«Les envahisseurs: ces êtres étranges venus d'une autre planète. David Vincent les a vus. Pour lui, cela a commencé par une nuit sombre, le long d'une route de campagne, tandis qu'il cherchait un raccourci que jamais il ne trouva. Cela a commencé par une bodega et par un homme que le manque de sommeil avait rendu trop las pour continuer sa route.»
Vous voyez ce que je veux dire? Vous avez compris? Vous y êtes?
Et oui, on est culturé ou on ne l’est pas! Vous avez remporté le prix Colemont du meilleur nanard de l’année, qui sera remis en grande pompe (ballerines s’abstenir), courant janvier lors la grande braderie du camembert loulé à la mouche de Livarot, avec la participation exceptionnelle du duo flamenco-normand de Stone and Charden. Tenue de soirée de rigueur!
Il s’agit de ces aficionados au teint pâle, aux yeux délavés de brumes boréales, aux rides burinées des reliefs charbonneux de la mine, à l’haleine chargée de bière et moules-frites, qui pissent comme je pleure sur les femmes infidèles.
Vous les connaissez, vous les croisez sans le savoir, au hasard d’un tendido, au détour d’un zinc andalou, sur une piste empoussiérée du Campo-Charro.
Oui, ce sont bien eux, les grands, les beaux, les généreux, nos amis, nos cousins, nos frères du Septentrion: les membres incontournables et valeureux du Club Taurin du Nord.
Et ils ont du mérite les gonzes. Se cogner 1000 ou 2000 bornes pour assouvir leur passion, quand d’aucuns «grands aficionados» de nos contrées ne sont pas capables d’en faire 20 pour visiter les placitas de la Gascogne profonde.
Et ils ont du savoir et de la finesse les gaillards, qui n’ont rien à envier aux gourous sudistes autoproclamés.
Et ils ont de l’enthousiasme et de l’entrain les bougres, comme en témoigne le bulletin périodique qu’ils ont régulièrement la gentillesse et la courtoisie de m’envoyer.
Il faut lire «Olés y palmas». C’est un must! C’est une gourmandise spirituelle, tantôt légère comme une soie indienne, tantôt profonde comme un brocard flamand, mais toujours intelligente, et surtout superbement écrite et pertinente. Le genre d’écrit sans prétentions, mais non sans mérites, qui ne vous reste pas sur l’estomac comme certains opus emphatiques.
Vous voyez ce que je veux dire? Vous avez compris? Vous y êtes?
Et oui, on est culturé ou on ne l’est pas! Vous avez remporté le prix Colemont du meilleur nanard de l’année, qui sera remis en grande pompe (ballerines s’abstenir), courant janvier lors la grande braderie du camembert loulé à la mouche de Livarot, avec la participation exceptionnelle du duo flamenco-normand de Stone and Charden. Tenue de soirée de rigueur!
Il s’agit de ces aficionados au teint pâle, aux yeux délavés de brumes boréales, aux rides burinées des reliefs charbonneux de la mine, à l’haleine chargée de bière et moules-frites, qui pissent comme je pleure sur les femmes infidèles.
Vous les connaissez, vous les croisez sans le savoir, au hasard d’un tendido, au détour d’un zinc andalou, sur une piste empoussiérée du Campo-Charro.
Oui, ce sont bien eux, les grands, les beaux, les généreux, nos amis, nos cousins, nos frères du Septentrion: les membres incontournables et valeureux du Club Taurin du Nord.
Et ils ont du mérite les gonzes. Se cogner 1000 ou 2000 bornes pour assouvir leur passion, quand d’aucuns «grands aficionados» de nos contrées ne sont pas capables d’en faire 20 pour visiter les placitas de la Gascogne profonde.
Et ils ont du savoir et de la finesse les gaillards, qui n’ont rien à envier aux gourous sudistes autoproclamés.
Et ils ont de l’enthousiasme et de l’entrain les bougres, comme en témoigne le bulletin périodique qu’ils ont régulièrement la gentillesse et la courtoisie de m’envoyer.
Il faut lire «Olés y palmas». C’est un must! C’est une gourmandise spirituelle, tantôt légère comme une soie indienne, tantôt profonde comme un brocard flamand, mais toujours intelligente, et surtout superbement écrite et pertinente. Le genre d’écrit sans prétentions, mais non sans mérites, qui ne vous reste pas sur l’estomac comme certains opus emphatiques.
«Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine»
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l'ardoise fine»
Et c’est qu’ils citent de loin les redoutables, ils provoquent, ils titillent, ils avancent la jambe, ils desplantent même.
