Humeurs taurines et éclectiques

jeudi 30 décembre 2010

Connaissez-vous Jean MALLOT?

Le dernier klein d'oeil de l'année: un dé-li-ce!!!
Connaissez-vous Jean MALLOT?
Non?
Vous devriez.
Un fanatique du café.
La campagne électorale la plus kitsch des primaires à gauche déjà lancée.
Du grand art!
A déguster au deuxième ou troisième degré:




Sans oublier son site: http://www.jeanmallot.fr/gauche2012/

Un peu de sérieux et de rigueur ne ferait pas de mal.


Blason de César BORGIA

J'adore ces gens qui pour redorer leur blason ou faire «culturés» s'aventurent sur des terrains qui ne sont pas les leurs.
Cela fournit en général quelques belles perles, ce qui serait un moindre mal, si derrière, n'était en jeu la CREDIBILITE de ce qu'ils avancent dans les revues sur papier glacé.
Si les informations y sont aussi sérieuses, cela promet!
*
Je ne suis pas un érudit en matière de toros, ni d'ailleurs en droit ou en boxe, et je ne prétends nullement l'être. Par contre, je porte quelque intérêt aux sciences humaines, notamment à l'histoire.

1°) Ainsi, suis-je très étonné d'apprendre sur un site boucalais qu'un «curé mexicain» est en poste au Vatican. Le curé en question devient alors une perle rare. En effet un «curé» représente une FONCTION, en l'espèce la responsabilité d'une paroisse. Or, à ma connaissance, au Vatican, il n'y a pas de paroisse, donc, pas de curé!!!
L'inculte voulait sans doute parler de PRÊTRE au Vatican. Père Très Saint, pardonne lui, car il ne sait pas ce qu'il fait!

2°) Tant qu'à faire, pourquoi ne pas rendre à César ce qui appartient à César (Matthieu, XXII,21), mais alors à CESAR BORGIA, qui ne fut jamais pape, même si son papa l'était, et qui fut "l'empresa" organisatrice des fameuses corridas. Pour la petite histoire, César mourut lors du siège de Viana en Navarre et servit sans doute de modèle à Nicolas Machiavel dans «Le Prince» pour son portrait de l'homme d'état idéal. C'est d'ailleurs dans les «Oeuvres complètes» de Machiavel (La Pléiade) et dans «L'histoire de l'estat vatican» qu'on trouve l'allusion à ces corridas.

3°) Corridas (au plus deux car la chose ne plut guère aux romains) qui se déroulèrent mais pas sur la place Saint Pierre, puisque les travaux pour l'édifier ne furent entrepris qu'au milieu du XVIème siècle par le Bernin (La construction de la Basilique débuta quant à elle en 1506).
En 1500, l'emplacement de l'actuelle place Saint Pierre était encore occupé dans sa plus grande partie par le grand péristyle de l'ancienne basilique de Constantin.

4°) La conclusion n'est pas moins stupéfiante puisqu'on y apprend que "le pape Borgia" !!! (mais lequel, car il y en eût 2: Callixte III et Alexandre VI?) était castillan. Bizarre! Bizarre!
Je pense que mes vieux copains de Borja (province de Saragosse), petite cité vinicole jumelée avec Jurançon (j'ai participé à des échanges...) vont annuler leur abonnement à Tierras Taurinas. La famille Borgia (italianisation de Borja)  est donc d'origine aragonaise, avant d'émigrer dans la province de Valence, si mes souvenirs sont bons. Ca fait un peu loin de la Castille certes, mais quand on aime on ne compte pas...
***
Bien évidemment, je n'incarne nullement la voix de l'aficion française, à Dieu ne plaise, mais quatre énormités en un article d'une vingtaine de lignes, ça fait beaucoup, non?
Suis-je taquin!
Xavier KLEIN
*
PS: 53 piges aujourd'hui, mais toujours bon pied, bon oeil, le vieux!

vendredi 24 décembre 2010

VOEUX 2011


Pour les messieurs et les dames qui aiment les dames.

Pour les messieurs et les dames qui aiment les messieurs.



Pour les messieurs et les dames qui aiment les "zanimaux".

Bon! J'espère que j'ai oublié personne...

*

jeudi 23 décembre 2010

Jean-Jacques BAYLACQ

Je ne connaissais pas particulièrement Jean-Jacques BAYLACQ.
A l'occasion, nous nous sommes croisés, serré les paluches, échangé quelques mots de courtoisie. Est-ce suffisant pour parler d'un homme?
Je perçois pourtant combien sa disparition trouble et peine nombre d'aficionados, ce qui ne saurait laisser indifférent.
Jean-Jacques BAYLACQ incarne également l'épopée vicoise, l'aventure d'un village gascon qui a su jouer avec intelligence, rigueur, audace et surtout éthique la carte d'une tauromachie authentique qui ne renonce pas à des exigences. Cela aussi ne saurait laisser indifférent.
Si un homme vaut par ses actes, Jean-Jacques BAYLACQ aura largement mérité d'arpenter ad vitam eternam le campo céleste.
Toute notre sympathie aux siens, à ses amis et à l'organisation vicoise.
R.I.P.
*
RECTIFICATION POSTERIEURE: Un lecteur aimable et attentif me fait remarquer qu'il convient d'écrire Baylac et non Baylacq. L'erreur étant commise, je l'assumerai, comme Pilate («Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit.» Jn 19:22). Que personne n'en soit offensé.
*

