprême de l’Н.О.K.Б. (Национальная Обсерватория культур быков: O.N.C.T.).
La cabine téléphonique de la place de l’Hôtel de Ville étant, malgré tout, trop exiguë, on se rabattit sur du conventionnel, la salle des Colibris Taquins.
On connaît l’investissement et le sens du sacrifice des kamarades du Politburo qui se dévouent inlassablement et bénévolement au service du Parti et de la Révolution.
On connaît le zèle, le désintéressement et l’ardeur révolutionnaire des kamarades O. Baratcharovitch (KGB), V. Bourgov «Zocatine» (chasses présidentielles et agitprop), G. Françovski (NKVD), M. Garzeleiev (Komissar au plan quinquennal), ou R. Merlinoff (Syndicats et travailleurs).
Sans compter les représentants de l’Union des écrivains et intellectuels révolutionnaires F. Wolffovitch et F. Zumbielski, et ceux de l'ensemble de la nomenklatura réunis pour la circonstance (que ces kamarades m'excusent de ne pas tous les citer d'autant plus que leur présence n'est nullement attestée).
Que du beau monde!
Un kommuniké a été aussitôt publié par Земли Быков (T.T.), organe officiel du Parti.
La déclaration solennelle du Secrétaire Général-président-konducator, le kamarade Андрэи ВИАРД (Andreï Viardev), réélu victorieusement avec 112% des voix, a été adoptée (à l’unanimité plus 10 voix) puis longuement applaudie par un plénum débordant d’enthousiasme (voir photo en exergue).
Le mot d’ordre demeure inchangé: «On prend les mêmes et on recommence».
La réunion s’est terminée en entonnant en cœur le «Se canto», suivi du «Coupo Santo», et de «Trois orfèvres à la Saint Eloi» (après les toasts). On ne sait pas si on a conclu par la danse des canards.
Le kamarade Андрэи ВИАРД a ensuite rejoint sa datcha de Vieux Boucau pour y jouir d'un repos bien mérité.Les vipères lubriques et les infâmes valets du torisme international n’ont pas manqué de répandre leurs nauséabondes calomnies, en insinuant que de légers désaccords eussent pu exister, sur des détails secondaires.
En avant donc vers des aubes radieuses et des après-midi triomphales où les indultos et les déluges de trophées marqueront la victoire finale, définitive et irréversible du «toreo moderne»!
X. Kleinov
Articles des vipères lubriques:
5 commentaires:
Un article hilarant, à étouffer et rire. Et quoi , pas un commentaire ?
D'habitude, quand Xavier aborde, avec son brillant culturel et intellectuel des sujets primordiaux, certes, mais dont l'actualité n'est pas toujours en buttoir avec les décisions à prendre, on multiplie les commentaires, on ajoute son grain de sel, et pour faire bonne mesure, on conceptualise certains développements du sujet principal, avec plus ou moins d'à propos. Et là, rien ? Pourtant, mes amis, la reconduction d'André Viard avec les pleins pouvoirs à la tête de l'ONCT, avec mandat de poursuivre ses actions dans la même tendance (c'est lui qui le dit) que précédemment, ça c'est un événement qui devrait vous interpeller, et peut-être même, sans exagérer ni dramatiser, une étape nouvelle dans les orientations de la corrida.
J'ai perdu le badge de l'OCT, quelqu'un peut me dire où m'en procurer un autre et à quel prix ?
Il doit y avoir rupture de stock,on n'en trouve même pas dans la boutique de l'echo. Le plus bizarre c'est que dans les gradins des arènes on n'en voit pas non plus. Est ce que, comme pour TT, il existe une version espagnole ?
ben, finalement, quand on sait comment finit le Kommintern et tout le saint-frusquin, c'est une assez bonne nouvelle en soi. faudrait juste s'en rappeler plus souvent, merci à l'historien pamphlétaire Klein, pour accélérer la Glasnost.
ludo
Cher anonyme,
N'étant ni ontcologue (comme on disait kremlinologue) ni fétichiste, ni antiquaire, je ne puis malheureusement répondre à votre légitime convoitise.
Peut-être avec un détecteur de métaux du coté de Vieux Boucau...
Quant à l'Espagne, peut-être ont-ils plus le sens du ridicule!
Eh Xavier,
Butinant de blog en blog - taurins, j'y lis ces jours-ci qu'ont t'y tresse volontiers des couronnes - même chez ceux qui t'eussent tout aussi volontiers frappé d'estoc et de taille il y a peu!... Que dire de plus, sinon à Raphaël que (c'est pour rire) - et paraphrasant la regrettée Françoise Giroud - on ne tire pas sur une imbue-lance...
Orthez me tarde - Bernard
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