Revenant sur «l’affaire LAGORCE» (non pas Alain!), ce plumaillon éculé qui crût bon de faire l’intéressant en ramenant une science improbable alors qu’il eût mieux fait de rester dans les limbes de son insignifiance, Danièle HAINAUT, d’humeur taquine, brocarde ces débats homériques sur le sexe des anges qui nous occupent avec tant de ferveur.
Non, chère Danièle, nous ne sommes pas dupes des excès verbaux que nous commettons! C’est la race qui parle, ce jeu du mot, ces gasconnades sur des riens auxquels il nous divertit tant de nous adonner.
Certes, certains se prennent au jeu et sont persuadés que le sort de l’humanité se joue à Las Vegas, ou que les chutes répétées et la soseria (c’est un euphémisme…), annonciatrices du feu d’artifice final étaient inscrites de toute éternité dans les prophéties de l’apôtre de Patmos.
Ce n’est nullement le cas de toute la planète taurine.
Osons l’affirmer: il y a une vie possible en dehors des toros! Mieux! certains en jouissent…
Pour revenir au pitoyable Lagorce, ce qui m’a passablement agacé, c’est cette mode ridicule qui consiste à faire assurer le service après vente et la caution morale d’une monstrueuse connerie par un cheval de retour vaguement et éphémèrement célèbre, frotté de quelque vernis taurin.
Que Monsieur Lagorce soit intervenu pour dire qu’il avait éprouvé un orgasme tauromachique particulièrement glorieux au contact de Desgarbado, rien de plus légitime. Qu’il en ait détaillé les tenants et aboutissants, qu’il se soit esbaudi sur les détails d’une faena d’exception, pourquoi pas. Qu’il ait connu alors son chemin de Damas, grand bien lui fasse.
Mais qu’il se permette, sans qualification particulière, avec des sous-entendus cauteleux, et des allusions perfidement assassines de s’en prendre à ceux qui désapprouvaient, cela est insupportable. Et c’est ce qui a motivé les volées de bois vert qui l’ont, à juste raison, fustigé.
On y revient toujours. C’est la différence de l’autre qui nous semble insupportable. Et si les chipoteurs, les pinailleurs du «oui, mais» vous agacent, entendez, comprenez, admettez qu’il en aille de même dans l’autre sens. D’autant que ce jour là, il n’était pour ma part, nullement question de «oui, mais» mais d’un «non» ferme et définitif.
Sans doute me faut-il préciser que j’avais pris un franc plaisir le 17 août 1999 durant la corrida des 11 oreilles, nonobstant la pléthore d’appendices.
Le plaisir doit-il se taire? Ne supporte-il aucun commentaire, aucune limitation, aucun «après»?
Ce serait se priver de tout l’art érotique, de SAPPHO de Mytilène à Asha AMNOUR en passant par Louise LABBE ou Marguerite de Valois, pour ne citer que des femmes. Des noms qui ne doivent nullement échapper à votre érudition.
Certain(e)s ne font l’amour que dans le noir… mais il existe aussi les aubes triomphales et la douce pénombre des après-midis moites.
Pour autant, persistez chère Danièle dans des avis si vigoureux et si joliment écrits. Voilà qui réconforte, dynamise et suscite le débat, c’est à dire la relation entre humains de bonne volonté.
Et souffrez qu’en hommage je vous adresse ce merveilleux poème, qui explicite mieux que mes pauvres arguments le fond de mon propos. On n’a jamais fait mieux que les poètes pour tout dire en peu de mots:
Revenant sur «l’affaire LAGORCE» (non pas Alain!), ce plumaillon éculé qui crût bon de faire l’intéressant en ramenant une science improbable alors qu’il eût mieux fait de rester dans les limbes de son insignifiance, Danièle HAINAUT, d’humeur taquine, brocarde ces débats homériques sur le sexe des anges qui nous occupent avec tant de ferveur.
Non, chère Danièle, nous ne sommes pas dupes des excès verbaux que nous commettons! C’est la race qui parle, ce jeu du mot, ces gasconnades sur des riens auxquels il nous divertit tant de nous adonner.
Certes, certains se prennent au jeu et sont persuadés que le sort de l’humanité se joue à Las Vegas, ou que les chutes répétées et la soseria (c’est un euphémisme…), annonciatrices du feu d’artifice final étaient inscrites de toute éternité dans les prophéties de l’apôtre de Patmos.
Ce n’est nullement le cas de toute la planète taurine.
Osons l’affirmer: il y a une vie possible en dehors des toros! Mieux! certains en jouissent…
Pour revenir au pitoyable Lagorce, ce qui m’a passablement agacé, c’est cette mode ridicule qui consiste à faire assurer le service après vente et la caution morale d’une monstrueuse connerie par un cheval de retour vaguement et éphémèrement célèbre, frotté de quelque vernis taurin.