CONTRITION

Nous vivons sur une bizarre planète et à une curieuse époque où, en application de la prédiction d'Andy WARHOL, d'aucuns se sentent tenus de vivre leur heure de gloire en venant disserter sur les médias et nous entretenir des convictions les plus diverses, comme si elles représentaient des vérités révélées.
Ainsi Thierry HELY, l'un des animateurs de la mouvance «zanti» s'acharne t-il à bombarder régulièrement les boites mails d'un certain nombre d'aficionados (ou supposés tels...) de communiqués, de messages et de liens anti-taurins.
Il y a dans une telle attitude, quelque chose d'excessivement puéril, un désir de provoquer, de titiller, d'agacer, comme une mouche du coche ou un bambin de maternelle?
Ou bien s'agirait-il de tirer une jouissance particulière des déconvenues, et donc de l'affliction présumée des destinataires?
A moins que tout cela ne procède plus simplement de l'acharnement du prêcheur qui ne renoncerait jamais à la conversion du pêcheur.
Sans doute une large dose de tout cela, avec une prépondérance de l'esprit missionnaire.
Dans tous les cas, cela traduit une bien piètre relation à «l'autre», considéré comme obscurantiste et/ou pervers à priori, qui dénote un incontestable sentiment de supériorité à l'endroit des misérables que nous sommes.
Certains, experts dans les mécanismes de l'âme, glapiront à la victimisation.
Ce à quoi je rétorquerai très simplement, qu'on ne voit guère d'aficionados ressentir le besoin d'envoyer des courriers et de vouloir «convertir» les «zantis». Ceci expliquant sans doute l'éternelle rengaine sur les aficionados qui ne veulent pas débattre. A quoi bon d'ailleurs!
*
Le Révérend Père HELY, indéfectiblement guidé par sa mission divine de salvation des aficionados égarés, nous conseille aimablement d'écouter le sermon d'un «ancien aficionados» (l'Esprit Saint ne confère pas automatiquement le don des langues et de l'orthographe!) sur le lien suivant: http://www.vivrefm.com/podcast/2010/12/05/animag-du-051210/
Je m'y dirige derechef, alléché par la perspective d'une révélation quasiment transcendantale.
L'introït mérite déjà son pesant de nougat montilien. Avant de copier/coller la biographie de l'intervenant, tirée de son site (bonjour l'esprit critique d'investigation du journaliste!), le premier paragraphe annonce (je cite) une «émission choc sur un repenti qui nous explique pourquoi il a aimé la corrida et pourquoi maintenant il la rejette. C’est la première fois qu’un ancien aficionados se livre à un micro, émission passionnante.». Tout un programme!
A cet instant, la perception que j'ai pu envisager du sieur HELY me saute au visage à la lecture d'un seul mot: REPENTI.

Un ex-aficionado qui ne va plus aux arènes est donc un REPENTI.
Si je ne m'abuse, le terme relève originellement du langage religieux, faisant écho à la fameuse repentance qui insupporte tant de grincheux -moi le premier- dans la mesure où elle fait rentrer une notion d'essence fondamentalement et authentiquement théologale dans l'espace public et laïque.
Un REPENTI renvoie à deux sens contemporains. Celui qui regrette ses fautes et ses péchés, ce qu'on nomme aussi la CONTRITION ou bien le malfaiteur qui décide de coopérer avec la justice en dénonçant ses anciens complices.
Nous autres aficionados n'avons donc le choix implicite qu'entre le statut de damnés et celui de criminels... Et l'on nous parle de respect, de tolérance, de compassion! Quelle hypocrisie!
*
Il faut ensuite s'enfiler le discours très new age, d'un peintre-philosophe-ex-aficionado-repenti, Valentin CARO, qui développe paisiblement et sans excès sur le ton d'un nouveau converti la thèse du «à notre époque on ne peut plus supporter de montrer ainsi la souffrance de «l'autre».
Je plains le pauvre sophiste car il a du pain sur la planche.
Il lui faudra supprimer 70% de la littérature (hormis les romans de la bibliothèque rose et le journal de Mickey), la quasi totalité des opéras, idem pour le cinéma, sans compter la pratique de nombre de sports, à commencer par la boxe. Plus d'informations télévisés, plus d'haïtiens cholériques, plus de soudanais faméliques, plus d'irakiens torturés ou bombardés, etc., etc.
Il lui faudra aussi brûler dans un grand autodafé, des croutes comme «Le cri» d'Edvard Munch ou mieux, «Guernica»du grand pervers aficionadoS Picasso, mais également ses propres oeuvres qui ne suintent pas le wonderful word qu'il appelle de ses voeux.
Finis le sado-maso (ce n'est pas ma cup of thea), les chats qui bouffent les souris, les lions qui boulottent les zèbres, et les crucifix (instruments de supplice) dans les églises ou sur le domaine public.
Il faudra surtout expliquer à ce grand penseur, que pour d'autres humains, très dégénérés j'en conviens, la notion «d'autre» n'inclut nullement les «zanimaux».
*
Valentin CARO est peut-être adepte de la communauté bishnoï ou jaïn, dont certains sādhus ne se déplacent que de jour en balayant le sol devant eux pour éviter de blesser ou tuer tout être vivant. Des doctrines religieuses sans doute admirables, mais dont on conserve encore le droit de ne pas y adhérer.
La prédication systématiquement répétée par nos amis «zantis», le langage employé, et ce sentiment qui transpire sans cesse d'être pris de haut par des émules d'une vérité qu'ils voudraient universelle finit par devenir passablement pénible à la longue. De même que les procédés de diabolisation, d'exécration et notamment de culpabilisation systématiquement employés.
Surtout lorsque tout ce pathos camoufle difficilement les pulsions beaucoup moins avouables dont ces braves gens pensent être dispensés. Il y a également cette manie typiquement totalitaire et fanatique, d'interdire ou de détruire ce qui ne leur convient pas. Staline a fait dynamiter les églises, Hély en veut aux arènes. C'est bizarre, ces préjugés des liberticides contre l'architecture monumentale!
*
Je suis intervenu plusieurs fois avec des publics d'élèves de classes préparatoires (à la demande de l'institution) pour expliquer ce qu'était la tauromachie. Je me suis toujours astreint à «respecter les consciences» comme le disait Jules Ferry, sans prosélytisme, simplement en témoignant de mon ressenti.
Lors d'un débat contradictoire, j'ai pu remarquer, très amusé, comment les arguments et le ton excessifs de mon opposante (prof de philo) ont plutôt eu un effet répulsif. Certains étudiants, à priori opposés, ont largement tempérés leurs appréciations sur la question.

La thématique taurine se pose avec une actualité brulante dans une société où l'ordre moral et hygiéniste qu'on voudrait nous imposer, le «monstre doux», commence depuis quelque temps à être violemment remis en cause.
Il est des signes qui ne trompent pas. Il n'est que de considérer les manifs violentes qui se développent un peu partout en Europe, de Londres à Athènes: l'âge des gentils moutons semble se terminer.

Place à l'incorrect et à la subversion: qu'on respire bordel!
Xavier KLEIN




lundi 20 décembre 2010

FAIN DE RIRE

«Mieux est de ris que de larmes écrire – Pour ce que rire est de propre de l’homme.»
Rabelais «Gargantua»

Savez-vous la plus mauvaise nouvelle de la semaine passée?
La crise?
La neige?
Les affaires en cours?
Vous n'y êtes pas.
La plus mauvaise nouvelle, c'est le décès, après une vie et une carrière néanmoins bien remplie de William Blake Crump, alias Blake EDWARDS.
Avec lui disparaît l'un des génies du septième art burlesque. L'un de ces maîtres qui nous permettaient de mieux supporter l'absurdité du monde, et le désespoir qu'on peut concevoir à être né.
L'humour, le sourire, le rire, sont affaire de culture. On ne rit pas des mêmes choses et pour les même raisons à Paris, Hambourg ou Oulan Bator.
Le cher Blakie a su faire marrer toute la planète, avec un langage universel. Le peu d'écho porté à sa disparition en dit long sur l'état de morosité ambiant.
Quel meilleur hommage à rendre à un maître rigoleur que de se gaudrioler une dernière fois à sa mémoire.
J'ai donc choisi, ce qui représente à mes yeux l'un des chefs d'oeuvre en matière d'humour absurde et décalé: «The Party» réalisé en 1968.

Faut-il souligner l'hypocrisie ambiante qui consacre les génies, après les avoir enterrés. D'un autre maître on a dit: «- Adieu Monsieur Hulot. On le pleure mort, il aurait fallu l'aider vivant!».
Convoquons donc à l'hommage Jacques TATI, pour moi le plus grand de tous, mort dans le dénuement, s'étant ruiné et battu jusqu'au bout (comme l'immense Abel GANCE ou le génial Akira KUROSAWA) pour pouvoir tourner ses derniers films (Playtime, Trafic).

Rowan ATKINSON, Mister BEAN, a beau grimacer, il aura quelque peine à tirer meilleur parti d'un solex que Mon Oncle!

Dans le même genre, humour fin et peinture des moeurs, il nous en reste un, qui vient de sortir enfin d'années d'indifférence et de combat pour récupérer les droits de ses films.
Pierre ETAIX, le dernier des grands clown, disciple de Mack Sennett, Charlie Chaplin et Buster Keaton, adepte du «slapstick» (procédé burlesque violent), dans la grande tradition de la comeddia dell'arte.
Un coffret DVD vient de sortir, dont il faut espérer qu'il permettra à cet immense artiste d'une éternelle jeunesse, malgré ses 82 printemps, de pouvoir enfin être reconnu.
A voir surtout «Pays de Cocagne» réalisé (bricolé?) en 1969, éreinté par la critique bien pensante, qui constitue un monument de clairvoyance et d'intelligente cruauté édifié sur le ridicule de notre société. La France pompidolienne et ses sbires (nous avons les nôtres...) ne lui ont jamais pardonné.
Et tant que nous y sommes, le summum, l'Olympe du rire jaune, du décapant toute catégorie et du politiquement incorrect, dont on se demande comment il put sortir en 1956, en pleine réalisation du mythe de la France combattante:
Xavier KLEIN

samedi 18 décembre 2010

Simon's cat

Connaissez-vous le chat de Simon (Simon's cat)?
Moi non, jusqu'à ce que ma fille me fasse découvrir la bête.
C'est tout à fait ça, on croirait mon matou Félix.
C'est fin, c'est plein d'humour, du Tati (né Tatischeff, j'ai appris ça récemment! Eh oui, Marine...).
J'ADORE!!!
Allez, je vous en colle un autre:

Et puis zut, c'est Noël!
Suite au prochain épisode
*

mardi 14 décembre 2010

CE TYPE EST FOU!


Vendredi 10 décembre, lors d’une réunion du Front National à Lyon, Marine LE PEN déclarait à propos des «prières de rues» musulmanes: «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la seconde guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’occupation, on pourrait en parler pour le coup. C’est une occupation de pans de territoire. Certes, il n’y a pas de blindés, il n’y a pas de soldats, mais elle pèse sur les habitants.».
Le propos a été complètement assumé par l’intéressée, qui joue en outre sur l’ambiguïté entre «Occupation» et «occupation du domaine public».
A la vérité, c’est au premier terme que la walkyrie faisait allusion, dans le contexte des luttes internes du Front National, où il s’agit de ne pas se découpler de la tendance «Nouvelle droite» du mouvement: on récupère et on recycle certaines thématiques.
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Dans un de ses derniers éditoriaux (http://www.terrestaurines.com/forum/actus/01-12-10/14-12-102.php), notre Caudillo boucalais, dont on sait les accointances avec la droite espagnole la plus nauséabonde, considère que (je cite): «La sortie mûrement réfléchie de Marine Le Pen sur le côté agressif de la prière faite sur la voie publique marque peut-être le début d'un nouveau cycle pas forcément négatif dans l'évolution des mentalités».
Et l’artiste de conclure en beauté : «Si l'on veut être optimiste, on peut donc penser que la sortie bien sûr inacceptable de Marine Le Pen, en vertu du phénomène bien connu de mimétisme qui régit nos élites, va peut-être inciter celles-ci à se rebeller comme elle - par simple souci électoraliste - contre tout ce qui, jusqu'à présent, était considéré comme politiquement correct et donc impossible à dire. Comme par exemple que la corrida n'a plus sa place dans une société qui se féminise et n'ose plus regarder la mort en face.».
*
L’essai est transformé: non seulement André VIARD souhaite en finir avec «le politiquement correct et donc impossible à dire» (c'est à dire de pouvoir désormais tout dire, même l'ignoble. La civilisation reposant justement sur le "s'empècher de tout dire"), mais vilipende une société qui «se féminise», comme si féminité et corrida étaient antagonistes, de même que féminité et regarder la mort en face. Les dames en général et les aficionadas en particulier apprécieront.
*
Ce type est fou!
Et il dit n'importe quoi.
Que ses idées personnelles procèdent du révisionnisme et du machisme les plus éculés et les plus malodorants, c’est son droit, et à la limite, on en pense ce que l’on veut (dans mon cas de la répulsion!).
Mais que celui qui se prétend un porte étendard affirme de telles ignominies, engageant par là même la réputation de l’aficion française au regard de l’opinion publique, me semble inacceptable.
Les «zantis» vont se frotter les mains. Avec de telles saillies, nul besoin qu’ils vibrionnent, il suffit de laisser parler Dédé … et d’exploiter.
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Cela fait longtemps, qu’en ce qui me concerne, j’ai cerné l’olibrius, et que j’alerte sur sa nocivité.
Ce que je comprends beaucoup moins, c’est le soutien dont il jouit auprès de nombre de politiques, de personnes de qualité, et auprès des empresas qui lui ouvrent leurs patios et leurs callejons, favorisent son omniprésence.
Que des municipalités ou de vieux guerriers de gauche, des syndicalistes blanchis sous le harnais, des militants notoirement respectés pour leur humanisme cautionnent et soutiennent celui qui tient de tels propos dépasse mon entendement.
*
Ce type est fou!
Il nous mène à notre perte.
Mais il est craint. "On" craint paraît-il sa capacité de nuisance.
Obnubilé par des préoccupations commerciales et de «com», on sacrifie l’honneur et l’éthique qui obligeraient tout honnête homme à sa mise à l’écart.
Décidément, si la corrida crève, le mundillo, ce petit monde des compromissions les plus honteuses, l’aura bien cherché, et je dirai, bien mérité…
Quel dérapage, quelle connerie irrémédiable faudra t-il encore endurer avant qu’on vire ce pitre qui fait du tort à l'aficion?
Xavier KLEIN