Que Monsieur Lagorce soit intervenu pour dire qu’il avait éprouvé un orgasme tauromachique particulièrement glorieux au contact de Desgarbado, rien de plus légitime. Qu’il en ait détaillé les tenants et aboutissants, qu’il se soit esbaudi sur les détails d’une faena d’exception, pourquoi pas. Qu’il ait connu alors son chemin de Damas, grand bien lui fasse.
Mais qu’il se permette, sans qualification particulière, avec des sous-entendus cauteleux, et des allusions perfidement assassines de s’en prendre à ceux qui désapprouvaient, cela est insupportable. Et c’est ce qui a motivé les volées de bois vert qui l’ont, à juste raison, fustigé.
On y revient toujours. C’est la différence de l’autre qui nous semble insupportable. Et si les chipoteurs, les pinailleurs du «oui, mais» vous agacent, entendez, comprenez, admettez qu’il en aille de même dans l’autre sens. D’autant que ce jour là, il n’était pour ma part, nullement question de «oui, mais» mais d’un «non» ferme et définitif.
Sans doute me faut-il préciser que j’avais pris un franc plaisir le 17 août 1999 durant la corrida des 11 oreilles, nonobstant la pléthore d’appendices.
Le plaisir doit-il se taire? Ne supporte-il aucun commentaire, aucune limitation, aucun «après»?
Ce serait se priver de tout l’art érotique, de SAPPHO de Mytilène à Asha AMNOUR en passant par Louise LABBE ou Marguerite de Valois, pour ne citer que des femmes. Des noms qui ne doivent nullement échapper à votre érudition.
Certain(e)s ne font l’amour que dans le noir… mais il existe aussi les aubes triomphales et la douce pénombre des après-midis moites.
Pour autant, persistez chère Danièle dans des avis si vigoureux et si joliment écrits. Voilà qui réconforte, dynamise et suscite le débat, c’est à dire la relation entre humains de bonne volonté.
Et souffrez qu’en hommage je vous adresse ce merveilleux poème, qui explicite mieux que mes pauvres arguments le fond de mon propos. On n’a jamais fait mieux que les poètes pour tout dire en peu de mots:
Je vis, je meurs; je me brûle et me noye;
J'ai chaud extrême en endurant froidure:
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise LABE "Sonnet VIII"
.
PS: Peut-être Danièle HAINAUT ou Denis DAMMARETZ auront-ils la gentillesse de me transmettre l'article pour que je puisse le mettre en ligne.
2ème PS: Quand aurons-nous le plaisir et l'avantage de les accueillir à Orthez?
«Olés y Palmas»
Bulletin du Club Taurin du Nord
Danièle HAINAUT et Denis DAMMARETZ
Appartement 48. résidence Plein Ciel 1
59770 MARLY
Tel: 03.27.30.05.67
10 euros pour 4 numéros
Bulletin du Club Taurin du Nord
Danièle HAINAUT et Denis DAMMARETZ
Appartement 48. résidence Plein Ciel 1
59770 MARLY
Tel: 03.27.30.05.67
10 euros pour 4 numéros
5 commentaires:
pendant ce temps à zaragoza, me cago!
J'y serai vendredi et samedi (Dolores et Miuras).
Xavier,
Ton blog n'est pas seulement "éclectique", il est aussi "ubiquite" (el quite "ubi"... olé!): après vanter Saint Sever, il vante Septentrion - lequel me paraît si bien vanté que je me sens près de m'abonner (les feuilles taurines, c'est comme les placitas de catégorie, pour les faire vivre il suffit de les... nourrir).
Suerte - Bernard
PS: au fond, si je me souviens, ce Spetentrion-là fut un temps espagnol... Alors, ma foi, quoi de plus naturel que jusque là aussi "l'Espagne pousse un peu sa corne"!
C'est ce que je pense aussi cher Bernard.
Je viens d'ailleurs de voir un super film sur le thème: "Capitaine ALATRISTE"
Quand je travaillais à Roubaix, de 58 à 63, j'ai cherché partout les arènes dont j'avais ouï parler: bernique ! Il n'y avait que des filatures, où il m'arrivait quand même de me croiser, avec quelques délicieuses "roubaignotes".
Je vais aussi m'abonner à une initiative aficionada à encourager.
Mais n'oublions pas qu'une célèbre Françoise aficionada( YONNET ) est née à Roubaix !
Des chtis taurins, in da plein !!
Pedrito
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