jeudi 9 décembre 2010

La colonisation à venir

Indiens de Floride chassant le crocodile.
Observez les caractéristiques de la pique floridienne!
Que faisaient les "zantis"?

En regardant hier un reportage durant le journal de France 2, j’appris incidemment que les prospectives démographiques de l’INSEE à l’horizon 2050 prévoyaient d’une part une augmentation de la population nationale de 62,7 millions à 73 millions (ce qui va à rebours de la plupart des pays européens qui diminueront…); d’autre part, d’un déplacement de la population vers l’ouest.
On eût l’excellente idée d’interwiever Pierre BONTE, l’ex-complice de Jacques MARTIN, dont on ne sait pas assez, qu’il n’est pas qu’un aimable et courtois chantre des terroirs, mais que passé par Sciences Po et l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille, il est expert es démographie.
Très intelligemment il notait que ce mouvement de fond, enclenché depuis une décade par ce qu’on a appelé la «ruée vers le soleil», n’allait pas s’effectuer sans problèmes.
Problèmes d’infrastructures et d’équipements certes, mais surtout problèmes de cohabitation entre autochtones et migrants.
Le dossier était opportunément illustré par un reportage sur le BAB (Bayonne-Anglet-Biarritz pour les ignares, le BAB de MAM pour les analphabètes) qui connaît un développement tel que l’on assiste à l’émergence d’une conurbation depuis la frontière jusqu’à Dax.
Les difficultés apparaissent déjà. Le prix du foncier explose, sous la pression conjuguée des espagnols qui traversent la frontière pour s’installer en France (mais continuent à travailler en Espagne) et l’afflux des retraités, parisiens entre autres.
En 1980, j’ai travaillé sur les bourgades littorales landaises et notamment sur Vieux Boucau-Port d’Albret, qui en dehors de sa célébrité locale, se voyait envahie par par une colonie d’origine germanique.
Les terrains, les villégiatures étaient rachetés comme résidence secondaire par des ménages d’Europe septentrionale, par le truchement d’agences spécialisées.
C’est également le cas de zones rurales telles que le «Deep Béarn» où je travaille: 10% des élèves sont de nationalité britannique.
Cet état de fait entraîne des problèmes de fond.
Quand la population exogène atteint une proportion critique, elle commence à peser sur les politiques locales, surtout quand elle provient d’Europe du Nord où les ressortissants veulent –et c’est bien normal- assumer leur pleine citoyenneté (les ressortissants de l’Union Européenne votent et peuvent être élus aux suffrages locaux).
Ainsi, dés dans les années 80, les communes littorales subissaient la pression d’un électorat exogène qui réclamait que les investissements se portassent sur leurs centres d’intérêt: on privilégiait l'aménagement de la bourgade centre au détriment de l’entretien des chemins vicinaux, l’activité agricole traditionnelle n’ayant plus le poids électoral pour défendre ses intérêts propres.
*
Cette dérive, avec notamment un afflux de retraités, transforme nos contrées en nouvelle Floride, modifiant profondément les équilibres internes et la culture locale. On voit ce que cela a pu donner sur la Costa del Sol ou aux Baléares, où l’on parle parfois plus anglais, néerlandais ou allemand qu’espagnol.
En fait, cela pose le problème de l’immigration. Non plus d’une immigration économique de travailleurs pauvres du 1/3 monde ou de l’Europe défavorisée, mais d’une immigration de cadres et de retraités le plus souvent "éduqués" et politiquement actifs.
Personnellement, ce défi de l’immigration et de «l’incorporation» des arrivants m’a toujours à la fois passionné et … préoccupé. La question se résumant à l’interrogation (très résumée) suivante: «Comment PLEINEMENT accueillir l’Autre, lui faire une place, accepter son altérité, sans «perdre son âme?». La solution, n’est nullement évidente, et ce ne sont pas les propositions ou assertions simplistes (Front National, U.M.P.) ou la politique de l’autruche (Gauche) qui permettront d’avancer.
C’est de poser sereinement la question, en mettant TOUT sur la table, y compris les peurs, phobies et fantasmes, mais en éclairant le débat par le cœur, la raison et la mobilisation des valeurs philosophiques humanistes que nous affichons aux frontons de nos prétoires.
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Et la tauromachie dans tout cela?
Comme dans moult autres domaines, elle constitue une pierre de touche de l’état de notre société.
Alors que jadis les populations autochtones s’accommodaient parfaitement du fait taurin qui faisait partie intégrante de l’identité locale (qu’elles y adhèrent ou non!), certains nouveaux venus prétendent s’y opposer et l'interdire.
Ainsi me suis-je trouvé confronté sur le marché, à deux énergumènes à l’accent pointu, qui militaient pêle-mêle contre le gavage des canards, la chasse et la corrida, avec pétitions et affiches à l’appui.
Ces gens m’ont pris à partie, en tant qu’élu, alléguant du fait qu’ils payaient des impôts et votaient à Orthez, ce qui évidemment leur confère le droit d’y tout bouleverser. Je leur ai répondu qu’il fallait se satisfaire qu’ils ne fussent pas musulmans intégristes pour prétendre nous imposer la charia, ou «teapartistes» pour nous réduire à l’ordre moral US.
Cela va encore plus loin, tel ce ménage fraîchement débarqué de Strasbourg qui s'est mis en tête d'aller voir le maire-délégué pour mettre un terme aux activités néfastes des cloches de l'église qui égrennent les heures, puis voulurent intenter un procès à mon voisin agriculteur parce que le chant de son coq le réveillait matin. Ces braves gens très revendicatifs s'étonnent que plus personne ne veuillent leur parler. Bizarre en effet! L'indigène est ,on le sait, bourru et mal embouché.
Je suis un homme simple, grand voyageur, et mon éducation m’a toujours porté à penser qu’«à Rome, il convient de faire comme les romains», et qu’il n’est rien de plus vulgaire et insupportable que ces visiteurs étrangers arrogants qui se permettent de toiser et de porter jugement sur les us et coutume des gens qui ont la courtoisie de les accueillir.
En 1970, j’ai pérégriné en Afghanistan. Quoique j'en pense, il ne me serait pas venu à l’idée de critiquer l’hôte qui m’accueillait royalement à sa table en critiquant le fait que ses femmes portaient la burka. De même, lorsqu’il m’a rendu visite, il ne se serait pas permis de critiquer le fait que la mienne ne la porte pas. Cela ne nous a nullement empêché d’avoir chacun, une idée sur la question…
*
Dans les villages et petites villes, les sociétés ont suffisamment d’anti-corps pour résister à de tels virus, avec le risque, que s’y développent la xénophobie ou le rejet de «l’étranger». Ce n’a pas été le cas des grandes agglomérations telles que Bordeaux ou Toulouse où la tauromachie a disparu noyée par le brassage et le métissage culturel.
Accepter et accueillir l’Autre, ne peut et ne doit nullement signifier le renoncement à soi même, à ses valeurs, à sa culture, comme il ne s’agit pas de lui demander de renoncer à lui même, à ses valeurs et à sa culture.
Mais c’est à l’Autre de s’adapter et de se conformer à un environnement qu’il ne saurait prétendre bouleverser.
Il ne sert à rien de refaire l’histoire, mais je déplore les dégâts et ravages du colonialisme, la destruction ou la perversion de cultures et civilisations riches et variées au nom des valeurs, soit-disant universelles des colonisateurs.
Il n’est donc pas question de se laisser coloniser par un «bien penser» anglo-saxon ou nordiste. C’est tout l’enjeu des années à venir et de la mutation à gérer, si les prévisions de l’INSEE s’avèrent.
Ô bons apôtres, laissez-nous à notre barbarie, et identifiez la vôtre. On est toujours le barbare de quelqu'un.
Xavier KLEIN

Barbare landais vêtu de peaux de bêtes.

*

mercredi 8 décembre 2010

VAL

C'est une vieille tradition française que de virer sa cuti et de retourner sa veste.
Il y a des modes comme cela, et on sait que l'histoire n'est pas chiche de répétitions.
La liste serait longue, l'opportunisme et l'attraction du pouvoir faisant toujours recette surtout pour les déçus, les médiocres ou les aigris.
*
Récemment, avec l'avènement de Sarko le Superbe, une nouvelle portée de retourneurs de veste a éclos dans le marigot des ambitions.
Nanard, le toubib des tropiques, Besson, le ségoliniste contrarié, Fredo, le neveu indigne. Sans compter la foule des hauts (et moins hauts) fonctionnaires au costard caméléon universellement adaptable à tous les discours et consignes ministériels.
*
La trahison, la déloyauté et l'arrivisme sont des vertus universelles et ne concernent pas uniquement les politiques.
Les artistes ou les journalistes peuvent aussi être concernés.
C'est le cas du sympathique Philippe VAL, un ex nervi libertaire, ex directeur de la publication et de la rédaction de Charlie Hebdo, hebdomadaire satirique bien connu pour ses idées d'extrême droite. Il s'y fait la main en matière d'autoritarisme
(
http://lmsi.net/L-opinion-du-Patron), usant de méthodes expéditives, en virant par exemple SINE. Mais il a aussi maille à partir avec Philippe CORCUFF, Olivier CYRAN, Mona CHOLET ou LEFRED-THOURON.
Une habitude chez cet homme qui n'hésita pas à lâcher son vieil "ami et complice de 25 ans", Patrick FONT, quand il connut quelques ennuis judiciaires.
*
Depuis 2009, avec le soutien actif de Jean Luc HEES(S), président de Radio France, il fait régner l'ordre sarkoziste sur France Inter, éliminant petit à petit toute trace d'indépendance. Sans doute la récompense de ses prises de position pour le moins accommodantes voire complaisantes dans l'affaire Clearstream
Philippe VAL bénéficie d'un beau tableau de chasse qui lui vaudra sans nul doute, comme à son patron, le ruban rouge à la boutonnière (normal pour un gauchiste!). Après avoir fait tomber les têtes de Stéphane GUILLON et de Didier PORTE, il a aussi dégommé celle de Jean Marc FOUR et très récemment celle de Gérard DAHAN.
Le petit bonhomme ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Il reste encore quelques voix libres qu'il n'a pas encore réussi à baillonner pour accéder à quelque retraite dorée, à quelque charge honorifico-rémunératrice.
*
C'est ce phare de la pensée française, cet esprit ivre de liberté, ce défenseur acharné de l'indépendance de la presse, cette grande âme ouverte à la diversité des cultures qui vient d'intégrer le comité d'honneur de la FLAC (Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas), animée par l'inénarrable Thierry HELY, le Viard des zantis. http://flac.over-blog.com/article-philippe-val-membre-d-honneur-de-la-flac-61657473.html
C'est qu'on balance n'importe quoi dans le zanimoland, on fait feu de tout bois et souvent on fait long feu.
Vous avez entendu reparler de Paulette DUBOST, la passionaria des clébards, de sa canonisation centennale, qui devait te nous remuer le Tout-Paris? SILENCE RADIO.
Et la proposition de loi n°2735, vous vous souvenez, celle de Muriel Marland-Militello (Triple M), députée UMP des Alpes Maritimes qui devait mettre un terme à la tauromachie? A LA TRAPPE.
Bof l'important n'est pas tant de gagner que de participer, de paraître, d'EXISTER, de tirer un peu de blé aux mémères, histoire de financer les faux frais!
HELY-VIARD même combat! C'est l'adversaire qui justifie de leur existence.
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Il va t'y remettre un peu d'ordre chez les «zantis» le caudillo de France Inter, contrôler un tantinet l'info, histoire d'éviter les dérapages.
Mais attention! Val vire...
Xavier KLEIN



Sarkozy: actionnaire France Inter

http://streetgeneration.fr/news/breves/9330/les-journalistes-de-france-inter-en-colere-contre-philippe-val/
://www.lexpress.fr/actualite/media-people/media/gerald-dahan-decu-par-philippe-val_932604.html

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dimanche 5 décembre 2010

F.S.T.F.

Comme aficionado ET comme président de la Commission Taurine d'Orthez, je m'informe régulièrement, avec un intérêt extrême, des écrits et des activités des organisations regroupant des aficionados (Fédération de Sociétés Taurines de France, F.S.T.F., Union des Clubs Taurins Paul Ricard, U.C.T.P.R.).
Si beaucoup de têtes pensantes du mundillo, et d'organisateurs français affectent (en privé, cela va de soi) une indifférence voire du mépris pour ces «collectifs», ce n'est nullement mon cas.
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D'une part parce que, quoique puissent en penser les fâcheux, elles produisent (on le verra ci-dessous) des analyses, des points de vue, des propositions parfaitement pertinentes et que tout organisateur sérieux, aficionado, et soucieux de l'avenir de la tauromachie serait avisé de prendre en compte.
D'autre part, parce qu'elles représentent, contre vents et marées, les intérêts et les préoccupations des acteurs les moins écoutés et pourtant les plus déterminants, ceux qui permettent que la fiesta brava existe et vive, j'ai cité les aficionados, ces cochons de payants qui meublent comme certains délicats se plaisent à le rabâcher, les «étagères».
Enfin, parce qu'elles incarnent l'unique et indispensable contrepouvoir à un SYSTEME, organisé et qui sait parfaitement, lui, défendre ses intérêts.
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On voudra bien me pardonner, dans le gentil contexte de bisounours où nous vivons, où l'on donne sans cesse à accroire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, de penser que les choses sont encore et toujours gouvernées par ce que des fossiles vivants de mon espèce nomment toujours le RAPPORT DE FORCE.
L'aficion en tant qu'entité globale, est par nature diverse, individualiste et divisée. Il en va de même des salariés ou des consommateurs.
Dans un état démocratique, l'harmonie, sans cesse à rechercher, procède d'un juste équilibre entre le producteur et le consommateur, entre le patronat et le salariat, entre l'intérêt individuel et le bien collectif.
Le règne de la vertu individuelle, surtout celle du mundillo, constituant une utopie, rien ne vaut pour ce faire, des organisations puissantes qui constituent des contrepouvoirs efficaces et puissent garantir un rapport de force équilibré.
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En matière de tauromachie, il me paraît évident que l'équilibre souhaitable n'existe plus (s'il a jamais existé). Ce sont les producteurs, les empresas, les syndicats de toreros, de subalternes, et la presse inféodée et rémunérée qui dictent trop souvent le droit, le fond et la lettre, allant -c'est un comble- jusqu'à définir arbitrairement ce qu'aime l'aficionado.
Je suis convaincu qu'il faut «replacer l'aficion et l'aficionado au centre». On remarquera au passage que je parle d'AFICIONADO (c'est à dire un public intéressé et «connaissant») et non de SPECTATEUR (celui qui intéresse le mundillo).
Les SPECTATEURS passent, les AFICIONADOS demeurent.
Les SPECTATEURS consomment, les AFICIONADOS dégustent, commentent, apprécient, valorisent.
Il me paraît que nous pataugeons dans le marasme actuel, justement parce que nos «têtes pensantes» ont fait le pari des spectateurs plutôt que celui des aficionados.
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A partir du travail conséquent réalisé par la F.S.T.F., il me semble indispensable de susciter une dynamique de revalorisation de la corrida, qui s'appuie sur une collaboration intime avec les représentants de l'aficion.
Tout n'est sans doute pas possible, les «contingences» financières, techniques existent, parfois insoupçonnées par les aficionados.
Tout s'avère toutefois question d'INTENTION, de projet, de direction vers lesquelles on veut se diriger, et surtout d'ETHIQUE et de DEONTOLOGIE.
Ce qui est possible en revanche c'est que les organisateurs sérieux et motivés par d'authentiques préoccupations aficionadas, se mobilisent pour s'appuyer sur l'aficion de verdad et non pour la combattre ou pour la critiquer.
Certains peuvent railler la vieille dame qu'est la «fédé», comme d'autres ont raillé la revue Toros, elle demeure toujours fidèle au poste, toujours ardente et digne, en dépit des outrages. Une Miss Marple de l'aficion, qui pose toujours les questions qui dérangent.
Consultez avec attention les liens ci-dessous et vous comprendrez que les solutions existent et qu'il suffit seulement de les mettre en oeuvre, avec sincérité et conviction.
Xavier KLEIN
F.S.T.F.: Compte-rendu de l'Assemblée Générale de l'U.V.T.F. http://www.torofstf.com/actions/101104cpte_rendu_uvtf.html
F.S.T.F.: Bilan de la temporada française http://www.torofstf.com/bilan2010.html
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mercredi 1 décembre 2010

PIQUE FRANCAISE, LE RETOUR

"Pique" de tienta chez Sanchez Fabres: la tradition
Décidément, certains ont de la suite dans les idées, et le lobby du toreo moderne ayant d'ores et déjà accentué son emprise sur le rouage des Villes Taurines s'en verra conforté dans ses velléités de, comment dit-on déjà? DEPOUSSIERAGE.
On va récurer plus blanc que blanc dans les mois qui viennent.
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Mais en préliminaire quelques mignardises de mise en bouche tirées d'un interview de l'honorable quotidien Sud-Ouest (http://www.sudouest.fr/2010/12/01/le-mundillo-doit-se-serrer-les-coudes-254593-716.php) que les gastronomes n'ayant pas accès à cette prose aquitaine pourront déguster avec délice.
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Bien que de convictions plutôt misogynes, j'essaie désespérément de demeurer galant.
C'est pourquoi j'ai péché quelques perles que je déposerai cérémonieusement aux pieds charmants –bien que d’attaches enflées- de la doulce dame DARRIEUSSECQ, ci-devant maire de Mont de Marsan.
Tout d'abord le titre de l'article qui en soi exprime déjà tout: «Le mundillo doit se serrer les coudes». Souhait? Rêve? Voeux pieux? Injonction? Cri d'un coeur passionné et candide? On ne sait.
On admirera ensuite l'objectivité du narrateur qui a «recueilli», sans doute après un sondage rigoureux, la conviction que la candidature d'Orthez était «jugée déplacée par beaucoup au sein de l'UVTF».
On se doute qu'on a beaucoup «recueilli» du côté de Vieux Boucau, ce qui confirme, s'il en était besoin, la collusion entre la presse et le mundillo «serreur de coudes».
Un journaliste fort bien informé par ailleurs, puisqu'il savait depuis 3 semaines le désistement de Vic Fezensac que les vulgaires membres de L'UVTF n'ont appris que 4 jours avant.
Que ne l'a t-il annoncé avant le bougre? Faute professionnelle! Où sont passés les scoops d'antan?
Madame le Maire ne fait pas de politique, ce qui pourrait poser problème partout sauf apparemment à Mont de Marsan. Bizarre tout de même ce refus de faire de la politique chez un élu !
Nous apprenons toutefois avec surprise que «Les petites arènes sont cruciales, à la fois pour former les toreros de demain, mais aussi les aficionados qui les accompagneront, sûrement, plus tard, dans les arènes de première catégorie. Tout le monde a son rôle à jouer.».
Alors là chapeau! Celle là on nous l'avait pas encore faite: vlà qu'on nous transforme en centre de formation de toreros et d'aficionados et en vestibule (ou plutôt marchepied) des arènes de première!
Remarquez qu'il vaut mieux ça que son contraire. Si l'on veut être diplomé es-tauromachie à Mont de Marsan, dans la succursale Casas, on n’a pas fini de voir tomber les oreilles … et les toros, à Vic, Parentis, Céret ou Orthez.
Mont de Marsan ne paraît pas encore complètement au point, mais cela ne saurait tarder avec l’actuel tandem Darrieussecq-Cas... pardon, Darrieussecq-Sara.
Tenez, je connais des amis qui s'étaient inscrits à un séminaire de formation montois dirigé par un certain José Tomas, qui ont vu le stage annulé faute de formateur en congé de maladie de longue durée.
Au Moun on est vertueux certes, mais faut quand même pas pousser, et d’abord cracher au bassinet! Au poker on paye pour voir, au Moun, c’est pour ne pas voir.
Madame le Maire se montre quand même prudente autant que positive: «Elle (l’UVTF) a mené une action sur les cornes, qui porte ses fruits, pour donner des toros plus «intègres». D’autres, moins circonspects, auraient bêtement omis le «plus» avant «intègres».
Dans le bilan détaillé de la temporada 2010, établi par la Fédération des Sociétés Taurines de France, je lis à la rubrique Mont de Marsan :
«Points positifs: Prêt des arènes à Saint Perdon; lot de Fuente Ymbro ; El Juli»
«Points négatifs: Feria en chute libre: présentation des toros, déroulement des corridas; triomphalisme; absence du contrôle des piques; non respect des deux piques minimum; petits et tristes Miuras aux cornes suspectes».
Nous voilà rassérénés quand Madame le Maire veut nous convaincre qu’«Il faut être toujours à la recherche de perfection sur le déroulement des spectacles et des trois tercios» et «Il ne faut pas perdre de vue qu'il s'agit d'abord et avant tout de respecter le public».
Pour ce faire, l’urgence semble d’être de réintégrer Nîmes dans le concert taurin. Madame le Maire semble disposer de quelques contacts utiles sur ce point. Si Nîmes rejoint le giron de la grande famille de l’aficion de verdad, nous voilà sauvés!
D'ailleurs on a fêté par anticipation le retour de l'enfant prodigue en tuant une série de veaux gras pendant toute la temporada.
L'U.V.T.F. a-t-elle vocation à intervenir sur le calendrier, en France? En voilà une question qu'elle est stupide, comme dirait Nicolas… Depuis quand l'U.V.T.F. devrait-elle régler les problèmes? Faudrait pas pousser mémé Darrieussecq dans les orties bayonnaises tout de même!
Et telle Athéna Niké, déesse de la Sagesse, Madame le Maire de se faire pensive, sentencieuse et profonde: «Parce qu'il en va de la sauvegarde de la tauromachie! Je ne vais rien inventer, mais il va bien falloir tous comprendre que le mundillo doit se serrer les coudes. Que tout dépendra aussi de son propre fonctionnement. Que les ganaderos envoient des toros de qualité; que les matadors fassent aussi des efforts et que l'inflation des prix cesse…». On dirait du Sophocle, revu et corrigé par les Marx Brothers ou bien l’une de ces nombreuses cartes que les enfants adressent au Père Noël.
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Soyons pourtant positifs et causons piques.
Causons en rapidement d’ailleurs, d’autres blogs amis en causant aussi bien sinon mieux (http://vingt-passes-pas-plus.over-blog.org/article-experimentation-la-pique-bonijol-62010897.html
http://camposyruedos2.blogspot.com/2010/12/pique-francaise.html http://camposyruedos2.blogspot.com/2010/12/uvtf-2.html).
Monsieur BONIJOL est un professionnel de grande qualité, sérieux, compétent, créatif et sans nul doute animé des meilleures intentions du monde.
On l’a commandité pour élaborer une pique qui réponde au désir de remise en valeur du tercio de piques.
Les choses commencent à se gâter lorsque dans le préambule de son allocution, interviennent deux trois «détails» qui n’auront aucunement échappé à des oreilles attentives. On m’excusera de ne pas citer exactement et on corrigera éventuellement.
1°) On ne peut pas faire grand-chose sans la bénédiction et l’accord de la corporation piquière.
2°) Ce qui importe surtout à la plupart des picadors, c’est de «faire saigner».
3°) Le cordage de la pique actuelle ne permet pas une bonne pénétration, ce qui pousse les picadors à «pomper» pour faire rentrer le merdier et ainsi provoquer un éclatement de la peau et des chairs et une large blessure plutôt qu’une lésion plus franche et limitée (Moun Diu ! Moun Diu! Si Jean Paul ou quelque «zanti» nous lit!).
A quoi notre ami Hubert COMPAN, éminent vétérinaire taurin ET NATIF D’ORTHEZ (Tarta gueule à la récré Batacazo ! Touche pas à mon pote…) rajoute que la saignée n’apporte rien quand elle est excessive, ce en quoi je le rejoins (jusqu’à la pesuña suffit).
Piquer (ou châtier) n’est pas saigner. L’épanchement sanguin proprement dit n’intervenant utilement que pour éviter les phénomènes de congestion.
Sauf male interprétation de ma part, Monsieur BONIJOL part donc sur un «cahier des charges» qui vise à:
1°) Minimiser la taille et la profondeur de la blessure.
2°) Favoriser une pénétration correcte du fer en toute situation (pour que le fer rentre à tous coups).
3°) Limiter l’épanchement sanguin.
4°) Dégager le picador du «souci» de la pénétration (sic) pour qu’il se concentre pleinement sur le maniement du cheval et la conduite de la suerte.
J’objecterai les arguments suivants :
1°) Quand la pique traditionnelle ne pénètre pas, c’est que dans la plupart des cas elle a été MAL PORTEE. Le plus souvent parce qu’elle n’est pas entrée en contact avec le toro pendant sa charge (et qu’il s’enferre dessus). Dans ce cas, NORMALEMENT, il y aurait lieu de remettre le toro en suerte pour piquer correctement. La pique française n’encouragera t-elle pas une mauvaise exécution de la pique, PUISQU’ELLE RENTRERA A TOUS COUPS?
2°) Si l’objectif non avoué des piqueros est «de faire saigner », ILS FERONT SAIGNER, quel que soit l’outil. Pis ! Si la taille de la blessure est plus réduite et donc moins «saignante», ne seront-ils pas tentés d’apesantir leur pression et de fouailler plus pour parvenir au même résultat.
3°) Il faudra quand même qu’on m’explique comment une pique plus effilée pénètrera moins profond que la pique encordée. Déjà que certains constats font état avec la pique actuelle de pénétration de 30 cm, on n’ose penser à ce qui pourrait advenir avec un diamètre et surtout une surface lisse de pénétration.
4°) En quoi la nouvelle pique remédiera t-elle à la monopique qui vise à économiser le toro pour le 3ème tercio, en quoi rendra t-elle les toros plus solides?
5°) En quoi évitera t-on les cariocas, le «vrillage», le «pompage», les mises en suerte ou les bregas inexistantes ou approximatives?
6°) En quoi rendront-elles les chevaux moins lourds, plus mobiles et les picadors bons cavaliers?
De fait, je constate –et c’est un fait et non une hypothèse- que la pique actuelle n’empêche nullement les tercios de piques de qualité, là où l’on veut qu’ils existent. Pour ne parler que de ce que je connais : 18 piques en juillet avec les Dolores Aguirre…
J’ai également la faiblesse de croire que l’outil n’est pas tant en cause que celui qui s’en sert, de son intention, de son action, et que d’utiliser les meilleurs skis olympiques ne feront jamais de moi un champion du slalom.
En stratégie on apprend qu’à chaque arme nouvelle on trouve une parade, et que ce sera le cas avec la pique française si la mentalité, l’intention et la motivation des picadors n’évolue pas.
Ce qui suppose surtout une évolution de leurs patrons, et de leurs pratiques...
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Pour autant, restons ouverts.
Alain BONIJOL a effectué un travail sans aucun doute sérieux, qu'il convient d'EXPERIMENTER tout aussi sérieusement, plutôt que de demeurer sur des conjectures qu'elles soient favorables ou défavorables.
Il faudra donc soumettre son travail à une série de tests crédibles avec un protocole rigoureux effectué par des vétérinaires impartiaux et scrupuleux sur un échantillon suffisamment varié et étendu pour être incontestable, avec toutes les cuadras de caballos.
Il me semblerait particulièrement intéressant de le tester dans quelques arènes espagnoles où la pique est le cadet des soucis du public pour constater ce qu'elle donne en usage «ordinaire», avec des picadors «ordinaires».
Je ne doute pas que la Commission Taurine d'Orthez, ouverte aux novations approuvera cette «prueba» lors de la prochaine journée taurine.
Xavier KLEIN
NOTA : on lira avantageusement le programme d’action de l’U.V.T.F. sur son site: http://www.uvtf.com/dyn_img/actus_31.pdf dans lequel on relèvera que seules figurent les photos de la Présidente et du Prince consort, les autres n'ayant probablement pas de droit à l'image.
RENOTA: Il faudrait informer Madame le Maire que l'expression "fracture sociale" date un peu et s'avère fortement connotée U.M.P./canal historique chiraquien: pas de politique!